Née le 09 septembre 1978 à Jyväskylä, au centre Finlande, Erika était enfant unique de parents commerçants, elle grandit simplement quoiqu'aisément dans la grande maison familiale. Ses parents lui offrirent tout ce qu'elle désirait, poupées, jouets, friandises... Rien n'échappait à ses caprices. A y voir plus clair... Erika était tout simplement la princesse de Jyväskylä. Une fausse princesse, bien sûr, mais tout aussi gâtée.
Ainsi put-elle avoir toutes les consoles de jeux désirée, toutes les poupées les plus technologiques de l'époque, tout ce qui pouvait faire d'elle une petite fille heureuse, certes, mais surtout pourrie. Cela explique très certainement et en grande partie son caractère capricieux et buté, d'ailleurs.

Née dans une époque de liberté et de féminisme, la jeune fille reçu une certaine éducation, dans le domaine du commerce, évidemment, dans l'université de sa propre ville. C'est d'ailleurs là qu'elle rencontra celui qui allait devenir son prétendant, son petit ami. Le seul et l'unique qu'elle glissa dans son lit. Il s'appelait Jaako. Il avait un an de plus et était dans le même cursus qu'elle. Du moins quand il acceptait d'aller en cours. Il ne s'étaient d'ailleurs pas vraiment rencontré à l'université mais plus à l'une des soirées organisées par leur promos, ces soirées de bizutage des premières années. Erika avait alors 19 ans. Leur troisième année de faculté leur permettait de quitter le pays pour se rendre, au choix, en Norvège, en Suède, au Danemark ou, plus exotique, en Angleterre. Et c'est là-bas qu'elle suivit son petit ami, contre le gré de ses parents. Relation idyllique, cours parfaits, anglais en nette amélioration quoiqu'avec une grammaire compliquée à maîtriser, la vie d'Erika lui semblait déjà toute tracée : un emploi à la hauteur du diplôme qu'elle s'apprêtait à passer, un fiancé aussi diplômé qu'elle et une maison en Angleterre. Elle était, pour tout dire, tombé amoureuse de ce pays, bien moins froid que le sien et surtout de la ville Londonienne dans laquelle elle avait élue domicile pour l'année à venir. D'autant que les choses allaient toujours aussi bien avec son petit ami. Une véritable chance au vu des couples se défaisant autour d'elle. La faute à une "génération débauchée" d'après ses parents. La faute à "pas de chance" d'après sa propre génération.
Peut être ses parents avaient-ils raison, mais ce qui devait arriver arriva. Erika tomba enceinte à 20 ans. Une catastrophe pour ses parents, une abomination pour son petit ami et un cataclysme pour elle. Bien sûr, puisque les catastrophes ne vont jamais seules, récitons dans l'ordre les événements de cet instant :
- Son petit ami, pourtant si beau si gentil, l'abandonna tout bonnement et simplement, la laissant en plan et rentrant en Finlande aussi vite qu'il put, prétextant une urgence familiale
- Ses parents prirent évidemment la nouvelle d'une manière... Sans nom. Ses choix ? L'avortement ou l'abandon. Après tout, comment élever un enfant seule à 21 ans et sans encore de diplôme professionnel ?
- Bien sûr, cela était sans compter le délai d'avortement dépassé qui aurait arrangé bien des choses.

C'est ainsi que sa vie de princesse idyllique changea. Amoureuse et persuadée du retour de son petit ami, Erika refusa de quitter l'Angleterre et aima cet enfant à l'instant même où elle apprit son existence. Ou presque. Disons au bout de quelques semaines. Elle ne pouvait donc l'abandonner et ne pouvait donc rentrer chez ses parents quoiqu'il puisse se passer.
A 21 ans, elle arrêta ainsi l'Université pour travailler en tant que serveuse dans un petit restaurant du centre ville. Oh elle eut de la chance, elle du rapidement l'avouer. Ses patrons, un couple âgé d'une quarantaine d'année, lui permirent de trouver un logement peu cher, juste au dessus du restaurant, et s'arrangèrent même avec sa grossesse avançant.
A 21 ans et quatre mois, les contractions commencèrent enfin. Le grand jour était arrivée Ce fut Debby, la patronne, qui l'emmena à l'hôpital. Enfin allait-elle pouvoir voir cet enfant qui, s'il n'avait pas été désiré, était désormais aimé comme la plus précieuse des choses. Tout devait bien se passer. La grossesse avait été parfaite, sans même de nausée, la préparation l'avait été tout autant. Tout était prêt. Tout était parfait. Tout ? Oui. Sauf, car il y a toujours un 'sauf' dans une histoire, l'accouchement. Enfin pas tout à fait. L'accouchement, en lui même, se passa parfaitement bien et Erika rentra même chez elle trois jours plus tard, accompagné de son fils, Aleksi. Un bébé en parfaite sante, une mère heureuse. Tout était pour le mieux. Mais au bout de deux semaines, alors qu'Erika était seule chez elle, cette dernière sentit de nouvelles contractions. Plus fortes que celles de naissance, plus inquiétante aussi au vue de la quantité de sang qu'elle perdait. Elle pleura, supplia, implora le ciel et la Terre mais personne ne venait jusqu'à ce que le noir se fit.

