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Under the Moon :: La Nouvelle Orléans :: Archives des Rps Terminés
| L'expérience qui ne tue pas rend plus fort. | |
| | Dante Vindish Cobaye | #6102 : L'expérience qui ne tue pas rend plus fort. Dim 10 Mai - 16:46 | | Une journée relativement stressante se terminait au commissariat. Le capitaine, en plus de la cohorte de papiers qu'il avait eu à parapher pour plaire à l'administration, s'était fait les dents sur une sombre affaire de drogue dure qui venait de se transformer en affaire de séquestration. Tandis que ses équipes planchaient sur la localisation de la victime, lui avait eu la lourde tâche d'anticiper l'assaut à prévoir.Après avoir sué sang et eau pour planifier le nombre d'effectif à engager, le matériel à utiliser et les modalités d'action et coucher tout cela sur les procès verbaux adéquats, il ne restait plus qu'à obtenir la dernière info manquante. L'unité des STUPS bossait dessus et lui n'avait plus qu'à rentrer prendre un peu de repos avant une opération d'envergure qui risquait de le maintenir éveillé plus de 24h non stop.Mais, sur la route, il se remémora qu'il n'allait pas pouvoir honorer son rendez-vous hebdomadaire à la fédération pour son suivi d'expérience. C'est donc consciencieusement qu'il se dirigea vers le siège de la fédération en vue de se faire charcuter un peu plus volontairement. Sans même qu'il n'ait à montrer ses papiers, la sécurité le laissa franchir l'ensemble des portes et sas. Non seulement il était connu dans la boutique, mais nombreux étaient les agents ayant fait à minima un stage dans la police. Ainsi, nulle présentation n'avait à être faite et il pénétrait ce lieu aussi aisément qu'un loup regagne sa tanière.
"Bonjour" les gratifia t-il comme à son habitude. Un salut très cordial mais froid et autoritaire, surtout en ce jour où ses nerfs étaient un peu plus en pelote qu'à l'accoutumé. Très vite il atteint l'aile scientifique où il se délesta de son épais blouson de cuir et dévoila sa chemise blanche froissée par une journée éreintante dont il retroussa les manches jusqu'au coude. Il ne jeta pas même un oeil vers les quelques blouses blanches qui lui faisaient face.
"Bien le bonjour et désolé pour l'heure tardive. Aussi, ne perdons pas plus de temps."
Pour un cobaye, il était franchement très autoritaire mais savait pouvoir se le permettre dès lors qu'il avait carrément mis en place ce protocole sur sa propre personne.Il s'aida d'ailleurs de l'épais classeur ouvert nonchalamment sur ce bureau qu'il s'était attribué depuis déjà de nombreux mois.
"Depuis la semaine dernière, j'ai un produit de contraste qui à été injecté en sous cutané à l'endroit de la puce. Il faut absolument faire les radios aujourd'hui pour connaître le trajet de l'iode au sein de mon système limbique et sanguin."
Il relisait très rapidement les nombreuses notes qu'il avait griffonnée afin d'éviter toute information superflue qui tendrait à fausser les tests.
"De même, je suis naturellement en état de stress aujourd'hui. je pense donc que c'est le moment idéal pour tester le système de déclenchement d'alerte des puces qui est en train d'être mis au point. J'ai donc besoin d'un volontaire pour m'entailler la nuque et me relier au prototype qui n'est pas encore portatif. bien sur, vous allez devoir le faire sans anesthésie pour que ma douleur intensifie ma condition."
Il se saisît alors de la boite de scalpel qui trainait non loin et en sortît un encore conditionné dans son écrin stérile. Ce fût exactement à ce moment qu'il leva les yeux et s'apercevoir qu'April était face à lui.
Aouch ! Je sens que la douleur va être partagée. Entre sa phobie du lycan et ma propension à lui avoir volé la casquette du chercheur aujourd'hui, je ne sais pas qui va l'emporter.
Dante, toujours très pro, ne laissa rien transparaitre de son inquiétude sur son visage mais aiguilla son bras outillé vers cette éminente chercheuse qui, lorsqu'il ne venait pas prendre ses aises, dirigeait son équipe avec brio.
"April ... L'honneur vous revient. A moins que vous ne préfériez désigner quelqu'un. La décision vous reviens."
