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Under the Moon :: La Nouvelle Orléans :: Archives des Rps Terminés

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Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
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Katyusha Orlov
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Katyusha Orlov
Vampire Neutre
#2596 : Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Jeu 31 Oct - 11:57
Et moi je te dis qu'il est hanté ce manoir ! Tout le monde le dit !

Je suis sûre que c'est pas vrai....

Si, si ! Y'a des tas de gens qui y sont allés et qu'on a jamais revu, et même la police ne veut pas aller voir ce qu'ils sont devenus !

Parce que y'a jamais personne qui y est allé, voilà tout !

Elle a raison, en plus maintenant le manoir est rénové, les manoirs hantés ça se rénovent pas tout seul....

....Ou alors il a récolté assez d'âme pour retrouver son allure d'autrefois....

Mais..... N'importe quoi !

Tu dis ça juste parce que t'as peur d'y aller en fait.....

HEY ! Mon frère n'est pas une pouille mouillé ! On y a va quand on veut dans ce manoir d'abord !


Ouais !

Ah vraiment ? Même la nuit ?

Même la nuit !

O-ouais.....


Ok alors cette nuit vous y allez et vous ramenez quelque chose du manoir pour le prouver !


Mais.... Comment on va rentrer si le manoir a été restauré ?

J'ai entendu Alex' dire qu'il y avait un lycéen qui avait trouvé une brèche cachée par la végétation dans le mur d'enceinte gauche. Avec de la chance elle sera toujours là, sinon vous allez devoir vous débrouillez, si vous en êtes capable hé hé hé !

On se débrouillera, t'inquiète !

Ouais !

Et c'est ainsi, dans une cour de recréation, que Oliver et Ophélie, des faux jumeaux de onze ans à peine, venaient d'organiser une des bêtises les plus mémorable de leur vie. Les deux garnements avaient attendu la tombée de la nuit pour faire le mur et partir en catimini de chez eux. Armés de leur seul courage et d'un sac pour y mettre le larcin qui leur servirait de preuve, ils s'étaient mis en route vers le mystérieux manoir hanté..... Non sans un début d'appréhension grandissante ! En effet, tout le long du chemin, les histoires aussi sordides et horribles qu'on leur avait raconté sur cette sinistre demeure leur revenaient en tête. Des massacres, des sacrifices, des fantômes et autres âmes damnés belliqueuses.... Même pour des jeunes lycans, cela restait impressionnant, et dans le cas présent absolument pas rassurant. Serrés l'un contre l'autre pour se donner du courage, jetant des regards inquiets aux alentours, à leur état de stress et d'excitation s'ajouta la crainte de se faire prendre. Autant dire qu'ils arrivèrent au lieudit dans un étant de fébrilité palpable !

Ils firent le plus discrètement possible le tour du manoir, sondant la végétation. Ils redoutaient de ne pas trouver la brèche, et devoir escalader ces hauts remparts.... Mais la chance avait décidé de leur sourire, et ils trouvèrent effectivement la brèche, bien dissimulée derrière les restes d'un végétation mourante sous la saison. Heureux de leur bonne fortune, ils n'eurent qu'à écarter l'obstacle pour se faufiler par la brèche étroite.... Et arriver dans une très vaste cour intérieure. D'ordinaire, les jardins et les parties boisées offraient un cadre particulièrement apaisant et onirique, une sorte de petit paradis perdu, avec une pointe d'aspect sauvage. Mais l'automne étant déjà bien ancré, et la nuit n'aidant pas, les lieux avaient à présent une allure bien plus sinistre avec des arbres dénués de feuilles, des buissons d'épineux en stase pour l'hiver à venir, et une végétation qui suivait le même schéma. L'endroit conservait toutefois une certaine poésie, mais pas pour deux jeunes esprits actuellement envahi par la peur et l'anxiété.

O-Oliver regarde ! Il y a de la lumière aux fenêtres du bas !

T-tu vois que c'est pas hanté ! Quelqu'un y vit voilà tout ! Cédric est débile avec ses histoires à la con !

O-on peut faire demi-tour du coup ?

Oui ! Oui ! On prend un truc e-et on s'en va !

Le vent soufflait dans les arbres comme s'il poussait des plaintes effrayantes, la lune laissait ses rayons se refléter sur quelques statues, qui en cet instant leur semblaient pareilles à des humains pétrifiés par on ne savait quel monstre. Prudemment, les jumeaux avançaient dans les jardins à la recherche de leur trophée....

Katyusha terminait de dompter sa crinière flamboyante en une couronne tressée. Elle réfléchissait à ses rendez-vous de cette nuit, et aux travaux qui avait été réalisé dans ce manoir. Il n'avait pas été choisi par hasard, outre le fait qu'il possédait déjà un style qu'elle affectionnait. C'était davantage sa structure et ses fondations qui l'avaient intéressée, car elles lui avaient permis de faire tous les aménagements nécessaires à ses fantaisies favorites.... Elle ne pouvait concevoir sa demeure sans passage secret, ni piège. Et ce manoir lui avait offert la possibilité de l'en truffer, des sous-sols jusqu'aux greniers ! Pour le reste il n'avait été question que de réparations et rafraichissements. Elle n'avait eu besoin que de déposer ses bagages à son arrivée, tout ayant été terminé en temps et en heure. Jusqu'au placement des tableaux et au rangement de la vaisselle ! Aussi elle avait vite pris ses repères et ses habitudes.

Elle remit un peu d'ordre dans son chemisier bordé, ainsi que dans le ruban de sa jupe plissée, avant de finalement sortir de sa chambre. Nyctalope, elle ne prenait pas la peine d'allumer les lumières, la lune étant son soleil. Elle errait donc à son habitude, dans les longs couloirs de sa grande maison, seulement accompagnée des bruits de pas en sourdine de ses bottines à lacets. Elle réfléchissait à jouer un peu de piano en attendant l'heure de ses rendez-vous lorsque du mouvement inattendue dans le jardin capta son attention. Fronçant les sourcils, elle s'approcha de la fenêtre pour s'assurer sa vision ne lui avait pas joué des tours. Il s'avéra qu'elle était au contraire très bonne, et qu'il y a avait bien deux petits intrus dans ses jardins.... En pleine nuit.

~Mais..... Qu'est-ce que....~

S'interrompant elle-même dans ses pensées, elle décida d'aller directement confronter ces invités inattendues, et leur donner le sermon de leur vie avant de faire en sorte que leurs parents les récupère au plus vite. Elle se dépêcha de descendre les étages, empruntant quelques raccourcis décidément bien pratiques, pour se retrouver au plus vite dans ses jardins. A présent, il fallait s'approcher de ces garnements par surprise, pour les empêcher de s'enfuir et les prendre en flagrant délit d'effraction ! Prenant soin de ne pas elle-même se faire remarquer, elle s'avançait sans faire de bruit vers eux, observant leur curieux manège....

~Mais.... Qu'est-ce qu'ils fabriquent ?!~

De leur côté, Oliver et Ophélia continuait de progresser, de moins en moins rassuré, chaque craquement d'arbre les faisant sursauter.

T-tu trouves quelque chose ?


N-non.... Faut trouver quelque chose de suffisamment petit....


Oliver trébucha soudainement sur quelque chose qui avait roulé sous son pied. Ophélia tressaillit avant de se précipiter pour aider son frère jumeaux.

Oliver ! Tout va bien ?!

O-oui ! J'ai trébuché sur çaaAAAAAAH ! UN OS ! C'EST UN OS OPHELIA  !!!

Le malheureux s’agrippa à sa soeur jumelle en lui montrant du doigt un vieil os qui faisait réellement triste mine. Il semblait avoir été maltraité, des trous pouvant se voir par endroit. Cette dernier se serra contre son frère, figée d'effroi, soufflant à peine audible.

Ils avaient raison.... Y'a eu des morts ici !

Jeunes gens !! Je peux vous aider ?!

HAAAAAAAAAA !!

Les jumeaux hurlèrent de terreur et firent volte-face pour découvrir une femme rousse, qui les observaient bras croisés, l'air sévère et interrogative. En effet Katyusha se demandait pourquoi ils avaient crié, comment ils étaient entrés.... Et surtout qu'est-ce qu'ils fichaient là ! Pris au dépourvus, Ophélia commença à bafouiller.

Je..... Nous.... En fait on.....

Aaaah......

Oliver ?

Le garçon était toujours à terre mais semblait peiner à rester assis. Après un premier râle qui eut le mérite de focaliser l'attention de tous sur lui, il en poussant un second plus sourd avant de se recroqueviller sur lui-même, et de se mettre à hurler de douleur !

OLIVER !

Qu'est-ce qu'il se pa..... Juste ciel !!!


Katyusha eu bien vite réponse à sa question en voyant le garçon commencer à se transformer dans un craquement sourd d'os qui éclataient pour mieux grossir.

HO NON OLIVER !

Katyusha attrapa la fillette pour l'éloigner de son frère et éviter qu'elle ne se fasse blesser par un coup malencontreux, assistant impuissante à la transformation.... D'un jeune garçon en un lycan monstrueux par sa taille. Devant le regard de loup et son premier grognement, sous l'impulsion de son instinct de survie la noble rousse porta sa main à son Glock 17M. Mais deux petites mains vinrent saisir son poignet, incitant la vampiresse à détacher en partie son regard du lycan pour croiser celui implorant et larmoyant de la fillette.

NON ! S'il-vous-plaît lui faites pas mal ! Il se contrôle pas. Pitié ! C'est mon frère !

