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Under the Moon :: La Nouvelle Orléans :: Archives des Rps Terminés
| Le feu aux poudres | ft. Kat | |
| | Harper Vampire Neutre | #6859 : Le feu aux poudres | ft. Kat Jeu 18 Juin - 22:42 | | Assis dans ton fauteuil, tu replies méticuleusement le journal et le poses sur la table. Tu es étrangement calme, posé, silencieux et pensif. Roger, qui consulte les nouvelles sur la tablette, remarque rapidement que tout est devenu bien trop limpide. Tout en feintant de lire sur l’écran, il regarde au-dessus de ce dernier pour t’observer, circonspect.
C’est trop calme. Il n’aime pas trop beaucoup ça. Il préfère quand c’est … Un peu trop, plus moins calme ?
Il le sait, il le sent. Quelqu’un a gratté là où ça te fait mal. L’eau est en train de couler et ce n’est pas le vase qui va déborder. C’est un putain de geyser qui va tout inonder. Ton comparse hésite, sait qu’il marche sur une lame de rasoir en essayant de te parler, mais se lance tout de même. “T’as lu des trucs intéressants ?” Tu le regardes, un poil surpris. Puis tu lui souris. Mais tes yeux disent déjà tout autre chose. Ils ont ce qu’Aiden appelle cette flamme ; sans être cramoisis, le brasier de ta haine consume déjà ton âme. “On peut dire ça, oui.” Que tu réponds, mesurément.
C’est bon, Roger a de quoi flipper.
Tu te lèves, tranquillement. Comme si tu venais de prendre une résolution et que tout est très clair pour toi. “Tu connais la dernière ?” que tu lui demandes, à mi-chemin entre la rhétorique et la condescendance. “Non, mais je suppose que tu vas me l’apprendre.” te rétorque Roger, déjà sur la défensive. Ça va partir en gueulante, ça va partir en gueulante … “Le gouvernement est en train de radier tous les employés non-humains, qui refusent de se faire implanter une puce …" Tu as ce petit sourire, comme dépassé par ce que tu annonces. Et tu rephrases. “La plus haute autorité de ce pays malsain nous crache littéralement dessus, parce qu’on refuse d’agir comme leurs animaux de compagnie …" Une fois. “Ils veulent nous mettre à l’amende … Et bien sûr personne ne va réagir. Surtout pas ces couards de mortels qui se laissent déjà crever entre eux …" Deux fois. “Ils veulent nous marquer, nous humilier devant le reste du monde … Ils n’ont pourtant eu pas besoin de nous, le siècle dernier, pour s’entretuer au nom de la différence …" Oh, une troisième occurrence doublée d’un point Godwin ! Sur une table de scrabble, tu ferais un carton.
Tu te tournes vers Roger et le fixes, ce regard malsain qui montre à quel point tu te sens blessé, menacé, déterminé. “Ils vont payer.”
Oh. Merde.
Sans tarder, tu te diriges vers l’entrée pour prendre ton manteau. Non, Roger n’avait pas prévu que tu agisses immédiatement. Il se lève et te rejoins, pour tenter de te raisonner “Hé, H … Tu veux pas rester un peu ? Qu’on discute de tout ça et …" Tu l’interromps, déjà résolu “Qu’on discute ? Il n’y a rien à dire. T’as qu’à lire ce torchon de conneries rempli de haine, on en reparle après. En attendant, j’ai besoin de prendre l’air.” - “Tu vas pas faire une connerie … Hein ?” - “Y'a des chances.” Et tu claques la porte en quittant l’appartement.
Tu ne te rappelles même pas où tu as obtenu l’adresse. Tu te demandes d'ailleurs pourquoi tu vas voir cette personne en premier. Tu pourrais trouver d’autres alliés, chercher les pontes de cette ville, les représentants des surnaturels … Tu as un rire nerveux, en te souvenant du bal. Tu es un hypocrite à les critiquer dans ton coin, toi qui t’es fait dessus à la simple idée d’assister à un tel événement. Mais il eût agi comme une bonne piqûre de rappel ; pour te montrer que peu importe le cercle social ou l’importance que chacun se donne, personne n’est à l’abri. Et qu’il vous faut tous agir.
