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Victor, le feu et la lune
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Victor Rosenbach
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Emploi : Médecin

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Victor Rosenbach
Alpha
#1853 : Victor, le feu et la lune
Mer 18 Sep - 5:35
Victor Rosenbach

Identification

ft. Sandor Cleagane de Game of Thrones

Prénom(s) : Georges Richard Percy
Prénom d'usage : Victor
Nom : Rosenbach
Surnom : Papa ou père pour les intimes
Race : Lycan
Genre : Masculin
Âge Réel : 201 ans
Date de Naissance : 05/06/1832
Âge Physique : 51 ans
Orientation sexuelle : Hétérosexuel
Nationalité : Américaine
Profession / études : Médecin
Groupe : Mahiingan
Rang dans le groupe : Alpha

Inscription au Sort : Oui



Physique
Mon physique n'est pas, pour tout avouer, la chose dont j'aime parler. Du moins l'est-il devenu.
Du haut de mon mètre quatre vingt trois, je ne suis pas, pour ainsi dire un géant, quoique classé dans les "grands" à mon époque. Mes cheveux bruns n'ont été donné qu'à certains de mes fils. Auparavant courts, je les porte aujourd'hui mi-long. Je reviendrais sur la raison plus tard. Deux yeux verts s'enfoncent dans mon visage carré marqué par le temps et la vie. Ces yeux, d'ailleurs, sont la seule chose que ma fille avait hérité de moi. L'on ne peut s'y tromper, leur couleur brillant ainsi du même éclat, alors même que leur forme diffère, les miens étant bien plus sérieux, surmontés de sourcils broussailleux, ma mine patibulaire est en effet sûrement la première chose que l'on peut remarquer. Et ce ne sont pas mes lèvres pincées et ma barbe qui vous ferons penser le contraire. Oh, je n'ai pas toujours porté la barbe. Tout comme mes cheveux, cette dernière était coupée court voire absente. Mon rang et mon métier de l'époque m'obligeait à observer des tenues particulièrement irréprochables. Ce qui me fit changer ? Ce fut l'épisode de l'incendie. Un jour d'octobre dont je vous parlerais plus tard, l'on vint embraser ma demeure. J'en survécut, preuve en est ma présence parmi vous, mais celui-ci laissa des traces indélébiles sur ma peau comme sur mon âme. Ainsi mon visage se trouve-t-il à moitié brûlé par les flammes, la transformation n'ayant pas réussie à les estomper, le feu ayant bien trop pénétré les tissus. C'est pourquoi je porte aujourd'hui des cheveux mi long, me permettant de dissimuler cette horreur à la vue de tous, ainsi qu'à ma vue. La barbe, quant à elle, ne m'offre qu'une vision plus agréable du "bon côté" de mon visage.

Corporellement parlant, j'eus un peu plus de chance. Seul mon bras gauche est encore marqué par le feu, le reste de mon corps ayant miraculeusement guéri par la transformation. De fait, je garde une carrure assez imposante quoique le dos toujours droit. Ma sévérité se lit sur chaque pore de ma peau. Rarement vous n'observerez un geste amical de ma part ou même un sourire. Je n'ai, à vrai dire, envie de sourire qu'en de rares occasions. De fait, je ne suis sûrement pas la personne la plus avenante.

Vestimentairement parlant, je me suis adapté à l'époque actuelle, ne portant que des chemises et pantalons de costume. Rarement, vous me verrez en short et t-shirt, agréables pour les journées tranquilles mais trop peu élégant à mon sens.