Entre ces yeux baignés de larmes, et le fait qu'elle sache que derrière cette bête dangereuse il y avait un enfant qui avait simplement paniqué et perdu le contrôle, l'aristocrate déchue pris une profonde inspiration. Elle savait qu'elle n'arriverait pas à lui tirer dessus sans avoir ses crocs ou ses griffes sur la gorge.

Très bien.... On va tous rester très calme, et éviter de s'agiter ou de l'énerver....

Elle ne connaissait pas les lycans, mais elle savait qu'il ne ferait pas de mal à sa propre sœur. Il reconnaitrait son odeur. Et bien qu'il était clairement perdu et en panique pour l'instant il n'attaquait pas, grondant, montrant les crocs, il observait tout autour de lui. Jusqu'à ce que....

IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIK !


Le regard écarquillé, Katyusha tourna sa tête vers Flavie, sa domestique, qui alertée par tout le tapage était venue voir si sa patronne avait besoin d'assistance. Elle n'était pas préparée à voir ça, et suite à son cri horrifié, elle avait commencé à reculer avant de se figer. La situation se gâtait aux yeux de l'éternelle demoiselle. Si elle n'était pas très versée dans le domaine de la lycanthropie, elle savait en revanche comment réagissaient les prédateurs. Et Flavie venait d'adopter le comportement typique d'une proie. D'ailleurs le jeune lycan ne s'y était pas trompé, et avait focalisé son attention sur la pauvre humaine. Pas de temps à perdre, Katyusha s'empara de son arme, et tira un coup en l'air. S'il y avait une chose de plus important que la nourriture et la reproduction chez les prédateurs, c'était l'instinct de survie !  Diversion réussite, Oliver revenant immédiatement sur Katyusha.

C'est par ici que ça se passe vilain chien !!!

Mademoiselle !!!

Flavie ! Rentrez et barricadez-vous à l'intérieur avec les autres !

Mais....

MAINTENANT !

La pauvresse ne broncha pas un instant de plus, et déguerpit en quatrième vitesse. Oliver avait bondi pour s'interposer entre sa sœur et la vampiresse grognant et hurlant de manière clairement menaçante.

Ophélia ! Appelez tout de suite vos parents pour qu'ils viennent le récupérer !

Elle prit une profonde inspiration, se maudissant d'être aussi humaine par moment, et sachant très bien que les prochaines minutes allaient être interminables et douloureuses. Elle se mit à courir et à bondir dans tous les sens pour essayer d’éviter au maximum les attaques du lycan enragé. Ophélia se précipita sur son téléphone pour appeler littéralement à l'aide les siens. Semer un lycan à la course était relativement présomptueux, et Oliver attrapa Katyusha par le mollet, lui faisant pousser un grognement de douleur ! Elle se dégagea de sa prise en lui flaquant un coup de pied au niveau du museau de sa jambe libre. Si le cuir de sa botte avait pu amoindrir la plaie, ce ne fut que de peu, et la douleur ne promettait rien de bon. Car ce n'était que le début d'un jeu d'esquive de dernière minute et de parade. Une chance que le lycan soit jeune et donc pas encore trop gros.

~Pourvu qu'ils viennent vite !~




HRP:


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Victor Rosenbach
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#2673 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Lun 4 Nov - 23:43
Dieu que la journée avait été fatigante. M’affalant sur ma chaise de bureau, je soupirai longuement. Nous manquions de bras à l’hôpital et mes heures ne suffisaient pas à rattraper le retard pris sur le nombre exponentiel de patient. J’avais bien essayé de rester plus tard encore à l’hôpital… Mais le directeur m’avait bien trop rapidement rattrapé afin de me rappeler la loi et les horaires maximums autorisés, alors déjà bien dépassés. Bien entendu, il n’avait pas tort sur un point : il me fallait être reposé pour m’occuper au mieux de mes patients et éviter les erreurs médicales.
Enfin. J’allais pouvoir me reposer et surtout me documenter sur les nouveaux articles sortis en médecine. J’aimais, en effet, à rester à la page. C’est d’ailleurs ce qui m’avait permis d’accéder au poste de chef de service. Mieux, j’étais en passe de m’inscrire au concours de professeur chef de service. Cela me permettrait, en plus de mon emploi de médecin, de former les nouvelles générations. C’est donc un gros travail de bachotage que je devais effectuer. Et j’allais ainsi passer une bonne partie de la nuit à travailler chacun de mes cours. Du moins était-ce ce que je pensais.
Installé depuis moins d’une demi-heure, j’entendis mon portable sonner. Sans attendre, je me ruai vers le mobile. Je devais avouer que j’espérais silencieusement recevoir un appel d’Elizabeth. Depuis nos retrouvailles, je n’attendais que le moment où je pourrais la revoir. Elle et son fiancé. Fiancé. Un mot que je trouvais particulièrement étrange. Ma petite fille allait se marier... Mes espoirs furent cependant rapidement mis à néant. « Ophélia ». Je fronçai les sourcils. Que faisait-elle dehors à cette heure-là ? Le couvre-feu des jeunes lycans de la meute se trouvait être à 20h00 et certainement pas plus tard. C’était là une question de sécurité, tant pour eux que pour les humains qui pouvaient les entourer.

- Ophélia ? Ma voix résonnait particulièrement sévèrement dans le combiné. Où es-tu ?
- Vi… Victor ! C’est Oliver ! Il… OLIVER ! NON !

Je fronçai les sourcils en me redressant automatiquement, grondant tant d’inquiétude que de colère. Où donc les jumeaux s’étaient-ils donc retrouvés ?

- Ophélia ! Grondai-je férocement. Où êtes-vous ?!
- D… Dans la maison hantée…

Je soupirai fortement. Cette satanée « maison hantée ». Les enfants en parlaient sans arrêt. C’en était devenu un jeu et j’avais jusque là espéré, visiblement en vain, que personne ne tente d’aller déranger ses habitants.
Me relevant pour attraper ma veste, je me précipitai en dehors de ma chambre.

- Dis moi ce qu’il se passe ! J’entendis les sanglots de la jeune, très jeune, lycane, m’obligeant à un ton plus calme. Ophélia, c’est important. Dis-moi ce qu’il se passe s’il te plait.

Malgré l’urgence que j’imaginai, je tentai de contenir ma colère et mon inquiétude. Je connaissais les risques de la panique chez les jeunes loups et mieux valait éviter que cela se produise.

- Oliver il… Il s’est transformé et il attaque… Il attaque la dame qui habite ici !

Je sifflai de colère.

- L’adresse, est-ce que tu as l’adresse ?
- N… Non…

C’était évident. Le sort n’était visiblement pas avec moi ce soir. Raccrochant en lui prodiguant quelques conseils pour se calmer, elle-même, je me dépêchai alors jusqu’au salon à la recherche de l’un des jeunes de la meute. Ils étaient bien trop sûrement les seuls à pouvoir m’indiquer l’endroit de cette soi-disant maison hantée.

- Andrew ! Le jeune homme se retourna vers moi. La maison hantée, ça te parle ? Il hocha la tête. Où est-elle ?!
- Bah… Si je me foire pas, elle est dans le quartier français, au niveau de Royal Street ou quelque chose comme ça.
- Tu es certain ?
- Nan, enfin, genre j’en suis sûr à 90%

Ça suffirait. Le remerciant à mi mot, j’enfourchai ma moto, moyen le plus rapide pour arriver à destination, prévenant par SMS Jennifer, l’une des bêta du groupe. Il me fallut dix minutes à pleine vitesse pour arriver dans la rue indiquée par Andrew. A vrai dire, il ne me fallut pas plus de temps pour trouver la maison. Elle sentait la panique à plein nez. Sans prendre le temps de sonner, je pris la peine d’escalader le portail pour sauter et courir vers l’endroit où mon odorat me menait.
Je pus comprendre la panique de la jeune fille, alors recroquevillée dans un coin. Mes yeux jaunes, trahissant ma colère, se posèrent rapidement sur le loup transformé et celle qui semblait être sa proie. Il n’y avait pas de temps à perdre. Me précipitant entre l’adolescent et la jeune femme je grondais alors férocement.

- CA SUFFIT ! Ma voix avait été claire, forte et particulièrement dure, détournant alors l’attention du garçon. Oliver ! Tu vas m’écouter attentivement. Je baissais le ton doucement en me redressant pour avancer vers lui. C’est moi. C’est Victor. Essaie de respirer. Calme…

Je n’eus pas le temps de terminer ma phrase qu’Oliver me sauta dessus m’obligeant à esquiver au dernier instant avant de me précipiter sur son dos pour le plaquer au sol, plus ou moins difficilement. Une véritable chance qu’il ne soit encore qu’un très jeune loup…

- OLIVER ! Grondais-je à son oreille. Calme-toi !

Le loup couina de douleur. Dans ses gestes pour se libérer de mon emprise, il semblait s’être déboîté la patte avant. Grondant de colère contre moi-même plus que contre l’adolescent, je tentais d’atténuer ma prise.

- Victor !!

Relevant la tête, je n’eus le temps que d’apercevoir la jeune Ophélia se transformer à son tour. Le sort s’acharnait plus que de raison sur nous. Jetant un coup d’œil à la victime des deux lycans, je dû admettre qu’elle s’était plus ou moins bien débrouillée avec Oliver. Roulant sur le côté pour éviter la sœur, je grondai de nouveau.

- Vous ! Attrapez le dos d’Ophélia, déboîtez ses deux pattes avant !

