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Under the Moon :: La Nouvelle Orléans :: Archives des Rps Terminés

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Accession au trône
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Victor Rosenbach
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$ : 4151
Emploi : Médecin

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Victor Rosenbach
Alpha
#3301 : Accession au trône
Sam 21 Déc - 0:33
- Papy ! Je relevai la tête.

Pourquoi fallait-il toujours que mes heures de repos, évidemment consacrées à l’apprentissage de la médecine, soit interrompues de la sorte ? Fronçant les sourcils, je secouai la tête. Nul n’était le besoin de me dépêcher à répondre à cet appel. Andrew, et je l'avais rapidement appris, appréciait particulièrement rouler sa meute dans la farine. Tête brûlée et tête a claqué étaient d’ailleurs deux termes particulièrement seyant pour ce garçon. De fait avais je pris la décision de ne pas courir à chaque appel de sa part. Si ma patience était conséquente, elle avait, malgré tout, ses limites. Et tous ici savaient que les atteindre n’était pas une bonne idée.

- Papy !

De nouveau, je fronçai les sourcils. Son ton semblait sans appel et pourtant… je soupirai. Ces gamins allaient me rendre chèvre à force. Me reculant du bureau, tranquillement, sans aucun empressement, je me mis en marche vers le salon, d’où venaient les cris.

- Papy !! Putain… Michal arrête !

Que diable pouvait il bien se passer là bas ? D’un pas plus décidé, j’avançais alors vers la pièce. Si Andrew me faisait tourner en bourrique, cette fois, il avait innové.

- Put…

Un grognement m’indiqua qu'Andrew venait d'encaisser quelque chose. Le bruit sourd qui s’en suivit, m’obligea à me dépêcher bien plus vers le salon. Le jeune louveteau venait de tomber à terre.

- Michal !

Droit dans l’encadrement de la porte, je restais soudain fixé devant la scène qui se déroulait devant mes yeux. Là, face a moi, je reconnu immédiatement notre alpha, celui là même qui m’avait accueilli au sein de la meute lors de mon arrivée a la Nouvelle Orléans. Celui là qui avait accepté de me voit promu au rang de soigneur de la meute. Celui là même qui était l’un de mes plus fidèles amis. Mais il ne ressemblait pas a ce que nous pouvions tous connaître de lui. Là, devant moi, se dressait un loup enragé. Et a ses pieds sa bêta, visiblement inconsciente. Furieusement, je grondai. Que s’était il passé ? La question pouvait se poser et la scène n’apportait là aucune réponse. Et alors que mes yeux restés fixés sur le loup qui me faisait face, je sentis une main attraper ma jambe. Surpris plus qu’apeuré, mon corps fit naturellement un mouvement de recul.

- Andrew. Grondai-je rapidement en le relevant pour le mettre derrière moi, en guise de protection. Que se passe-t-il ici ?!
- J’en sais rien putain ! Grogne a-t-il, tremblant de colère. J’en sais foutrement rien ! J’suis arrivé et Jenn était à terre pendant que Michal la sniffait tranquille avec la gueule en sang. J’ai essayé de t’appeler mais t’as été assez con pour pas venir tout de suite et juste avant que t’arrive il m’a balancé la table basse dans la gueule.

Furieusement, je grondai, observant la table retournée dans un coin de la pièce. Si nous avions déjà et très souvent du gérer de jeunes loups hors de contrôle, nous munissant donc de meubles plutôt solide, la force qu’avait mis Michal dans cet envoi avait eu raison de la pauvre table basse. Et si cela pouvait paraître anodin, cela n’en était rien.
Notre alpha, Michal Hernandez, était, a mon sens, le loup le plus calme et le plus doux qu’il m’est été donné de voir. Juste et implacable, il était apprécié de toute la meute, de toute la famille. Son rang, il le tenait de son père, mort dix ans auparavant. Un homme tout aussi juste que le fils d’après les autres loups. Le fils avait donc été le parfait héritier. Jamais un mot de trop, jamais un éclat de voix. Il semblait parfaitement a l’aise et même fait pour le rôle si difficile d’Alpha. A tel point que jamais personne n’avait voulu le défier ou pire le tuer. Bien sûr lui arrivait il de s’énerver, comme tout à chacun. Mais jamais n’aurait il levé la main, ou la patte, sur l’un des siens. Ainsi la scène me paraissait elle plus que surréaliste. M’approchant d’un pas du loup, je grondai doucement pour lui faire connaître ma présence, lui qui semblait bien occupé avec le corps inerte de sa bêta. Un grognement plus que furieux m’obligea a me stopper net. Ses yeux braqués désormais sur moi, les babines retroussées laissant apparaître ses crocs encore tachés du sang de Jennifer, et je sifflai à mon tour. A vrai dire, je n’eus pas réellement le temps d’imaginer les différentes possibilités qui se donnaient à moi. Toutes griffes sorties, Michal sauta en notre direction. J’eus à peine le temps de pousser violemment Andrew que mon corps fut projeté sur la porte du salon dans un vacarme assourdissant. Me relevant rapidement, j’avançais de nouveau vers Michal, les mains en avant pour lui signifier mon désir de paix.