Soucieux de garder de très bonne relation avec cette scientifique assez distante mais particulièrement efficace, il reprit sa fonction de cobaye en s'éclipsant élégamment après avoir donné l'objet. |
| | | | Invité Invité | #6300 : Re: L'expérience qui ne tue pas rend plus fort. Dim 17 Mai - 11:40 | | La journée avait été assez chargée en travail. April s'était vu refiler du travail de seconde zone à ses yeux, c'est à dire pucer des créatures surnaturelles, pourtant entre deux volontaires, elle avait trouvé bien plus intéressant à faire. Jesse Smith avait tenu parole et lui avait déjà apporté un cobaye. Elle ne s'était pas faite prier pour l'étudier. Concentrée, elle en avait oublié l'heure et n'avait rien avalé de la journée. L'un de ses collègue la rappela à l'ordre en déposant un sandwich sur une pile de dossiers. Elle grogna contre les miettes ainsi laissées mais ne râla pas plus. Elle engloutissait son repas quand une voix masculine retentit derrière elle. Elle se retourna, pour découvrir un des cobayes volontaires de la fédération. Un lycan. Elle frémit en le découvrant là sans l'avoir vu venir. Il lui fallut quelques secondes pour se reprendre, allez il n'était pas agressif, même plutôt coopératif et ne se transformerait pas ! Tout irait bien !
Elle prit le temps de finir son repas improvisé et de se nettoyer les mains tout en l'écoutant. Elle détestait quand il agissait ainsi. Pour qui se prenait-il à donner des ordres ainsi ? Le faisait-il à cause de son métier ? Tss, si ça ne tenait qu'à April, il ne travaillerait pas et resterait enfermé dans une cage en attendant la prochaine expérience. Visiblement, le monstre remarqua enfin sa présence et lui tendit le scalpel. Elle haussa un sourcil. Il était sérieux, là ? Elle fronça les sourcils en entendant sa proposition. Elle saisit soudainement le matériel.
- Je peux tout à fait m'occuper de votre cas.
Et elle allait même le faire avec grand plaisir ! Et sans aucune délicatesse, évidemment. Elle le suivit alors jusqu'au plan de travail, lui intimant l'ordre de s'allonger puis se tourna vers un collègue.
- Allez donc chercher ce nouveau modèle portatif pour les radio.
L'homme s'éclipsa aussitôt, comprenant qu'elle était assez agacée et il ne tenait pas à subir sa colère. Elle revint sur le cobaye et posa son scalpel sur une surface non utilisée. Elle entreprit ensuite d'attacher fermement le lycan sur la table.
- Ne bougez surtout pas, vous savez comme je serais ravie que la lame de mon scalpel dévie mais vous pouvez encore être utile.
Une façon de dire qu'elle l'attachait pour sa sécurité. A lui ou à elle ? Très bonne question parce qu'on ne pouvait pas vraiment dire qu'elle s'intéressait au bien-être de ses cobayes, volontaires ou non. Son collègue revint à ce moment là avec la machine qu'il poussait devant lui. Elle attrapa son bloc note, prête à prendre des notes. L'homme s'activa en silence, laissant la machine prendre ses clichés. Pendant ce temps, April observait déjà le résultat qui s'affichait à l'écran, écrivant quelques petits mots par moment...autant sur les radios affichées que sur le comportant du lycan.
- Bien rangez ça et imprimez ces clichés.
Il repartit aussitôt, adressant un regard compatissant au cobaye bien sanglé. Et heureusement pour lui, April n'avait absolument rien vu, sinon il en aurait entendu parler pendant longtemps ! On ne compatissait pas avec ces monstres, ils méritaient amplement leur situation et leurs souffrances. Elle s'approcha alors du lycan, enfila des gants et récupéra son matériel et désinfecta le scalpel. Sans même le prévenir, elle entailla la peau au niveau de la nuque...et bien sur, elle avait planté la lame, de façon à ne rien toucher qui pourrait lui causer des lésions irréversibles, mais son geste, aussi sur soit-il, n'avait surement pas été agréable. Elle agissait de façon à le faire particulièrement souffrir, une petite vengeance comme une autre. Et pourtant, sa main non utilisée tremblait. Elle serra le bord de la table avec, cherchant à se concentrer. Elle ne pouvait pas se laisser distraire mais elle n'arrivait pas totalement à occulter le fait qu'il était un loup...et qu'il pouvait se transformer à tout moment.
