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In extremis [Marie-Lou]
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#8967 : In extremis [Marie-Lou]
Jeu 26 Nov - 22:42
In extremis
Feat. Malou
Une journée de plus qui se terminait à la Fédération, cette fois, je n’avais pas eu l’intention de rester plus longtemps. Usé par les derniers événements qui s’étaient déroulés en ville, notamment la manifestation, j’avais besoin de lâcher du lest bien que cette idée était difficile à supporter. Le gouvernement en demandait toujours plus et les recherches n’avançaient pas aussi bien que nous l’espérions mais je devais penser à ma santé avant tout. Plutôt que de partir à 20 heures, j’avais donc quitté les locaux à 19 heures, simplement une heure en moins, certes mais pour moi c’était déjà beaucoup. Portant une longue veste sur mes épaules, je foulais les pavés de cette ville qui ne dormait jamais. La nuit l’avait recouverte de son manteau et c’était donc le moment pour les prédateurs de se montrer. J’avais toujours sur moi de quoi me défendre, des seringues de tranquillisants et un taser que je n’hésitais pas à utiliser si besoin. Il était hors de question que ces personnes malades s’attaquent à ma personne mais ma taille et ma carrure étaient déjà un tant soit peu dissuasives.

Ce n’était pas le cas de tout le monde. En effet, alors que je marchais dans la rue, je remarquai du coin de l’oeil une petite silhouette accompagnée d’une plus grande. Ma tête tourna machinalement vers eux et ce fut mon corps qui se figea. Un être dont le teint pâle était éclairé par un lampadaire tournait autour d’une jeune fille. J’étudiais assez les vampires pour comprendre la scène, une scène que l’on voyait bien trop souvent d’ailleurs. Je pris place près d’un mur pour rester discret, je ne voulais pas intervenir sans être sûr que la jeune fille était en danger. C’est alors que l’homme se montra bien plus insistant et attrapa son bras. C’était le moment, sans perdre une seconde j’approchai de lui dans son dos et je tapotai avec mon index son épaule pour qu’il se retourne. Il me regarda l’air circonspect avant de se mettre en colère.

“Qu’est-ce que tu veux toi ?”

J’eus un sourire en coin, son attitude n’avait rien d’amusant mais j’étais toujours halluciné par le comportement de certaines personnes. Quelle impolitesse… Il ne perdait rien pour attendre.

“Vous feriez mieux de vous en aller ou j’appelle la police, cette demoiselle est mineure et vous risquez d’avoir de gros problèmes.” Affirmai-je en restant stoïque, le menton baissé et les yeux relevés vers lui.

L’homme prit peur et préféra s’enfuir. Dommage, moi qui aurait aimé utiliser une de mes seringues… Il aurait fait un bon cobaye. Mon attention se reporta sur la petite brune et je devais baisser la tête pour la regarder. Cette dernière ne devait pas avoir plus de 15 ans.

“Que fais-tu dehors à cette heure-ci ? Ignores-tu que les vampires traquent les humains la nuit ? Nous allons appeler tes parents, il est préférable qu’ils viennent te chercher.”

Je restais calme mais au fond je ne comprenais pas du tout comment les personnes vulnérables pouvaient déambuler seules dehors. D’ailleurs, le ton employé était un peu sévère mais il fallait bien apprendre à cette demoiselle à ne pas se mettre en danger, d’autant plus qu’elle n’avait même pas réagi face au vampire.

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#8969 : Re: In extremis [Marie-Lou]
Jeu 26 Nov - 23:58

Run little one....

Et maintenant, petite fleur, qu'allais-tu faire ? Te voilà bien loin de chez toi à présent. Même si depuis le départ de Marek, ce n'était plus chez toi. A vrai dire tu n'avais plus l'impression d'avoir de foyer sans lui. Tu avais erré une bonne partie de la journée. Tu t'étais cachée pour pleurer. Cela faisait plus d'un an maintenant, mais tu te sentais toujours aussi seule et démunie. Tu ne savais toujours pas où aller, et si tu savais que tes copines n'hésiteraient pas à t'accueillir chez elles la nuit, tu n'oses pas leur demander. Tu n'oses pas leur avouer. Tu as peur.... Et surtout tu as honte.... Comment tes peines pourraient-elles franchir la barrière de tes lèvres, alors que tu es persuadée en être à l'origine ? Comment leur avouer cette faute ? Qui pourrait comprendre que ton frère te manque, alors que tous le voient comme un voyou ?  Autant de questions qui ne trouvent jamais de réponses. La nuit est tombée, et tu n'as aucune idée de l'endroit où tu te trouves. Jamais tu ne t'étais aventurée si loin auparavant.  

Ton sac à dos Pusheen Cat sur les épaules, tu avances d'un pas hésitant, ton regard inquiet ne sachant plus où se poser. Tu as tant marché que tu as très chaud, au point d'être obligée d'ouvrir ton manteau long, laissant apparaître ton petit chemisier blanc, et ta petite jupe patineuse rose. Si, comme toujours, tu étais très mignonne dans tes tenues, hélas il aurait mieux valu que cette fois tu passes inaperçue. Ton camouflage n'est pas au point, petite biche, et bien vite tu te fais repérer par un loup aux dents longues.... Un homme se met à te suivre, mais trop occupée à regarder devant toi et à essayer de te repérer, tu n'y fais guère attention.... Jusqu'à ce qu'il t'interpelle.

Hey poulette....


Bien sûr que tu entends cette voix. Mais avant de te retourner, tu regardes autour de toi s'il n'y a bien que toi de présent. Tu espères que ce n'est pas à toi que l'on parle, mais il faut te rendre à l'évidence Marie-Lou.... Tu es toute seule ici.... Tu déglutis, et te retournes tout doucement. L'homme face à toi ne t'inspire pas grand chose. Il faut dire qu'il te regarde bizarrement, et si d'habitude tu aimes les gens souriants, ce sourire là te fait froid dans le dos. Il continue de s'approcher de toi, mais tu continues de reculer doucement.

T'es perdue ?

N-non.... Ça v....

Hé hé ça a pas l'air.... Viens voir là....

Ton cœur commence déjà à battre à tout rompre. Tu veux t'enfuir, mais tes petites chaussures ne te permettront pas de semer cet homme... Qui commence déjà à t'attraper le bras. Tu ouvres la bouche pour lâcher un cris de surprise, quand un autre homme intervient.... Et renvoie le premier dans ses pénates fissa fissa ! Tu observes le sinistre individu s'éloigner sans demander son reste, soufflant machinalement d'une petite voix.

M-merci....

Tu pensais pouvoir souffler un peu.... Mais c'était avant de découvrir ton sauveur. De nouveau tu te figes, le fixant avec des yeux de biche effarée. Il est grand.... Très grand.... Et tu ressembles à s'y méprendre à un lapin surpris par les phares d'une voiture. Aussi pétrifiée et désœuvrée. Il te parle, non, il te gronde plutôt, soulignant ton inconscience notoire, et le fait que tu n'as pas le droit d'être dehors toute seule à cette heure-ci. Tu es de plus en plus effrayée. A vrai dire, tout te fait peur ici. La rue, l'obscurité, les gens, et même cet homme.... D'ailleurs au fur et à mesure qu'il te parle, tu te tasses sur toi-même, ta tête rentrant dans tes épaules. Mais lorsqu'il parle d'appeler tes parents.... Cette fois tu baisses la tête, abattue, avec l'impression qu'on remue un couteau dans une plaie. Tu ravales tes larmes, et bredouille penaude, la gorge serrée, toujours d'une petite voix.

Ils ne viendront pas.... Personne ne viendra....

Tu tords nerveusement tes doigts en regardant tes chaussures. Si tu ne te sentais pas assez misérable, la situation est à présent corrigée.... Toujours la tête baissée, tu lâches, résignée sur ton sort.

Au revoir Monsieur....


Tu tournes doucement les talons et t'apprêtes à repartir.... Tu ne sais où....
♥


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#8983 : Re: In extremis [Marie-Lou]
Dim 29 Nov - 15:52
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Si j’avais pensé pouvoir régler cette situation rapidement, ce n’était absolument pas le cas. En effet, la jeune fille m’offrit une réponse énigmatique tout en essayant de cacher sa peine. Est-ce que j’avais mis le doigt sur un sujet sensible ? C’était bien dans mes habitudes mais cette fois, je ne l’avais pas fait exprès. Faire pleurer une enfant gratuitement n’avait rien d’agréable et je ne pouvais donc qu’en être mal à l’aise. De manière générale, j’avais horreur de voir quelqu’un pleurer car je ne savais pas comment réagir. Cette fois, j’avais ressenti une petite once de culpabilité, sûrement parce qu’elle était jeune et seule mais cela m’agaçait fortement. Je soufflai par le nez avant de me retourner pour attraper son bras, l’obligeant ainsi à rester sur place. Je relâchai ensuite ma prise et je pus enfin lui répondre maintenant que j’avais toute son attention.

