Notre protagoniste vient d'un milieu modeste en Pennsylvanie dans lequel on lui a toujours inculqué la valeur du travail. Son père artisan et sa mère fonctionnaire ne roulaient pas sur l'or mais pouvaient se vanter d'avoir des valeurs fortes au sein de leur cocon familial. Ainé d'une fratrie de 2, Dante à donc grandi dans un environnement sain aux règles éditées assez strictes mais ne manquait de rien si ce n'est de biens matériels lorsqu'il voulait suivre le consumérisme maladif contemporain. Lui et son frère eurent une enfance heureuse et relativement standard. Là où la différence entre enfants se faisaient était que l'ainé était le plus tête brulée et curieux tandis que le benjamin se révélait plus timide et réservé. Très tôt donc le bambin acquis des capacités de leadership et s’intéressa aux sciences et au sport.

Sa scolarité se déroula plutôt bien. Les résultats se révélaient très bons et l'enfant s'initia rapidement à la pratique de nombreux sports et à la musique avec une réussite inhérente à son désir de compétition et sa curiosité. Son développement physique et psychique connu une bonne continuité.
Peu à peu il se dota d'une belle musculature et d'un sens aigu de la critique qu'il mobilisa au quotidien, affinant ainsi ses goûts et se positionnant de plus en plus dans une perspective d'avenir. Voyant a quel point les jalousies et les injustices étaient légions, le métier de policier s'imposa de lui même.
Les années passèrent et le jeune homme avait déjà accumulé bon nombres de galons dans la pratique du kick boxing, poursuivait de brillantes études en biologie, et jouissait d'une petite notoriété départementale avec un groupe de musique rock dans lequel il chantait et jouait de la basse et de la guitare.

A l'age de 24 ans, il parvînt à décrocher son diplôme de Master qui satisfaisait à sa curiosité légendaire sur le fonctionnement des choses et lui permit de prétendre au concours d'inspecteur pour intégrer l'école des officiers de la police tout en participant en parallèle à des tournois de boxe et de K1. Il devînt sous-lieutenant, inspecteur puis capitaine en 2 ans d'école avec toujours plus d'honneur pour son implication sans faille et son sens du devoir implacable. Pourtant, la dureté de son travail et la vermine qu'il côtoyait, autant dans ses rangs que dans les lignes adverses, lui ôtèrent une partie de son humanisme et exacerbèrent encore plus ses travers : son humour se teinta de cynisme, son élitisme virait presque à l'eugénisme et son sens de la justice était toujours plus poussé. Rare étaient les fois où il pouvait se retenir de briller d'un nouveau coup d'éclat en usant de ses poings pour recadrer un délinquant où un pourri. Ses méthodes brutales demeuraient néanmoins toujours bien délimitées pour ne pas verser dans l'illégalité et il était auréolé par ses supérieurs pour ce comportement là. Ces derniers le récompensèrent d'ailleurs en le délestant des services classiques pour l'incorporer dans les forces spéciales dans lesquelles sa ferveur pouvait être bien plus utile.