- Fais pas le con papy ! Gronda Andrew. Il est pas dans son état normal.

C’était le moins que nous puissions dire…

- Michal. Soufflai-je alors. C’est moi. C’est Victor.

M'avançant encore d’un pas vers lui, je fronçai les sourcils. Ses réactions ne collaient pas. J’avais vu nombre de jeunes loups hors de contrôle. Je m’étais sûrement pris bien plus de coups que bien des personnes en ce monde. Je connaissais le goût de la colère pure et sans contrôle. Mais le regard de l’alpha semblait ressentir bien plus que cette dite colère. Plus que sans contrôle, l’homme, le lycan, semblait être en colère contre une chose que j’ignorais parfaitement.

- Calme toi. Soufflai-je le plus doucement possible. Respire. Tout ira bien.

Les nombreux jeunes loups qui nous avaient été donné d’élever en tant que lycan m’avait donné bien des astuces et des compétences en cela. Parler au loup d’abord, l’apaiser puis le toucher doucement avant de le laisser se calmer tranquillement. J’en étais à la deuxième étape. Il me fallait l’apaiser. Le toucher me permettrait d’asseoir ma présence, d’asseoir mon désir d’apaisement. Plus que quelques pas… main tendue en avant je ne me laissai pas impressionné par les grognements de l’alpha. Ne pas montrer ni peur ni tension était en effet le maître mot du contrôle des jeunes louveteaux.
Une chose. Une seule, cependant, semblait m’échapper. Je n’avais pas à faire à un louveteau mais à un loup expérimenté, entraîné et visiblement déchaîné. A peine ma main frôla-t-elle sa fourrure que le lycan m’attrapa violemment le bras pour m’envoyer de nouveau contre un mur. Et la réponse fut cette fois bien plus dure que la précédente. Sous la douleur de la morsure tant que sous la tension que je pouvais ressentir, je me transformai. Avant même de toucher le mur, ce dernier me faisant geindre un instant. Jetant un coup d’œil à Andrew, resté dans un coin, interdit, je lui ordonnai muettement de s’occuper de Jennifer, restée inanimée au centre de la pièce. La sortie de la semblait être la chose la plus importante à faire. En attendant… sans prendre le temps de réfléchir à la force qu’il me faudrait ou a un éventuel plan à respecter, je me ruai sur l’alpha.

Crocs sortis, il me fallait le neutraliser, quitte à le blesser. Nul autre choix ne m’était alors donné. Le mettre hors d’état de nuit était mon seul but. Après alors, nous pourrions discuter, calmement.
Et pourtant… tout ne se passa pas comme prévu.
Rapidement, profitant que son alpha soit occupé à tenter de me déchiqueter la gorge, Andrew extirpa le corps de la femme hors de la pièce, me laissant seul avec Michal. Et les coups durcirent alors. Ses coups, d’abord, alors que ses crocs se refermaient sur mes pattes, me faisant grogner de douleur. Puis les miens.
Durant plus de vingt minutes, nous nous bâtâmes ainsi, à coup de crocs et de griffes. Je ne pourrais dire combien de blessure nous reçûmes chacun, mais de force égale la probabilité de s’entretuer me sautait aux yeux. Et si je ne trouvais pas une solution rapidement, nous allions y passer tous les deux. Et c’est d’ailleurs cette réflexion qui me sauva. Sous les coups déchaînés de mon alpha, je compris.