“Que t’arrive-t-il jeune fille ?” Lui demandai-je en abaissant mon buste pour que nos regards se croisent.

Je me demandais encore ce que je faisais ici alors que je devais rentrer dîner et prendre du repos mais il fallait que je connaisse la situation de cette demoiselle. La laisser seule dans la nuit s’apparentait presque à de la non assistance à personne en danger mais elle avait l’air plus effrayée par moi que le reste. Cependant, je ne me voyais pas lui sourire ni être plus doux, elle abusait déjà assez de mon temps. Ce n’était évidemment pas de sa faute mais elle allait devoir se contenter du fait que lui adresser la parole m’en demandait déjà beaucoup.

“Si personne ne peut te ramener alors je le ferai, il me faut simplement ton adresse.”

Je me rendis compte que je ne m’étais pas présenté et le faire pouvait peut-être la mettre en confiance. De mon côté, je restais fidèle à moi-même, stoïque et sans expression.

“Je m’appelle Nathan Kane et toi ? Daignerais-tu me donner ton identité ?”

J'avais pu remarquer son sac quand elle s'était retournée, je suppose que n'importe qui aurait pu dire que cette fille était "mignonne" mais son accoutrement était plus étrange et enfantin qu'autre chose mais je ne m'y étais pas attardé.

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#8984 : Re: In extremis [Marie-Lou]
Dim 29 Nov - 18:12

The secret's weight

Tu voulais juste partir et te faire oublier, ton esprit s'était déjà replongé dans tes problèmes habituels, se perdant sur tes tourments et ta situation malheureuse. Mais à force d'être constamment dans ta bulle, il finira par t'arriver des ennuis petite biche.... Une poigne ferme retient ton bras, et dans un réflexe, alors que tu fais de nouveau face à l'homme effrayant, tu ériges ton bras libre devant ton visage en barrière pour te protéger. Tu as fermé les yeux, et ton corps entier s'est crispé, comme s'il attendait un coup.... Qui fort heureusement n'arriva jamais ! Tu rouvres doucement les yeux, réalisant qu'on ne voulait pas te violenter mais juste te parler. Le grand Monsieur qui faisait peur se penche vers toi, et il parvient à capter tes grands yeux verts effrayés et tristes l'espace d'un instant. Mais lorsqu'il te demande ce qu'il t'arrive, tu sens de nouveau les larmes envahir tes yeux. Dans un effort coûteux pour ne pas fondre en larmes, tu détournes ton regard et recommence à tordre tes doigts nerveusement.

Tu ouvres la bouche pour lui répondre, mais aucun son ne sort.... Car tu ne sais pas quoi lui répondre. Quoi lui dire.... Tu ne peux pas décemment pas lui raconter ton histoire. Tu as trop honte, et tu es trop confuse pour ça. Tu déglutit ravalant une fois encore larmes et sanglots.

Je.... je....

Mais lorsqu'il parle de te ramener lui-même chez lui, tu lève ton regard vers lui, et il peut alors la lire sans difficulté. La peu panique que sa proposition t'inspire. Il t'aurait proposé de te ramener en enfer que tu n'aurais pas réagit différemment ! Peut-être parce qu'en fin de compte.... C'était un peu cela à tes yeux. Un retour en enfer.... Tu es devenue blanche comme un linge, et tu baffouilles.

N-non ! Pitié ! Je.... Je....

Vite Marie-Lou, vite.... Il attend une réponse.

.... Je n'ai plus de chez moi....

....Tu savais que tu étais certainement la plus mauvaise menteuse au monde, mais là, même toi tu te trouvais particulièrement médiocre. Tu baisses la tête encore plus honteuse que jamais. Tu aimerais disparaître là tout de suite, te cacher dans un trou pour ne plus jamais en sortir. L'homme finit par se présenter.... Et te demander ton identité. Identité. Avec ta chance tu serais fichue d'être tombée sur un policier ! C'était bien ta veine.... Tu te sens acculée et dos au mur. Tu bredouilles péniblement une réponse, d'une petite voix.

Je.... Je m'appelle Marie-Lou.... Je..... Je ne veux pas voulais pas vous déranger Monsieur Kane.... Je.... Je vais.... Faire attention....

Tu ne savais plus quoi lui dire ni quoi lui répondre. Tu voulais juste qu'il ne cherche plus à comprendre dans quelle galère tu t'étais mise, et dont tu ne savais comment te sortir. S'il était policier, il pouvait faire des enquêtes. Et il y avait très fort à parier qu'il verait très vite que ta carte d'identité était fausse. Ton coeur commence à s'emballer doucement.... Et tu commences également à reculer lentement, très lentement, comme si tu ne voulais pas qu'il se rende compte que tu t'éloignais de lui. Tu réfléchissais sérieusement à t'enfuir en courant à toutes jambes. Au risque de te tordre une cheville avec tes chaussures.... C'était une très mauvaise idée, mais tu avais si peur.... Il suffirait de peu, de très peu pour que tu cèdes à la panique et que tu détales comme un lapin de Garrenne !
♥
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#8992 : Re: In extremis [Marie-Lou]
Lun 30 Nov - 14:32
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C’était bien mon jour de chance, non seulement je me retrouvais face à une enfant mais en plus elle ne savait pas aligner trois mots. Je levai un sourcil, impossible pour moi de ne pas montrer mon agacement, même si ça n’allait pas lui plaire. J’avais pu au moins avoir son prénom mais je n’étais pas plus avancé quant à sa situation. Une chose était sûre, quelque chose l’effrayait et cela avait sûrement un rapport avec son lieu de vie. Une fugue peut-être ? Ou alors on l’avait jeté dehors ? Qu’importe, je devais le savoir mais voilà que Marie-Lou me faisait de la résistance en voulant s’enfuir. Je ne comprenais décidément pas les humains… Que pensait-elle enfin ? Ce que je demandais n’était pas compliqué pourtant. La jeune fille commença donc à s’éloigner et à courir mais étant dépourvue de chaussures prévues à cet effet, je ne pus qu’assister à sa chute. Son petit corps toucha lourdement le sol et je levai les yeux au ciel, me demandant “pourquoi moi ?”. Elle s’était sûrement tordue la cheville et je devais m’en assurer. Je me rapprochai donc calmement et je l’aidai à se relever, ce qui n’était pas un problème vu son gabarit. Elle avait l’air de souffrir et elle ne pouvait pas poser le pied sur le sol. Au moins, elle ne pouvait plus fuir…

“Ecoute, je ne suis ni de la police, ni des services sociaux mais il faut trouver une solution à ton problème.”

Je n’étais pas médecin donc impossible de la soigner moi-même et il fallait donc appeler les secours mais ils risquaient de la ramener chez elle, ce que cette dernière semblait éviter à tout prix. J’avais une solution mais… Je grimaçai à cette idée.

“Il faut que j’examine ton pied mais pas ici… Et puis, tu auras besoin d’un endroit où dormir.”

Je retirai son sac pour le mettre sur mon dos avant de la porter dans mes bras et ce, sans lui laisser le choix. Cela avait des allures de kidnapping et elle pouvait crier mais je ne crois pas qu’elle souhaitait que la police s’en mêle. J’étais sûrement en train de prendre la pire décision de ma vie mais voir cette petite dans un tel état ne m’avait pas laissé indifférent. Et puis, je ne comptais pas la garder longtemps non plus, il fallait mettre les choses au clair avec elle pour regagner son foyer car ses parents devaient s’inquiéter. Enfin, si elle en avait encore car Marie-Lou avait dit plus tôt que personne ne viendrait la chercher. Un vrai mystère donc. La jeune fille dans les bras, je pris donc la direction de la maison, celle-ci n’était pas loin heureusement.

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#8993 : Re: In extremis [Marie-Lou]
Lun 30 Nov - 15:23

A fail to escape

Tu étais sur le point de céder à la panique.... Mais lorsque tu as vu son regard énervé ou agacé, tu avais cédé. Tu te mets à courir comme un lièvre, détalant loin de cet homme effrayant qui avait l'air d'être sur le point de se fâcher contre toi. Ou du moins, tout voulais courir loin. Car certes tu étais particulièrement rapide, surtout au vu de ta constitution. En revanche tu étais encore plus maladroite. Et avec tes chaussures.... Disons que la suite des événements était inéluctable. Tu ne fais même pas dix mètres que ta cheville se tord et que tu tombes lourdement sur le sol.