Elle se réveilla deux jours plus tard, à l'hôpital, un bandage lui entourant le ventre et une douleur affreuse au moindre mouvement. Sa chance ? Habiter au dessus du restaurant. Debby avait appelé les pompiers à temps. Ou presque. On lui appris alors ce qu'il s'était passé. Lors de son accouchement, une partie de son placenta avait été oublié, provoquant une hémorragie, celle-la même qui l'avait emmenée à l'hôpital. Cela aurait pu s'arrêter là, sans la bêtise des médecins anglais. Une erreur. Une simple erreur avait endommagé son utérus Un curetage trop intrusif et l'opération de routine s'était transformée en ablation. Elle ne pourrait plus avoir d'enfants.

Erika rentra chez elle au bout d'une semaine et resta prostrée deux mois de plus, enfermée. En une nuit avait elle perdue sa féminité et un avenir possible. Aleksi fut d'une aide plus que précieuse dans sa reconstruction et ainsi commença-t-elle une "nouvelle vie".

Cette vie, elle la mena comme une cheffe, son travail, son fils, tout était mené de front. Jusqu'à cette nuit. Erika et Aleksi avaient déménagé dans la proche banlieue de Londres grâce à l'argent économisé par la première. Une petite maison sans prétention mais confortable. Aleksi venait de fêter ses quatre ans, entouré de sa mère et même de ses grands parents maternels par téléphone, qui avaient fini par accepter sa présence. Erika l'avait couché, normalement, dans sa chambre au rez de chaussée et venait elle même de monter se glisser dans ses draps. La nuit avançait. Il devait être une ou peut être deux heures du matin quand la jeune femme se réveilla. Son fils, sûrement, s'était réveillé. Encore endormie, elle traîna des pieds jusqu'au rez de chaussée, s'arrêtant quelques instants face à la porte de son jardin, entre ouverte. Il lui semblait pourtant l'avoir fermé... Soudain, la blonde fit volte face. Du bruit. Le même bruit qui l'avait réveillé. Ca n'était pas Aleksi. Attrapant un couteau de boucher elle avança prudemment vers son salon.
Un cri perçant traversa la barrière de ses lèvres alors qu'elle venait de passer la porte dudit salon. Un cri d'effroi face au spectacle qui s'élevait devant elle. Trois bêtes immondes semblaient s'affairer autour de son canapé désormais couvert d'une couleur rougeoyante. Et c'est cette même couleur qui transforma son cri d'effroi en cri d'horreur. Aleksi. Son Aleksi. Son bébé. Sa vie. Son amour.
Il se faisait... Sans même réfléchir aux conséquences ou prendre en considération les immondices qui se trouvaient en face d'elle, Erika, lame en avant attaqua ce qui se trouvait en face d'elle. La mère éplorée ne voyait plus, ne pensait plus, ne ressentait plus ni douleur ni peur. Attaquant, frappant, enfonçant sa lame dans ce qui lui passait sous la main, la jeune femme ne désirait plus qu'une chose : se venger. Le combat lui sembla durer des heures lorsqu'elle s'écroula au sol, entourée de quatre cadavres. Ceux des trois loups et celui de son fils, à moitié dévoré par les bêtes. Le corps en lambeau du garçonnet serré contre elle, Erika sentit la force la quitter. Les loups ne l'avaient pas épargné et si, par miracle, elle avait réussit à les tuer, elle sentait son sang couler hors de son corps et noyer son plancher. Au moins allait-elle rejoindre son unique enfant. Doucement, la pièce s'embruma. Elle allait mourir. Il n'y avait plus d'issu. Elle n'avait plus la force d'appeler les secours. L'espoir l'avait quitté lorsqu'un visage apparut au dessus d'elle. Un ange ou un démon ? Elle ne pouvait le dire et seuls deux mots s'échappèrent de ses lèvres : "Aidez-moi". Une sensation de chaleur puis une douleur immense. Si immense qu'aucun cri ne pouvait la soulager, comme si l'on venait de la brûler vive. Son corps se tordait de douleur et enfin cela cessa.