Caractère
Disons le immédiatement. Je suis une personne sévère. Je n'accepte ni l'erreur ni toute autre faute. Exigeant ? Très sûrement, autant envers moi même qu'envers ceux qui m'entoure, mais j'estime que cela est la seule chose capable de faire avancer les choses, et la vie m'a bien trop souvent donné raison. N'allez néanmoins pas croire que je suis un homme froid et dénué de sentiments. Non. Loin de là. Pour autant, je n'aime les montrer et encore moins les témoigner, et ce depuis ce jour fatidique. J'ai ainsi préféré mettre ces sentiments sous clé plutôt que de les voir me dépasser. Pour autant dieu seul sait à quel point mon coeur fut peiné de la perte de mon enfant, plus encore que de ma transformation et de l'abandon de mon pays qui en suivit. En parlant de cet enfant, il est à noter que ma famille est, pour moi, ce qu'il y a de plus important. Je ne ferais sans elle et serait évidemment prêt à me sacrifier pour sa cause et sa protection. C'est pourquoi j'occupe aujourd'hui le rôle de Soigneur : je fais attention à ceux que je considère aujourd'hui comme mes enfants en usant de mes compétences médicales.
Mon rêve ? Il est évident que celui-ci serait de reconstruire une famille, à l'image de celle perdue au XIXème siècle. Pour autant, je ne suis pas dupe et sait que je ne retrouverais jamais ce que j'ai perdu. A vrai dire, lorsque j'y pense, je sens mon cœur s'emballer et la colère me consumer. Je ne saurais dire si cela est du fait des circonstances ou seulement de l'horreur que l'abandon de ses enfants amène, mais j'observe de lourds accès de colère lorsque l'on s'en prend à ceux qui me sont chers. Protecteur ? Oui, c'est le mot. Je suis protecteur. C'est d'ailleurs pour cela que je me méfie de chaque étranger : je préfère me préparer au pire plutôt que de le voir arriver sans un bruit. Ainsi je ne me confie à personne, ou presque. Mieux vaut rester secret afin de garder, pour soi, ses forces et ses faiblesses. Pour autant, et hormis ses accès de colères bien précis, je reste un homme calme à la force de caractère significative.
Je ne suis néanmoins pas exempt de peur, loin de là. Ma première peur est d'ailleurs immédiatement reliée à l'événement qui fit basculer ma vie : le feu. J'ai une peur absolue du feu et évite chaque source de flamme. Ma seconde peur est, en quelque sorte, tout aussi reliée à cela. J'ai en effet la crainte de perdre, à nouveau, des proches. Et ferais d'ailleurs tout pour que cela n'arrive pas.

Histoire
Je suis né le 05 juin 1832 de Georges Bastian Horace Rosenbach, un avocat anglais, et Elizabeth Jane Ann MacDougall, une des rares highlander ayant quitté sa terre. Si leur mariage fit tolé dans la famille de ma mère, la famille de mon père y vit un signe que l'Ecosse n'était désormais plus qu'une province anglaise. Ma mère, attachée à ses racines, me fit néanmoins grandir dans une tradition écossaise pure, sous le regard attentif de mon père qui nous fit donner une éducation stricte tant sociale que culturelle. Ainsi intégrais-je l'école de médecine à l'âge de seize ans, grâce à mes facilités d'apprentissage. Je ne fus malgré cela pas le meilleur, et il me fallut travailler difficilement, mais j'en sortis diplômé à vingt trois ans. J'étais, à cette époque, un jeune homme plein de vie et de désirs. Ainsi, et désireux de toujours en connaître plus, j'entrepris le lendemain même de la remise de mon diplôme, un voyage à travers l'Europe, afin de pratiquer la médecine, d'abord, mais aussi apprendre de nouveaux langages et de nouvelles façons de faire. Et ce voyage... Je pourrais vous en parler des heures durant tant il m'apporta. D'abord en termes professionnels. J'y rencontrai de très nombreux génie de la médecine, dont le Professeur Pasteur, alors doyen de la nouvelle université de Lille, en France. Pourtant, et malgré l'importance que revêtit l'enseignement du professeur ma vie durant, ce ne fut pas la plus considérable de mes rencontres. Non. Celle-ci eut lieu dans l'actuelle Allemagne, à Schwangau. Pour mon plus grand plaisir, j'avais été invité par Maximilien II de Bavière, alors roi de Bavière, au château de Hohenschwangau, afin d'y discuter sciences. Maximilien était en effet un homme austère, certes, mais doué d'une culture à faire pâlir bien des hommes de sciences. Mon but était d'en apprendre plus sur la substance découverte par  Charles Liebig, aujourd'hui appelée Chloroforme, mais je repartis avec bien plus : une épouse. Ou du moins une future épouse. Pour tout vous avouer, je m'en souviens encore, comme si cela s'était passé hier. Je me trouvais en compagnie du roi et de l'un de ses fils. Otto, si mes souvenirs ne se trompent pas. Nous nous trouvions dans le bureau du premier à débattre de l'utilisation concrète des lois de l'hérédité lorsqu'une voix attira mon attention. Une voix féminine, bien vite rabrouée par le roi. Cette voix, ce visage. Elle était habillée d'une simple robe de bain laissant apercevoir ses jambes fines et ne semblait aucunement gênée de ma présence. Un sourire, et elle repartit comme elle était venue, dans le tourbillon de ses cheveux roux.
Je ne la revis de la semaine, son père l'ayant sûrement châtié pour sa conduite. Je n'approuvais certes pas ces façons de faire, mais je me pliai au règles de bienséance de la cour et ne posai aucune question. Je ne sus ainsi que peu de chose : elle s'appelait Ludovika et était la seule fille du roi Maximilien, un esprit vif et sauvage qui semblait peiner à accepter les règles dus à son rang. Elle avait quinze ans et était promise au fils du duc de Modène. Une peine perdue, donc, pour moi, pauvre petit médecin anglais sans titre autre que celui de ma culture et de mes études. Pourtant, ne dit-on pas que l'amour a des raisons obscures ?
Je revis Ludovika la semaine suivante. Le roi de Bavière avait organisé un bal, en l'honneur des différents scientifiques venus alors à la même période. Je me trouvai au centre de la salle de bal alors que chaque convive s'inclinait devant la famille royale. Moi ? Je restai stoïque, comme bloqué. Elle était arrivée à la suite de ses parents et de ses frères, dans une robe somptueuse, les cheveux couronnés de diamants. Il me fallut un coup de coude de l'un de mes confrères pour me plier au protocole, ne pouvant lâcher la jeune princesse des yeux. Ma vie bascula alors une première fois lorsque le souverain annonça l'ouverture du bal. Je ne sus comment, ni pourquoi, mais j'invitai de moi même la princesse à danser, elle qui avait alors fait reculer chacun de ses prétendants accepta. Je vivais un conte éveillé. Nous dansâmes jusque tard dans la soirée, discutant lorsque nous ne valsions pas, riant lorsque nous ne discutions pas. Tout semblait parfait. Ou presque car mon départ était enfin arrivé. Je repartais ainsi deux jours plus tard. Alors même que mon cœur avait été capturé entre chacune de ses mèches bouclées. L'âme en peine, la dernière danse annoncée, j'en profitai pour prévenir mon regret de ce départ si prochain. Il en allait de mon âme de gentleman, après tout. D'autant qu'il ne me servait à rien d'espérer pouvoir la courtiser. Même si j'étais resté des années supplémentaires, cette jeune fille, déjà promise, n'était pas à ma hauteur.

