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Face your demons [Solo]
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Samael Lucky
Image perso : Face your demons [Solo] JEvta3D
$ : 3192
Emploi : Chef Cuisinier

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Description du personnage:

Face your demons [Solo] Empty
Samael Lucky
Cygne
#9021 : Face your demons [Solo]
Ven 4 Déc - 19:15
TW : Drogue/Alcool/Suicide


Face your demons

Feat les démons



« Attends moi. »

Elle ne le fera pas. Personne ne le fera.


Ce sont les derniers mots avec tu as prononcés à cette blonde. Cette journaliste pour qui tu as envie de devenir une meilleure personne. Du moins, tu vas essayer. Tu lui as promis d'essayer. Si tu n'y parviens pas alors.. Alors.. Tu secoues la tête, signant le dernier formulaire que l'homme à l'accueil te tend. Tu vas être enfermé ici, coupé du monde extérieur, un mois, voir deux. Peut-être plus peut-être moins. Tout dépendra de ta volonté pour reprendre les mots du docteur.

D'ici deux jours tu t'casseras, tu supplieras ton dealer de t'filer n'importe quoi.


Ca ne fait que quelques heures et t'as déjà la nausée. Dans une chambre sans décor, sans distractions, les murs blancs, l'odeur de désinfectant et tes propres pensées. Est-ce que tu as bien fait ? Est-ce que tu ne vas pas regretter ? Est-ce qu'elle va t'attendre ? Est-ce que tu vas tenir ? Est-ce que tu vas la décevoir ? Te décevoir ? Décevoir tout le monde ? Ca serait pas la première fois.. Mais pour une fois, tu aimerais que ça se finisse bien, même si tu n'as pas vraiment l'impression de le mériter. Tu te recroquevilles dans ton lit, d'ici quelques heures quelqu'un passera te donner des médicaments. Ca va vraiment marché ? Te sevrer en douceur qu'ils appellent ça.. Awwh.. On verra bien. Tu fermes les yeux, épuisé. On verra bien.

Tu devrais partir, t'as pas ta place ici, tu mérites pas d'être "sauver".


Deux semaines se sont écoulées depuis ton entrée dans le centre de désintoxe. On ne peut pas dire que tu es au mieux de ta forme. Tu as l'impression d'être en manque à chaque instant, à croire qu'ils te filent un truc sous dosé exprès ces connards ! T'as déjà insulté plusieurs membres du personnel, malgré toi, ils ont l'habitude car à part de vague haussement de sourcils de temps à autre, tu n'as pas vraiment de réponses. Et puis y a ces réunions à la con, où vous formez un joyeux cercle de junkies à parler de vos vies, ce qui vous a poussés à vous droguez. T'y parles pas beaucoup, on va pas se mentir, ça te fait même chier d'y aller. La plus part du temps, tu te concentres juste sur la fenêtre en te demandant, combien de temps ça te prendrais de mourir en sautant à répétition d'une chute d'un mètre.

Si tu pètes la vitre t'peux toujours essayer pour voir.


« Monsieur Lucky, si vous ne faites pas d'efforts, nous ne saurons pas en mesure de vous aider plus que cela. Il faut que ça vienne de vous, c'est déjà un grand pas d'être venu ici de votre plein gré, mais ce n'est pas suffisant. »

Tu grognes vaguement, acquiesçant silencieusement comme un gosse qu'on réprime mais qui en a rien à foutre. Plus les jours passent et plus ça te parait dur, les doses diminuent de plus en plus et tu le sens. Ton corps le sent. Tu pousses la porte pour sortir, maintenant c'est l'heure d'aller voir le psy du service. Ah putain. Comme si les réunions de merdes avec les autres glands c'était pas suffisant. En plus elle est rousse. A chaque fois que tu la regardes t'as envie de te crever les yeux. 'Fin même avec les yeux crevés, tu la verrais quand même.. Tu soupires, reprenant tes esprits avec que la femme t'appelle. Chiotte. T'as encore eut un moment d'absence.

T'as rien à lui de toute façon, elle est comme les autres, une charlatane. Personne peut rien pour toi, t'espères vraiment quelque chose ?


« Sam. Vous me permettez de vous appeler ainsi ? Je sais que vous n'aimez pas votre prénom. »

Tu hausses mollement les épaules, avachit dans le fond de le canapé, le regard vissé au plafond.

« Vous pouvez me rappeler pourquoi vous êtes ici ? »

Pourquoi.. L'image de Jenny t'apparait alors, effaçant celle d'Alana. Eh merde. Qu'est-ce qu'elle te dirait si elle te voyait comme ça. Surement que t'as toujours autant une tronche de zombie et qu'elle te forcerait à manger. Tu souris vaguement.