La différence entre nous était légère mais existait. Si lui était une force brute et frappait à s’en déchirer les griffes, j’avais un avantage par rapport à lui. Avantage qui, pour le moment, n’avait fait que me desservir : je réfléchissais encore. Je retenais chacun de mes coups, visant les parties non vitales alors qu’il me fatiguait en m’obligeant à me défendre sans pouvoir connaître ou deviner les coups en avance. Il frappait sans s’arrêter, sans même prendre le temps de me laisser respirer, sans même viser, et moi… Je savais où frapper. Mais si je savais… Le voulais-je vraiment ? Grondant, je reculai alors que les griffes de Michal s’abattaient une nouvelle fois sur moi. Il fallait que… Un grognement furieux de douleur me fut arraché alors que les crocs de l’alpha se refermaient violemment sur ma gorge, l’une de ses pattes écorchant profondément mon poitrail. Dans un élan réflexe, un simple réflexe, j’attaquai enfin à mon tour. En quelques instants, mes crocs, à leur tour se refermèrent sur sa gorge, violemment, bien plus violemment que je ne l’aurais voulu, dicté par la douleur et la colère qui était monté en moi à la suite de ses coups. Dans le même élan, mes griffes atteignirent l’œil et le museau du loup, le faisant reculer de quelques pas. Autour de nous, le salon semblait avoir vécu la pire des tempêtes. Chaque meuble avait été retourné voire détruit et le loup en face, malgré la blessure profonde que je venais de lui infliger, ne semblait pas décider à se calmer. Bien au contraire. Grondant, il avança pas à pas vers moi, menaçant. Il fallait que je trouve le moyen de l’arrêter. Il fallait que…

« Non ! »

Michal se rua de nouveau sur moi. A chaque coup, je reculai, à chaque coup, je grognai de douleur. Impossible.

« Michal ! Je t’en prie ! »

Geignant de douleur, je ne voyais plus le moyen de m’en sortir sans…

« Je suis désolé… »

Je fondis sur lui, éclatant la vitre du salon pour finir dans le jardin alors que mes griffes et mes crocs s’abattait aussi violemment que lui sur moi. Cinq minutes. C’est ce qu’il fallut pour que je puisse voir le corps de mon ami s’effondrer au sol. Essoufflé, le corps meurtri, je me laissai lourdement tomber au sol, me retransformant de fatigue.
Chaque muscle me faisait souffrir, ma peau était tranchée de toute part mais cela ne m’importait pas.

- Victor !

La voix de Josh parvint à mes oreilles alors que ce dernier s’agenouillait près de moi.

- Va voir Michal… Grondai-je furieusement.

Je ne sus pas ce qui me marqua le plus… Le regard que me porta Josh, le souffle coupé d’Andrew ou le hoquet de surprise de Jennifer, revenue à elle. Mais ce fut la dernière chose dont je me souvins.

***

- JENN ! Il est réveillé !

Ma tête me cognait alors que j’ouvrais difficilement les yeux. Grondant de douleur, je tentai de me mouvoir. Difficile. J’avais l’impression que chacun des os de mon corps s’était brisé et que ce dernier était en train de se réparer.

- Bouge pas Papy.

La porte de la pièce claqua alors que je peinais de comprendre ce qu’il se passait. Je me trouvais visiblement dans l’infirmerie à la vue des murs blancs de la pièce. Andrew était à mes côtés et Jennifer, dont je sentais l’odeur, venait d’arriver.

- Tout va bien Victor ? Me demanda-t-elle.

Au ton de sa voix, il n’y avait que peu de doutes quant à son état émotionnel.

- Comment va Michal ? Grondais-je en me redressant malgré les commentaires agacés du louveteau. Que s’est-il passé ?

Le regard de la bêta s’assombrit.

- Il est rentré fou de rage, un Chasseur venait de tirer sur un jeune louveteau qu’il tentait d’aider, le blessant à mort. Je ne sais pas pourquoi cela l’a touché à ce point mais… J’ai eu beau essayé de la calmer, de lui remettre les idées en place… Il s’est transformé et il m’a sauté dessus sans que je n’aie le temps de réagir. Je ne m’y attendais pas et…
- Tu l’as tué. Reprit Andrew. Michal. Il est mort.

Interdit, mon regard passa de l’un à l’autre sans discontinuer. Mort ? Comment ? Pourquoi ? J’avais fait en sorte de peser chacun de mes gestes alors même qu’il me battait à mort. Comment avais-je pu ?... Doucement, la main de Jennifer vint serrer la mienne, se voulant rassurante.

- Il était hors de contrôle Victor. C’était de la légitime défense. Tu n’avais pas d’autres choix. Il t’aurait tué.