Arrivant avec un style de conduite aussi dangereux qu’étrange, tu piles devant l’entrée et dérapes jusqu’à frôler la grille en fer forgé. Tu descends de voiture et d’un regard, tu trouves rapidement l’interphone. Tu appuies frénétiquement sur le bouton, jusqu’à obtenir un signal. “Miss Orlov ?” Quelqu’un commence à parler, mais tu ne laisses même pas le temps à l’inconnu de se présenter “C’est Harper. J’ai … J’ai besoin d’aide. C’est … Urgent.” Que tu peines à compléter, repensant à tout ce que tu pourrais perdre.
Tu ne veux vraiment pas voir l’histoire se répéter. Par pitié. |
| | | $ : 3570 Emploi : Propriétaire d'une chaîne de bijouterie internationale Feuille de personnageDescription du personnage: | Katyusha Orlov Vampire Neutre | #6877 : Re: Le feu aux poudres | ft. Kat Sam 20 Juin - 20:46 | | La vampiresse se massait les tempes en feuilletant la gazette qu'elle avait entre les mains. Elle finit par fermer les yeux en même temps qu'elle referma le journal. Avec une question qui prédominait.... Comment pouvait-on sciemment écrire des pamphlets d’inepties pareilles ? Comment pouvait-on rapporter une hypocrite et grossière tentative de masquer le racisme exponentiel et abusif dont faisait preuve les humains et leur gouvernement, tout en enchainant directement avec les dernières frasques ahurissantes du gouvernement ? Visiblement, la mauvaise foi des humains était au diapason de leur bêtise. Sans limite. L'éternelle demoiselle se leva, et dans un geste las, elle jeta la feuille de chou dans les flammes du foyer crépitant. Si seulement.... Si seulement les humains pouvaient ouvrir les yeux en lisant ces pages. Si seulement ils pouvaient avoir la présence d'esprit de faire de lien de corrélation entre la commémoration de la Seconde Guerre Mondiale, et les évènement abjectes qui se produisaient sous leur nez ! Mais rien.... Il n'y avait rien à espérer. Et Katyusha le savait. Un lâcha un soupire las, proche de l'exaspération. Ils ne retenaient jamais.... Ils n'apprenaient jamais. L'étoile jaune 2.0 était-elle donc plus acceptable sous forme de puce que de symbole ostentatoire exposé ?
Pathétique....
Cela allait recommencer.... Comme le disait l'adage, "c'est reparti comme en 40 !". Elle le savait, elle le sentait. Cet épouvantable goût de déjà vu ne quittait plus sa bouche. Elle avait l'impression que c'était hier. Peut-être l'était-ce au regard de son éternité. L'histoire se répétait, mais elle ? Qu'allait-elle faire. On lui avait déjà prit Tybalt.... Elle pouvait toujours fuir dans un pays plus calme, emmenant avec elle ceux qu'elle aimait. Mais si elle n'aurait aucun mal à en convaincre certains, d'autres allaient certainement se montrer plus retissant. Elle songeait notamment à Victor. Il venait de retrouver Elizabeth, et il n'allait certainement pas la quitter de sitôt. Cette dernière préfèrerait se faire arracher les crocs que de quitter la N.O. et de toute manière elle doutait que son clan accepte ce type de repli stratégique. Ce n'était pas dans leur nature.... D'ailleurs, Victor aussi avait une meute à veiller et protéger. D'autant plus que la plupart des siens étaient pucés. D'ici là à ce qu'ils se pensaient protégés, il n'y avait pas long feu. Se croire protéger par une puce....
.... Folie insensée que de faire confiance à des humains....
Non, non ils ne le seraient pas bien longtemps. Peut-être encore quelques petits mois, et encore. Les humains étaient bien incapables de s'empêcher de persécuter ce qu'ils pouvaient dès qu'ils en avaient le prétexte. D'un pas lent et méditatif, elle avança jusqu'à faire face à un miroir. Observant son reflet, elle en vint à se demander. Depuis combien de temps à présent.... Se sentait-elle si loin des humains ? Depuis quand avait-elle fait une telle scission entre ce qui avait été sa nature première, et ce qu'elle était aujourd'hui ? Il fallait dire que déjà à l'époque, elle ne se reconnaissait pas dans la société qui l'avait vu naître. Et le temps passant, le décalage n'avait fait que se creuser, inexorablement. Elle avait observé le genre humain depuis sa position de vampire. Et même si elle n'approuvait pas l'élitisme dont faisait preuve les assoiffés qui traitaient les humains de la pire manière possible.... Elle ne parvenait pas à mettre les humains sur un même pied d'égalité qu'elle. Trop stupide, malgré leur incroyable potentiel. C'était d'ailleurs là un gâchis parfaitement frustrant. Au lieu d'apprendre à connaître les créatures et à les assimiler un maximum à leur civilisation pour en tirer tous les profits possibles.... Ces imbéciles en faisaient une chasse aux sorcières, ramenant l'inquisition au goût du jour. On avait remplacer Dieu par une puce, mais l'idée était la même. Convertissez-vous et devenez des êtres stigmatisés ou mourrez. Charmant....