Cela pouvait évidemment paraître barbare, surtout lorsque l’on savait qu’il s’agissait là de deux enfants, mais nous étions deux, et j’étais bien le seul à pouvoir comprendre les deux adolescents. Jennifer n’arriverait que d’ici bien trop de temps. Des pattes déboîtées valaient ainsi mieux, à mon sens, que des blessures profondes.

Laissant la rousse s’occuper de la jeune fille, je mis mes ordres à exécution et Oliver couina fortement, se laissant tomber, haletant sur le côté avant de se retransformer, à bout de souffle et le corps endoloris comme jamais. M’accroupissant à ses côtés, je posai une main sur son front chaud, tentant de le réconforter tout en gardant un œil sur les deux femmes.


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Katyusha Orlov
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#2675 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Mar 5 Nov - 1:10
Une curieuse danse acrobatique se jouait devant le regard terrifié de la fillette et des domestiques agglutinés derrière les vitres de la bâtisse. Katyusha se faisait une véritable anguille, espérant ne pas augmenter la frénésie du lycan en l'attaquant. Malheureusement en opérant ainsi, elle décuplait sa frustration à ne pas parvenir à ses fins avec cette proie récalcitrante qui se jouait de lui. Heureusement pour elle, la jeunesse d'Oliver jouait contre lui. S'il était mué par ses instincts de loup, la prédation était un art qu'il fallait apprendre. Un apprentissage qui faisait défaut au lycan, mais pas à Katyusha. Tybalt l'avait littéralement forcé à apprendre le combat à mains nues, veillant personnellement à ce qu'elle brille aussi bien dans sa musique que dans une discipline martiale. Le vampire multicentenaires savait que c'était là un savoir précieux qui lui sauverait la vie tôt ou tard.... Ô combien il avait raison, et même si à l'époque la vampiresse avait boudé devant l'exercice, aujourd'hui encore elle remerciait silencieusement son feu mentor. Elle connaissait les mouvements, elle connaissait les répliques, les contorsions.... Mais elle avait une difficulté supplémentaire. Elle ne pouvait pas rendre les coups à ce lycan, ou du moins uniquement pour se libérer de sa prise. Ce qui la contraignait fortement dans ses mouvements....

Ghnnnn !!!

La vampiresse poussa un grognement de douleur alors qu'elle sentit des griffes acérées lui labourer le dos, après une esquive de côté. Derrière la fenêtre Flavie avait de nouveau crié d'horreur, avant de cacher son visage dans le torse d'un de ses collègues. L'éternelle demoiselle avait de nouveau de bondit sur le côté, grimaçant de douleur, la respiration saccadée. Elle fit un effort pour prendre de profondes inspirations, autant pour gérer la douleur que relancer son souffle. Le loup manquait d'adresse et de technique, mais pas de rapidité, ni d'endurance ! Il se jeta de nouveau sur elle, Katyusha l'empêcha de lui déchirer la gorge en parant l'attaque de son avant-bras.... Qui se vit subir une vilaine morsure. Tout lâchant un cri étouffé de rage, et flanqua une droite de son bras libre sur la gueule du loup pour le surprendre, et lui faire lâcher prise. Elle en profita pour mettre de nouveau de la distance. Forcer sur sa jambe blessée lui faisait mal, mais elle ne pouvait pas se permettre d'avoir un mauvais appuie. Les minutes semblaient être des heures, mais jusque là, elle avait réussi à ne pas se faire davantage blesser. Et finalement, un homme déboula de nul part pour s'interposer entre Oliver et la vampiresse. Il plaqua le lycan au sol, et Katyusha ne se fit guère prier pour s'éloigner bien loin de lui !

Elle en profita pour reprendre son souffle, assez fatiguée par cette lutte à sens unique. Mains sur les hanches elle se concentrait sur sa respiration.

~Enfin ! C'est fi...~

Mais voilà qu'un "Victor" apeuré l'arracha de ses réflexions.... Elle se tourna vers Ophelia pour découvrir avec horreur qu'elle se transformait à son tour.

Miséricorde !!!!

Depuis les fenêtres, Flavie manqua de s'évanouir, tandis que ses collègues rongeaient leur frein à ne pas pouvoir appeler la police. Ils en mouraient d'envie, mais ils connaissaient leurs instructions.... En parlant d'instruction, le dénommé Victor en donna à la vampiresse pour mettre un terme à cette situation devenue critique ! En elle même, l'impératrice déchue pesta. Elle qui s'était donnée tant de mal à ne pas trop blesser les jeunes lycans, voilà qu'il lui annonçait que c'était exactement ce qu'il fallait faire. Les "pacifier".... Au moins, ça allait lui faciliter quelque peu la tâche ! Elle aurait bien proposé de reprendre le jeu d'esquive et de parade en attendant qu'il finisse avec le premier pour s'occuper de la seconde mais.... Elle sentait ses yeux rougir sous l'effet de l'agression.... Mieux valait-il ne pas trop provoquer ses propres instincts de prédatrice, et surtout celui de survie, et terminer cette histoire une bonne fois pour toute. Ophélia attaqua Victor, dans une volonté de protéger son frère, mais ce dernier parvint à l'éviter et à s'en retourner sur Oliver. Elle se montrait aussi vindicative que son frère, et attaqua sans ménagement la vampiresse.... Qui avait clairement changer de posture et d'approche.

Et elle dut bien avouer que quitter une posture passive pour une agressive la soulagea d'une frustration oppressante ! Profitant d'une attaque de la lycanne, elle la laissa volontaire lui griffer tout son bras encore intact, mais ce ne fut pas en vain. Car pour se faire Ophélia avait dû lui offrir une ouverture magistrale que la noble rousse saisit sans hésiter. Un coup de talon violent derrière l'appuie de la louve pour la déséquilibrer et la faire tomber. Chaque geste était rapide, précis et calculé, trahissant l'habitude du combat. Immédiatement, la vampiresse se rua sur le dos de son adversaire pour s'y assoir. Elle lui saisit chacun des membres avant, et posant chacun de ses talons sur les épaules d'Ophélia, elle tira d'un coup sec ses pattes avant vers l'arrière, alors que les talons de Katyusha poussaient sur les épaules dans l'autre sens. Le hurlement de douleur de la louve couvrit le son des os qui roulaient hors de leur articulation. Une souffrance indéniable qui eut le mérite de "calmer" la pauvre enfant qui commençait à retrouver sa forme. Katyusha se retira sans perdre une seule seconde. Le retour à la réalité allait être douloureux..... Et à vrai dire, il n'y avait pas que les jeunes enfants qui dégustaient.

Essoufflée, et quelque peu chancelante sous l'effort qu'elle avait imposé à son corps, Katyusha se redressa. Elle inspirait profondément, la douleur embrumant son esprit. Elle était recouverte de son propre sang, et boitait. Mais malgré son état sérieux, elle trouva le moyen de veiller à rester digne ! Du moins du mieux qu'elle le pouvait dans son état.... Elle se mit à avancer vers sa demeure. Le danger semblant écarté, Flavie et d'autres domestiques accoururent.

Fla...vie.....

La jolie rousse déglutit et reprit une inspiration pour calmer ce souffle trop court à son goût.

Mademoiselle !!!

Veuillez porter.... La trousse de secours..... au petit salon je vous prie..... Et demandez à Matthew.... d'apporter des couvertures.... Pour les enfants.

Mademoiselle ! Je vous en conjure, laissez-moi appeler une ambulance !!!

Ils en auront besoin.... En effet....

Mais.... Pour vous Mademoiselle ! Vous êtes blessée !

Le temps que la pauvre domestique tente de négocier avec sa patronne, ses collègues s'étaient montrés très réactifs, et étaient venus porter couverture et assistance aux lycans, non sans une pointe d'appréhension face aux yeux jaunes de Victor. Ils avaient entendu les demandes de la vampiresse, et laissaient à Flavie le soin d'essayer d'aider cette dernière, le temps qu'ils agissent.

Je n'ai pas de temps à perdre Flavie..... J'ai des rendez-vous....

Puis-je suggérer à Mademoiselle de les reporter au vu des conditions ?! Puis-je au moins vous aider à renter ?!


Cela ira Flavie.... Merci.... Veillez à ce que nos... Invités, ne manquent de rien jusqu'à leur départ. Je serais au petit salon.


Boitant dignement jusqu'à chez elle, la pauvre humaine regarda ses confrères, désemparée et impuissante. Le dénommé Matthew lui adressa un regard compatissant avant de secouer discrètement la tête. Elle n'arriverait pas à la raisonner.... Frustrée mais forcée, Flavie s'en retourna vers Victor, pour se mettre à son service.

Pouvons-nous vous aider en quoi que ce soit monsieur ? Souhaitez-vous que nous appelions une ambulance ou des proches ?

Cela dit, elle ne pouvait s'empêcher de lancer des regards inquiets vers sa tête de mule de patronne, qui partait vers le salon, bien décidée à se soigner toute seule.


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#2753 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Dim 10 Nov - 12:37
Dire que déboiter les pattes avant de mes enfants était une partie de plaisir était tout à fait faux. J’aurais préféré toute autre méthode à celle-là mais ne pouvant compter sur les connaissances de la victime, mieux valait assurer nos arrières. Le bruit que provoqua le déboitement des pattes me fit grogner et le corps essoufflé de l’enfant en fit de même. Je n’aimais évidemment pas les voir traités de la sorte mais le choix ne nous avait pas été donné.
Je me redressai néanmoins lorsque la voix de la victime m’arriva. Elle était faible. Bien trop faible pour une vampire. Fronçant les sourcils, je n’intervins pour autant pas immédiatement, laissant la jeune femme faire son affaire de ses domestiques. Cette dernière semblait effectivement particulièrement fière et décidée à ne pas voir ses plans contrariés, m’arrachant un léger sourire amusé. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas vu tel caractère. Elle pensait même à ses « invités », quoique le mot « intrus » fut, à mon sens, plus raisonnable.
J’acquiesçai alors à la voix de ladite Flavie.