Lorsqu'elle se réveilla, elle se trouvait dans un lit, qui n'était pas le sien. Dans une pièce qui n'était pas sa maison. Dans un endroit qu'elle ne connaissait pas. "Où est-il" fut sa première question. Son fils. Où était-il ? Où était-elle elle même ? Et qu'elle était cette sensation qui lui prenait à la gorge et à la tête ? Que s'était-il passé ?
Ces questions, ce fut un homme qui y répondit. Un homme qui répondait au nom d'Aedan Hale. Son sauveur en quelque sorte. Ainsi apprit-elle la vérité sur ce soir là. Trois créatures, des lycabs, visiblement affamés et hors de contrôle du fait de la pleine lune étaient entré dans sa maison, tuant le premier être qu'ils y avaient trouvé. Par sa rage à la vue de son fils mort, elle avait tué ces loups amis avait été gravement blessé. C'est à cet instant qu'Aedan avait fait son apparition, à cet instant où il avait prit la décision de lui accorder la vie éternelle, la transformant en vampire. Quant à la sensation... Elle comprit rapidement ce qu'il en était en plantant ses crocs dans son premier humain.

A vrai dire, elle ne chercha pas à en savoir plus., elle ne posa pas plus de question. Affligée par la perte de son enfant, Erika se laissa vivre ainsi pendant plusieurs mois, suivant Aedan et ses instructions. Ce fut ce dernier qui lui permit de se reconstruire petit à petit. La famille qu'il lui offrit, la vie nocturne, son but d'extermination des chiens qui lui avaient pris l'amour de sa vie. Tout cela lui permit de reprendre un certain goût à la vie.
Erika élut alors domicile auprès de son sauveur, de son ami et de sa famille, au coeur de Londres. Elle avait apprit à vivre selon ses principes, n'obéissant qu'aux ordres d'Aedan et protégeant ceux qui constituaient désormais sa seule famille. Des années durant, tout se passa pour le mieux. La famille était dirigée par un chef convenable et Aedan était là. Tout aurait pu continuer ainsi, et cela aurait été pour le mieux, bien sûr. Mais pourquoi compter sur la chance ? Subitement, sans que la famille ne puisse comprendre, leur chef de famille disparu. Une femme fut alors appelé à sa tête. Une étrangère, une manipulatrice qui avait usé d'elle ne savait qu'elle charme pour arriver à ses fins, pour avoir le pouvoir : Amelia Black, alors même qu'Aedan pouvait reprendre la tête, il avait fallu qu'une cagole le fasse. Non contente d'obéir à celle-ci, il fallut alors que le sort et surtout les chiens s'acharnent sur eux. Son sauveur se fut capturé, comme le second bras droit de cette Amelia. Par des lycans. Toujours. Ces saletés de chiens que même cette soit disant cheffe n'avait pas réussi à arrêter. Ce fut néanmoins la seule fois où Erika accepta d'obéir à ses ordres, aussi ridicules et inutiles furent-ils. Aedan fut le seul survivant de cet épisode. Danae, le second bras droit de la cagole fut tuée. Etait-ce cela qui le poussa à partir plus rapidement encore ? Erika, à nouveau, ne posa pas de question, mais lorsqu'il envisagea de quitter l'Angleterre pour la Nouvelle Orléans, elle n'hésita pas une seconde. Rien ne la retenait, après tout, ici à part lui. La personne qui l'avait sauvé, la personne qu'elle s'était juré de protéger et de suivre jusqu'au bout de sa vie.

Arrivée à la Nouvelle-Orléans en même temps que le reste de sa famille et la cagole, Erika compte bien continuer sa quête d'extermination des chiens .C'est d'ailleurs pour cela qu'elle s'est crée une identité de détective privée D'abord pour combler les nuits sans missions, ensuite pour espérer trouver quelques noms de chiens plus facilement. Mais que sa famille ne s'inquiète pas. Cette jeune femme d'aujourd'hui cinquante cinq ans vit toujours pour et avec elle.