- Laissez moi partir avec vous.

Ces cinq mots me marquèrent à jamais. Outre le fait qu'ils furent parfaitement inattendu, je sentis mon corps comme soulevé par deux ailes offertes par le Seigneur. Je ne posai néanmoins plus de question, me laissant guider par une simple folie. Elle partirait avec moi. Sans l'aval de son père, sans même un mariage préalable. Elle partirait. L'âme du romantique est en effet bien insondable dans les temps les plus obscurs.

Deux jours plus tard, je me retrouvai ainsi dans le train en direction de la France, face à celle qui finirait par devenir mon épouse quelques semaines plus tard. Suite à cet affront, sa famille, après avoir tenté de la récupérer par tous les moyens, allant jusqu'à sommer le Royaume d'Angleterre d'intervenir, coupa tout lien avec cette fille ingrate qui avait tout quitté par amour, pour suivre son "coup de foudre". Peut être était-elle bien trop jeune, peut être était-ce le désir de liberté qui l'avait poussé à me suivre, mais, pour tout avouer, j'étais trop amoureux et trop naïf pour imaginer qu'elle ne puisse m'avoir suivi pour une autre raison qu'un amour soudain et réciproque.
Notre premier enfant naquit alors deux ans plus tard, en 1857 et tous s’enchaînèrent rapidement. Ainsi, en 1959 nous avions déjà quatre vaillants garçons : Gustav, Georges, Louis et Jonathan. Ludovika avait alors dix neuf ans. J'étais un homme comblé. Père et médecin alors désormais installé dans la banlieue de Cardiff, dans mon Pays de Galles natal et non loin de ma mère qui semblait ravie de pouvoir rendre visite à ses petits enfants. Ce fut d'ailleurs cette dernière qui leur inculqua le plus l'amour de l'Ecosse. Moi ? Je me contentais de l'amour du savoir, quant à Ludovika, elle préféra se concentrer sur l'art, la littérature et la musique. Néanmoins, j'avais toujours un espoir. Nous voulions avoir une fille. Et après quatre garçons, nous peinions à croire que nous pourrions un jour enfanter une jeune princesse, car après tout, Ludovika, même reniée par sa famille, restait princesse de Bavière. Notre souhait fut alors exhaussé le 30 janvier 1860 par la naissance de notre première fille : Elizabeth, du nom de sa grand-mère paternelle, Amelia, du nom de son arrière grand mère maternelle, Mary, du nom de sa grand mère maternelle, Rosenbach. A partir de ce jour, notre famille fut complète. Ludovika alla même jusqu'à refuser l'aide d'une quelconque nourrice, s'impliquant de manière la plus moderne possible dans l'éducation de nos enfants. Et notre bonheur ne pu que s'amplifier lorsqu'une nouvelle grossesse se fit savoir.