- Pourriez-vous appeler ce numéro ? Je lui tendis un papier. Dites-leur que vous appelez de la part de Victor, que les enfants vont bien mais qu’il faut les ramener afin de soigner leurs bras. Ils comprendront et ne poseront pas de question. Je fis un pas vers l’endroit même où s’était dirigée celle qui me semblait être la propriétaire des lieux. Oh. Une dernière chose. Je me retournai vers la domestique. Allez vous reposez. Vous avez eu assez d’émotion pour aujourd’hui. Lisez un livre, allongez-vous mais ne réapparaissez pas avant ce soir. Et c’est l’ordre d’un médecin, alors ne discutez pas.

Au vu de la propriétaire, je pouvais effectivement aisément imaginer que ses domestiques puissent être aussi têtu que ce que j’avais pu voir. Me détournant alors du personnel de ce manoir, j’avançai, le pas décidé, vers ce qui me sembla être un salon, sans même tenter de rattraper la vampire. Elle venait de me prouver, effectivement, qu’il ne servirait à rien de la freiner. Mieux valait la laisser faire et ne pas la brusquer. Je ne le lui laisserais plus le choix le moment venu.
Et ce moment arriva plus ou moins rapidement. Attendant de la voir s’asseoir, je m’approchais d’elle, calmement, pour en faire de même, face à elle.

- Comment vous sentez-vous ?

La question pouvait sembler naïve. Il était évident qu’elle ne pouvait se sentir bien, sa peau avait été largement déchirée par les griffes d’Oliver. Pour autant, je mettais un point d’honneur à faire passer le sentiment de mes patients avant toute autre chose. Un instant, j’imaginai la réaction de la dernière personne au caractère similaire. « Bien ». C’est ce qu’aurait répondu Ludovika, sans aucun doute. Et sûrement était-ce là ce qu’allait répondre cette jeune dame.
J’appelai néanmoins le premier domestique qui passa par là.

- Excusez-moi. Pourriez-vous aller me chercher ma valise. Elle se trouve dans le coffre de la moto. Je lui envoyai mes clés. Et si vous le désirez, allez faire un tour avec. N’oubliez pas le casque !

Me retournant vers la blessée, je l’observai attentivement. Du fait de sa race, cela n’était particulièrement grave. Douloureux, certes, mais cela guérirait. Sans aucun doute. Pour autant, et pour accélérer la guérison, mieux valait nettoyer tout cela sans attendre ou le risque de voir la douleur amplifiée devenait alors bien plus important.

- Bien. Dis-je alors que le domestique repartait. Je vais devoir nettoyer la blessure afin de recouper et recoudre convenablement la peau. D’une voix calme, posée, je venais de lui faire un dessin très appréciable des minutes qui allaient bientôt se dérouler.

Lorsqu’enfin ma mallette médicale me fut apportée, je soupirai de soulagement. Mieux valait ne pas traîner afin de lui éviter de nombreuses douleurs inutiles. Je me levai alors attrapant des ciseaux, enfermés dans une pochette stérile au passage.

- Vous êtes prête ?


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#2755 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Dim 10 Nov - 14:48
Flavie écoutait avec attention toutes les directives du lycan, se tenant prête à agir au plus vite. Elle allait pour s'exécuter lorsque Victor l'interpella une dernière fois pour lui ordonner de prendre congé pour la soirée, afin de se remettre de ses émotions. Elle doutait pouvoir disposer d'une nuit sans cauchemar, bien que l'attention que l'homme portait à son état mental la toucha. Mais la demande qu'il lui faisait était délicate. D'ordinaire, elle ne discutait pas les ordres, surtout d'un médecin. Mais ce dernier lui demandait d'aller à l'encontre de ceux de sa patronne !  Sans autorisation de cette dernière elle ne pouvait disposer de sa journée comme elle l'entendait. Malheureusement, Victor ne lui avait pas laissé voix au chapitre, précisant au contraire qu'il n'y avait pas là sujet à négociation.

Je pars appeler vos proches Monsieur.

Et pour ce qui était du reste, elle gardait cela à sa discrétion ! Après tout si elle n'avait pas refuser d'obtempérer, elle n'avait pas dit non plus qu'elle allait le faire.... Et elle comptait bien répondre au moindre besoin de Katyusha si cette dernière venait à l'appeler, surtout dans l'état où elle était ! Agir autrement serait un affront envers l'apprentissage dispensé par son école prestigieuse. Elle se hâta de rentrer pour appeler le numéro reçu et accomplir sa commission avant de se tenir prête à rappliquer auprès de la vampiresse. Cette dernière avait finalement atteint le salon pour s'assoir sur une causeuse de velours rouge. La décoration royale des lieux était très élégante, bois noble sculpté, moulure au plafond, lustre.... Et pourtant on avait pris soin à ne pas produire un effet surchagé, éloignant définitivement toute assimilation à un style rococo. Les boiseries et mobiliers étaient en bois sombre, le parquet d'un bois doré, et les murs clairs. D'ordinaire, Katyusha se fondait à merveille dans ce tableau, mais son état actuel brisait le charme. Le simple fait de s'assoir avait été douloureux, notamment pour son dos. Mais à peine s'était-elle installée que l'un des invités surprises de la soirée vint la rejoindre, et s'installa dans un fauteuil face à elle. Si l'éternelle demoiselle se demandait ce que cet homme loup désirait, elle prit soin de demeurer droite et de ne pas laisser transparaître ni sa douleur, ni sa lassitude. Et avant qu'elle n'ait pu prononcer le moindre mot, l'homme vint s'enquérir de son état.

Je me porte à merveille, je vous remercie.

Elle lui avait répondu avec un aplomb et une assurance qui en était limite comique tant le décalage avec la situation était grotesque. Il était évident qu'elle n'était pas bien, et un simple regard sur ses blessures laissait largement imaginer la douleur qu'elle pouvait ressentir. Personne n'était dupe, mais elle ne se voyait avouer sa douleur. Autant s'amuser à refermer les portes ouvertes.

J'espère que vous n'êtes pas blessé ? Si vous avez besoin de soins, nous ferons tout le nécessaire pour répondre à vos attentes.

Maxwell arriva avec une sorte de grosse caisse à outil dépliable, qui s'avéra être la trousse de secours que Katyusha avait demandé plus tôt. Il l'ouvrit laissant apparaître tout un nécessaire à soin. Il y avait de tout, de quoi faire des bandages, des sutures, des attelles, compresse, tulles gras, faire de la petite chirurgie, pinces, ciseaux, bistouris, à ceci près que tous les instruments étaient à usage unique. A cela s'ajoutait tout un panel de produits désinfectants et de soins. Seuls manquants à l'appel, tout ce qui ne pouvait être vendu librement ou en boutique spécialisée, notamment les analgésiques, ce qui chagrinait intérieurement l'impératrice déchue. Un peu de morphine pour atténuer ses douleurs aurait été un luxe bien appréciable ! Maxwell n'eut pas le temps de quitter les lieux que Victor le chargea d'une mission, l'invitant même très amicalement à faire un tour en moto. Le majordome attrapa les clefs d'une main gantée. Il aurait très certainement apprécié l'offre, mais étant en service, il savait qu'il ne pourrait guère en profiter plus longtemps que le trajet qui mènerait l'engin jusqu'aux garages du manoir.

Tout de suite Monsieur.

D'une inclinaison du torse, il se retira pour aller prestement s'exécuter. Pendant ce temps Katyusha avait doucement saisi des ciseaux pour commencer à découper les restes d'une manche. Ses vêtements ressemblaient plus à des lambeaux qu'à autre chose, et elle ne songea même pas un instant à en faire autre chose que les jeter. Ses gestes étaient volontairement lents afin qu'elle ne tremble pas durant l'opération qui allait être délicate dans son état.

Vous excuserez ce spectacle peut-être peu plaisant, mais je préfère éviter de laisser ces estafilades sans soin trop longtemps.

Son invité n'avait pas l'air contre, au contraire, il se proposa même de s'atteler à la tâche. Katyusha arqua un sourcil en l'observant.

J'apprécie votre sollicitude, mais ne vous sentez pas obligé du moindre égare à mon égard. Je saurais me débrouiller pour me redonner un peu de contenance, Monsieur..... ?

Elle ne savait toujours pas l'identité de l'homme qui était venu récupérer les deux louveteaux. Encore moins sa profession, même si le retour de Maxwell avec ladite valise allait certainement l'aiguiller. Il y avait là tout l'équipement d'un médecin confirmé, et d'ailleurs il avait des instruments d'une facture très appréciable. Katyusha observa l'attirail silencieusement avant que cet entêté de médecin ne lui apprenne qu'il comptait faire son métier, et certainement bien plus correctement qu'elle ne pourrait le faire elle-même. Mais.... Elle était encore plus têtue que lui.

Je ne doute pas un instant de vos capacités Monsieur, mais vos aptitudes ne seraient-elles pas plus profitables aux enfants ? Il me semble que des soins leurs seraient bien plus indiqués qu'à moi qui peux me débrouiller.