Haaa !

Un couinement alors que le choc secoue ton petit corps. Tu as mal aux mains, mais encore plus aux genoux, qui saignent eux. Mais surtout.... Ta cheville te lance plus que tout le reste. Tu essaies de te relever mais cette dernière coupe court à toute négociation. Et derrière toi, tu les entends.... Les bruits de pas de Monsieur Kane. Ta respiration s'emballe et cette fois tu ne peux plus contenir tes larmes qui commencent à déferler sur ton visage avec une certaine abondance. Tu tournes ta tête vers lui, pas loin d'être terrifiée et en larmes. Ton corps entier commence à trembler de peur. Tu ne sais pas ce qu'il te veut, tu as peur, tu as mal, et tu ne peux même plus bouger. La situation était critique. Mais par miracle.... Monsieur Kane ne crie pas. Il parle de ton problème, et qu'il fallait le régler. Tu l'observes confuse et déboussolée. Tu ne vois pas de solution à tes problèmes.... Qui ne cessaient de s'aggraver au demeurant. Tu ne bouges plus et tu oses à peine le regarder. Lorsqu'il parle d'examiner ta cheville tu te demandes s'il est médecin ou quelque chose du genre. Il a affirmé n'être ni policier, ni des services sociaux ce qui te soulage déjà beaucoup. Mais lorsqu'il te soulève, tu ne peux réprimer un hoquet de surprise.

Tu trembles un peu plus dans ses bras, te recroquevillant sur toi-même, baissant le regard toute honteuse et franchement intimidée. Tu finis par demander, entre deux sanglots, d'une toute petite voix étranglée.

Q-qu'est-ce que vous allez faire de moi ?


Tu ne peux plus fuir, tu ne peux pas crier car tu ne peux pas attirer l'attention sur toi. Tu es si petite et légère qu'il peut te porter sans le moindre mal. Tu es complètement à sa merci et tu le sais. Plus tu pense à la situation, plus tes tremblements s'intensifient. Et même si tu pleures en silence, tes larmes ne se calment pas pour autant. Pauvre petite fleur.... Te voilà bien en peine.

♥
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#8998 : Re: In extremis [Marie-Lou]
Mar 1 Déc - 12:49
In extremis
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Ce que je craignais était en train de se produire. En effet, ne me connaissant pas, Marie-Lou était terrifiée et je ne savais pas comment la rassurer. Elle me facilitait tout de même la tâche en se laissant faire et j’ignorais si c’était à cause de la peur ou parce que je l’avais secourue plus tôt. Mes intentions n’étaient pas mauvaises mais elle l’ignorait, je lui devais donc au moins une explication.

“Premièrement, je t'emmène chez moi pour te soigner. Si nous allons aux urgences, les médecins vont appeler ton ou tes tuteurs légaux qui devront venir te chercher et tu n'en as pas envie, n'est-ce pas ? Quand tu seras prête, tu me diras pourquoi tu t’es enfuie de chez-toi. J’aviserai de la suite te concernant.”

Il fallait résoudre les problèmes l’un après l’autre, de façon claire, nette et précise. Est-ce que j’étais en train de la traiter comme une des mes expériences ? Un peu, je détestais le désordre. Ou peut-être parce que… Un souvenir me revint en mémoire alors je tenais dans mes bras ce petit animal blessé. Ce jour où père n’avait pas souhaité garder ce chaton que j’avais trouvé dans une rue en revenant de l’école. Il n’aimait pas les animaux alors j’avais construit un petit abri en cachette que j’avais installé près de la maison et je gardais mon argent de poche pour acheter de la nourriture. Le chaton a grandi et… Pourquoi je repensais à ça maintenant ? Cette jeune fille n’était pas un animal, eux ne parlaient pas au moins… C’était donc encore bien pire mais je ne pouvais plus reculer.

Arrivés devant cette grande demeure où je vivais seul, j’attrapai les clés dans la poche de mon pantalon tout en retenant Marie-Lou avec une jambe. J’ouvris ensuite la porte et je déposai la jeune fille sur un des deux canapés. Accroupi devant elle à la fixer, je laissai un blanc une seconde en ayant oublié ce que je devais faire. Je paraissais confiant mais c’était tout le contraire à l’intérieur. Ah oui, sa cheville… J’avais un ami médecin, une des rares personnes que j’arrivais à supporter et j’avais bien fait parce qu’il allait pouvoir me conseiller. Je me relevai donc pour prendre mon portable dans l’autre poche de mon pantalon.

“Ah bonsoir Nathan, je m’attendais pas à recevoir un appel de ta part, c’est si rare. Si je t’appelle pas, tu m’appelles pas, hein ?”

“Tu en as fini avec les reproches ? Ne m’oblige pas à raccrocher.”

"Ça va… Grincheux. Qu’est-ce qu’il se passe ?”

“Et bien…” Je lui racontai toute l’histoire tout en restant calme.

“Tu as fait QUOI ? T'es tombé sur la tête ? C’est à la police de s’en occuper ! Imagine qu’ils débarquent pour kidnapping ?”

“Cela n’arrivera pas… Dis moi plutôt comment je peux soulager sa cheville.”

Andrew m’expliqua qu’il fallait commencer par refroidir son pied avec de la glace et surélever sa jambe avec un coussin. Il me parla également d’oedème et comment l’éviter avec un bandage. La demoiselle ne devait surtout pas essayer de marcher et j’allais donc aussi devoir être à sa disposition. Heureusement que je ne travaillais pas le lendemain…

“Merci Andrew, je te revaudrai ça.”


“T’as intérêt et tiens moi au courant surtout.”

L’appel terminé, je me tournai vers Marie-Lou pour lui dire de ne pas bouger et que j’allais chercher de quoi la soigner. Je montai donc à l’étage pour prendre la trousse à pharmacie dans la grande salle de bain pour ensuite me rendre dans la cuisine prendre des glaçons que j’enroulai d’un torchon propre. C’était bien la première fois que je jouais les infirmiers et je n’étais pas très à l’aise. Je commençai par ses genoux ensanglantés sur lesquels je collai un grand pansement avant de m’occuper de son pied tout en respectant les consignes. Le travail terminé, je m’accroupi face au canapé, toujours à la regarder comme si elle n’était pas réelle puis mon ventre grogna, rompant ainsi le silence. Je me relevai d’un coup, l’heure passait et nous n’avions toujours pas mangé. Je ne me voyais pas la laisser seule pour me sustenter ni partager un repas avec elle d’ailleurs. J’allais donc la faire manger d’abord. Pour cela, je retournai dans la cuisine et je réchauffai une assiette de rôti de boeuf et de légumes qui restaient au réfrigérateur. Je déposai ensuite l’assiette sur un plateau avec un verre d’eau, des couverts et une part de gâteau au chocolat. Personne ne le savait mais j’adorais le chocolat… Je revins ensuite vers la jeune fille avec le plateau que je posai sur ses jambes.

“Il faut que tu manges, ça te permettra de reprendre des forces.”

Je pris place sur l’autre canapé au cas où elle avait besoin de quelque chose, je n’aurais qu’à dîner plus tard.

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Marie-Lou Janeckova
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#8999 : Re: In extremis [Marie-Lou]
Mar 1 Déc - 15:07

Trapped or saved ?

Alors que tu pleures à chaudes larmes silencieusement, ce qui au passage te fait du bien car tu relâches un peu de pression, tu écoutes attentivement sa réponse. Tu secoues vivement la tête lorsqu'il parle de l'hôpital qui préviendrait tes tuteurs légaux. Il semble avoir compris que tu ne voulais en aucun cas retourner auprès de ces personnes. Et selon ses dires, il prétend être prêt non seulement à te soigner, mais en plus à te laisser le temps dont tu auras pour t'expliquer. Mais à ce sujet le bât blesse. Est-ce que tu seras seulement capable un jour d'avouer à quelqu'un ce qu'il s'est passé ? Ce que Miss Fishini te faisait subir, et surtout les raisons qui ont poussé ton frère à partir.... Ce dernier point te fait verser bon nombre de larmes amères et douloureuses, mais en dehors de cela tu commences un peu à te calmer. Ce Monsieur Kane ne semble pas te vouloir de mal.... Mais tu n'arrives pas encore à définir s'il est gentil ou non. Son visage, sa manière de parler.... Tout est si... Froid.... Et tu viens à te demander si quelque chose le forçait à agir contre son grès.