~..... Et que dire de nous, moutons de Panurge asservis et abrutis ? Que dire de ceux qui troquent leur liberté et leur dignité pour une puce.... Les croyants imbéciles, les naïfs qui boivent encore ces fadaises sur leur intégration et protection illusoires, comme des nouveaux-nés avides de lait ? Que dire de ces égarés, ces indécis, ces couards qui resteront dans l'ombre en priant le ciel que cette mouvance passe comme passerait une mauvaise grippe ? En priant Dieu pour que jamais on ne vienne à découvrir qu'ils ont commis le crime impardonnable de ne plus être humain ? Sont-ils mieux ? Sont-ils pires ? La fuite est-elle seulement un solution envisageable sur le long terme ?~
Katyusha vint poser ses mains sur le haut du dossier d'un fauteuil, son regard se perdant dans le vide.
..... Bien sûr que non....
Ce n'était qu'une question de temps avant que tout cela ne dégénère et n'explose. Une question de temps avant que la situation ne se radicalise de manière encore plus insupportable. Et lorsque la purge anti-surnaturel aura commencé, elle contaminera le reste du monde comme un virus mortel devenu impossible à enrayer. Il n'y aura plus d'endroit où fuir, plus d'endroit où se cacher. Rien qu'une traque perpétuelle et infinie jusqu'à leur extermination totale. Un multi-génocides acclamée par une foule de décérébrés. Le regard de la vampiresse se durcit comme on avait rarement pu lui voir.
Plus jamais....
Non.... Plus jamais elle n'assisterait passivement à ce genre de déchirure. Les fois précédentes, elle avait eu peur, elle ne se serait jamais imaginée capable d'agir ou d'être utile en quoique cela aurait pu être. Elle était "jeune" en un sens. Mais.... La vie lui avait appris qu'elle en était plus que capable. Elle avait les connaissances.... Elle avait les compétences.... Et la seule chose qui la retenait à l'époque l'avait quitté depuis bien longtemps. Non, elle n'avait plus peur de combattre, au contraire.... Mais, la guerre n'était pas aussi ouverte qu'à l'époque. Et tant qu'elle n'était pas découverte ou soupçonnée, elle pouvait préparer le terrain pour se faciliter les choses par la suite. Il fallait réfléchir à comment et....
Mademoiselle ?
Maxwell venait d'entrer dans le petit salon. Katyusha était tellement absorbée par ses pensées qu'elle ne l'avait pas entendu frapper à la porte, aussi avait-il entrebâillé cette dernière pour l'interpeller poliment.
Oui Maxwell ?
Un certain Harper Grayson demande à vous voir, il dit que c'est urgent.
Harper ? Faites entrer Maxwell, et menez le directement ici.
Tout de suite Mademoiselle.
Le majordome s'exécuta promptement et amena le vampire jusqu'à sa maîtresse. Cette dernière lui demanda de préparer du "thé" avant qu'il ne parte. La noble rousse invita son visiteur à s'assoir d'un geste de la main tout en se hâtant d'aller aux nouvelles.
Bonsoir Harper, que me vaut cette visite ? Maxwell m'a dit qu'il s'agissait d'une affaire urgente, j'espère qu'il ne vous est rien arrivé de fâcheux ?