Et tout en parlant, elle continuait de découper méticuleusement ses vêtements pour dégager ses plaies, déposant les lambeaux imbibés de sang dans le haricot chromé. Ses perles bleutées roulèrent vers le lycan avant de rajouter.

....A moins que ce ne soit l'idée de découper mes chairs et tissus qui vous enchante ?

Elle soutenait à présent son regard, un très léger sourire carnassier en coin. De son côté, Maxwell déglutit silencieusement. Entre la vision de sa patronne littéralement en sang, et les sujets de discussion plutôt particuliers, il lui fallait avoir le cœur bien accroché. Son regard se détachant de Victor, elle interrogea son domestique.

Comment se porte le personnel Maxwell ?

Tout le monde va bien madame, certains sont simplement un peu perturbés par la visite mouvementée de ce soir.


Soit, faites le nécessaire, et faites moi porter un thé rouge je vous prie.

Tout de suite Mademoiselle, souhaitez-vous qu'il soit parfumé ?


Pas ce soir.
Elle se tourna de nouveau vers Victor. Désirez-vous un rafraîchissement ?

L'hospitalité était une valeur profondément ancrée chez Katyusha, un héritage des temps anciens qu'elle avait toujours pris à cœur de conserver. Une fois les commandes prises, le majordome disparut laissant de nouveau le médecin et sa patiente récalcitrante en tête à tête.


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#2758 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Dim 10 Nov - 23:59
Je retins un soupir lorsqu’elle m’assura bien aller. Il était tout à fait évident que cela n’était pas le cas. Et je pouvais tout à fait imaginer la douleur que pouvait ressentir cette jeune femme. Voilà bien avantage que donnait la vie de loup garou. Je connaissais les douleurs profondes et avais appris à en trouver les remèdes. Bien entendu, la transformation ne cesserait jamais d’être douloureuse, quoique j’ai essayé bien des choses pour m’en défaire, mais j’avais appris à m’en éloigner, petit à petit. Accoutumance ou travail sur moi-même ? Sûrement un peu des deux. Toujours était-il qu’en tant que médecin et lycan, je pouvais bien rapidement imaginer la douleur que ressentait chaque personne et cette jeune femme devait particulièrement souffrir, quoique son visage ne laisse rien transparaitre, à ma grande et agréable surprise. Sûrement faisait-elle partie de ces patients facile à soigner. Je secouai alors la tête, entre amusement et préoccupation quant à son état bien camouflé derrière une politesse agréable, certes, mais plus ou moins acceptable au vu de la situation.

- Miss, votre politesse est tout à votre honneur et je suis touché de votre bienveillance, mais la question se porte plutôt sur vos propres blessures, actuellement. Je soufflai très légèrement. Ne masquez pas votre douleur avec moi, je ne suis pas né de la dernière pluie et je peux facilement l’imaginer.

Alors même que je terminai de terminer mes demandes auprès du domestique que la jeune femme, n’en faisant visiblement qu’à sa tête, découpait ses propres vêtements. Je soupirai à nouveau en secouant la tête. Il fallait apparemment que j’oubliais le terme « facile à soigner ». Dommage, cela aurait été plus facile.

- Excusez-moi, Miss, cet oubli est regrettable. Docteur Victor Rosenbach, mais appelez-moi Victor.

Ce n’était évidemment pas sans arrière-pensée que je tentais d’effacer la barrière que la civilité « monsieur » ou « docteur » pouvait mettre. Cette jeune femme semblait tout à fait décidée à ne pas laisser quelqu’un d’autre qu’elle-même s’occuper de ses blessures. Mieux valait, donc, que j’approche doucement cette jeune biche blessée. Un comble pour le loup que j’étais.

- Et vous êtes ?...

Je n’écoutais qu’à moitié son commentaire quant aux enfants. Etais-je inquiet ? Bien entendu, mais le numéro que j’avais donné à Flavie était celui de la personne la plus fiable de la meute et je l’entendais, d’ailleurs, déjà arriver. Elle n’avait pas tardé.
Ouvrant ma valise, je pris en main les premiers ciseaux, à usage unique pour m’agenouiller à ses pieds et découper le bas ou du moins ce qu’il en restait, collé à la morsure. Bien sûr, je m’attendais parfaitement à ce qu’elle ne se laisse pas faire, de fait, je bloquai d’une main puissante sa jambe au sol afin qu’elle ne la bouge pas d’un iota. De ma main libre, j’attrapais compresses et antiseptique, en en versant la juste dose sur la blessure.

- Cela risque de ne pas être agréable.

Et cela l’était, évidemment, mais même pour un vampire, je préférais prendre toutes les dispositions pour ne risquer aucune infection ou mauvaise réparation des tissus.

- Il est vrai que découper les chairs est une chose que j’apprécie particulièrement. J’en ai d’ailleurs fait ma spécialité.

Je n’étais certainement pas l’homme le plus rieur, et mon visage restait d’un sérieux absolu, pourtant, je devais avouer que j’aimais à répondre aux plaisanteries de la sorte. D’autant que je n’avais pu faire autrement que remarquer ce sourire, qui, malgré son côté félin, lui allait d’ailleurs fort bien.
Mon regard se porta alors sur le domestique qui m’avait apporté la valise, lui offrant un sourire rassurant, un sourire de médecin, somme toute, le laissant répondre à sa patronne.

- Une bassine d’eau fraîche, je vous prie. Maxwell, c’est cela ? J’hochai la tête. Seulement une bassine d’eau fraîche.

Il était évident que cela n’était pas pour moi, mais ce n’était pas important, à mon sens. Je ne désirais pas autre chose que soigner cette jeune femme et la délivrer de ses douleurs. J’approchai alors la valise afin d’y replonger la main pour en sortir une seringue et une fiole. Sans attendre, je plongeai la seringue dans cette dernière pour en extraire le produit.

- Voyez, Miss. Je reconnais les gestes techniques lorsque j’en vois, et j’admet que les guerres mondiales vous ont visiblement particulièrement bien formée. Néanmoins, j’aimerais vous éviter quelques souffrances inutiles.

Je me relevai alors pour m’approcher d’elle et attraper son bras gauche fermement, tentant malgré tout de ne pas aggraver sa douleur déjà bien présente. Sans attendre, sans un autre mot, je plantai alors la seringue dans un tissu sain de son bras.

- Vous devriez vous sentir légère plus ou moins rapidement.

Je ne savais jamais vraiment comment réagissait le corp des vampires, et mon manque de connaissance quant à l’âge de cette femme n’aidait pas à cela. J’avais, de fait, forcer la dose de morphine sans pour autant dépasser les limites qui était fixée, initialement, pour les vampires. Une dose que j’avais moi-même mis au point il y a de cela des années auparavant. Enfin… Au moins, si cela n’était toujours pas assez, à défaut de se sentir légère, elle souffrirait bien moins lorsque je lui administrerais les soins.

Sans lâcher son bras, je déposai alors la seringue dans la bassine d’eau, attrapant les ciseaux pour terminer moi-même de découper le tissu, non sans bloquer son bras pour m’assurer sa totale « coopération ». Un à un, les lambeaux de tissus tombèrent sur le sol et sur les genoux de la jeune femme alors que je m’attaquai rapidement aux lambeaux de peaux, les découpant particulièrement proprement avec de nouveaux ciseaux, les premiers rejoignant la seringue.

- Je m’excuse évidemment pour cela. Soufflai-je alors que je relâchai enfin son bras pour replonger dans ma valise afin d’y trouver le fil et l’aiguille. Mais je ne peux vous laisser vous soigner seule. Je me reculai de quelques pas, l’observant alors. A moins que… Je suppose que je peux vous laisser soigner votre dos seule. Je vous en prie, Miss. Je secouai la tête avant de m’asseoir près d’elle, reprenant son bras sur mes genoux. Bien entendu, à moins que vous n'ayez la capacité de tourner bras et tête vers l'arrière, vous n'y arriverez pas. Ne bougez pas, je risquerais de vous abîmer le bras plutôt que vous le réparer.

Consciencieusement, je bloquai l’arrière de son coude entre mes deux genoux, méthode que j’avais acquise lors de la Seconde Guerre Mondiale, alors que nombre soldats rêvaient de retirer leur bras de mes soins plus ou moins douloureux. Des soldats braves, mais bien trop souvent têtes brulées et désireux de retourner au combat au plus vite, en tout cas bien plus que désireux de se faire soigner. Je pris soin, ainsi, de recoudre la blessure, séparant parfaitement les points afin de ne provoquer aucun commentaire sur la qualité de ces derniers.

- Je ne saurais trop vous conseiller de boire votre sang rapidement et en grande quantité. Vous avez perdu une certaine quantité de votre propre sang, il vous faut vous rétablir. Professionnel, je tâchai de rester particulièrement calme, même devant la gravité de l’étendue des dégâts. Avez-vous un régime végétarien ou humain ?

La question pouvait sembler avoir été prononcée très froidement. Pour autant, il me semblait essentiel de savoir cela, pour la simple et bonne raison que le sang humain n’avait pas les mêmes propriétés que le sang animal. Et même si j’étais résolument contre l’absorption de sang humain, je ne pouvais nier l’existence de vampire appréciant cela. Or, un médecin ne jugeait pas, il s’adaptait.