Rapidement, elle épongea le sang qui commençait lentement à s'écouler, ne tenant pas à tâcher la table. Elle posa des compresses autour de la plaie qui n'était pas très grande mais suffisante pour ce qu'elle avait à faire. Avec des pinces, elle écarta les bords pour accéder à la puce et la brancha aussitôt à la machine. Cette dernière fut allumée par son collègue, toujours aussi silencieux. April observa l'écran qui commençait à montrer des chiffres. D'un geste, elle intima à l'autre scientifique de brancher des électrodes sur le lycan, histoire de suivre son rythme cardiaque...Il serait vraiment dommage de le perdre après tout ce travail. Et puis, l'obliger à se soulever légèrement risquait d'être très douloureux...et d'alerter le système. Un excellent moyen de vérifier son fonctionnement.
Elle s'écarta enfin après avoir protéger la plaie, retira ses gants et attrapa son bloc note.
- Dites-moi ce que vous ressentez, n'omettez absolument rien.
Elle n'avait pas besoin d'en dire plus, il était habitué à la procédure. A chaque expérience, il devait décrire ses sensations physiques et ses émotions pour faire le lien entre l'instant et le ressenti de la créature. En même temps, elle notait chaque information renvoyée par les différentes machines. Le silence n'était plus, il y avait un bip régulier, typique des appareils surveillant les paramètres vitaux d'un individu. Pourtant, April était concentrée, l'ignorant totalement. A ce moment là, rien ne pourrait la déranger, elle n'attendait que les constatations du cobaye. |
| | | | Dante Vindish Cobaye | #6317 : Re: L'expérience qui ne tue pas rend plus fort. Lun 18 Mai - 1:24 | | Comme il pouvait s'en douter, la chercheuse empoigna le scalpel et reprit la direction des opérations. Avec son sérieux habituel et sa rigueur confinant à la froideur pure et simple, elle réclama alors au cobaye de s'allonger et à son assistant d'aller chercher le matériel adéquat. Le capitaine savait qu'il allait passer un sale quart d'heure à cause de l'incompatibilité entre sa propension à diriger et celle de cette femme.
Une fois de plus je me met à disposition du diable. Cette April n'a aucune considération pour les créatures si ce n'est pour leur apport scientifique. Je ne sais si c'est mu par la peur ou la haine mais le tout est que c'est elle qui tient le scalpel et moi qui ai demandé à passer sur le billard... sauf que c'est la première fois que j'ai autant de colère en moi. J'ai peur de ne pas parvenir à me contrôler ...
Obéissant sans laisser paraitre la moindre inquiétude, le lycan s'allongea et observa le professionnalisme de la jeune femme, très attentive à garder ses instruments propres et à driver les scientifiques alentours. Seule ombre au tableau, une logorrhée un peu trop franche qui trahissait une hostilité sans faille à son égard et qui ne manquait pas de jeter de l'huile sur le feu.
Bordel c'est pas le jour April ... je ne vais pas m'excuser pour avoir voulu faire accélérer les choses. Soit compréhensive.
Malheureusement le scalpel déchira sa chair et lui arracha un râle presque animal qu'il tenta de contenir du mieux qu'il pu. Tous ses muscles se contractèrent et les épaisses entraves reliées à des chaines se tendirent toutes en même temps. Dante serrait les poings très fortement pour tenter de supporter la douleur sans réellement y parvenir. Les électrodes le blessaient et le stress semblait entrer en résonance avec les influx électriques pour le bruler toujours un peu plus.Tant que la souffrance était supportable, il en profita pour décrire son ressenti.
"Douleur à 2/10. l'entaille, ayant été réalisée avec une certaine sauvagerie, n'y est pas pour rien." Il envoyait un regard noir à la chercheuse.
"Une sensation de brûlure trouve son épicentre au niveau de la puce et semble se propager par mon système nerveux. Je ressens une certaine ankylose au niveau de la ceinture scapulaire. Plus précisément sur la coiffe de l'épaule et sens très distinctement des micro-contractions des triceps ce qui semble indiquer une propagation le long de la diaphyse de l'humérus"
Mais plus il parlait, plus il sentait que quelque chose n'allait pas. Sa douleur augmentait anormalement. Estimant que cela était du au stress, il décida de le combattre en faisant a son tour preuve de mesquinerie.