Néanmoins, une fois arrivé devant ce qui devait être sa maison, tes tremblements avaient quasiment disparu. Tu t'attendais à ce qu'il te repose à terre pour ne serait-ce que sortir ses clefs, mais il parvient à les sortir tout en te gardant contre lui. Si tu reconnais son agilité, tu te sens un peu gênée de lui causer bien des peines. Tu finis donc sur un canapé.... Mal à l'aise au possible. Tu as l'impression de ne pas être à ta place, que tu ne devrais pas être ici.... En fin de ton compte, tu pourrais presque dire que tu te sens comme à la "maison".... Sauf que chez toi, il n'y avait pas un colosse accroupi devant toi qui te fixait à n'en plus finir ! Comme il se doit, tu n'oses en aucun cas croiser son regard, scrutant avec une intensité rare tes mains sur tes genoux. Plus il te regarde et plus tu te sens rougir. Tu ne sais pas ce qu'il attendait et tu viens à te demander s'il n'attendait pas quelque chose de ta part.... Mais tu es incapable de dire quoi. Tu cherches nerveusement ce qu'il serait susceptible d'espérer, mais le voilà qui se relève.... Et qui passe un coup de fil.... Où il raconte tout à quelqu'un ! L'inquiétude de saisit soudainement. Et s'il appelait la police finalement ?! Mais la suite des échanges ne semblaient pas aller en ce sens.... Et de toute manière petite fleur, tu ne pouvais plus te déplacer, ni t'enfuir....

Nathan disparait en haut de l'escalier et tu en profite pour regarder autour de toi, et découvrir plus en profondeur ton environnement. La pièce dans laquelle tu te trouves est spacieuse.... La maison semble aussi grande que.... Vide... Ce Monsieur Kane doit vivre seul. Mais le voilà qui redescendait déjà avec de quoi te soigner. Et bien entendu, ce ne fut guère très agréable ! Désinfecter tes genoux te fit grimacer et tu dus serrer les dents pour ne pas grogner. Tu es presque soulagé lorsqu'il pose enfin les pansements, signe qu'il ne touchera plus à tes plaies. Mais c'est au tour de ta cheville. Une chance qu'il suffise de retirer la boucle de ta chaussure pour libérer ton pied. Là encore tu grimaces lorsqu'il pose la poche de froid sur ta blessure. Mais tu prends sur toi pour ne surtout rien dire, même si tu as mal ! Un bandage plus tard, tu souffles silencieusement, soulagée que ce soit enfin fini. Tes mains arrêtent de se crisper sur ta pauvre jupe, et tu bredouilles toujours toute intimidée.

Merci...

Retour du silence pesant, et de sa manie à te fixer.... Qui te faisait de nouveau rougir. Pourquoi te regardait-il comme ça ? Ton regard se redresse fugacement vers lui alors que tu entends son ventre grogner. Tu te rends compte qu'il doit être tard, et qu'à s'être occupé de toi cet homme n'avait même pas mangé. Tu te sens d'autant plus misérable d'être ainsi un poids pour lui. Un poids.... Tu ne peux t'empêcher de penser à ton frère et à ses mots.... Et tu te demandes si tu es vouée à toujours être un fardeau pour ceux que tu croiseras. Tu prends une profonde inspiration pour essayer de faire le vide dans ta tête, sentant une crise de larmes menacer. Mais alors que tu luttais contre toi même, Monsieur Kane revint, et déposa un plateau repas sur tes genoux. Tu l'observas alors qu'il te conseiller de manger, avant de découvrir l'assiette.... Et de changer de couleur.

~Ho non !~

De la viande. De la viande rouge. Tu avais la chance de ne pas être écœurée par cela, ayant mangé sans souci de la viande et autres produits animaliers jusqu'à tes douze ans. Mais tu n'en mangeais plus, et depuis quatre ans maintenant. Tu étais livide, terriblement chagrinée de la situation. Monsieur Kane s'était donné la peine de cuisiner et de te nourrir.... Et tu ne pouvais même pas faire honneur à son plat.... Pire, même ce gâteau qui te faisait franchement envie t'étais interdit. A tout les coups, il y avait des œufs, ou du beurre, du lait si ce n'était pas tout à la fois. Tu restes quelques instants catastrophée devant ton plat.... Et Monsieur Kane qui attendait sur le canapé en face ! Te sentant mourir de l'intérieur, tu lâchas par automatisme.

Merci....

A vrai dire, là de suite tu avais une forte envie de fondre de nouveau en larmes. Tu ne voulais pas être ingrate ou insultante mais.... Manger de la viande.... Tu te mis à manger les légumes, évitant toutefois ceux qui  avait été imbibé du jus de la viande.... Et tu t'en arrêtas là. Cela ne te dérangeait pas dans l'absolu, tu étais habituée à ne pas beaucoup manger, et tu pouvais même sauter des repas. Encore plus ce soir où tu étais particulièrement stressée et anxieuse. Tu regarda la viande et le gâteau. Il n'allait jamais croire que tu n'avais plus faim, même si c'était le cas. Tu n'avais pas le choix, petite biche.... Tu baisses la tête, les joues en feu, et te faisant violence pour ne pas pleurer encore. Tu bredouilles alors d'une petite voix désolée.

Je.... Je suis.... .....Végétalienne.... Mais c'était très bon ! Enfin, les légumes l'étaient ! Et.... Merci.... C'était très bien.... Je....

Plus tu essayais de bien faire, plus tu bafouillais et t'empêtrais dans ses explications aussi inutiles qu'elles n'avaient pas de fin. Tu te remis à te tordre nerveusement les doigts, ne croisant surtout pas son regard. Tu avais très peur qu'il se fâche et qu'il te crie dessus, ou qu'il soupire exaspéré par ton attitude. Tu souhaitais tellement ne pas être désagréable ou contrariante.... Mais ici, tu ne pouvais rien y faire. Tu déglutis, attendant la sentence. A stresser de la sorte tu commençais à t'en donner mal au ventre !

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#9015 : Re: In extremis [Marie-Lou]
Jeu 3 Déc - 22:26
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Je venais de servir le dîner à Marie-Lou et j'ignorais si elle allait manger ou éclater en sanglots. Mon plat n'était-il pas appétissant ? Elle avait eu une expression étrange en le voyant mais elle s'était finalement attaqué aux légumes. Le repas fut très court et je regardais ailleurs pendant ce temps, j'étais perdu dans mes pensées. L'arrivée de cette jeune fille bousculait mes habitudes mais ce n'était pas insurmontable non plus, ce n'était que temporaire. Enfin je l'espérais… Mon regard se posa sur elle et je remarquai qu'elle avait laissé la viande. Son visage portait également une expression de tristesse, y avait-il un problème ? Elle n'en mangeait pas sûrement. J'eus la réponse rapidement et c'était bien cela, enfin cela allait même plus loin puisqu'elle évitait tout ce qui provenait de l'animal. Pourquoi se sentait-elle mal ? Chacun faisait comme il voulait bien que je pensais que ce n'était qu'une mode. Mes yeux plantés dans les siens, je la regardai sans expression pendant deux secondes avant de lui répondre.

"Il n'y a aucun problème. Je n'ai pas pensé à te demander ton régime alimentaire."

C'était donc aussi ma faute mais je n'allais pas l'avouer… Je repris donc le plateau. La jeune fille avait peu mangé, il fallait donc que je trouve autre chose. Je retournai à la cuisine pour nettoyer l'assiette et lui préparer une salade de fruits. J'espérais qu'elle n'était pas allergique à l'un d'eux… Elle n'aurait qu'à m'en informer. Je revins vers elle avec un petit bol de fruits que je déposai entre ses mains.

"Cela te convient ?"

Je me posai de nouveau sur le canapé, nous devions parler sérieusement cette fois et l'adolescente était peut-être plus enclin à me révéler la vérité le ventre plein.

"Il est temps te poser la question fatidique, pour quelle raison as-tu quitté ton foyer ?" Demandai-je sans regard sévère cette fois, essayant ainsi de créer un contact. J'avais l'impression d'être en train de l'apprivoiser.