Puis arriva ce fameux jour de juin 2026 où le capitaine était chargé d'interpeller et perquisitionner à son domicile un multirécidiviste connu pour des faits de braquages. Il était à peine 6h du matin lorsque l'escouade sonna la charge, espérant le surprendre dans son lit.
Malheureusement, lorsque le bélier fît sauter la porte, une rafale de M16 arrosa les policiers qui tombèrent les uns après les autres. Dante ne dû son salut qu'à sa position en retrait pour diriger l'opération.
Dans l'instant qui suivît, il fallait évacuer les blessés qui avaient eu la chance de ne pas être touché à la tête et qui vivait encore grâce au casque ou au gilet pare-balle. De l'autre coté de l'immeuble, une simple détonation se fît entendre. et un bruit de vitre indiqua qu'un projectile avait pénétré le lieu.
"Ennemi au sol ! Ennemi au sol!" se fît entendre entre les grésillements de la radio du Capitaine qui comprenait que le sniper était parvenu à faire mouche.
Voyant que les 2 sergents de soutien écartaient encore les blessés et que le prévenu ne tirait plus, il s'arma de son Sig Sauer et pénétra le couloir, enjambant ses propres hommes. et arriva dans le salon pour découvrir le fusil d’assaut au sol, baignant dans une marre de sang. Une trainée sanguinolente indiquait que le prévenu avait rejoins sa chambre en rampant pour s'écarter de la fenêtre et sortir du champ de vision du sniper toujours posté sur le toit. D'intenses gémissements de douleur émanait de cette fameuse chambre que le capitaine approchait à pas feutré, le canon de son arme bien orienté devant lui pour faire feu au moindre mouvement. Il n'aurait su dire si c'était l'adrénaline où un effet Doppler mais plus il approchait et plus les plaintes semblaient se muer en râle animal. Il poussa la porte et remarqua immédiatement la présence du suspect maculés de sang sur le lit mais n'eût pas même le temps de lui notifier ses droits. Surgissant sur le coté, un énorme loup d'une envergure incroyable lui fondît dessus et lui empoigna le poignet de ses énormes griffes avant qu'il ne puisse faire feu. Rompu aux techniques de combat, le gradé chercha à s'en défaire mais sa technique orienté pour ses semblable se révéla inefficace contre l'animal dont la puissance et la rapidité le stupéfaire et lui ôtèrent toute mobilité. Avec cette prise bien assurée, le lycan n'eût plus qu'à lacérer les bras de Dante tout en le martelant de coup de crocs au niveau du cou afin de percer le kevlar protecteur et entailler la jugulaire pour l'emporter vers une mort certaine.
Les secondes semblaient être des heures tant la douleur était intense et son entrave bien verrouillée. Il ne pouvait strictement rien faire à part hurler à la mort de l'épargner. Par chance, ce n'est pas la faucheuse qui entra dans la pièce mais bien un membre de l'équipe de soutien qui se retrouva devant la scène effaré.

Deux semaines plus tard, Le capitaine Vindish rouvrît les yeux pour la première fois. Laissé pour mort par le frangin non répertorié du criminel, il se trouvait à présent dans une chambre d’hôpital bien trop blanche pour qu'il ne puisse se rendre compte de ce qui lui empêchait de bouger. Il lui fallu quelques minutes d'habituation à la luminosité pour comprendre que ni les relans d'anesthésie, ni les perfusions lui refusaient toute mobilité mais bien des sangles au niveau de ses bras et de son torse.
Étonnamment, il s'agissait d'entraves élastiques qui le serraient plus que de raison. Tournant la tête pour mieux constater, il remarqua des poils très noirs sur le lit, ce qui lui raviva la mémoire en une fraction de seconde. Un collègue à son chevet lui expliqua la situation. il n'était pas seulement là en tant qu'ami mais aussi en tant que flic pour le surveiller et resserrer les liens durant les transformations. Il lui annonça également que sa guérison miraculeuse n'était due qu'à ce mélange des sangs, mais que le revers était aussi sa mise à pied inhérente à sa nouvelle condition.
Le capitaine ne voulait réellement y croire et pensait que maintenant qu'il était éveillé, il allait pouvoir se contrôler et rester humain. Jusqu'à ce que dame nature ne reprenne ses droits.
La nuit tombait et la lune dardait sa lumière blafarde devant sa fenêtre, arborant une belle rondeur comme pour le narguer. Le "malade" se sentait mal. Il commençait à transpirer à grosses gouttes en sentant son corps en proie à des pulsions incontrôlables. Il voulait lutter, du mieux qu'il pût, mais ne parvenait pas à réprimer cette force surnaturelle qui finit par officier.
Ses membres se courbèrent et prirent des conformations interdites pour un humain tandis qu'il suffoquait tant il se sentait compresser. Sa taille augmenta et ses poils s'épaissirent et se teintèrent. Le physicien Lavoisier avait bien dit que "rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme". Or il sentait très clairement que sa cage thoracique gagnait en volume, sa boite crânienne, au contraire, rétrécissait, au point qu'il ne pût bientôt plus du tout respirer et que ses yeux se révulsèrent sous la douleur. Tous les ostéocytes et la masse musculaire qui s'amplifiait n'était pas une illusion. La douleur était particulièrement insupportable au delà de la ceinture pelvienne qui se ramassait totalement avec tous les os qui claquaient l'un après l'autre pour adopter des courbures de digitigrade.
Le pauvre homme passait ainsi plus de 3 minutes en apnée totale, voyant sa vie défiler devant lui, sans pouvoir maîtriser quoi que se soit avant de reprendre conscience du monde extérieur sous les traits d'une bête composé entre des élements du lupus linné et de l'homo sapiens mais dans des proportions bien supérieures et une forme bipède jamais observée.
Outre des instincts redoublés et une perte de réflexion consciente, Il se rendît compte à postériori qu'il possédait une vue d'une précision redoutable et un odorat qui l'était tout autant. Épris d'un soudain désir de liberté il chercha à se libérer si fortement qu'il se blessa involontairement sur les entraves. D'aucun ne pouvait le calmer tant l'instinct animal avait prit le dessus et perdura des heures durant dans le silence de la nuit où ses cris étaient étouffés dans cette pièce insonorisée.
Bientôt le jour se leva et une nouvelle transformation inverse se produisît. Il se sentait rétrécir et se voyait compressé tant ses membres de contorsionnaient à nouveau pour reprendre forme humaine dans un ballet de craquements osseux et de bruit de succion des chairs. Enfin il retrouva son souffle et constata son inaction face à sa nouvelle nature. Son rêve de policier d'élite était brisé ...