"Douleur à 3 cette fois. Une augmentation que je n'explique pas mais qui doit encore être une nouvelle agression gratuite d'un "cobaye" volontaire de la part d'une scientifique ne supportant pas la contradiction. Si la seule rétribution d'un sujet coopératif et extrêmement précis dans ses remontées est de se faire charcuter sans ménagement et torturer pour le plaisir, je doute de la pérennité du système. D'autant que faire monter toujours plus mon stress et le commuer en colère n'est pas spécialement dans votre intérêt professionnel ni personnel. Peut-être faudrait-il revoir la hiérarchie et les postes de travail."
Mais malgré ces petites piques sensées servir de catalyseur pour une retour au calme, la douleur ne cessait de grimper de manière exponentielle. Un problème était en train de survenir et le capitaine devait utiliser son seuil de conscience plus intelligemment que pour une guéguerre verbale avec une scientifique dont il admirait le travail et qui était potentiellement la seule à pouvoir lui venir en aide.
"NIVEAU 5 !!! JE NE SENS PLUS DU TOUT MA NUQUE ET NE VAIS PLUS QUE POUVOIR HURLER! TOUT MON CORPS SEMBLE BRULER DE L'INTERIEUR ! IL Y A UN PROBLEME ! PROCEDURE D'URGENCE !!!"
Sa mâchoire inférieure était maintenant figée ouverte et les crocs poussaient déjà dans un réflexe de survie qu'il ne parvenait pas à contrôler. Voir sa peau se couvrir de fourrure vu la dernière chose qu'il observa avant de devoir fermer les yeux sous l'agonie. |
| | | | Invité Invité | #6374 : Re: L'expérience qui ne tue pas rend plus fort. Jeu 21 Mai - 13:47 | | Le cobaye se montrait obéissant, s'allongeant sans rien dire sur la table, ce qui était une excellente chose. April n'aurait pas apprécié qu'il tente de prendre le contrôle de la séance en donnant des directives...ou même des conseils. Qui était la scientifique ici ? Enfin bref, elle se concentra sur sa tâche avec une grande attention, installant tout le matériel. Bloc note en main, elle était prête à prendre les informations importantes. Elle notait la douleur, l'heure appropriée à la seconde près jusqu'à entendre une...critique. Elle haussa un sourcil.
- Est-ce moi que vous traitez de sauvage ? Voila qui est bien comique venant de la bouche d'un animal. Et pour votre gouverne, la douceur n'aurait rien apporté si ce n'est de l'hésitation. Grâce à moi, l'entaille est nette et ne se verra pas à guérison. Auriez-vous préféré une vilaine cicatrice ? A vrai dire, je n'en ai cure, vous êtes volontaires.
Une façon de lui rappeler que c'était lui qui avait recherché toutes ces douleurs et qu'il aurait pu y mettre un terme, il y avait bien longtemps. Mais April était bien contente de l'avoir sous la main et de pouvoir continuer ainsi. Elle nota les informations, appréciant son vocabulaire même si elle ne l'admettrait pas. Comme quoi, les lycans pouvaient être plus intelligents qu'ils n'en donnaient l'impression. Finalement, Dante eut des paroles plutôt surprenantes.
- Non pas que je vous ferais souffrir avec plaisir, mais pour une fois, je n'y suis pour rien. Depuis tout à l'heure, je me contente de prendre des notes...Alors soit vous êtes extrêmement douillet soit vous imaginez des choses...
Soit il y avait réellement un problème. Mais elle refusait d'arrêter. Ils tenaient quelque chose, April le sentait. Un moyen de neutraliser des lycans, peut-être ? Au bout d'un court instant, il se mit à crier annonçant qu'il ne sentait plus sa nuque. Un rapide coup d’œil sur les moniteurs lui indiqua ce qu'il n'exprimait pas. Un rythme cardiaque plus élevé. Et surtout...Sa peau se recouvrait de fourrure ! Elle blanchit instantanément !
- Contrôlez-vous, voulez-vous ! Je ne tolérerais pas une transformation dans mon laboratoire !