« Pour moi. Pour arrêter mes conneries. Pour être quelqu'un d'à peu prêt bien.. »

.. Pour elle. Tu te redresses et tu commences à t'ouvrir à la psy qui commençait sérieusement à désespérer. Te rappeler ton objectif, ça t'as visiblement fait du bien. Vous parlez, un peu tout le jours, ça arrange pas tout et c'est pas toujours une partie de rigolade, mais t'as l'impression que ça te fait du bien. D'être un peu plus léger. Tu parles même pendant les séances collectifs. Bon tu trouves toujours ça débile, mais tu fais vraiment des efforts.

Non tu ne v-


Tu parles de tes dépendances, nombreuses et décadentes. La drogue était très présente dans ton quotidien, tu commençais toujours par une clope et rail de poudre blanche. Entre deux pauses à ton taff, tes jours de congés à te défoncer toujours plus et puis.. L'alcool, qui t'as fait perdre quelques souvenirs et parfois la raison. Qui semblait si réconfortant à première vu, moins dangereux par rapport à ce que tu consommais, mais qui était loin d'être mieux. Et puis le sexe, qui comme tes autres dépendances te donnait l'impression de remplir ta carapace vide. Faux. Tout était faux. Tout n'était qu'impression. Tu le savais au fond, mais en parler à haute voix, t'entendre le dire, c'était autre chose. Tu prenais pleinement conscience d'à quel oint tu avais ruiner ta vie, ravager ton corps et ton esprit. Tu sens que tu as vraiment pris la bonne décision, que tu es plus heureux comme ça..

Plus heureux ava-


Et puis parfois, tu te sens si mal. Si mal de vouloir aller mieux. Si mal de vouloir le faire pour quelqu'un d'autre. Tu as l'impression de la trahir, de trahir tout ce que vous avez vécu et ce que vous ne pourrez plus vivre. Tu te souviens de la colère, la haine et l'incompréhension lorsque tu voyais ses parents rire, profiter de leur vie. Comment avaient-ils pu l'oublier aussi vite ? Comment pouvaient-ils faire comme si rien ne s'était passé ? Tu les avais hais, insulter, parce qu'ils avaient fait leur deuil, et pas toi. Et maintenant tu te retrouvais à leur place, depuis quelque temps. Dans le centre, tu avais rencontré des personnes comme toi, endeuillé, enrouler dans leur douleur, vous aviez pu parler et pour la première fois, tu avais le sentiment d'être compris. A travers vos discussions, tu avais enfin compris que ce n'était pas un mal de vouloir aller de l'avant, que ce n'était pas la trahir que d'être attiré par une nouvelle personne, c'était normal. Vous aviez vécu de belles choses et il fallait chérir ces souvenirs, tu la garderais dans ton cœur à jamais.. Mais tu as le droit de vouloir te faire de nouveaux souvenirs avec une nouvelle personne. Tu as le droit.

...


Un mois et une semaine. Tu as le droit à ton premier coup de fil et c'est à Jen que tu le passes. Tu as l'impression que ça fait une éternité que tu ne lui as pas parler. Tu ne rates pas l'occasion de l'appeler par son petit surnom, Méduse, mais surtout de lui dire qu'elle te manque. A la fin de l'appel tu te sens comme un ado et tu n'as qu'une hâte pouvoir sortir d'ici. Y a encore un peu de travail à faire sur toi, mais tu es loin d'être l'épave vivante que tu étais en arrivant. Tu es d'ailleurs officiellement clean depuis une semaine. Fier ? Ouais un peu. Tu te dis que t'es sur la bonne voix pour sortir. T'as même le droit de sortir dans le parc, t'es pas un fan du grand air, mais ça te fait du bien de sortir un peu.. En plus il fait froid, l'hiver s'est installée, ta saison préférée.

...


Les dernières semaines sont passés à une vitesse folle, tu as du mal à croire que autant de temps s'est écoulé. Tu as des derniers entretiens pour savoir si tu es vraiment apte à re-sortir ou non, mais tu es assez confiant quand aux réponses qui te seront donnée. Et puis, il y a aussi la dernière réunion, c'est la dernière fois que tu verras tes "camarades" de cures si on peut dire les choses ainsi. Certains vont te manquer, d'autres beaucoup moins. Tu en reverras surement lors de réunions d'anciens drogués anonymes et puis tu en verras surement d'autres replongés au coin d'une ruelle. Pas question que ça t'arrive, t'as pas fait tout ces efforts pour refaire de la merde derrière. La peur se tapie dans l'ombre mais tu ne seras pas tout seul à l'avenir, enfin.. Tu l'espères.

Adieu le centre, adieu mes démons, adieu l'épave que j'étais.
Adieu.


So are you gonna die today or make it out alive?
You gotta conquer the monster in your head and then you'll fly
Fly, phoenix, fly
It's time for a new empire
Go bury your demons then tear down the ceiling
Phoenix, fly


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