- Pouvons-nous passer à votre dos ? Tournez-vous s’il vous plait.
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Katyusha Orlov
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#2761 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Lun 11 Nov - 11:37
Katyusha avait la particularité d'avoir un regard particulièrement perçant. Ce genre de regard sauvage qui donnait l'impression de vous sonder jusqu'à l'âme quand il vous fixait. Et en avait découlé la vilaine manie de planter ce regard saisissant dans celui de ses interlocuteurs, les mettant le plus souvent mal à l'aise. La plupart des gens étaient, et à raison, déconcertés de se faire fixer comme une gazelle pouvait l'être par un fauve. Mais ici, c'était un lycan qu'elle scrutait, et caractériel de surcroît. Il n'allait pas certainement pas baisser son regard, et dans un sens, elle l'espérait. La résistance était toujours plus attrayante que la soumission.... La question était surtout comment il allait réagir face à un autre prédateur.... Comme un loup face à une panthère des neiges.... En tout cas, il avait décidé de rouvrir la porte que l'éternelle demoiselle avait fermé, déclarant ouvertement qu'il n'était pas stupide et qu'il savait qu'elle avait mal. Toujours son sourire en coin, elle lui rétorqua calmement.

Pourquoi poser une question dont vous savez déjà la réponse ?

Arriva le moment des présentations, qui apprit à la vampiresse qu'elle avait face à elle un docteur. Ce qui expliquait beaucoup de choses. La plus rudimentaire des politesses lui commandait de se présenter à son tour, chose qu'elle fit.

Katyusha Orlov, patiente autonome.

Elle n'allait pas rater l'occasion de pouvoir revendiquer son indépendance médicale. Elle entendit les renforts lycans arriver, sûrement pour venir évacuer les malheureux louveteaux qui avaient payé bien chèrement leur bêtise. L'impératrice déchue n'était pas inquiète, elle savait que ses domestiques sauraient parfaitement accueillir et accompagner tout ce petit monde comme il se devait. Une distraction qui fut toutefois à l'avantage du Docteur qui en profita pour saisir la jambe de sa patiente et lui entraver. Par pur réflexe et sous l'effet de la surprise, Katyusha avait tenté de la dégager, trahissant la force qu'elle pouvait avoir dans ses membres. Mais non seulement elle était blessée, mais en plus elle était relativement anémiée. Victor l'avait prise par surprise, et avait pris un grand soin à mettre la force nécessaire pour la contraindre. Elle n'avait aucune chance de se libérer. Ce qui la piqua dans sa fierté. Elle avait été distraite, et avait payé son inattention ! Réprimant de justesse une moue boudeuse, elle commenta néanmoins son avertissement sur le potentiel peu agréable de la suite des événements.

Parlez-vous de vos soins ou de vos manières cavalières ?


Elle lança cette réplique avec un ton faussement innocent qui respirait l'impertinence. A croire qu'elle ne pouvait pas s'empêcher de le provoquer.... Non, elle ne pouvait définitivement pas se garder d'être insolente, c'était littéralement plus fort qu'elle ! Et surtout, ça l'amusait. Cependant, les soins ne furent réellement pas agréable, et de manière générale l'étape de la désinfection était souvent une purge particulièrement douloureuse. Katyusha pris une profonde inspiration, et se contenta de serrer les dents. Elle avait appris à gérer la douleur, à travailler sur sa respiration. Les résistants rescapés de séances de séances de tortures avaient été des mines d'or d'enseignements à ce sujet. Et pour l'aider dans ces moments pénibles, Victor se révéla avoir le sens de l'humour, ce qui était pour ravir la jolie rousse.... Qui allait d'autant plus s'en donner à cœur joie. Elle avait lâché ses ciseaux dans le haricot métallique, observant le médecin en plein ouvrage. Quand il lui énonça sa spécialité, elle répliqua sans tarder.

Ho je vois, c'est ainsi que naissent les vocations de bouchers assermentés pour les découpes humanoïdes ?

Maxwell avait observé ces échanges en comptant silencieusement les points. Si au début il avait été partagé entre le choix d'empêcher Victor de toucher sa patronne sans la permission de cette dernière, et celui de laisser le médecin forcer cette tête de mule se faire soigner, la suite des événements lui avaient donné la réponse. Et en réalité il était soulagé de voir que la maîtresse de maison allait recevoir de vrais soins, et qu'il y avait enfin eu quelqu'un pour oser lui tenir tête. Il acquiesça aux commandes de sa maîtresse et à celle de Victor et s'en alla prestement s'exécuter. Pendant ce temps, le bon docteur sorti un flacon de morphine, avec la seringue nécessaire pour une injection qui allait sûrement faciliter l'existence de sa patiente. Il recommença à lui entraver son bras gauche, mais cette fois il y eu "représailles". D'un geste vif, Katyusha intercepta le poignet armé de la seringue du docteur avec sa main droite, le bloquant dans les airs le temps d'une bravade. Elle lui dit donc, dans un sourire carnassier un peu plus franc.

Ces patients qui ont deux mains, et qui en plus savent s'en servir.... Un vrai scandale....

Néanmoins, une fois sa provocation faite, elle relâcha la main de Victor et le laissa lui faire l'injection salvatrice. Déjà parce qu'elle n'allait pas se priver d'un allégement de peine. Et aussi parce qu'elle savait qu'elle avait besoin de ces soins, et qu'en soi, les démarches de Victor étaient non seulement légitimes mais plus que cela, elles étaient nécessaires. Le laissant travailler, ce dernier ne manqua pas de remarquer les propres aptitudes en médecine de sa forcenée de patiente.

Fichtre ! Me voilà démasquée.... Je dois reconnaître que vous avez un excellent sens de l'observation.... Et j'en conclus que vous avez également éprouvé les heures sombres de ce monde.


Le lycan s'était montré généreux en Morphine, l'intraveineuse promettant au produit la libre circulation dans tout le corps. A ceci près qu'ayant perdu une quantité importante de sang, la distribution de l'analgésique allait être moins efficace. Heureusement, il le fut suffisamment pour soulager la jolie rousse, qui allait pouvoir retrouver une respiration normal, et arrêter de serrer les poings et les dents. Maxwell était revenu avec un petit chariot. Sur la partie supérieur, un service à thé avec le fameux thé rouge.... Qui n'avait besoin d'aucune plante à infuser.... Et sur l'étage du dessous, une large bassine d'eau, avec quelques linges. Katyusha le remercia, et le laissa s'en retourner à ses occupations, tandis que Victor en venait maintenant à s'excuser, à la surprise de sa patiente. Elle l'observa, quelque peu circonspecte, avant qu'il ne finisse par lui faire part de son scepticisme quand à sa faculté de soigner son dos toute seule.

Vous seriez surpris de voir ce qu'une femme qui a appris à revêtir et lacer ses corsets seule, peut faire. Un jeu de miroir, une longueur de fil adéquate, beaucoup d'application et l'opération est réalisable. Même si je vous l'accorde, le surjet n'aurait pas été des plus soigné. Cependant, quelque chose me dit que vous n'auriez pas approuvé cette méthode.

Et pour cause, les contorsions auraient non seulement mis à mal les point de sutures sur ses bras, mais en plus auraient contraint la vampiresse à des efforts et des peines absolument barbares. Oui, c'était possible, mais à quel prix.... La douleur étant muselée, et Victor se donnant autant la peine que l'insistance de la soigner, la tête de mule vampirique consenti à suspendre sa mutinerie médicale, et à enfin le laisser travailler correctement sur son bras. de sa main libre, elle s'empara du linge dans la bassine pour se débarrasser du plus gros du sang. Une fois cela fait, elle s'empara de la tasse servie au préalable par Maxwell, pour la porter à ses lèvres. Au même moment, Victor lui conseilla de boire du sang, et la questionna sur son régime. Elle suspendit son geste pour lui montrer sa tasse, lui indiquant implicitement qu'elle était entrain de se nourrir, avant de lui répondre.

Je suis en harmonie avec ma nature. Du sang animal serait bien moins efficace, surtout dans une telle situation.... Même si je dois bien avouer que toute prédatrice que je suis, de nos jours la chasse est devenue anecdotique.

Elle avoua avec assurance et même détachement sa préférence pour le sang humain, ainsi que son passé de chasseresse. Humains ou animaux, les deux faisaient partie de la chaîne alimentaire, et si les humains ne voulaient pas l'accepter, c'était là leur problème d'égo. Et parfois, cela lui manquait de ne plus se balader tardivement dans les rues sombres, seule, pour attirer les malfrats et bandits qui voyaient en elle une proie de choix. C'était là son péché mignon, faire des chasseurs les proies, et voir leur visage effaré et terrifié face à l'erreur fatale qu'ils venaient de commettre. Qui plus est, c'était un moyen radical de faire baisser les agressions contre les femmes ! Mais aucun gouvernement n'avait jamais voulu cautionner cette pratique pourtant efficace. Aujourd'hui, elle achetait majoritairement son sang.... C'était beaucoup plus pratique, et moins traumatisant pour les populations humaines, mais elle avait perdu en distraction. Elle avait pris le temps de boire doucement une première tasse de sang chaud, lorsque Victor lui demanda de lui laisser accéder à son dos. Tout en s'exécutant, elle lâcha avant de prendre quelques gorgées de sang.

Je préfère faire face d'ordinaire, mais soit....

Voyant l'état de son chemisier, elle prit la précaution de garder une main dessus. Si Victor découpait le tissu pour accéder aux balafres béantes dans son dos, le malheureux vêtement risquait de choir au sol tant il avait été déchiré. Elle levait son regard vers l'horloge ancienne dans le salon, et fronça les sourcils. Elle appuya sur un petit bouton sur le côté de la causeuse, et Maxwell rappliqua peu de temps après.

Mademoiselle ?

Voulez-vous bien me préparer une nouvelle tenue je vous prie ? J'aimerai ne pas être en retard à mes rendez-vous.