Bien que son éducation lui interdisait de manifester son inquiétude, elle était tout de même présente, bien cachée derrière son masque de bienséance. Avec les temps troublés qu'ils traversaient tout était possible.... Quelques temps plus tard à peine, Maxwell revint avec la desserte à thé, qui contenait deux théières, l'une de sang l'autre d'eau chaude. Si en partant le majordome ne se doutait pas que l'invité du soir était un vampire, Katyusha profita du départ de son employé pour lui proposer une tasse de sang chaud. |
| | | | Harper Vampire Neutre | #6878 : Re: Le feu aux poudres | ft. Kat Sam 20 Juin - 23:44 | | Le type que tu as coupé à l'interphone te demande ton nom complet et te fait patienter. Tu réalises un peu tard que c'est tout à fait normal, mais que ça te parait interminable. Un son strident finit par retentir et tu vois la barrière s'ouvrir lentement. Tu retournes à ta voiture et pénètres dans l'enceinte de la propriété, à une vitesse bien plus mesurée. Tu retrouves une architecture familière - du genre que tu n'aurais jamais pu te payer de ton vivant - et te rappelles de quelques souvenirs, nostalgique au possible.
Une fois entré, c'est de nouveau la foire aux coups d’œil, à tiquer sur certains éléments du décor et faire des rapprochements avec ce que tu as connus. Tu en oublierais presque pourquoi tu es venu, jusqu'à ce que le majordome te fasse entrer dans la pièce et que tu retrouves la propriétaire des lieux. "Bonsoir, Katuysha." que tu hésites, après qu'elle t'ai salué. C'est vrai que tu ne la connais pas aussi bien que Gerald, normal que peines à l'appeler par son prénom. Foutu balai coincé dans le séant ! Tu t'assois et, avec une certaine mesure, tu tentes de t'expliquer "J'ai peut-être abusé du terme urgence ... Quoique ... Comment dire ..." Non, ça ne te réussit pas de palabrer. Alors tu continues sous un autre angle, perdant aussitôt le peu de distance et de neutralité qu'il y avait dans ta voix. "J'ai lu la dernière gazette de la ville. C'est idiot de réagir avec véhémence à de telles inepties mais ... En un sens, elles m'ont ouvert les yeux. Je suis arrivé à la Nouvelle Orléans en quête de calme et de paix ; attendre de la tolérance ou l'acceptation aurait relevé de l'utopie, j'en conviens ..." que tu plaisantes un peu, tournant autour du pot. "... Mais je n'aurais jamais cru voir de telles résolutions, comme celles qui s'appliquent aujourd'hui." Tu prends une inspiration, pour en arriver à ta conclusion "A présent, j'ai peur."
Juste à temps pour que le majordome débarque et vous apporte le thé. Enfin le thé ... Ca digresse un instant dans ta tête, à te dire que tu n'uses pas d'autant de fioritures pour boire ton sang. Mais que ça reste tout de même sympa présenté comme ça et ... Les priorités ! Tu la remercies lorsqu'elle te sert et fixes ta tasse, penaud. C'est bien le mot qui te décrit, en cet instant. Tu as ce petit sourire, le regard vide. Désespéré. Alors tu continues, toujours incapable de mettre la moindre couche de vernis ou quelconque forme dans ton discours. "Je ne l'ai réalisé que toute à l'heure, mais quelque part je le sentais déjà venir : j'ai l'impression de voir l'histoire se répéter. Les humains qui s’entre tuent pour un oui ou pour un non ; qui utilisent tout ce qui est différent pour justifier leurs maux. Et au milieu, des êtres qui n'ont rien demandé si ce n'est de faire leur vie. Mais qui en sont incapables, car stigmatisés ou pointés du doigt pour appartenir à une minorité."
Tu fixes de nouveau ta tasse et vas pour t'en saisir, mais tu remarques que tu trembles déjà trop et qu'elle va finir par terre ou brisée sous ta tension. Alors tu serre tes mains l'une dans l'autre et continues "J'ai déjà réfléchi à l'éventualité de quitter le pays, trouver une nouvelle terre d'accueil. Mais ce n'est pas une solution pérenne. J'ai aussi beaucoup trop à perdre, même après avoir vécu aussi longtemps, pour m'avouer vaincu ou me laisser piétiner jusqu'à la mort." Une nouvelle inspiration et tu continues, le regard porté vers le vide, peu enclin à soutenir le potentiel jugement de la demoiselle. "Je me suis aussi demandé vers qui me tourner. J'ai repensé au Bal et immédiatement, j'ai réalisé que je ne pourrais compter sur aucun des clans affichés. Loin de moi l'idée de les traiter de lâches ; mais je doute qu'en cet instant, leur priorité et la mienne se rejoignent. C'est pourquoi je suis ici. Car je réalise que, mis à part des amis que je tiens à protéger et que j'aimerais ne pas impliquer, je n'ai personne d'autre à qui j'oserais demander de l'aide ..."