Tolérer était un bien grand mot...Elle ne voulait surtout pas y faire face. Elle posa brutalement son bloc note, s'approcha de lui et entreprit de le débrancher. Mais ses mains tremblaient. Pourquoi son corps l'abandonnait en cet instant précis ? C'était idiot et elle le savait. Si cela durait trop longtemps, il serait hors de contrôle. Elle remarqua alors les crocs bien visibles...Tétanisée, elle les fixa pendant de longues secondes. Son collègue arriva à cet instant, attiré par les hurlements de douleur du cobaye. Il prit en main les choses, débranchant la puce pour la libérer et laissa la plaie se refermer. Les points attendront.
En attendant, April commença à reculer. Il se transformait. Il devenait un loup. Et elle commençait à paniquer, la peur l'envahissant de plus en plus. Elle continuait à reculer, les yeux exorbités, les mains tremblantes. Son collègue cherchait à détacher le cobaye tout en lui demandant s'il allait bien...Grossière erreur. Sans quitter les crocs, elle hurla soudainement :
- Ne le détachez pas !
Mais il avait déjà libéré une main. Elle déglutit, blanche comme un cachet d'aspirine, le corps secoué de tremblements. Elle n'arrivait même plus à faire un pas, tétanisée pour de bon. Reprends le contrôle ! Ce n'est qu'une bestiole ! Elle tentait de se répéter ces mots en boucle mais elle n'arrivait même pas à réfléchir, restant bloquée sur le lycan plus tout à fait humain. |
| | | | Dante Vindish Cobaye | #6492 : Re: L'expérience qui ne tue pas rend plus fort. Mer 27 Mai - 2:35 | | La douleur était à son paroxysme et avait réussi à le figer totalement. Il ne pouvait plus lutter contre sa transformation de manière active et, dans un long râle plaintif, lâcha sa bride. Les crocs augmentèrent alors drastiquement leur croissance tandis que l'épiderme se noircît en quelques secondes. Ses membres s'allongèrent et les craquements osseux rythmaient l'infernale cadence qui lui donnaient toujours plus de traits lupins; Ses yeux se rouvrirent subitement pour arborer une pupille large cerclée d'un iris jaune. Ses derniers semblaient vibrer sous l'action d'une rage incontrôlable. Plus les articulations s'allongeaient, plus les muscles s'épaississaient. L'épiderme se froissait sous la pression des veines et des fibres musculaires qui gagnaient en taille et en rigidité. Sa cage thoracique semblait exploser de l'intérieur tant les côtes devenaient saillantes et s'arrondissait. Son corps entier était en proie à des spasmes d'une violences inouie qui ne manquèrent pas d'inquiéter tout le corps médical. Sa main libre commençait dangereusement à agripper les surfaces et les griffes puissantes se rappelaient à leur bon souvenir dans un long crissement strident sur la couche de métal.
La belle April avait eu beau hurler de ne pas détacher les liens, le fil des lames aux extrémités des 5 doigts de libre étaient largement suffisants pour s'acharner sur l'épais cuir des entraves de l'autre main. De lourds grognements gutturaux accompagnait une frénésie bestiale visant à lacérer la base de la boucle de métal pour la fragiliser. cette zone était, par essence, celle qui était la plus fragile et sa propension à l'attaquer montrait clairement une intelligence supérieure à celle du règne animal.En moins de 10 secondes, ses membres supérieurs étaient à présents libre et il ne restait plus qu'une épaisse sangle ceinturant son torse qui, malheureusement,s'était desserrée à cause de la transformation rapide et agitée. Le lycan augmenta encore le décalage en la faisant rouler vers sa gueule grâce à ses épais biceps afin de pouvoir y planter ses crocs. De puissants a coups de maxillaire couplés à des mouvements saccadés de nuque permirent de saisir le tissu et de le déchirer sans peine, prouvant que les canines étaient aussi affutées que les griffes. Dante se redressa d'un bon, arrachant les fils qui sortaient de son cou puis hurla à la mort. Son corps lupin était toujours soumis à de terribles tremblement et la douleur lui imposait de violents spasmes qui haranguait et décuplait sa colère. Sa vision croisa celle des scientifiques, figés sur place de peur pour la plupart, mais s'arrêta sur la machine infernale qui lui avait occasionné ce mal. D'un bond, il fondît sur l'amas de métal et déchaîna toute sa rage dans un déferlement de coups. Les composants électrique, aussi soudés soient-ils, ne résistaient nullement à la puissance du colosse de plus de 2 mètres. Dans un fracas d'agonie électronique, l'appareil cessa bien vite de fonctionner mais la sauvagerie ne s’arrêta pas pour autant. La douleur était telle que la bête s'acharnait sur l'amas de résistance et de circuits imprimés afin que chaque pièce soit désolidarisé du cadavre de métal et broyée sous ses épaisses couches d'émail et de kératine.