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#9023 : Re: In extremis [Marie-Lou]
Ven 4 Déc - 23:33

Start to relieve

Tu retiens autant ton souffle que tes larmes, alors que tu sembles attendre une sentence qui se faisait désirer. Et alors que enfin la voix de Monsieur Kane retentit, tu redresses un regard incrédule vers lui. Tu t'étais attendu à bien des choses, mais pas ce genre de réaction ! Tu le fixes avec une intensité poignante, ton regard signifiant à lui seul un "c'est vrai" beaucoup trop éloquent pour ne pas être explicite. Tu l'observes se lever et prendre le plateau. Tu ouvres la bouche pour proposer d'aller faire la vaisselle, car tu trouvais que c'était le minimum des choses à proposer. Mais.... Tu te rappelles que ta cheville n'est pas prête à t'autoriser à rester debout pour le moment.... Toute penaude, tu fais une petite moue dépitée d'être aussi limitée, fixant de nouveau tes genoux.... Avant que le colosse ne revienne et ne dépose entre tes mains une salade de fruits. Il avait préparé un autre dessert.... Juste pour toi.... Un dessert que tu pourrais manger sans crainte. C'était aussi simple qu'une salade de fruits. Mais cette attention que tu trouvais tout particulièrement délicate avait réchauffé ton petit cœur bien trop malmené ces derniers temps.

Oui. Merci, c'est gentil.

Enfin un léger sourire sur tes douces lèvres. Le sourire te va mieux petite fleur, ton visage s'illumine quand tu es heureuse. Même si on était loin de ton visage des jours heureux, c'était mieux que ces derniers mois réunis. Tu n'as plus très faim mais les fruits ça se mangeait sans faim. Et ça t'avais fait tellement plaisir. Plaisir de courte durée cela dit, car voilà qu'il t'interrogeait de nouveau sur ton chez toi. Tes traits s'affaissent subitement et tu te remets à fixer tes genoux. Tu ne pourras pas garder éternellement le silence à ce sujet.... Mais comment l'expliquer ?

Je.... Je n'y arrive plus.... Je ne supporte plus.... C'est.... C'est trop dur. Je.... Je ne me sens pas chez moi.... Plus en sécurité.... Tous les jours.... Si vide..... Si froid.... Plus personne ne m'attends.... Juste du mépris.... Alors.... Alors....

Dans ta tête ça sonnait clair et limpide. Mais il n'y avait bien que dans ta tête que c'était explicite. Toujours lancée dans tes explications confuses, tu affiches à présent une petite moue de chaton triste, et poursuis.

.... Je ne veux pas causer de souci à personne.... Je suis désolée.... C'est juste que.... Je.... Je voudrais être quelque part où.... J'ai ma place.... Où je ne serais un poids pour personne.... Mais.... Ce n'est plus possible là où j'étais....

Tu dépose le bol vide sur la table devant toi, avant de serrer ton sac pusheen entre tes bras pour te sécuriser un peu et essayer de chasser les mauvais souvenirs qui affluent. Ton rythme cardiaque augmente légèrement sous ces mauvais souvenirs et tu finis par enfouir ton visage dans ton sac à dos peluche.

.... Je peux partir.... Vous en avez déjà beaucoup fait pour moi....

Tu tenais particulièrement à t'imposer le moins possible, mais sois raisonnable petite biche.... Te vois-tu vraiment boîter toute seule dehors avec ta cheville ? Même si tu es prête à le faire, tu ne feras que t'attirer des ennuis encore plus graves....


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Dernière édition par Marie-Lou Janeckova le Dim 6 Déc - 23:42, édité 1 fois
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#9043 : Re: In extremis [Marie-Lou]
Dim 6 Déc - 22:14
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Ma salade de fruits improvisée semblait avoir eu un impact positif sur Marie-Lou, ce qui était surprenant puisque ce n'était justement que des fruits ou alors quelque chose m’échappait. Le plus important était qu’elle souriait et je dois avouer que c’était agréable à regarder. Je n’étais habituellement pas réceptif aux émotions des autres mais je ne sais pour quelle raison, les choses étaient différentes avec cette adolescente. Elle créait des sentiments chez moi que j’avais refoulé depuis longtemps. Et ce n’était encore que le début puisque la voir se débattre avec sa propre explication provoqua un pincement au coeur. Comment se pouvait-il que je craque si facilement ? Je n’avais que faire des larmes d’habitude. Etait-ce parce que je ressentais sa profonde détresse ? Elle était sincère par son innocence, contrairement aux adultes qui se servaient des sentiments pour blesser.

J’osais baisser les armes parce que j’étais convaincu qu’elle ne pouvait pas m'atteindre Je l’écoutais donc en essayant de construire un scénario avec le peu d’informations qu’elle me donnait, toujours en gardant un visage impassible. Elle s’était enfuie parce qu’on lui faisait du mal mais qui ? Il était clair qu’elle ne devait pas retourner là-bas mais je risquais d’avoir affaire à des policiers si ses parents lançaient un avis de recherche… En effet, la jeune fille se trouvait dans ma demeure de façon illégale. Cependant, je préférais être un hors-la-loi que de laisser cet enfant souffrir plus longtemps.
Elle était prostrée avec son sac comme si on lui avait subir les pires sévices. Je n’étais pas un saint et mes collègues me comparaient même à un diable mais je n’avais jamais fait de mal physiquement à une personne par plaisir, ni même moralement. Je semblais blesser les autres par mon comportement mais ce n’était jamais volontaire alors je peinais à comprendre comment on pouvait être aussi cruel, surtout envers quelqu’un qui ne pouvait pas se défendre, c’était déloyal. La jeune fille finit par me dire qu’elle pouvait partir et je secouai lentement la tête en croisant les bras.

“Tu ne vas nulle part… Non je reformule, tu ne peux aller nulle part.”

Je soupirai en décroisant les bras, essayant de me détendre pour ne pas l’effrayer davantage. Je m’approchai ensuite pour m’asseoir sur l’accoudoir du canapé où la jeune fille se trouvait.

“Premièrement, tu ne me déranges pas puisque c’est moi qui ai décidé de t’amener ici, deuxièmement tu resteras aussi longtemps qu’il le faudra ou du moins le temps de te rétablir et ce sera à toi de décider si tu souhaite t’en aller.”

Je ne voulais pas lui avouer que sa présence pouvait être un problème pour ne pas l’inquiéter. En revanche, j’allais devoir lui poser d’autres questions pour être sûr que je ne risquais rien.

“Peux-tu me dire avec qui tu vis exactement ? Ne crois-tu pas que l’on va te chercher partout ?”

Je ne l’obligeais pas à me raconter les détails car c’était trop pénible pour elle et je n’en avais pas besoin de toute façon.

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#9054 : Re: In extremis [Marie-Lou]
Lun 7 Déc - 17:05

The silent dispair

Tu n'étais pas à l'aise, et il y avait fort à parier que n'importe qui l'aurait deviné. Outre ta situation globale, ta cheville et le sujet de conversation, il n'y avait rien pour t'aider. Tu attendais la réponse de Monsieur Kane pour savoir ce que tu allais devenir, au moins dans l'immédiat. Si tu allais devoir chercher un abris pour la nuit ou pas. Ta question trouva réponse, même si au début tu avais levé un regard à la fois inquiet et hésitant vers ce colosse. Mais il s'empressa aussitôt de reformuler, adoptant une approche beaucoup plus factuelle qu'autoritaire. Et tu savais qu'il avait raison. Tu n'avais nul part où aller.... Tu l'observes se mouvoir pour venir s'assoir non loin de toi. Tu oses continuer de le regarder, même si tu ne dessers pas ton étreinte sur ton sac à dos en peluche. Mais les propos que ton bienfaiteur t'apportent ensuite t'aident à te détendre un peu, et tu relâches un peu tes épaules. Tu continues de le fixer de tes grands yeux verts encore perdus et inquiets. Tu n'étais ni dérangeante, et tu pouvais rester le temps qu'il te faudrait.

Tu te rends d'ailleurs compte que tu n'as aucune idée du temps dont tu pourrais avoir besoin pour retomber sur tes pattes. Déjà celui de guérir te semble pas mal. Et ensuite.... Ensuite.... Tu retiens un soupire. Tu te sens si démunie et perdue. Il vient alors à te questionner sur ceux qui composent ton foyer. Et sa dernière question te décompose littéralement sur place. Abattue, tu lui souffle la mort dans l'âme.

Non.... Plus maintenant. Il n'y a plus que la gouvernante à la maison. Et si elle ne dit pas que j'ai disparu elle continuera d'être payée. Mes parents veulent simplement ne pas être dérangés, ce qu'il peut m'arriver les indiffère. Je ne sais pas s'ils sont en Europe ou en Afrique mais.... Si la police les obligeaient à rentrer parce que j'ai disparu, elle serait renvoyée, et remplacée dans la foulée.... Peut-être par quelqu'un de pire....