C'est beau, tout ce discours. Très touchant. En espérant qu'elle ne te rit pas à la face ; ça détruirait ce qu'il reste actuellement de tes tripes. Pour en venir aux faits, tu proposes aussi, hésitant "Je voudrais faire quelque chose à propos de la puce, pour commencer. C'est le signe le plus visible du mal qui ronge ce pays ... Mais ..." Tu ne sais pas par où commencer. Ou tu n'y avais pas réfléchi jusqu'ici.
On n'est pas dans la merde. |
| | | $ : 3570 Emploi : Propriétaire d'une chaîne de bijouterie internationale Feuille de personnageDescription du personnage: | Katyusha Orlov Vampire Neutre | #6885 : Re: Le feu aux poudres | ft. Kat Dim 21 Juin - 22:42 | | Attentive, la vampiresse écoutait avec une certaine curiosité son comparse. Il semblait terriblement confus dans ses propos, n’étant même pas certain du degré de gravité du sujet dont il voulait l’entretenir. Et pour cause. Quand il vint à parler de la gazette, La vampiresse sentit toute la tension qui avait pu l’habiter disparaître. Non pas que la situation globale n’était pas préoccupante, au contraire. Mais parce qu’il n’y aurait au moins pas d’urgence immédiate à traiter. S’installant un peu plus confortablement, la noble rousse continuait néanmoins de le scruter avec une certaine attention. Il y avait quelque chose de réconfortant de voir qu’elle n’était pas la seule à être révoltée par la dégénérescence de conditions de vies des surnaturels. Et elle se sentit également un peu peinée pour le vampire qui se confiait avoir fuit Londres en quête de paix et de tranquillité. Cela avait un goût aigre-doux de déjà vu…. Toutefois, elle ne put retenir un froncement de sourcil à sa conclusion. Peur ? Ha oui, c’était l’émotion adaptée pour les situations qui mettaient notre avenir et celui de nos proches dans une incertitude insupportable. Le sentiment hautement désagréable qui lui nouait l’estomac lorsqu’elle songeait à la sécurité de ceux qu’elle aimait. Ce qu’elle était supposée sentir à chaque fois qu’elle mettait sa vie en danger.
Après avoir reconsidérée la situation pour conclure que des deux, c’était Harper qui malgré sa confusion, était celui le plus sain d’esprit, elle lui offrit une tasse de sang…. Qu’il peinait à déguster. Il était vraiment très perturbé. Et la scène était…. Assez cocasse. Si on lui avait dit qu’un jour Harper viendrait la trouver pour parler des dernières exactions humaines…. D’ailleurs ce point l’intriguait, pourquoi elle ? Elle préféra le laissait parler. Elle aurait tout le temps de questionner après. Elle ferma doucement les yeux à son allusion sur l’histoire qui se répétait, acquiesçant gravement. Tout ceux qui avaient vécus ces événements ne pouvaient pas se mentir…. La ressemblance était beaucoup trop frappante. Les esprits témoins marqués à jamais par un fer porté à rouge. Le vampire poursuit son récit et en soit sa réflexion rejoignait quasiment à l’identique la sienne. Jusqu’à ce qu’il en arrive au point capital de son discours…. Pourquoi il était ici. La vampiresse prit silencieusement quelques gorgées de sang chaud, semblant réfléchir aux propos du vampire. Il voulait donc agir…. Sans impliquer les siens. Ils se ressemblaient beaucoup finalement. A un petit détail près qui arracha un sourire en coin à la vampiresse. Il n’avait pas de plan en tête. Nul besoin d’être devin pour comprendre qu’il était venu sur un coup de tête, et qu’il n’avait pas l’esprit assez clair pour formuler une réflexion poussée et aboutie. Katyusha reposa doucement sa tasse pour joindre ces deux mains, avant de finalement prendre parole.
Je vois où vous voulez en venir…. Et…. Je ne peux qu’acquiescer avec ce que vous avez dit. J’ai moi-même eu le déplaisir de lire ce….
Elle tourna son regard vers l’insert où le feu finissait de réduire en cendre la gazette qu’elle avait envoyée se faire purifier par les flammes.