Ce n'est qu'une fois la machine éventrée et évidée que le lycan se tourna vers ce que son cerveau estimait être la seconde source de sa douleur ... April.La encore il lui suffit d'une fraction de seconde pour fondre sur sa proie mais, au tout dernier moment, malgré une posture très explicitement agressive et des babines au comble de leur retroussage, il stoppa net son mouvement. Ses yeux semblaient refléter un intense combat interne entre une humanité presque évanouie par la douleur et une bestialité exacerbée. Le déséquilibre des forces avait fait émergé l'animal mais, tapi au fin fond du cortex, ancré dans l'inconscient, restait cette farouche humanité qui se refusait catégoriquement de s'abandonner au loup. Ce dernier hurlait sa volonté de tuer mais les gestes, géré par l'aire corticale, restait bien sous la maîtrise de l'homme.Ainsi aucun coup ne s'abattit sur la tête bien remplie de la chercheuse. Durant quelques secondes, il resta figé en position d'attaque avant de finalement courber l'échine et de baisser la tête, dévoilant sa plaie encore ouverte à la médecin.Il ne pouvait dire mot mais sa gestuelle quémandait très clairement une aide antalgique tandis que ses micro expressions animales tendaient toujours vers l’agressivité pure et simple. |
| | | | Invité Invité | #6876 : Re: L'expérience qui ne tue pas rend plus fort. Sam 20 Juin - 18:08 | | Qu'importe l'endroit où April posait son regard, elle ne pouvait nier l'évidence. Dante se transformait et plutôt vite. Trop à son goût. Qu'est-ce qu'elle devait faire ? Son cerveau ne répondait plus et pourtant, c'était bien son meilleur atout en temps ordinaire. Elle resta tétanisée sur place pendant qu'elle regardait, les yeux exorbités, les crocs s'allonger, les membres changer, les poils pousser...Et le cobaye était pris de spasmes. Pourtant, elle ne faisait rien pour l'aider. Elle refusait catégoriquement de toucher ce monstre et n'en avait, de toute façon, pas la force.
Lorsque son collègue était entré, elle avait fini par reculer, seule chose dont elle se sentait capable en cet instant, jusqu'à se retrouver contre le mur de son laboratoire. Elle n'arrivait même pas à quitter du regard le lycan pour chercher une sortie. Malgré son ordre lancé à l'autre scientifique, rien ne pouvait retenir un loup une fois transformé. L'homme la regardait d'un air interloqué, se demandant ce qu'il devait faire. Et pendant ce laps de temps, Dante avait réussi à se libérer les pattes avant. Dans la foulée, il arracha les câbles le reliant à l'appareil. April ne bougea pas plus, mais dans sa tête, elle se disait qu'il y aurait potentiellement des séquelles. Son collègue fut le seul à tenter de les rattraper et à vouloir aider le pauvre cobaye.
- Dégagez de là !
Faut-il tout leur expliquer à ces idiots ? En tout cas, il sembla comprendre lorsque le lycan sauta sur la machine qui l'avait fait souffrir. Il recula et même s'enfuit, lançant le mouvement chez tous les scientifiques présents. Seule April restait totalement tétanisée et personne ne l'aida. Elle glissa le long du mur jusqu'à se retrouver au sol, blanche comme un linge, la sueur trempant ses cheveux et sa blouse. Elle ne put que regarder des mois de travail se faire réduire en bouillie par un monstre. Et lorsque ce dernier se tourna vers elle, elle se mit à trembler, incapable de se retenir.