L’émotion qu’elle ressentait transparaissait dans sa voix alors que la jeune femme tentait de rester fière. Elle qui avait toujours été maternelle avec chaque personne de la meute… La culpabilité me frappa de plein fouet alors que je baissai les yeux sur les draps qui me couvraient.
Mort… J’avais tué mon alpha, mon ami. J’avais mis un terme à sa vie. Moi. Moi qui lui avais juré de protéger et soigner chaque membre de la meute. Moi qui étais au service de la population de par mon travail de médecin qui me semblait soudain bien injustifié.

- Victor…

La voix de Jennifer me fit relever la tête. Quoi ? Que pouvait-il y avoir de pire que cela ? Pourtant, il semblait qu’elle n’en avait pas fini.

- Nous l’enterrerons demain mais en attendant…
- Jennifer, s’il te plait. Grondai-je sévèrement et plus froidement qu’à mon habitude. Si tu as quelque chose d’autre à me dire dis le et ne tourne pas autour du pot. Je ne suis pas d’humeur à cela.
- Je sais que tu as toujours dit que tu ne voudrais pas être à la place de Michal mais… Tu l’as tué et… De par nos règles…

Mon regard s’obscurcit. Je comprenais sans avoir besoin d’en entendre plus.

- J’ai compris.
- Victor, tu peux désigner quelqu’un d’autre si tu le veux vraiment mais…
- T’es le seul à faire l’affaire, Papy. Souffla Andrew en se levant. Mais bon. T’fais comme tu veux.
- Victor, je suis sérieuse, il ne faut pas que…
- Laissez-moi.

J’usai d’un ton sans appel. J’avais besoin de réfléchir, de me retrouver avec moi-même et la culpabilité qui me rongeai alors, et Jennifer le comprit, par chance, poussant Andrew dehors.
Seul dans la chambre je cognai alors violemment le mur à côté de moi dans un grognement furieux. Allais-je accepté d’être l’alpha de la meute Mahiingan ? La question pouvait se poser. Je n’avais jamais désiré cela et avais toujours été loyal à Michal. Je l’avais soutenu, aidé, soigné quelque soit le jour et la nuit. Je m’étais dévoué pour la meute et… Et je venais de le tuer. De sang-froid. Oui. Bien sûr avait été-ce de la pure défense. Mais n’aurais-je pas plutôt dû accepter la mort plutôt que de le tuer ? N’aurais-je pas dû être un membre respectueux en me sacrifiant pour son âme ? La vérité était que l’état de l’alpha aurait sûrement été bien trop avancé pour imaginer qu’un simple sacrifice l’apaiserait…
Levant les yeux vers le plafond, je soupirai. Dieu… Que devais-je faire… Les mots d’Andrew résonnaient dans ma tête. Non… Non je n’étais pas le seul à faire l’affaire, bien sûr. Mais j’avais juré, à mon entrée dans la meute, de respecter ses valeurs et ses coutumes… Refuser d’être alpha était renier la mémoire de Michal, refuser de respecter mes vœux…

***

Trois jours. C’est le temps qu’il me fallut pour me remettre plus ou moins du dernier combat. Les membres de la meute avaient remis le salon en place, plus ou moins, car plusieurs éclats au mur rappelaient les événements.
Sortis de l’infirmerie deux jours auparavant, malgré le refus clair de l’infirmière amenée pour l’occasion, afin de me rendre à l’hôpital, j’avais eu le temps de réfléchir. Et je me trouvais désormais devant le bureau de Michal. Ce dernier n’avait pas été ouvert depuis son enterrement et la coutume voulait que seul le prochain alpha ne l’ouvre en premier.

- Tu t’es décidé ? Entendis-je derrière moi.

Doucement, je me retournai en soupirant. Oui. Je m’étais décidé. Le choix, à vrai dire, n’en avait pas été réellement un. J’étais un homme de tradition, de respect. Depuis le XIXème siècle, je n’avais que très peu évolué dans ma façon de penser, au grand dam de mon entourage. De fait… La main sur la poignée, j’ouvris le bureau.
Sourcils froncés, j’observais les lieux, ce lieu dans lequel je m’étais retrouvé lors de mon arrivée dans la meute. Je revoyais encore le sourire de Michal, visiblement ravi de me voir arriver, son ton confiant et son regard encourageant. Et j’avais mis un terme à cela…

- Tu es le mieux placé pour ça. Souffla Jennifer. Tu as pris la bonne décision.

Me laissant ainsi seul, je soupirai profondément. Ainsi étais-je devenu Alpha de la meute Mahiingan. Contre toute attente et contre tout bon plaisir de ma part. Pour autant, une chose était certaine : je ferais tout ce que je pourrais pour ma meute, ma famille. C’était là mon premier souhait.
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