Torchon…. Et je mentirais si je ne disais pas que la tournure des événements dépasse clairement les limites de l’entendement. Je suis tout aussi indignée et révoltée que vous. Et je ne compte pas rester inactive. Toutefois, avant d’aller plus loin, je vous demanderais une chose….
Elle tourna de nouveau son regard vers lui.
Jamais ni Gerald, ni Victor doivent avoir vent de ce que je pourrais dire ou faire. Tout comme vous, je préfère ne pas impliquer mes proches. Je dispose de bien des…. Capacités et compétences dont mon entourage ne saisit pas forcément l’étendue. Et je préfère que cela demeure ainsi. Si vous pouvez garder le secret…. Alors je serais en mesure de vous aider…. De nous aider tous.
La vampiresse attendit une réponse qu’elle devinait, et laissa un sourire particulièrement malsain étirer ses lèvres.
Vous avez invoqué le Diable Monsieur Grayson, et il vous a répondu à votre appel….
Elle se leva dans un mouvement fluide, emportant avec elle sa tasse de sang pour commencer à faire quelques propositions.
La vampiresse dévoilait les cartes à disposition, attendant de voir ce que son partenaire de crime préférait, et surtout s’il arrivait à la suivre. Il avait été sous le coup de la confusion des émotions. Mais elle était déjà partie loin dans ses plans. Il était important de se synchroniser pour ne perdre personne.
Dernière édition par Katyusha Orlov le Mer 24 Juin - 14:05, édité 3 fois |
| | | | Harper Vampire Neutre | #6898 : Re: Le feu aux poudres | ft. Kat Lun 22 Juin - 22:20 | | Quelque part, tu es rassuré. Elle est restée à l'écoute et semble partager ton point de vue. Bien que toujours affecté par tes excès de passion, tu te détends un peu. Tu parviens à calmer tes tremblements, pour être exact. Dans un coin de ta tête, le raisonnement inverse te vient, sournoisement : si elle partage ta vision, c'est que tu n'es guère paranoïaque ou en train de sur-réagir comme une groupie sur les réseaux sociaux. Tu as de véritables raisons de t'inquiéter de ton avenir et de celui de tes proches. As-tu seulement envisagé que vous soyez tous les deux paranos ? Bien sûr que non.
T'es vraiment un cas, Harper.
Malgré ta tension plus qu'apparente, tu ne peux t'empêcher un petit sourire quand elle énonce ses conditions. Tu la comprends tellement. L'ascenseur émotionnel remonte et tu complètes : "Le simple fait qu'ils soient au courant de mes actions mettrait mes proches à risque. Ce que je ne peux clairement pas me permettre." pour conclure juste après "Cette conversation ainsi que les prochaines, tout comme nos actes, resteront strictement entre nous." en indiquant explicitement l'accord à ses termes. Ayant trouvé la complice de tes méfaits, tu as ce petit sourie en la voyant prendre ses aises. Comparée à l'image de battante que tu en avais à Londres, ou celle de Lady avec laquelle tu as conversé lors du bal ; la demoiselle cache vraiment bien son jeu.
Mais elle sait aussi plutôt bien révéler ses cartes et t'en fait rapidement la démonstration. Tu l'écoutes avec attention et commence à entrevoir le niveau de détail de ladite Diablesse. A entendre les premières ébauches de stratagèmes, ton esprit projette déjà et tu visualises ces situations. T'évader dans ces fantaisies idéalistes t'aide à te faire digérer toute la frustration accumulée jusqu'ici et, la trouvant assez juste, tu te permets déjà de compléter.
Tu retournes à un point précédent de votre échange et demandes, intrigué et curieux "Pourriez-vous m'en dire plus sur ces chasseurs et ce que vous projetez pour eux ?" Veux-tu réellement connaître son sens de l'humour ?
Pas sûr que tu apprécies. |
| | | $ : 3570 Emploi : Propriétaire d'une chaîne de bijouterie internationale Feuille de personnageDescription du personnage: | Katyusha Orlov Vampire Neutre | #6914 : Re: Le feu aux poudres | ft. Kat Mer 24 Juin - 17:19 | | Il était toujours délicat de se trouver un partenaire de crime sur lequel on pouvait à la fois compter mais qui partageait également votre point de vue. En ce sens, Katyusha se demandait si elle n'avait pas trouvé la perle rare, mais pour se prononcer, il allait falloir l'éprouver. Déjà la clause de confidentialité était acquise et partagée. Et son complice semblait être réceptif à ses propositions, ne manquant de démontrer sa réactivité. Ce qui n'était pas pour lui déplaire ! A deux cerveaux on allait toujours plus loin. Elle réfléchit à ses propos, tout en les commentant.