Tout s'était parfaitement passé jusque là. Nous étions le 30 septembre 1861. Le travail avait commencé, et comme pour chaque accouchement j'avais été prié de mettre mes fonctions de médecin de côté afin de me concentrer sur l'essentiel. Bien sûr, cela faisait maintenant deux mois que Ludovika, sur ordre de l'accoucheuse, avait été alitée. La fin de grossesse avait été plus compliqué que son début, mais il ne s'agissait là que d'un sixième accouchement. Rien de bien surmontable, d'autant que mon épouse n'avait que vingt et un ans. Un âge jeune, un âge dans lequel elle avait encore toute sa force et sa fougue. Un âge auquel on ne pouvait décemment s'attendre au pire.
Cela faisait maintenant quatre heures que le travail avait commencé, et une heure qu'un médecin, autre que moi, avait été appelé en urgence. Faisant les cent pas dans le salon de notre demeure de Dinas Powys, je tentai de rassurer Louis, désireux de retrouver sa mère. Mais je savais que quelque chose n'allait pas. Ludovika n'était pas à terme. Sept mois et demi seulement. Ce n'était pas normal. Mais elle était jeune et les cris qui se faisaient entendre m'indiquait que le travail était effectivement en cours. Peut être l'enfant était-il simplement pressé de rejoindre notre famille aimante, après tout.

- Père ?

Je me retournai vers Georges, mon deuxième né.

- Est-ce que Mère va bien, elle ne pleure plus...

Effectivement, la voix de Ludovika s'était enfin éteinte. L'enfant était donc né. C'était terminé, comme à chaque fois. Je soupirai de soulagement, un sourire radieux s'esquissant sur mon visage rongé par l'inquiétude. Serrant rapidement mon aîné entre mes bras, je déposai ma jeune Elizabeth à même le sol pour me précipiter vers l'escalier alors que l'accoucheuse descendait, un petit paquet entre les bras.

-  C’est une petite fille. Dit-elle doucement en ouvrant le linge sur une minuscule tête. Elle ne pèse pas lourd. Moins de trois kilos.

Une fille. Une nouvelle. Le Seigneur avait entendu nos prières et nous avait récompensé de deux filles. Mon sixième enfant. Ma nouvelle princesse.

- Adélaïde. Ludovika désire que sa seconde fille porte ce prénom. Nous verrons plus tard pour les autres.

Sans attendre plus de précision, je me précipitai au chevet de mon épouse, sans même entendre les mise en garde de l'accoucheuse. Ouvrant la porte à la volée, je fus immédiatement bloqué dans mon élan. Les yeux écarquillés, j'observais, sans réellement comprendre, le lit et le drap qui le recouvrait. Où était Ludovika ? Où était son sourire fatigué mais radieux, ce sourire qu'elle avait à chaque fin d'accouchement ? Incrédule, je levai les yeux vers le médecin, mon confrère, mon ami.

- Je suis désolé Georges. Dit-il alors. Elle était trop faible pour un autre enfant. Je n’ai rien pu faire.

Mon souffle se coupa alors que mes yeux se perdaient à nouveau sur le lit. Ludovika... A nouveau, la voix du médecin s'éleva alors que je me laissai tomber dans un fauteuil.

-  Georges, vous avez une fille, elle est en parfaite santé ! Reprenez-vous pour votre petite fi…
- Emmenez la.

La décision avait été prise sans même y réfléchir. Je ne pouvais la voir de nouveau. Je ne pouvais voir le visage de celle qui avait tué mon âme soeur.

- Pardon ? S’indigna pour autant l’accoucheuse, l’enfant dans les bras, remontée auprès de nous.
- Laissez la au pied d’une église ou dans un orphelinat. Faites-en ce que vous voulez. Emmenez-la loin de moi !

Le ton employé n'emmenait à aucune discussion : je ne voulais voir cette enfant, et personne ne trouva autre chose à redire. L'enfant me fut enlevé, tout comme ma femme ce soir là.