Les yeux toujours exorbités, elle le regarda s'approcher et se plaqua encore plus contre le mur en le voyant foncer droit sur elle. Trop vite pour ses yeux humains. Finalement, il s'arrêta et elle crut que son cœur allait s'arrêter de battre. Face à sa peur la plus profonde, elle n'en menait pas large même si le lycan resta figé un long moment. Réfléchissait-il à la façon de la tuer ? Ou alors, il hésitait ? Elle n'en avait aucune idée mais soudainement, il se courba de façon à dévoiler sa plaie béante. Elle le regarda, surprise. Il avait tout de la bête enragée mais qui en même temps lui demandait son aide.
- Je...euh...
Les mots se mélangeaient alors qu'elle même qu'elle bafouillait, voir même bégayait. Elle avait de grosses difficultés à avoir des pensées cohérentes, alors qu'un lycan était là, juste devant elle.
- Re...recu-cu-culez...
Jamais elle ne pourrait le toucher, elle n'était même pas capable de se relever en cet instant, alors le soigner, c'était mission impossible. Il devait redevenir humain sinon elle n'y arriverait pas. Déjà, en cet instant, au moindre mouvement de sa part, elle semblait sur le point de hurler de terreur voir même de se mettre à pleurer. Et pourtant, elle détestait ce genre de comportements. Mais elle ne pouvait même pas se maîtriser, c'était plus fort qu'elle. Bien plus fort. |
| | | | Dante Vindish Cobaye | #6908 : Re: L'expérience qui ne tue pas rend plus fort. Mer 24 Juin - 1:12 | | La scientifique n'en menait pas large. Totalement pétrifiée et à la limite de souiller son futal de pisse, elle baragouinait un simulacre d'ordre pour tenter de faire bonne figure. Face à elle, la bête de 200Kg releva l'échine et son regard d'or se planta dans celui de l'humaine apeurée. Tous ses muscles étaient bandés et le moindre coup aurait pu déchirer toutes les couches de chair pour lui imposer de l'aide par torture interposée. Heureusement, cette stratégie n'était pas connu du règne animal et la part lupine ne pouvait se résoudre à cet acte contre nature. Pourtant, il ne pouvait accepter la réponse qui lui était donnée.Un puissant râle guttural sortît de sa gorge pour développer un puissant hurlement intimidant tandis que ses babines retroussées dévoilèrent des crocs avides de chair fraîche. Tout portait à croire qu'April n'avait plus qu'à formuler ses prières.Pourtant, l'homme à l'agonie dans ce corps de loup n'avait pas encore rendu l'âme et luttait toujours pour contraindre les gestes de son hôte. Il lui autorisa cette expression de rage ainsi qu'un nouveau coup de griffe dans le sol avant de lui imposer une nouvelle direction. Voyant qu'il ne pouvait reprendre sa forme de naissance à cause de la douleur, il décida de détourner l'attention.
Tel un parasite disposant d'une action sur le cerveau de sa victime, le capitaine actionna quelques leviers pour rediriger la fureur lupine. La machine permettant l'analyse des données ne risquait plus d'émettre le moindre son tant elle avait été totalement éventrée et tous les fils arrachés. Pourtant, en son coeur, bien caché au fin fond de la carcasse de métal, un son strident se faisait entendre pour le loup qui, d'instinct, pensa ne pas avoir fini le travail. Il détourna alors immédiatement son attention pour fondre sur le bloc déjà percé de mille trous. Chaque nouveau coup de griffe et de crocs laissait sa marque indélébile sur l'épais carénage qui pourtant semblait aussi malléable que du beurre aux prises avec ce golgoth. La structure n'offrait aucune résistance mais ce son imaginaire continuait à titiller les oreilles tendues de l'animal. Tous les composants étaient en miettes et les fragments sortaient des ouvertures tant la structure était secouées dans tous les sens mais l'intense raillerie moqueuse sonore se riait du lycan.
Au bout d'une longue minute de déchaînement intensif, la bête n'en pouvait plus de ce pied de nez et abandonna toute forme de combat pour tenter d'atteindre le coeur de la structure. Son museau s'engouffra dans l'un des orifice béant tandis que ses pattes avant se frayaient un chemin par des lacérations moins larges mais plus profondes. Le titan se retrouva ainsi courbé, tête et main au prise d'une machine déjà morte mais animée virtuellement par Dante qui espérait que la dame en blouse blanche allait comprendre le message : toutes les armes du loup étaient engouffrées dans un réceptable, hors de sa vue, tandis que la plaie était largement visible ruisselante de sang.