Maxwell se figea un instant, avant de demander, hésitant.

Vous maintenez vos rendez-vous Mademoiselle ?

Évidemment Maxwell. J'ai reçu les soins nécessaires, je me suis alimentée je n'ai aucune raison de manquer à mes devoirs.

Ce qui n'était pas tout à fait vrai. Même alimentée et soignée, elle n'en demeurait pas moins en état d'anémie avancée ! Et il lui faudrait au minimum trois heures pour régénérer tout son sang. Katyusha connaissait son endurance, et elle savait pertinemment qu'elle risquait d'avoir des vertiges et des malaises à se forcer de la sorte. Mais elle savait qu'elle était capable de tenir, même si l'expérience allait être absolument pénible. Malheureusement se ménager ne faisait pas partie de son vocabulaire, surtout quand elle s'était engagée auprès d'autrui.

Prévoyez des tenues couvrantes, je ne veux pas qu'on puisse apercevoir mes égratignures.

Alors que la vampiresse sirotait sa seconde tasse de sang, Maxwell porta son regard sur Victor, espérant un miracle de ce dernier. Il avait réussi à soigner cette rousse obstinée, peut-être allait-il réussir à la forcer à se reposer. néanmoins, il connaissait aussi le caractère infernal de la demoiselle, et se tenait prêt à partir pour accomplir sa volonté et préparer ses affaires....
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#2767 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Lun 11 Nov - 21:02
- Pour m’assurer du caractère de la personne.

Je ne pu m’empêcher de rire légèrement de sa présentation. « Patiente autonome » alors ? Je secouai la tête en commençant les soins, sans même prendre le temps de répondre à sa question. Il était vrai que ce n’était pas là des manières gentleman, mais je n’avais pas d’autres choix que de forcer la main de cette jeune personne puisqu’elle ne semblait réellement pas désireuse de collaborer avec moi. Je ne pus, néanmoins, pas m’empêcher de répondre à sa seconde pique. Impertinente qu’elle était.

- C’est cela. Mais pour nous maintenir à niveau, il nous faut nous entraîner sur des humanoïdes frais.

A nouveau, ma voix avait été posée, sans même une once de plaisanterie alors que je continuais chacun des soin avec précision et application. Je fus, à vrai dire, légèrement surpris de la rapidité du geste qui intercepta mon mouvement. J’en oubliais presque les capacités surnaturelles de ces créatures. Plongeant mon regard émeraude, posé, dans le sien, j’hochai doucement la tête, sûr de moi.

- Un scandale préférable à ceux qui ne savent plus les utiliser.

Et je piquai enfin, bien heureux de pouvoir la soulager d’au moins une partie de ces douleurs. Le problème était que j’aurais apprécié qu’elle me fasse part de son niveau de douleur. Mais ma première question avait réduit à néant mes espoirs d’honnêteté de sa part. J’hochai alors la tête. J’avais vécu bien des heures sombres et les guerres mondiales en faisait effectivement parti. Une époque bien difficile mais dont on ne pouvait nier l’utilité en médecine et techniques, comme bien des guerres. Malheureusement.

- Entre autres, bien effectivement. Acquiesçais-je donc.

J’esquissai alors un sourire à sa remarque. Je l’imaginai effectivement se contorsionner afin d’atteindre son dos pour le soigner… Plus ou moins, en tout cas. Mais si cela me ferait effectivement rire, en tant qu’homme et possesseur d’un sens certain de l’humour, le médecin en moi, par contre, bien moins. Et, actuellement, c’était bien le médecin qui se trouvait face à elle.
J’hochai alors la tête. Une vampire appréciant le sang humain. Soit. Je ne cautionnai pas mais ne pouvais juger, d’autant qu’elle n’avait, effectivement pas tort. Les vampires étaient des prédateurs. Des prédateurs d’humains. Et je dus avouer que la chasse anecdotique me fit légèrement sourire. Ainsi devait-elle acheter ses poches de sang. Cela, en un sens, me rassurait, en quelques sortes. J’avais bien du mal à ne pas montrer ma désapprobation quant au fait de boire du sang humain. Quelle que soit la personne devant moi.

- Il nous restera votre autre bras à soigner. Ne vous inquiétez pas, vous me ferez bientôt face.

Consciencieusement, je découpai le tissu, faisant en sorte de ne pas toucher à ce qu’il restait des épaules pour maintenir l’avant en position et ne pas la dénuder. J’avais appris cela en soignant les populations féminines civiles lors de différents conflits. A ces époques passées, les femmes étaient bien plus pudiques que l’époque que nous vivions alors. Je m’étais donc adapté à chaque femme, leur permettant de garder un tant soit peu de pudeur, quelles que soient leurs blessures. Le chemisier était alors, certes, en équilibre instable, mais cela suffirait. Du moins devais-je l’espérer, pour ne pas trop froisser ma patiente du jour.

Je préparais de nouveaux ciseaux afin de découper la chair lorsque le domestique revint, appelé par sa maîtresse. Leur conversation me fit rapidement froncer les sourcils alors que je ne pipais mot, me concentrant sur mon travail. Je commençai alors à découper la peau déchirée afin de pouvoir nettoyer rapidement la plaie au désinfectant, une chose peut être encore bien plus douloureuse que ce qu’elle avait subit à la jambe.
Les yeux rivés sur la blessure, je relevai néanmoins les yeux un instant vers le domestique qui fixait son regard sur moi. Il ne fallait pas être devin pour imaginer le fond de sa pensée, et il était évident que je ne laisserais pas cette jeune femme honorer ces rendez-vous, quels qu’ils puissent être, pour aujourd’hui. Une chance pour elle, je n’avais plus rien à faire, l’hôpital ayant forcé mon repos.
C’est lorsque je plantai une première fois mon aiguille que je pris enfin la parole, bien décidé.

- Vous n’êtes malheureusement ni assez remise et nous n’avons absolument pas fini vos soins, Miss. Je crains qu’il ne faille annuler vos rendez-vous jusque demain. Vos devoirs attendront, donc.

Aussi consciencieusement que le premier bras, je suturai doucement les différentes plaies, ou du moins celles qu’il était possible de suturer. Certaines, trop importantes, devraient être bandées seulement. Je ne pourrais pas mieux faire.

- De fait, ne vous inquiétez pas, personne d’autre que vos domestiques ou moi-même n’apercevrons vos blessures.

Jusque-là, je devais admettre que j’avais usé d’un ton franc, certes, mais amical, loin d’être sévère, préférant user de douceur. Néanmoins, je pouvais parfaitement imaginer la réponse qu’allait me donner cette femme.
Doucement, je la fis ainsi se lever. Il suffisait maintenant de bander son dos, cela signifiant devoir enlever les restes de tissus qu’elle tenait visiblement devant elle, de peur que ces derniers ne l’abandonnent. Doucement, sans même me mettre face à elle pour ne pas gêner une éventuelle pudeur, j’attrapai alors les bandages d’une main et son chemisier de l’autre, que je lui retirai pour le poser dans la bassine d’eau. Il serait, de toutes les manières, inutilisable. Sans attendre, et sans un mot, je bandai alors son dos et sa poitrine par la même occasion. Reprenant la parole mon acte terminé.

- Il vous faudra changer de bandage deux fois par jours pendant trois ou quatre jours. Cela suffira pour que vos blessures se résorbent. Les fils seront à enlever demain ou après demain selon votre guérison. Il faudra que vous passiez à l’hôpital.

La faisant rasseoir sur son fauteuil, le torse désormais bandé, je m’assis de nouveau face à elle afin d’attraper son second bras. Les derniers soins et cela serait terminé. Mieux valait ne pas traîner. Avec ce genre de caractère, mieux valait ne pas traîner, au risque de la voir s’agacer. Reprenant les ciseaux et les soins, j’esquissai alors un sourire légèrement moqueur en levant les yeux vers elle.

- Petite précision de votre médecin du jour, Miss. Tout ce qui a été dit avant n’est pas un conseil. C’est un ordre. Et au risque de vous paraître intrusif, je resterais avec vous aujourd’hui afin d’évaluer la guérison de vos blessures, et surtout vous empêcher de faire tout ce que vous désirez visiblement faire aujourd’hui.
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#2779 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Lun 11 Nov - 22:20
Il se porte à merveille lui aussi.

Répliqua t-elle en parlant de son caractère. Mais si la vampiresse n'était pas du genre à se laisser démonter, le loup n'en démordait pas non plus !

On ne peut pas dire que vous preniez de risque en choisissant un produit qui ne souffre pas des affres du temps.

Si la noble rousse était fière, elle savait prendre du recul vis-à-vis d'elle-même, surtout lorsqu'il s'agissait d'humour. Elle avait parfaitement assimilé sa condition de morte-vivante et savait en rire. Et elle savait également apprécier l'humour pince sans-rire. Et pour son grand plaisir, ce docteur bien qu'insistant avait du répondant. Ce qui était un plus dans ses soins, car à discuter, on pensait moins à sa douleur. Et tout naturellement, elle répliqua évasive.

Cela dépend à quoi servent lesdites mains.....