Les années passèrent alors. J'étais devenu un homme plus distant, plus sévère avec mes enfants qui ne manquèrent pour autant de rien, et notamment Elizabeth, ma princesse, celle qui me rappelait le plus sa mère avec ses cheveux roux, sa façon de vivre, son amour de la littérature et de la musique et surtout son caractère sauvage et ivre de liberté.
Un à un, je vis mes enfants partir de la demeure familial. L'un se maria et fit militaire, l'autre entra dans les ordres. Un troisième marcha sur les traces de son grand père, qu'il n'avait malheureusement pas eu l'occasion de connaître et entra à l'école des avocat. Le dernier, quant à lui, devint professeur de sciences. J'étais fier de chacun d'entre eux, et sûrement aurais-je préféré les garder auprès de moi, mais n'était-ce pas là le rôle de père : pousser ses enfants dans la réussite ?
Ainsi ne restait plus que ma jeune fille de vingt ans. Oh, bien sûr, sûrement aurais-je pu la marier depuis longtemps, mais je n'arrivais pas à me détacher de cette enfant, le dernier souvenir de sa mère. Ainsi ne vis-je pas parfaitement l'entrée d'un gentilhomme dans sa vie. le Comte Dimitri Vladimov. Riche, ayant un titre, gentleman. Je ne pouvais évidemment pas espérer mieux pour l'avenir de Lizzie, mais je n'arrivais à la laisser partir si facilement. D'autant que je ne faisais confiance en ce gentilhomme. Il me fallait tester sa solidité et surtout la pureté de ses sentiments. Ainsi n'acceptai-je de le voir courtiser ma fille, sous chaperon évidement, qu'au bout d'un an. Six mois après leur premier rendez-vous, Dimitri me demanda la main de mon enfant. Chose que je lui refusai évidemment. Trop tôt, c'était beaucoup trop tôt. Il me fallut deux ans supplémentaires pour, enfin, accepter intérieurement cette idée.
Nous étions le 21 septembre 1883. J'avais, de nouveau, accepté de les laisser seuls, en compagnie de la gouvernante de la maison, pour une ballade en campagne. Décidé à accepter d'offrir la main de ma fille unique à cet homme, j'attendais alors patiemment leur retour, souhaitant m'entretenir au préalable avec lui afin de nous accorder sur le dot à offrir. Installé à mon bureau, c'était mon seul jour de congé de la semaine, un jour que je m'efforçai à avoir chaque semaine afin de me plonger dans la lecture d'ouvrages médicaux, me tenant ainsi informé de chaque nouveauté.
Il était aux environs de vingt trois heures lorsque j'entendis sonner. Cela faisait désormais deux heures que les jeunes gens étaient partis. A vrai dire, j'avais toujours trouvé cela étrange de la part du Comte de ne voir ma fille que la nuit tombée, mais je ne pouvais qu'admettre qu'il ne faisait cela que pour faire prospérer son entreprise, et donc offrir un avenir plus radieux encore à ma princesse. C'est pourquoi j'acceptai ses horaires non conventionnels. Laissant mes employés de maison se reposait, je me dirigeai accueillir mes enfants moi même dans un véritable enthousiasme. C'était, après tout, un grand jour.
La porte ouverte, je ne vis alors que peu de chose. Je compris néanmoins rapidement que ce n'était pas là mes enfants tant attendus lorsqu'un homme prononça ces mots : "De la gracieuse part de Dimitri." Un grand coup à la tête me fit alors tomber, inerte, au sol.

Chaud... Il faisait chaud. Très chaud. Difficilement, je me redressai, sans comprendre ni ce qu'il s'était passé ni même où est-ce que je me trouvai. Et je n'eus le temps de réfléchir à cela. Écarquillant les yeux, je me reculai, fesses au sol contre un mur. Des flammes. Des flammes partout qui embrasaient chacun des coins de la pièce. Mon bureau. Mon bureau était devenu un véritable brasier. Rapidement, dans une panique indescriptible, mes yeux parcoururent la pièce à la recherche d'un échappatoire, une simple sortie, même minuscule. J'étais cerné. Par deux fois, j'essayai alors de m'approcher des sources de chaleur. Une source si intense qu'il me semblait alors fondre sur place, tandis que de lourdes fumées tendaient à s'échapper du brasier, me faisant étouffer sur place. Et, à vrai dire, j'aurais préféré que cela me tue. Mais il n'en fut rien. Je ne faisais que tousser, alors que les flammes se rapprochaient. Tentant une nouvelle fois de faire face aux flammes, je ne sentis pas immédiatement ma manche s'enflammer, trop engourdi par la fumée. Ce fut lorsque mes cheveux furent touché que je sentis une douleur que je ne pourrais souhaiter à aucun homme sur terre. Hurlant, je me jetai au sol, comme pour tenter, vainement, d'éteindre la torche humaine que j'étais en train de devenir. La douleur, l'image de sa peau et de ses vêtements fondus par le feu, la peur, l'effroi même, tout me semblait sans fin. Mes hurlements déchiraient la nuit, et se fut le trou noir.

