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Le jour du Samhain
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Samael Lucky
Image perso : Le jour du Samhain  JEvta3D
$ : 3576
Emploi : Chef Cuisinier

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Description du personnage:

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Samael Lucky
Cygne
#8478 : Le jour du Samhain
Sam 31 Oct - 21:37
TW : Drogue/Alcool/Suicide


Le Jour du Samhain

Feat le Doppelgänger



Le 31 octobre.

Ca devrait un jour joyeux pour toi. C'est ton anniversaire et ta fête à la fois. Connerie. T'as toujours détesté ton prénom. Samhain. Prénom de merde. Fête de merde. Anniv' de merde. Vie de merde. Tu craches par terre, la gorge sèche, goudronnée après une énième cigarette. Tu vas te mettre la tête à l'envers. Ca sert pas à ça les anniversaires ? Vingt-neuf ans et presque autant de cernes sous chaque œil. Encore une année de plus ? Peut-être, peut-être pas. Tu parierais pas ta vie la dessus.. Oh wait.

Alors tu bois, verres sur verres, bouteilles sur bouteilles, dans un vieux bar qui pue la tristesse et le fond de cendrier. Le monde autour ? Tu t'en branles. Y a que toi, ton alcool et tes souvenirs. Tu vas surement passer le reste de ta nuit au fond d'une ruelle crade, ivre et défoncé au milieu des clochards.. Si c'est pas chez une prostituée. Glorieux hein ?

La nuit passe, non sans que tu te retrouves à te battre contre le barman parce qu'il ne voulait pas rester ouvert pour te servir un "dernier verre". Quel connard. Et comme prévu, tu te réveilles, perdu dans un rue malfamé de la Nouvelle-Orléans. On se demande comment ton corps de squelette arrive encore à tenir après tout ce que tu lui fais ingurgiter. Tes joues sont sèches, salées et vu l'odeur de tes fringues, tu t'es surement encore vomi dessus. T'y fais même pas vraiment attention. Une habitude ? Oui.

Trou noir.

Tu te réveilles sans vraiment te rappeler de tout ce qui s'est passé. Pas d'heure, ni de date, t'as réussi à péter ton portable. Tu marches tel un zombi, tes pieds savent tout seuls où se diriger. Maison. Histoire de pas crever par terre. Un pseudo instinct de survie te pousse toujours à rentrer chez toi. Le monde est flou et tu peines à tenir sur tes deux jambes. Tu t'allumes une clope, comme si c'était vitale, l'huile qui fait tourner ton moteur cassé. Tu te sens affreusement mal, de t'être mi comme ça, de te détruire comme ça.. Et paradoxalement, c'est aussi là que tu te sens bien. Sur ce fil en équilibre, feindre de tomber pour te sentir vivant ne serait-ce qu'un instant.

En bas de chez toi, tu t'arrêtes. Est-ce que tu ne serais pas encore sous l'influence de drogues ? Non parce que. Tu viens de voir.. Un mec. Un mec qui te ressemble. Trait pour trait. Tu le regardes. Les mêmes fringues, la même tronche, les mêmes clopes mais il est différent. Il te voit. Vient voir toi. Un sourire en coin. Il passe à côté de toi. Comme si tout était normal. Tu secoues la tête avant de la tourner pour le suivre du regard, puis le suivre tout court. Non mais. C'est quoi ce bordel ? Ca te rappelle un rêve vachement réel que t'as fait y a quelques mois. Tu t'es retrouvé menotté à un mec et.. Tu te souviens plus comment ça c'était terminé mais au réveil, t'avais vraiment eut l'impression que c'était vrai.

Tout le long de la journée tu as suivis ce.. Double ? Ouais double. Sous ta capuche, te faisant discret autant que faire se peut. Il a fait tout ce que tu peux faire d'habitude. Bosser, parler avec tes potes, aller boire un coup après le taff.. Parler avec elle. Tu avais regardé comme si tu n'étais plus qu'un témoin invisible de ta propre vie. Tu avais beau retourner le truc dans tous les sens, tu ne comprenais pas ce qu'il se passait. C'était étrange et bien trop long pour n'être qu'un mauvais trip. La nuit arrive et tu continues de le suivre. Il retourne à ton appartement. Sur le trajet, il s'arrête soudainement. Tu es à quelques mètres derrière lui.

« J'sais que tu m'suis. »

Putain. Il cause même comme toi. Tu avances de quelques pas, les sourcils froncées d'incompréhension.

« T'es qui putain ? »

Ce même sourire en coin. Il te glace le sang. Un rire sinistre sort de sa bouche. En quoi c'est marrant connard !?

« Toi. Mais en mieux. »

Et ça, tu n'avais pu que le constater tout au long de la journée. Il était plus sympa, plus souriant, plus.. Vivant. Tu l'avais envier d'une certaine manière. Tu aurais aimé être lui.. Mais t'es bien trop cassé pour ça. Pas vrai ?