La sempiternelle question.... Pour les yeux de la vampiresse, ce n'était qu'une question de temps avant que l'on en arrive à cela. Mais est-ce qu'il fallait réellement précipiter les choses ? Dans un sens, laisser trop le temps à la Fédération de se préparer et de pucer un maximum de personne était une erreur stratégique. De l'autre, les surnaturels n'étaient pas prêts.... Mais en toute honnêteté, ils ne semblaient pas décidés à réagir non plus. Elle savait que si elle se sentait obligée, elle pourrait assumer de prendre les devants. Mais Harper.... C'était autre chose. Il n'était pas le genre d'homme à considérer la vie d'autrui à la légère, comme un sacrifice nécessaire ou un dommage collatéral. Elle ne voulait pas qu'il se retrouve face à une responsabilité que son éternité même ne suffirait pas à lui faire digérer. |
| | | | Harper Vampire Neutre | #6947 : Re: Le feu aux poudres | ft. Kat Dim 28 Juin - 18:55 | | La tension et la colère qui te dominaient en arrivant sont en train de te quitter. Ou retourner se planquer dans tes tripes, pour être exact. La discussion avec la demoiselle est très instructive et stimulante. Ton esprit tordu a rencontré un pair et s'en donne à cœur joie pour trouver des idées plus foireuses les unes que les autres. Tu tires quelques moues quand elle énonce certaines limites implicites du système, mais tu t'empresses déjà de te faire des nœuds au cerveau pour trouver de nouveaux moyens de les contourner.
T'aimes ça, avoue ?
Tu écoutes avec attention sa description des chasseurs et ne peux t'empêcher de faire les gros yeux quand elle te parle de leurs cibles. S'il y a quelque chose auquel tu es sensible, c'est l'honneur. Et ta fierté ne saurait accepter la déviance dont ils savent faire preuve. Heureusement que tu n'en as pas croisés en pleine action, tu aurais été incapable de te retenir. Et une erreur pareille t'aurait sûrement coûté ce qu'il reste de ta vie, ou celle de tes proches. C'est d'ailleurs ce sujet qui revient finalement et te met sérieusement mal à l'aise. Katyusha est prudente et ça se sent, mais elle est aussi très alerte et planifie les risques et conséquences. Tu déglutis, retombant dans la réalité. Les conséquences. Ce n'est pas un petit jeu d'immortels où vous pouvez faire joujou puis revenir à vos petites existences une fois les méfaits accomplis, non.
Si vous merdez ou pire, si vous réussissez, il y aura des conséquences. Pour tout le monde. Et des morts. Alors, tu sembles réaliser et tu restes assis, le regard vide à fixer le sol à tes pieds. Vomissant tes pensées sans réflexion préalable et sans filtres, tu lâches sur un ton presque léger des mots si lourds de sens. "Je ne peux parler pour vous ; pour ma part je sais que je ne serai jamais prêt à faire ce genre de choses. M'attaquer sournoisement ou de front à un gouvernement ? Mettre une cible dans mon dos pour que des monstres humains soit-disant protecteurs aient l'accord implicite de me chasser, me torturer et m'abattre ? Offrir, par l'exemple, l'opportunité de faire d'un cas une généralité ? Accorder la bénédiction à des humains pour qu'ils haïssent ouvertement mes proches, coupables d'apprécier ma personne en acceptant ma nature ? Seul quelqu'un de fou ou empli d'un souhait de mort serait capable de rester serein face à tant de contradictions, de conséquences ... Alors non, je ne suis pas prêt." Tu soupires, après ce monologue déprimant "Mais ais-je seulement le choix ? Puis-je me permettre de rester sans agir, me considérer comme lâche ou complice par omission ? J'ai un long passé et je souhaite avoir un futur aussi serein que possible. Si cela passe par des décisions et des erreurs qui auront des conséquences ... Soit. Je ne suis pas prêt, mais je le ferai."