- Père ?

Difficilement, j'ouvris un premier oeil, sentant mon coeur battre dans ma poitrine. Je n'étais pas mort. Dieu. Je n'étais pas mort, j'étais vivant. Tentant d'ouvrir mon second oeil, je m'apperçu bien rapidement qu'il m'était presque impossible de le faire. Doucement, je levai le bras droit. J'étais... Ma peau. Elle était pourtant... Mon oeil qui se voulait valide se porta alors vers la voix. Père. Ce n'était pourtant pas la voix de ma petite Lizzie... Je fronçai alors les sourcils. Ces cheveux roux...

- Père. C'est moi.

Moi. Qui était donc ce moi ? Je secouai la tête. Je peinais à remettre mes idées en place, et il me fallut de très longues minutes pour me redresser dans le lit. Je portai alors ma main gauche contre mon front qui me paraissait bouillant. A peine eus-je touché ma peau que je m'arrêtai. Qu'était-ce ? Tremblant, comme si mon inconscient avait de lui même compris, je touchai chaque parcelle de ma peau. Emplie de trous, de cicatrices béantes, comme de la chaire à vif. J'écarquillai les yeux. Qu'était-ce donc ? Doucement, j'écartai ma main et mon bras de mon visage. Ma respiration s'accéléra alors que j'observai enfin les dégâts de mon corps. La peau de mon bras n'existait plus, tout comme bien des tissus. D'un bond, je me dirigeai vers un miroir présent dans la pièce. Mon visage... mon bras... Chacun étaient balafrés d'immenses cicatrices, comme si...

- Je... Je suis désolée. Reprit la jeune femme. Je vous ai sauvé Père, mais... Mais je n'ai pas réussis à vous guérir entièrement. Un sanglot la secoua. Je... je ne pouvais pas vous laisser mourir. Elle leva alors les yeux vers moi. Ne me reconnaissez-vous donc pas ?

Il ne me fallut que peu de temps pour comprendre. Non. C'était impossible. Elle avait été abandonnée.

- Je suis Adelaïde, Père.

Ce fut alors le début de ma nouvelle vie. Et elle ne commença pas de la meilleure des façons. Pris d'un élan de rage, je me transformai consciemment pour la première fois, dans une douleur aussi vive que lorsque mon corps entier avait pris feu. Ce fut Adelaïde qui m'empêcha de m'en prendre à des innocents. Ce fut aussi elle qui me calma, pour enfin m'expliquer ce qu'il était advenu. Ainsi appris-je que les hommes venus me voir de "la part de Dimitri" avaient enflammé le manoir entier. Si trois employés, dont la gouvernant, avaient trouvé la mort, Adelaïde m'avait sortit de là mais ne pouvant me soigner devant l'ampleur des dégâts causés par le feu, avait pris la décision de me transformer en un monstre de contes pour enfant. Un lycan. Pour tout avouer, après une première transformation qui aurait pu très mal terminé si la jeune femme n'avait pas pris soin de fermer à double tour chaque issue, je ne pouvais que difficilement renier la bête qui se trouvait désormais en moi. Mais une chose, pourtant, me taraudait. Pourquoi ? Comment ? Que faisait-elle la ?

Adelaïde ne fut toujours que très évasive. Elle m'expliqua que depuis quelques mois, déjà, elle passait bien du temps devant notre demeure, à envier la vie qu'avait ma fille unique. Oui, unique, car je ne pouvais voir en cette jeune fille l'une de mes enfants. Elle n'était pour moi que l'assassin de mon épouse tant aimée. Et il me fallut bien des années pour que cela en soit autrement. Mais malgré cela, je me décidai à la suivre.
Et Elizabeth ? Vous demandez-vous sûrement. Elizabeth... Ma douce et tendre princesse, celle que je m'apprêtais à donner à cet homme abominal, ce meurtrier. Ce fut Adélaïde elle même qui mit un terme à toute ma foi envers le seigneur. "Elle est morte, on l'a assassiné" furent ses seuls mots. Peut être n'aurais-je pas dû la croire sur parole mais... Après ce que m'avait fait ce Dimitri, je ne pouvais faire autrement. Ma fille, mon enfant, ma princesse, ma reine était morte sous les coups de cet homme.
Il me fallut deux semaines entières pour sortir de ma rage, de mes transformations à répétition qui me laissaient, chaque jour, plus épuisé que le précédent. Deux semaines à briser chaque objet qui se trouvait dans la pièce dans laquelle j'avais été enfermé. Deux semaines de douleur tant physique que mentale. Et ce fut au bout de ces deux semaines, qu'enfin, je demandai à Adélaïde de partir. Je ne pouvais rester là sans avoir mal, sans hurler de douleur chaque soir en repensant à ce que j'avais perdu cette nuit. Mes autres fils ? Je ne pouvais les rejoindre. Je ne savais gérer ma nouvelle condition et j'avais bien trop vite compris qu'il leur serait impossible de résister à mes griffes si jamais il venait à me rendre fou de rage. D'autant que ma mort avait déjà était annoncée partout dans le comté. Bien sûr aurais-je pu démentir cela. Mais tout me semblait alors insurmontable, tant par mon physique devenu horreur par les flammes que par la dépression qui désormais me rongeait. Ainsi. Le 15 octobre, couvert d'une longue cape qui dissimulait mon visage, nous partîmes pour Liverpool. Le 24, nous embarquions sur l'Oceanic de la White Star Line, un transatlantique en direction des Etats-Unis.