Tu déglutis à cette idée et te remet à serrer ton Pusheen contre toi.

Je ne veux pas déranger mes parents non plus.... Je sais qu'ils n'ont pas envie de s'occuper de moi.... Je ne veux contraindre personne.... Je vais continuer d'aller à l'école, et je ferais comme si de rien n'était.... Personne ne s'inquiètera....

Ou du moins c'était ce que tu souhaitais, mais la réalité est si compliqué petite fleur.... Il ne suffisait d'être gentille et de bien travailler à l'école pour avoir une vie douce et simple. Cela ne suffisait plus.... Non contente d'être plus ou moins SDF, tu devais en plus composer avec tes secrets, tes blessures, et la pire d'entre elle.... Celle d'avoir été dépossédée de ce qui t'était le plus cher, le plus précieux. Tu voulais qu'on te le rendre, tu voulais qu'il revienne, que cet être qui était ton âme sœur, une partie complète de toi-même soit de nouveau à sa place, à tes côtés, avec toi.... Que vous soyez de nouveau complet tous les deux. Mais.... Cela n'arriverait plus jamais. Tu le savais. Tu devais l'accepter, et en deux ans ta raison s'y était résignée. Mais ton cœur.... Ton cœur, petite biche, ne pouvait l'accepter. Encore et encore il espérait, à chaque instant à chaque occasion, qu'il revienne. Qu'il passe le pas de la porte pour te prendre dans ses bras, te serrer contre lui et te chuchoter à l'oreille "Ensemble contre le reste du monde" comme il le disait toujours. Tu n'avais jamais voulu te battre contre personne. Mais pour lui et avec lui, tu aurais fait face au monde.... Pour être avec lui.... Voilà ce que tu souhaitais réellement et plus que tout.

Voilà ce qui n'arriverait jamais. Tu es une gentille fille Marie-Lou, et même si tu en as très envie, tu ne feras pas de "caprice". Tu te contenteras de ce que tu peux avoir, ou de ce que tu dois avoir. Car même ça, ce n'est pas acquis. Et tu le comprends aujourd'hui plus qu'avant encore. Les yeux mi-clos, tu te perds dans tes tristes pensées, frottant distraitement ton front contre ta peluche sac-à-dos pour tenter inconsciemment de te réconforter une peu. Tu souffles le regard dans le vague, presque dans un murmure.

Je veux juste.... Juste.... ....

Mais tu n'as plus les mots pour décrire le tumulte de sentiments et de pensées qui se mêlent, et doucement tu te mures dans le silence.

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#9085 : Re: In extremis [Marie-Lou]
Ven 11 Déc - 20:33
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J’écoutais la réponse de Marie-Lou tranquillement et je comprenais enfin ce qu’il se passait. La jeune fille ne vivait pas avec ses parents mais sa gouvernante qui se fichait de celle dont elle avait la garde. C’était invraisemblable, je n’avais pas d’enfant mais je comprenais difficilement cette situation. Je n’avais qu’une envie c’était de contacter les services sociaux mais ils risquaient de prendre la jeune fille et de la mettre en famille d’accueil, ce qu’elle ne souhaitait sûrement pas. De plus, je risquais également de gros problèmes… Non, il valait mieux attendre un peu. Je comprenais aussi pourquoi la jeune fille s’était enfuie et d’où venait sa profonde tristesse. Comment est-ce que j’allais régler ça…

“Très bien, nous allons donc rester discrets… C’est important que tu ailles à l’école, j’espère juste que cela n’éveillera pas les soupçons.”

Je la voyais utiliser son sac comme d’un réconfort et je n’arrivais pas à trouver les mots pour la rassurer ni même à lui toucher la tête gentiment, je n’étais vraiment pas doué pour ça… Je me sentais donc un peu démuni face à cette jeune fille. Cependant, j’imaginais que si elle restait un peu ici, elle se sentirait moins triste. Ce qu’elle essaya de dire ensuite m’interpella.

“Tu veux juste quoi ?... Tu dois être sûrement fatiguée, est-ce que tu as besoin de quelque chose en particulier ?”

Être à son service était ma façon de compenser le fait que je ne savais rien faire d’autre pour la calmer. Elle aimait regarder des films peut-être ? Qu’est-ce que les adolescents faisaient d’ailleurs ? Je n’en savais rien, sûrement rien d’intéressant.

"Ce n'est pas grave si tu n'arrives pas à en dire plus, je te laisse le temps de le faire."
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Dernière édition par Nathan Kane le Dim 20 Déc - 14:06, édité 1 fois
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#9163 : Re: In extremis [Marie-Lou]
Jeu 17 Déc - 21:14

He's coming.... He's chasing you....

Alors que tu te mures dans ton silence de confusions et de non-dits, ton regard roule en direction de Monsieur Kane. Tu l'écoutes répondre sans toutefois croiser directement son regard. Il semble déterminer à te garder chez lui, quitte à prendre le risque de se faire prendre. Tu éprouves une gratitude sans fin pour son geste qui te touche. Même si en toi-même tu serais la première à dire à la police que tu étais ici de ton plein grès, et que c'était uniquement parce que tu n'avais pas voulu qu'il prévienne la police, ou qui que ce soit, qu'il n'avait prévenu personne. Tu étais loin de te douter que cela serait insuffisant pour le protéger complètement, mais dans ton jeune esprit tu étais persuadée de pouvoir au moins le protéger des ennuis que tu pouvais provoquer. Douce innocente.... Néanmoins, cela t'évitait au moins un stress supplémentaire. Il suffisait de te voir pour comprendre que c'était la dernière chose dont tu avais besoin.

Tu redresses un peu la tête lorsqu'il te demande si tu as besoin de quelque chose. Tu secoues doucement ton petit minois de gauche à droite, répondant.

Non, je vous remercie, vous en avez déjà fait beaucoup pour moi.... Je ne veux pas abuser davantage.

Car tu étais bien décidé à ne pas bouger d'un centimètre de la place qu'on t'avait alloué, résolue à devenir le premier ficus de canapé ! Le ficus le plus mignon du monde mais un ficus quand même. Toutefois.... Monsieur Kane en décida autrement, et fini par te porter en haut des escaliers pour t'attribuer une chambre d'ami, avec un lit qu'il avait certainement jugé plus adéquat qu'un canapé pour dormir.  Le lendemain chacun d'entre vous était parti à ses occupation. Monsieur Kane t'avais déposé à l'arrêt de bus le plus proche pour ton école, et lui-même était parti à son travail. Ta cheville était toujours indisposée, mais la douleur s'était estompée tant que tu faisais attention à ne pas la bouger. Si tu ne pouvais plus participer à tes œuvres associatives, tu avais décidé de mettre ton temps à profit pour entretenir la maison de ton bienfaiteur, et même lui préparer des repas. Tu étais végétalienne, mais tu n'avais pas de problème à cuisiner normalement pour autrui. Et comme tu aimais cuisiner et faire de bons petits plats, c'était aussi une manière non seulement de prendre soin de lui mais aussi de le remercier.

Cela faisait environ trois semaines que tu étais chez cet homme, et cela avait eu le mérite de retirer un lourd poids d'inquiétude sur tes épaules. Tu avais trouvé un point de chute, peut-être pas une solution à long terme, mais le plus urgent était pallié. Tu avais pris la décision de demander conseille à Monsieur Kane une fois que tu aurais retrouver un peu courage, et un peu de contenance. Mais cela allait te demander sûrement bien du temps. Tes repères n'étaient plus, ton monde s'était ébranlé, et tu avais besoin de reconstruire ses fondations avant d'oser quoique ce soit. Mais.... La vie n'en avait pas fini avec toi. Non, elle ne faisait que commencer. Il faisait déjà nuit, et tu savais que Monsieur Kane rentrait souvent tard le soir de son travail. C'était un homme très droit et très sérieux et tu admirais cet homme intègre et intelligent. Son intelligence te rappelait Marek.... Chassant cette association de ton esprit tu te concentrais de nouveau sur ta cuisine. Tu avais préparé plein de petits gâteaux au chocolat, et des petits biscuits à toutes les saveurs que tu connaissais.  Le tout dans les formes les plus mignonnes que les moules à gâteaux et emporte-pièces te permettaient.