Tu te lèves, finalement toujours aussi perturbé par ta venue, plus pour les mêmes raisons. La saluant respectueusement, tu proposes "Si cela vous convient, restons en contact par un canal sécurisé, afin de partager l'avancée de nos préparatifs." Tu vas pour passer la porte et te souviens de l'idée que tu avais oubliée de lui suggérer "Oh, tant que j'y pense ... Pour faire oublier son interrogatoire à une cible, nous n'avons pas forcément besoin de la réduire au silence ... Certains composants s'avèrent particulièrement efficaces pour effacer les dernières heures de la mémoire d'un humain moyen ..." Que tu conclus finalement, d'un clin d’œil amusé.
Ellis Harper Grayson, tu mériterais de finir au coin avec tes conneries. Sale gamin. |
| | | $ : 3570 Emploi : Propriétaire d'une chaîne de bijouterie internationale Feuille de personnageDescription du personnage: | Katyusha Orlov Vampire Neutre | #6985 : Re: Le feu aux poudres | ft. Kat Jeu 2 Juil - 14:11 | | Ô combien elle comprenait cette espèce d'obligation implicite. Celle d'agir lorsque la menace était présente, imminente même, et que l'on en avait les capacités. Celle de se refuser à fuir, alors que cela lui était si facile, et que ça lui épargnerait bien des tourments. Mais qu'en dépit de cette simplicité apparente, il fallait choisir le chemin le plus dur. Car c'était également le chemin le plus juste ? Où plutôt nécessaire.... La justice n'était déjà plus de leur côté depuis longtemps, et même si leurs entreprises venaient à toutes réussir, elle seraient bien fade comparées aux infâmes injustices que les surnaturels avaient pu subir jusqu'ici. Néanmoins, les deux vampires différenciaient en un point. Katyusha était prête à se reprocher les morts des surnaturels innocents pour le reste de son éternité. Harper.... Semblait parfaitement étranger au fait de devoir porter des morts sur sa conscience. Il fallait bien avouer que c'était là une compétence que, non seulement tout le monde ne pouvait pas avoir, mais en plus qui demandait une force de caractère particulière. Une force que l'on acquérait malheureusement à la fois sur le tas, et à la fois au fil des expériences....
Au fond d'elle, Katyusha espérait qu'il n'aurait pas à vivre cela, et que tout se passerait bien. Car si elle avait su s'adapter, non sans séquelle, ce n'était pas du tout une généralité, loin de là.... Plus un coup de chance. Et pour une fois qu'il y avait quelqu'un prêt à agir et à réagir, il lui serait agréable de ne pas perdre une denrée devenue bien trop rare avec le temps. Mais cela.... Seul le futur pourrait en décider. Pour l'heure, le temps était venu de se séparer, et que chacun puisse maturer ce qui avait été dit de son côté. La vampiresse raccompagna son homologue, alors que celui-ci lui faisait part de ses dernières remarques. Elle répondit par un sourire complice à son clin d’œil amusé.... Ne pouvant s'empêcher d'y aller de son petit commentaire.
Je vois que monsieur est très bien renseigné.... Je m'abstiendrais de lui demander comment il occupe ses nuits.
Elle ne croyait pas un seul instant qu'il pouvait faire usage de ce genre de produit, et encore moins pour abuser de qui que ce soit. Mais l'amour de la bravade ne s'encombrait pas de ces considérations, ni même de la vérité de manière générale. Un trait d'humour était toujours le bienvenu après des conversations aussi graves et limite oppressantes. Gerald aurait peut-être dû prévenir Harper à ce sujet.... Il ne fallait en aucun cas réveiller la sale gosse qui sommeillait en elle ! Alors mettre un autre potentiel sale gosse avec elle.... Heureusement que l'entrevue était terminée, car qui pouvait savoir jusqu'où l'escalade de la connerie pouvait mener deux vampires âgés et en dispositions de biens des moyens pour accomplir toutes leurs facéties !
Au revoir Harper.... Faites attention à vous.
La vampiresse l'observa s'en aller, son sourire se figeant sur son visage alors que son regard lui se perdait dans un lointain inconnu. Ils allaient rencontrer bien des problèmes mais ils avaient également bien des solutions.... Jusqu'où tout cela allait les mener ? |
| | | | | | | | Le feu aux poudres | ft. Kat | |
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