Nous n'avions que peu de moyens, mes ressources ayant été englouties dans les flammes et par l'annonce de ma mort ainsi l'arrivée à New York se fit elle difficilement. Sans emploi et sans logement, nous passâmes quelques mois dans les rues de la ville, à nous nourrir de ce que nous pouvions, à survivre somme toute. Peut être, d'ailleurs, est-ce là que je commençai à apprécier la jeune femme qui, en fin de compte, m'avait sauvé la vie, quoique cela ne fut que physiquement.

Les années passant, nous avons fini par nous installer à Memphis, dans le Tennessee. En 1913, j'étais enfin redevenu médecin. Un médecin étrange, certes, car j'avais pris l'habitude de porter un masque pour ne pas effrayer mes clients, mais un médecin compétent et recommandé par bien des bourgeois et industriels de cette petite ville des Etats-Unis.
Lorsque les Etats-Unis entrèrent en guerre, je fus alors envoyé sur le front européen. J'avais, entre temps, appris à contrôler la bête qui sommeillait en moi, et même si cela me faisait largement souffrir de ne pouvoir la laisser s'exprimer tel que j'en avais envie, la guerre et l'hôpital qui ne désemplissait pas m'empêchait de penser à mes propres tourments. Ce fut un bien, par deux fois puisque j'y retournai alors dès la Seconde Guerre Mondiale.
Revenu sur mes nouvelles terres, je demandai même la nationalité américaine, qui me fut accepté, au titre de mon effort de guerre.

Petit à petit, j'avais alors appris à aimer celle qui était alors devenu ma fille à part entière. Après tout était-elle là, avec moi. Adélaïde s'était en effet beaucoup occupé de ma condition et était d'un soutient précieux dans les pires moments de doutes. Il me fallut près de cinquante ans pour vaincre la dépression qui m'avait assaillit au départ de mon pays, dans mon ancienne vie. Mais j'avais enfin réussis à faire un trait sur tout cela. Comment ? J'avais découvert la véritable vie de lycan. Chemin faisant, j'appréciai en effet de plus en plus la vie de loup. Libre comme le souhaitai feu mon épouse, Sauvage comme le caractère de ma princesse et surtout dénué de tristesse comme j'avais pu connaître. Ainsi, j'intégrais une meute à part entière dès les années 1980, déménageant alors en Floride et abandonnant mon poste à Memphis. J'y restai près de dix ans, recommençant mes consultations. Puis je partis, toujours en compagnie de ma fille, pour la Californie où je fis fortune en soignant les stars les plus exigeantes. C'est d'ailleurs à cette époque que je cessai de porter mon masque, ce qui ne sembla pas choquer mes patients, bien au contraire.

Il y a désormais deux ans, je me suis enfin décidé à quitter la lumière d'Hollywood, dans le but de rechercher une vie plus paisible. Ainsi mon choix s'est-il porté sur la Nouvelle-Orléans, du fait de la présence d'une meute, les Mahiingan dont les valeurs se confondaient avec les miennes. Je les intégrai alors, promettant de mettre toutes mes compétences médicales en leur faveur. Bien sûr, j'avais entendu parler de la puce. Et je savais qu'un lycan pouvait être dangereux : deux semaines durant j'aurais pu tuer chaque personne se trouvant en face de moi, et encore longtemps après, je peinais à contenir mes accès de colère sous forme humaine. Ainsi ne me fallut-il pas longtemps pour accepter de faire partie des porteurs de cette protection. Je ne voulais pas de mal aux hommes et aux femmes restaient humains. J'avais moi même été l'un d'entre eux. Mais je souhaitais aujourd'hui vivre paisiblement avec celui que j'étais devenu. Pour connaître la paix, il me fallait ainsi m'accepter, et recommencer une nouvelle vie.
Opinions
Sur la puce ? La puce est un moyen de vivre tranquillement ma vie de lycan ainsi, je l'accepte et l'ai accepté.
Sur les autres races ? Il y a du bon et du mauvais dans chaque personne. Mieux vaut ne pas faire d'amalgame entre race et caractère. Je n'ai aucun avis sur les autres races.
De vous à nous