S'ensuivit une longue période de doute durant laquelle le bonhomme devînt assez patibulaire et il mua son amertume en combativité. Sa noirceur se mêlait à sa force de caractère et il écumait les bars en quête d'un nouvel objectif de vie. Iil ne parvenait plus à partager sa bière où à apprécier une bonne partie de rosse tant il était craint. Il choisît alors l’exil et se replia sur lui même pour devenir secret sur son passé. Lui qui se vantait très souvent  de son passif de champion de boxe, de son joli grain de voix rock et une certaine aisance avec un instrument à corde, devînt l'inconnu du coin. Les gens le savaient gaucher en le voyant jouer, se servir d'outils, où pour avoir déjà manger violemment ses phalanges dans la tronche, mais c’était à peu près tout. Dans sa descente aux enfers il ne trouvait plus de personne capable de rivaliser avec ses capacités améliorés pour qu'il puisse se reprendre en main. Mais un jour, il eût connaissance de la Fédération, de ses expérimentations et de son projet de puce. Dès lors il comprît que sa place était là bas. Il avait évolué en un sens et il ne tenait qu'à lui de réutiliser sa ferveur justicière, son ardent désir de compétition et son sens du devoir au sein de cette organisation.

Courant 2027, Il aménagea à la nouvelle Orléans et prît attache avec la fédération de son propre chef en leur soumettant son projet : Une aide mutuelle. Il leur avoua directement sa condition de lycan, partagea avec eux son ardent désir d'apprendre à se connaître et son volontariat pour tout type d'expérimentation. Arguant que sa plus farouche volonté était de cultiver son humanité en intégrant ses nouvelles capacités, il réclama vouloir tester la puce et pouvoir reprendre son emploi.
Si au départ les institutions semblaient sceptique sur sa demande réitérée, il leur ôta tout doute en montrant une détermination sans faille pour la maîtrise de soi et de ses pulsions animales malgré des transformations à chaque nouvelle lune, ainsi qu'un investissement de premier ordre dans des biais scientifiques pour comprendre sa nature. Il fût alors intégré dans l'unité scientifique à temps complet durant 3 longues années pour apprivoiser et dompter sa nouvelle condition.

Au bout de ces 3 ans de loyaux services, en 2030, la fédération fît pression sur le gouvernement local afin de lui offrir un poste de Capitaine de Police au sein du commissariat central. Poste qui, non content de lui permettre un retour à une vie sociale professionnelle et de réutiliser son expérience et ses qualités, servait également de vecteur publicitaire pour promouvoir le port de la puce dès sa première phase. De plus, la loyauté de Dante n'étant plus à prouver, l'organisme avait un agent au sein de la police pour surveiller les activités suspectes voire les combattre à force égale.

Depuis maintenant 4 ans, le capitaine Vindish officie avec force et rigueur sur le territoire. Sa réputation le précède et l'annonce récente de l'automatisation de la puce risque bien de lui octroyer un surcroit de sollicitation.