Tu avais presque finis lorsqu'un bruit de verre se brisant t'interpella. Surprise tu lâches tes instruments, et d'un pas peu assuré, tu t'approches doucement du salon. Passant un bout de tête par l'encadrement de la porte, tu voir alors un homme, qui ouvre la fenêtre après avoir utilisé un diamant coupe-verre pour faire un trou à même la vitre, et ouvrir ensuite de l'intérieur. Le verre coupé s'était brisé en tombant à l'intérieur. Tenue sombre intégrale, visage cagoulé.... Tu comprends tout de suite qu'il s'agit d'un cambrioleur. Ton cœur loupe un battement et tu deviens livide. La seule chose qui t'empêche alors de t'évanouir sur place est un shot d'adrénaline, et tu prends la fuite, tentant de grimper le plus silencieusement et rapidement possible les escaliers pour atteindre l'étage. Ou du moins, le mieux que ta cheville encore sensible pouvait te le permettre. Tu sais que tu es en très mauvaise posture, car tes douceurs sortent du four et embaument toute le rez-de-chaussé. Autant dire qu'il n'est pas dur de deviner qu'il y a quelqu'un à la maison.... Tu arrives dans la chambre d'ami devenue pour l'heure ta chambre. Tu empoignes ton sac pusheen cat, mais au lieu de le mettre sur ton dos, tu le places sur ton torse, te permettant ainsi d'avoir facilement accès à son contenu. Tu cherches désespérément un endroit où te cacher tout en t'emparant de ton téléphone dans ton sac. En bas, tu entends l'individu qui commence à tout retourner et certainement tout saccager. Tu reconnais d'ailleurs le bruit métallique du plateau que tu as utilisé pour faire cuire tes biscuits.... Le temps presse petite biche ! Il sait que tu es là quelque part !

Tu te réfugies dans la salle de bain, ton cœur battant fort dans ta poitrine, et ton regard se pose sur la paniette à linge. En te recroquevillant, tu parviens à te cacher dedans, rabattant le couvercle sur toi. Tu as composé le numéro de Monsieur Kane.... Malheureusement tu tombe sur sa messagerie. Tu es déjà à moitié en larmes, morte de peur, alors que tu commences à chuchoter au téléphone.

M-monsieur Kane.... I-il y a un cambrioleur ! Il est dans la maison ! I-i-il sait que je suis là et il me cherche ! I-il.... I-il....

Tu te figes d'effroi et ne prononce plus un mot. Dans l'escalier.... Tu entends les bruits de pas qui se rapproche.... Il va dans la chambre de Monsieur Kane.... Ton cœur bat à tout rompre.... Il va ensuite dans ta chambre..... Ta tête de fait mal.... Il revient vers la salle de bain.... Tu fermes les yeux, taisant tes sanglots.... Il entre dans la salle de bain.... Tu ne fais même pas attention au sang qui coule de ton nez sous la pression et vient chuter sur ton sac en peluche..... Il fouille la salle de bain.... Et soudain le couvercle se lève brusquement et la lumière t'aveugle.

TOI !

HIIIIIIIIIIIIIIIIIII !

Ce fut sur ton cri de terreur que le message que tu laissas à Monsieur Kane se termina. Tu n'avais vu qu'une grosse main gantée de noire s'abattre sur toi et t'extirper de ton refuge. Puis ce fut le noir.... La peur-panique avait été la plus forte, et l'inconscience eut pitié de ton esprit. Derrière lui, le cambrioleur n'avait laissé que chaos et désolation. En témoin sordide de son forfait, tes petits biscuits avaient été renversés sur le sol. Les petites petites douceurs en forme d'étoiles, de têtes d'animaux ou de cœurs jonchaient le sol, souvent brisés.... Mais ce n'était là que les vestiges d'un forfait. Quelque part, dans une maison de plain-pied, on avait posé négligemment le sac pusheen cat sur une table de cuisine, après l'avoir retourner pour le vider de son contenu. Sac à dos sur lequel apparaissait des taches de sang sombre, particulièrement visible sur le pelage gris clair de la peluche. Dans le salon, un malfrat très occupé à faire le tri de son larcin, et de l'organiser pour mieux pouvoir le cacher le temps de l'écouler. Son arme à feu posé un peu plus loin sur la table. Il n'avait rien eu d'intéressant dans le sac, mais la petite fleur que tu étais pouvait être intéressante à revendre. Tu étais jeune et mignonne, on ne t'en demandait pas plus. Une besogne dont il s'occuperait plus tard. En attendant, il t'avait solidement et étroitement attachée dans un mélange de cordes épaisses et de liens en plastique dur. Un excès de zèle qui était en train de blesser tes poignets, tes chevilles et tes genoux. Le tout avant de recroqueviller ton petit corps pour l'enfermer dans une malle à l'étage. Au moins avait-il eu le bon goût de laisser quelques trous pour que tu puisses respirer. Après tout, morte tu n'aurais eu aucune valeur. Mais encore fallait-il deviner que tu étais toujours vivante. Avec le sang sur ton visage, et ton inconscience, ça n'était pas le plus évident. Enfin.... Si quelqu'un te retrouvait avant qu'il ne soit trop tard mais.... Qui pourrait te sauver maintenant ?
♥
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#9187 : Re: In extremis [Marie-Lou]
Lun 21 Déc - 14:41
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La convalescence de Marie-Lou s’était bien déroulée et si je pensais qu’elle quitterait la maison, il était forcé de constater qu’elle était encore chez moi. Cela ne me dérangeait pas, c’est même moi qui lui avait proposé puisqu’elle n’avait pas trouvé d’autre solution. La police n’avait toujours pas tapé à ma porte et la jeune fille allait toujours à l’école donc je peux dire que la situation était sous contrôle. La cohabitation se passait également plutôt bien et ma nouvelle colocataire m’aidait dans les tâches du quotidien. Je ne pensais pas un jour apprécier la présence d’une autre personne mais je dois bien avouer que le sourire et la compagnie de Marie-Lou me détendait et je m’étais indéniablement attaché à elle.

C’était jusqu’à ce que je reçoive un appel de sa part qui me glaça le sang. Elle était en danger, c’est tout ce que j’avais retenu. Je laissai tout en plan pour foncer jusqu’à la maison et je découvris que la porte d’entrée avait été fracturée. Je fus pris de panique aussitôt, est-ce que Marie-Lou allait bien ? Je me fichais qu’on ait pu voler quelque chose, sa vie était bien plus précieuse. Je pénétrai dans le salon rapidement et je balançai ma sacoche sur le canapé. J’ignorais s’il y avait encore quelqu’un alors je jetai un coup d’oeil rapide dans toutes les pièces du bas sans avoir retiré mon manteau, la maison était dans un piteux état mais mon cerveau omis de traiter cette information. Il n’y avait personne.

“Marie-Lou ?!” Criai-je dans l’escalier en les montant.

Il n’y avait aucun bruit mais je gardais en tête que le coupable pouvait très bien être caché à l’étage en retenant l’adolescente. Je fouillai encore chaque pièce sans penser à me protéger mais la maison était vide, même son sac n’était plus là. Ce salaud l’avait enlevé… Mon corps commença à bouillonner, je n’avais jamais ressenti cela auparavant, je voyais rouge. Je me rappelais alors que j’avais mis une puce sur son sac sans qu’elle le sache (et j’avais bien fait) et je sortis donc mon téléphone pour retrouver sa trace. Elle était à l’autre bout de la ville, enfin j’espérais qu’elle l’était et que ses affaires n’avaient pas été balancées je ne sais où. Soudain, mon téléphone sonna, c’était le numéro de Marie-Lou.

“Allô, où es-tu ? Tu es blessée ?!”

“Ah alors vous êtes bien le proprio de la baraque, bonne pioche… Bon vous allez bien m’écouter si vous voulez pas qu’il arrive des bricoles à la p’tite.”

“Qu’est-ce que vous voulez…” J’essayais de me contenir pour ne pas exploser.

“Alors déjà appelez pas les flics ou je la tue, c’est pas ce que vous voulez, hein ? On va faire un échange, votre paquet contre 50 000$. Je vous laisse le temps de trouver les fonds mais pas trop quand même, elle risque d’avoir faim ou soif…” Il se mit à rire. “Et ensuite on se donne rendez-vous. Je vous le rappelle, pas de flics.” Il raccrocha sans me laisser le temps de répondre.

J’avais l’argent mais ce que cet homme ignorait c’est que je savais où il se trouvait et je ne comptais pas lui donner un centime. Je partis aussitôt dans ma chambre pour récupérer un coffre fermé à clé caché dans mon armoire. Il y avait une arme dedans dont je savais me servir. Le cambrioleur venait de faire une grossière erreur… Je n’étais pas un assassin mais il avait dépassé la limite à ne pas franchir et je comptais régler ce problème seul.