Aller gamine. Je sais qu'on a eu des différends et que tu n'aime pas trop ma gueule, mais comprends que je suis en train de sauver ton cul! Essaye de surmonter ta peur. Je sais pertinemment que les grognements étouffés par le cube de métal et les quelques mouvements résiduels te glacent le sang. mais si tu t'attelles à apaiser la douleur je pourrais enfin redevenir humain car le lycan sentira l'apaisement. |
| | | | Invité Invité | #7255 : Re: L'expérience qui ne tue pas rend plus fort. Mer 5 Aoû - 10:31 | | Alors que April espérait qu'il allait partir en courant, chercher à récupérer sa liberté peut-être, le lycan lui faisait face. Elle ne ferait jamais le poids, elle le savait parfaitement. Même sous forme humaine, elle était bien moins forte, n'ayant aucune force physique...Alors sous cette forme, sa survie était égale à zéro. Le monstre poussa un râle, un hurlement qui la fit se ratatiner encore plus sa place. Elle tremblait de tout ses membres et sentaient les larmes lui monter aux yeux. Il n'était pourtant pas concevable, qu'elle, l'imminente scientifique pleure ! Mais elle n'arrivait même plus à réfléchir.
Le monstre retourna alors s'attaquer à la machine, ce qui permit à April de reprendre son souffle. Elle ne pouvait le quitter des yeux mais elle se détendait. Légèrement. A peine. Mais assez pour se dire qu'il mettait en l'air des mois de travail. Mais bon, elle préférait qu'il déchiquette cette machine plutôt qu'elle. Au bout d'un moment, il avait la tête plongée dedans et les pattes avant également, ce qui le rendait...risible. Elle balaya le corps du monstre du regard et remarqua alors la plaie. Elle soupira. Il était un cobaye volontaire, elle n'avait pas le droit de le laisser mourir.
Elle se força alors à se relever, lentement, silencieusement. Elle se figeait au moindre bruit, comme s'il risquait de lui tomber dessus. Elle se dirigea ensuite vers son matériel et prépara ce dont elle avait besoin. Une aiguille, du fil, mais surtout...une seringue qu'elle remplit avec un fort somnifère. Elle s'approcha lentement de la bête et planta la seringue dans son fessier, injectant rapidement le produit. Elle n'était pas sure que ce soit suffisant pour l'endormir, mais au moins, il serait peut-être assez shooté pour la laisser travailler en paix.
Elle se positionna ensuite au niveau du coup, prit une inspiration dans l'espoir que ses mains cessent de trembler puis attaqua la plaie. Lentement mais surement, elle formait les points, refermant la blessure sans même se soucier du sang qui venait tâcher sa peau et sa blouse. Elle se concentrait, au point qu'elle arrivait presque à oublier les poils, les griffes...enfin, la bestiole qu'elle recousait. Il lui fallut bien six points au total pour réussir à refermer entièrement la plaie. Elle finit par nettoyer le tout et plaça un pansement protecteur, sans savoir s'il tiendrait à la transformation mais au moins, il ne risquait pas de se rouvrir entretemps. Elle s'écarta alors largement.
- Voila. Vous êtes priés de reprendre forme humaine maintenant. Et de rentrer chez vous. Les expériences sont terminées pour aujourd'hui !
Elle essayait de reprendre le contrôle de la situation mais n'en menait pas large. Elle sortit précipitamment de la salle, laissant le lycan se débrouiller seul. Enfin, pas totalement. Elle appela la sécurité, en leur précisant la situation. Ils n'interviendraient pas tant que le monstre serait toujours éveillé ou toujours bien velu. Néanmoins, s'il s'endormait il risquait de finir en cage, le temps de s'apaiser totalement, et s'il reprenait forme humaine, ils le mettraient dehors, tout simplement. De son côté, April alla s'enfermer dans ses quartiers privés et entreprit de prendre une bonne et longue douche...Espérant ainsi oublier tout ce qui venait de se passer. Pourtant, malgré ses efforts, des flashs lui parvenaient et elle se retrouva assise au fond de son bac à douche, à serrer ses jambes contre elle, tremblante... |
| | | | | | | | L'expérience qui ne tue pas rend plus fort. | |
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