Prénom : Matt
Âge : 30 :'(
Pseudo : El Presidente
Comment nous avez-vous connu ? : Topsites
Un parrain ? : -
Un commentaire ? : Joli le forum ! Et un mot pour Lizzie : Merci pour tout le temps passé avec moi pour construire parfaitement l'histoire  cheers
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Dernière édition par Victor Rosenbach le Ven 20 Sep - 4:16, édité 5 fois
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Ruby Foster
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Ruby Foster
Second
#1877 : Re: Victor, le feu et la lune
Jeu 19 Sep - 6:37
Bienvenue Monsieur Rosenbach.
En espérant que vous ne m'en voudrez pas de gâcher l'avenir amoureux de votre fille Mad
Mais au plaisir de vous croiser dans les rues ! Vous m'avez l'air d'être un homme charmant !
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Victor Rosenbach
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Victor Rosenbach
Alpha
#1878 : Re: Victor, le feu et la lune
Jeu 19 Sep - 6:39
Merci Miss Foster !
Et je vous remercie pour le compliment quoique je vous invite à ne pas faire de mal à ma fille au risque de me déplaire.
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Anonymous

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Invité
Invité
#1880 : Re: Victor, le feu et la lune
Jeu 19 Sep - 10:32
Bonjour et bienvenue, père.

Je sais me débrouiller seule, merci.

Et n'hésite pas si tu as des questions sur le forum ou le personnage :p
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Dimitri Vladimov
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Emploi : PDG

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Dimitri Vladimov
Mercenaire
#1882 : Re: Victor, le feu et la lune
Jeu 19 Sep - 10:44
Bienve... Pourquoi il est pas mort lui ? *Va tuer ses hommes de main*
Amuse toi bien parmi nous !
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Victor Rosenbach
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Emploi : Médecin

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Victor Rosenbach
Alpha
#1888 : Re: Victor, le feu et la lune
Ven 20 Sep - 2:59
Merci à vous deux !

Elizabeth : Je sais que tu peux te débrouiller, mais laisse ton vieux père en profiter !
Dimitri : Evil or Very Mad
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Victor Rosenbach
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$ : 3727
Emploi : Médecin

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Victor Rosenbach
Alpha
#1889 : Re: Victor, le feu et la lune
Ven 20 Sep - 4:16
Désolé du double poste mais... J'ai terminé ma fiche !
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Kathryn Hardman
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Emploi : Petits jobs

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Kathryn Hardman
Hybride VL
#1890 : Re: Victor, le feu et la lune
Ven 20 Sep - 4:17
Bienvenue !
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Adjoint
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Adjoint
Administration
#1893 : Re: Victor, le feu et la lune
Ven 20 Sep - 12:22

Bienvenue à toi !


Pas si dur hein ? Si ?... Roh tu exagères toujours ! Allez, encore un dernier petit effort et on ne sera plus sur ton dos... Ou presque pas !

J'espère d'ailleurs que tu as signé le Règlement !
Si oui, n'oublie pas d'aller recenser ton nom, ton avatar et ton emploi!

Dans notre grande bonté, nous t'avons créé une partie rien qu'à toi que tu pourras aménager comme bon te semble, mais si tu as besoin, il existe aussi des fiches types de Suivi de RP, de Relations (ces deux fiches sont obligatoires), ou même un super coffre et un journal intime ! Bref, c'est ta partie, fais en ce que tu veux !

N'oublie enfin pas de compléter ton profil et ta fiche de personnage !

Lorsque cela sera chose faite, tu pourras te mettre à RP !
Tu n'as pas de partenaire ? Pas de soucis, tu peux faire une demande de RP !
D'ailleurs, si tu n'es pas SDF, n'oublie pas de faire ta demande de logement aussi !

Bon jeu !
Et si tu as la moindre question, n'hésite pas à nous contacter par MP ou ici !
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#0 : Re: Victor, le feu et la lune
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