Je fonçai donc jusqu’à ma voiture, l’arme cachée sous mon manteau et je suivis le signal émis par la puce. Je me retrouvai devant une petite maison simple et peu entretenue, une voiture était garée devant. Il fallait que j’entre sans me faire repérer et surtout retrouver Marie-Lou sans encombre. J’entrai donc par la porte de derrière qui donnait sur la cuisine, elle n’était étrangement pas fermée. Je tombai sur le sac ressemblant à un chat sur lequel il y avait du sang… Je commençais à imaginer le pire et j’étais profondément révolté de trouver que le sac. J’entendis du bruit dans une autre pièce et je posai aussitôt ma main sur mon arme tout en approchant de l’origine du bruit. Il était là, avec les objets qu’il m’avait volé… J’étais dans son dos donc il ne pouvait pas me voir. J’en profitais alors pour m’approcher discrètement pour lui asséner un violent coup de crosse derrière la tête. J’effectuais chaque geste mécaniquement comme si je n’étais plus moi-même et je n’avais plus qu’une idée en tête, retrouver Marie-Lou. J’agrippai ensuite l’homme qui avait chuté par son haut, il n’était pas encore inconscient et j’espérais glaner quelques informations.

“Où est-t-elle ?” Demandai-je de façon cinglante.

“Je dirai rien, vas-y tue moi et tu la retrouveras jamais !”

J’étais en rage, je lui donnai alors un coup de poing.

“Je suis pas idiot à ce point mais la police sera un plaisir de te passer les menottes.”

Il se mit à grogner et commença à sombrer, j’allais rien en tirer. Je relâchai donc ma prise et sa tête heurta le sol. Je tournai alors les talons, il fallait que je fouille désormais toute la maison et vite. C’est alors que j’entendis un coup de feu et une vive douleur se propagea dans mon bras gauche. Je me retournai rapidement pour tirer sur l’homme à mon tour sans hésitation. Est-ce que je l’avais tué ? Je n’en savais rien, je n’en avais rien à faire présentement. Je ne faisais même pas attention au sang qui coulait non plus jusqu’à ce que des gouttes atteignent le sol. Je me fis un gareau de fortune avec un torchon de la cuisine et je me mis à retourner toute la maison jusqu’à me retrouver à l’étage. Une imposante malle se trouvait dans l’une des pièces et j’entendais des couinements que je pouvais reconnaître entre mille. Je fonçai alors dessus pour l’ouvrir en trombe, la pauvre adolescente était solidement attachée. Mon coeur se serra en la voyant, on venait lui faire subir quelque chose d’horrible et je ne regrettais vraiment pas d’avoir tiré sur son agresseur. Je sortis son petit corps de là malgré la douleur de mon bras, l’adrénaline y jouait beaucoup. Je la détachai ensuite avant de faire quelque chose que je n’avais jamais fait, la serrer dans mes bras.

“C’est fini. Tu n'es pas blessée ?”

Je la relâchai ensuite pour la porter jusqu’à la voiture non sans mal, c’était particulièrement difficile avec un bras qui ne répondait presque plus. J’allais devoir appeler la police même si je risquais gros, je venais de tirer sur quelqu’un après tout mais c’était de la légitime défense. J’appelai également une ambulance et… Une certaine autre personne qui allait pouvoir m’aider à soutenir Marie-Lou dans cette épreuve et je ne voyais qu'elle.

"Oui allô, Amanda ?..."

» Sherlock (www.)


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Marie-Lou Janeckova
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Marie-Lou Janeckova
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#9193 : Re: In extremis [Marie-Lou]
Mar 22 Déc - 17:54

Hold on little one....

La terreur t'avait submergée, une panique telle que tu avais plusieurs fois sombré dans l'inconscience. Si tes liens t'empêchaient de bouger, tu n'en aurais de toute façon pas eu la force. Seul ton cœur s'agitait et battait à tout rompre. Ta bouche était recouverte d'un épais scotch, tu ne pouvais même pas crier, pas même cela pour évacuer un peu de cette horreur qui te rongeait de l'intérieur. Tu n'avais littéralement plus que tes beaux yeux pour pleurer, petite biche. Mais il fallait croire que ton cauchemar n'était pas assez complet comme ça. Voilà que tu entends des coups de feu. Si tu étais déjà en larmes, à présent ton visage ruisselle, et tu tremble de partout comme une feuille. Tu ne sais pas ce qu'il se passe mais tu n'en peux plus de cette situation insoutenable. Tu es si pétrifiée de peur que tu commences à lâcher des petits couinements nerveux de peur entre deux sanglots. L'histoire se répète et de nouveau tu entends des bruits de pas qui se rapprochent. Comment cela pouvait-il encore empirer à ton stade ? Tu redoutes de le découvrir, et au moment où la malle s'ouvre et que la lumière t'éblouit, tu lâche un petit cri étouffé de peur.

Puis tu te fige, le regard écarquillé et incrédule. Monsieur Kane.... Monsieur Kane était venu te chercher ! Tu dois faire peine à voir dans ton état, ton nez ayant saigné à quelques reprises sous les pics de terreur les plus importants, ton visage baigné de larmes et la panique ancrée dans ton regard. Mais en cet instant, cela est bien le cadet de tes soucis. Monsieur Kane était là, Nathan était là. Il te sort de ta sombre prison, te détache, et te serre dans ses bras. Si ce geste t'aurait laissé complètement pantoise venant de lui en temps normal, ici tu ne cherches pas à comprendre. Tu le serres contre toi, blottissant au maximum ton petit corps contre le sien, et tu pleures de plus bel, mais de soulagement cette fois.

J-j-j-j'ai c-cru q-que j-j'allais.... J-J'allais.... J'ai eu si peur !


Tu t'accroches à lui comme un bébé koala, cherchant la sécurité et le réconfort entre ses grand bras forts.... Des bras.... Un il y en avait un qui n'était pas normal.... Le rouge.... Ce liquide.... Tu te fige de nouveau d'effroi.

V..... V.... V-v-vous ! D-d-du sang ! Vous êtes blessé !


Si tu avais remarqué l'état de son bras, tu n'avais pas fait attention à ton propre état. A vrai dire dans le noir, tu n'y avais pas vu grand chose. Tu sentais bien que ta peau te faisais bien mal. D'ailleurs ta chair était à vif, surtout autour des poignets et des chevilles, tes genoux ayant été relativement épargné. Mais quand bien même tu aurais réalisé, tu t'en serais fichue. Monsieur Kane t'inquiétais bien plus que toi. Surtout que, à tes yeux, il avait été blessé par ta faute. Non content d'avoir le bras en mauvais état, l'homme mit un point d'honneur à la porter jusqu'à la voiture. Ce qui en un sens n'était pas non plus un mal, car tremblante comme tu étais, tu aurais eu bien du mal à mettre un pied devant l'autre. Tu as du mal à lâcher Monsieur Kane, et tu ne peux pas t'empêcher de regarder partout autour de toi, encore apeurée à l'idée qu'on vous fasse du mal. Mais ce sont les sirènes des ambulances et des voitures de polices que tu perçois. Et vous êtes emmené à l'hôpital pour vous faire soigner....

Tu as droit à un check up complet et beaucoup trop de questions pour ton esprit retourné. D'ailleurs tu ne lâches pas un traître mot, outre une simple demande. Celui de retrouver Nathan. Du fait de ton jeune âge, et par souci pour ta santé mentale, on n'insiste pas plus, et on te laisse retrouver ton sauveur. Après que celui-ci ait laissé sa déposition, et avoir eu droit à tous les soins nécessaires, vous retournez chez ton libérateur. Tu observes désolée et déconfites l'étendue des dégâts, dès la porte d'entrée. Tu enjambes les débris, te dirigeant vers la cuisine pour ramasser, dépitée, les biscuits que tu avais préparé pour Nathan. La polices ayant pris soin de récolter toutes les preuves et ayant pris toutes les photos dont elle avait besoin, tu commences à ranger le chaos ambiant. Mais déjà tes larmes sillonent de nouveau ton petit minois déconfit. La tête basse, tu souffles Monsieur Kane.

J-je suis désolée.... je ne vous apporte que des ennuis.... A cause de moi vous.... Vous avez été blessé....

Il y avait des jours comme celui-ci, des jours où tu regrettais simplement d'être venue au monde, et où tu te demandais, parfois, s'il ne se porterait pas mieux sans toi....

♥
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