« J'sais tout c'que tu ressens, même à quoi tu penses en ce moment. Après tout. Je suis toi. Et tu t'demandes surement ce que j'fais là, ce que j'veux. »

« Bravo Sherlock. »

Tu prends une cigarette, lui aussi. Tu t'approches, il s'approche. Face à face. Deux gouttes d'eau.

« Alors ? »

« Disons que.. J'veux simplement t'enlever un poids. »

Un poids. T'es pas une lumière mais tu comprends aisément ce qu'il entend par là.

« Qu'est-ce qui t'dis que j'veux ça ? »

« Je te l'ai dit. J'sais tout d'toi. J'suis toi. »

« T'as l'air surtout d'un tordu. J'sais pas comment t'as fait pour me ressembler.. Mais c'est réussi. Maintenant barre toi. T'approche plus de ma maison, mon taff, des gens que j'connais.. Et surtout d'elle. »

« Tu nous as vu ? Oh. Tu as vu comme elle était bien plus heureuse qu'avec toi ? »

Oui.

« ... »

« T'as tout vu non? Tout le monde préfère le nouveau Samhain. »

Tu te bloques. C'est vrai. Tout le monde avait l'air de mieux se porter avec.. Cet imposteur. Tu l'as vu. Depuis combien de temps il est à ta place ? Personne n'a vraiment rien remarqué ?

« Cinq jours. Et personne. T'sais bien que personne aime les gens comme toi. »

Comme toi. Il voulait dire quoi.. Alcoolique ? Drogué ? Accro ? Dépressif ? Suicidaire ?

« Un peu tout ça à la fois et non j'fermerais pas ma gueule. »

... Bâtard. T'avais envie de lui refaire le portait avec son petit air satisfait. D'un côté.. Il avait raison. Personne n'aimait les gens comme toi. Un cas désespéré qui préfère se noyer dans son chagrin, plutôt que d'attraper la moindre main tendue. Tu pensais encore à te foutre en l'air y a quelques jours de ça alors.. Qu'est-ce que ça changerait..? Pourtant.. Dans ton paradis noir, il y avait bien un rayon de soleil.

« Oh. T'es pas sérieux ? T'sais très bien que ça aurait jamais tenu sur la longueur. Tu aurais fini par lui faire du mal ou l'inverse. Mais à raison. T'es qu'une épave vivante. Un déchet. Si tu détruis pas c'que tu touches, tu finis par te faire abandonner d'une façon ou d'une autre. J'ai tord ? »

Tes prunelles bleus s'abaissent pour fixer le sol. Ouaip. Tu ne peux que lui donner raison. Une fois de plus.

« Laisse moi prendre ta place. Laisse moi faire mieux. Laisse moi prendre soin d'elle. T'es pas capable d'le faire. Regarde l'état dans lequel t'es ? Imagine si je n'avais pas été là. Elle se serait inquiétée à en faire une syncope. Cinq jours, sans nouvelles. Dans quel putain d'monde tu disparais comme ça aux yeux d'une personne pour qui tu comptes pour aller te comporter comme le pire trou duc ? T'avais pas promis de mieux te comporter ? D'arrêter tes conneries ? »

Un nouveau coup. T'avais promis plein de trucs. Plein de trucs qui étaient censés faire de toi une meilleure personne.

« T'es cassé. Laisse moi te remplacer. »

Remplacer. Par lui ? Est-ce que c'était vraiment une si mauvaise chose dans le fond.. Ce n'est pas comme si tu partais vraiment. Il était toi. Il est toi. Tu sors une clope, la dernière. Tu l'allumes, relevant la tête.

« J'ai ta parole ? »

« Tu l'as. »

Tu inspires la fumée toxique. Silencieux. Yeux dans les yeux. C'est vraiment ce que tu veux ? Tu te poses vraiment la question ? Expire. Profite.

« Comment ? »

De sa poche, il sort une seringue pleine. Il avait tout prévu visiblement.

« Je m'occuperais du "reste". »

Une nouvelle bouffée, la dernière, consumé jusqu'au filtre. Sans regrets ? Sans regrets.

« Où ? »

« Ici, ailleurs, quelle importance ? »

C'est vrai. Quelle importance. Tu jettes ton mégot sur le sol. Tu aurais aimé la voir au moins une dernière fois.. Non. Enfin si. Mais pas dans cet état. Pas après avoir fait autant de merde en si peu de jours. Et puis.. Tu la reverras, à travers ses yeux. Tes yeux. Tu attrapes la seringue, t'as les veines tellement piqués que t'as pas vraiment besoin de te faire de garrot. Le produit entre et tu te sens déjà emporter par une vague de bonheur chimique. Là, tu fermes les yeux, tu t'écroules sur ton double.

Le jour du Samhain.
Ta naissance et ta mort.

C'est pas qu'j'arrive pas à y croire mais qu'est-c'que j'peux faire de mieux ?
À part m'les passer au cou et faire le nœud, il pleut des cordes dans mon paradis noir
Chaque fois, j'reviens d'mes guerres sans jamais crier victoire
Mais quelle est cette sombre lumière qui éclaire mon paradis noir ?


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