Elle aurait volontiers sectionné les mains de quelques révolutionnaires ou nazis si cela avait pu empêcher quelques atrocités..... Mais elle ne changerait pas le passé, et elle le savait. Victor semblait lui aussi avoir eu sa part d'horreur comme beaucoup de créatures surnaturelles âgées. Elle apprécia le soin qu'il prit à ne pas la dénuder d'un coup de ciseaux, veillant à préserver le peu de pudeur qu'elle tenait à conserver. Une attention qui se perdait peu à peu au fur et à mesure que les siècles avaient passé, et les mœurs évoluées. Aujourd'hui on faisait étalage de sa chair sans honte ni vergogne, ce qui parfois accablait la noble rousse. Alors qu'elle conversait avec Maxwell, le docteur en vint à désinfecter les plaies de son dos. Cette fois, malgré la haute dose de morphine et sa gestion de la douleur, elle ne parvint pas à étouffer complètement un grognement de douleur, ses muscles se contractant sous la souffrance ressentie. Ce qui ne manqua pas d'inquiéter encore plus le domestique, qui trouvait sa patronne de plus en plus inconsciente à s'obstiner à sortir dans son état. Prenant de profondes et silencieuses inspirations, et déglutissant, Katyusha reprit comme si de rien n'était.

Voyons Docteur, vous et moi savons parfaitement qu'il ne vous faudra pas des heures pour finir vos soins. Et pour ce qui est de ma rémission, soyez sans crainte. J'ai déjà connu bien pire. Préparez mes affaires Maxwell.

Encore une annonce qui donna des sueurs froides au pauvre Maxwell, qui n'osait imaginer quelles atrocités elle avait pu vivre. Dès qu'il fut question de bander son dos, Maxwell prit un soin tout particulier à promptement disparaître pour aller préparer des affaires.... En espérant que ce Docteur aurait la force et le courage de tenir sa parole, et la contraindre au repos. De son côté Katyusha était contrariée. Elle allait devoir se dénuder ce qui la mettait dans une position des plus inconfortable à son goût. La seule chose qui ne la fit pas repousser le médecin était que ce dernier, fine mouche et habitué, s'était placé dans son dos. Elle se contenta donc de prendre sur elle, et d'écarter légèrement les bras pour lui faciliter la tâche.

Je saurais veiller à avoir des plaies propres et à changer mes bandages, soyez-en sûr. La visite à l'hôpital ne sera pas nécessaire, je pourrais ôter mes sutures seule.

Butée au-delà des mots et de toute raison ! Et si elle savait se montrer d'une patience exemplaire pendant les soins, elle savait également faire preuve d'une obsession et d'une effronterie sans borne ! Victor avait décidé de ne pas s'en laisser compter, et campait sur ses positions, en plus du manoir de sa patiente. Une décision qui arracha une mine surprise à la vampiresse, qui ne put s'empêcher de laisser échapper un léger rire.

Un ordre ? Ha ha ha ha, cher docteur, je crois que vous allez avoir un problème. Je n'ai jamais été réputé pour mon obéissance. Et quand je me suis fixée un objectif, il est bien délicat de m'en détourner. Aussi, cher médecin du jour....

Elle planta de nouveau ses perles d'aigue-marine dans celles d'émeraude du lycan, la provocation dans le regard, et un franc sourire carnassier aux lèvres.

....Comment espérez-vous pouvoir me contraindre..... Sur mon propre territoire.... ?

Elle avait vu son sourire légèrement moqueur, et il n'en avait pas fallu plus pour exciter ses instincts joueurs. Sans le vouloir, il lui avait offert là un défi, et en plus de satisfaire son désir premier d'honorer ses engagements, s'était rajouté le plaisir de prouver à ce lycan qu'elle serait capable d'accomplir ses caprices. Il avait à peine fini de suturer son dernier bras que les muscles de son corps avaient commencé lentement à se contracter, se préparant à bondir hors d'atteinte de Victor. Quitte à avoir mal, quitte à rouvrir ses blessures et à faire lâcher des sutures. Elle ne se posait pas la question de savoir s'il allait oser tenter de la maîtriser..... Elle était persuadée qu'il ferait tout ce qu'il pouvait pour tenir lui-même sa propre parole. Et cela commença par un joli bond qui la mena juste devant la porte du salon. Mais rien que cela avait été très prétentieux de sa part. En premier lieu car le changement brutal de position manqua de lui faire faire un malaise dû à l'hypotension orthostatique, elle-même causée par l'anémie. Ensuite parce que la morphine présent dans son corps atténuait sa précision. Plus encore, son corps entier lui cria son mécontentement, face à cet effort physique inutile qui avait tiré non seulement sur ses coutures mais également sur les muscles endommagés. Elle avait dû atterrir accroupie devant la porte, pour ménager un peu sa jambe et pallier à la fois le manque de précision et les vertiges qui l'assaillaient. Malgré que son propre corps lui hurlait la folie de son entreprise, son esprit lui demeurait au taquet, prêt à réagir au quart de tour. Le jeu venait de commencer..... Et elle avait déjà la main sur la poignée de la porte....
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#2884 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Lun 18 Nov - 21:58
- Vous avouerez que j’ai moins de risque de voir mon produit mourir s’il ne souffre pas des affres du temps.

Esquissant un nouveau sourire moqueur, je restai néanmoins tout à fait concentré dans ma tâche.
Il était évident que j’imaginais parfaitement que ma plus ou moins jeune patiente, visiblement moins que plus, d’ailleurs, au vu de sa réaction à mes soins dans son dos me prouvant que la morphine n’était pas parfaitement efficace, n’accepterait pas de rester tranquille, quelque soit mes conseils ou mes ordres. Une chose, néanmoins, n’avait pas été prise en compte… Mon obstination à servir la cause de mes patients.
Je me souvenais ainsi d’un de mes derniers services à l’hôpital. J’étais resté plus de sept heures après la fin de mon service afin d’accompagner une jeune adolescente pour ses examens afin de m’assurer qu’elle se sente plus ou moins bien, et sous sa demande. Autant dire que j’étais particulièrement patient. Et, une fois encore, je n’allais certainement pas laisser une patiente dans la souffrance, et même si cela était pour son bon plaisir. Que celle-ci ait vécu pire ou non, cela n’était pas réellement mon problème. Non. Je voyais surtout l’actuel et la souffrance qu’elle risquait de ressentir au moindre effort, ainsi que la fatigue qui allait s’en suivre. Et il était bien hors de question que je laisse cette jeune femme sans surveillance vu de son comportement.

- Miss, soyez sûr que j’imagine parfaitement vos compétences médicales et je ne les remets absolument pas en doute. Néanmoins vos sutures dorsales doivent être enlevées sans contorsions. Vous passerez donc à l’hôpital ou l’hôpital viendra à vous.

Après tout, rien ne m’empêchait de rendre une nouvelle petite visite à la vampire lorsqu’il serait temps de lui enlever les sutures. Et bien entendu sans prévenir pour qu’elle ne se force pas à les enlever avant que je vienne, ce qui, à mon sens, aurait été plus que probable.
Ce qui s’en suivit termina de me convaincre que j’étais effectivement dans le juste. Son obstination et sa déraison ne me donnait que plus de raison et d’envie d’insister sur ce suivi. A son rire, ainsi, je secouai très légèrement la tête. Têtue, obstinée, entêtée, butée même. Bien des synonymes me venaient en tête. Et elle allait rapidement pouvoir vérifier que ces derniers pouvaient tout autant s’appliquer à mon cas.
Sans un autre mot, ne désirant pas lui arracher un autre rire au risque de voir mes sutures ne pas être régulières, je terminai ainsi les soins avant de ranger calmement mes instruments. Le silence dura donc. Longtemps. Trop longtemps pour espérer me voir m’en aller sans autre conseil. Et c’était bien mal imaginer ma réaction que de penser cela. J’avais, de toutes les manières, bien rapidement compris que cette jeune femme aimait jouer avec ses visiteurs. Et si cela ne me dérangeait nullement, je devais avouer que j’aimais à imaginer que je puisse la faire patienter. De fait, la voir sauter ne m’avait pas réellement surpris. Atterré aurait d’ailleurs était le mot le plus juste. Il suffisait de constater son précaire équilibre pour comprendre mes ordres de médecin. De fait, je ne désirais tout de même pas l’entraîner dans son souhait de jeu. Elle allait finir par se blesser et si j’avais l’habitude de suturer des plaies, je devais avouer que suturer des plaies que je venais de suturer n’était pas vraiment des plus agréables. Ni pour elle, ni pour moi.

Je m’approchai alors doucement de la jeune femme, sans même l’idée de la retenir mais le seul sourire aux lèvres et les bras derrière le dos comme tout gentilhomme se respectant. Dos droit et regard clair je m’arrêtai à quelques pas d’elle, hochant la tête.

- Bien entendu. Dis-je enfin. Je ne peux vous contraindre par la force et je n’en ai d’ailleurs pas la franche envie quoique l’idée puisse m’avoir traversé l’esprit. Néanmoins…

Je marquai un nouveau silence pour tourner les talons terminer le rangement total de mes instruments.

- Vous me semblez être une jeune femme libre d’esprit et indépendante. J’esquissai un sourire amusé invisible à ses yeux. De fait… Que penserez donc vos rendez-vous si vous veniez à être suivie de prêt par un médecin s’excusant, à votre de place, de votre situation délicate, du fait de vos blessures ?

Me redressant, je me tournai de nouveau vers ma patiente, un nouvel air de défi au regard. Elle avait ainsi voulu jouer ? Peut être aurais-je du la prévenir. Je n’étais pas homme à me laisser berner et inquiéter de la sorte.

- Je suis certain qu’il serait ravi de connaître l’étendue de vos blessures. Peut être vous prendraient-ils en pitié, vous faisant gagner je ne sais quels avantages à leurs yeux ?

S’il y avait bien une chose dont je pouvais être sûr, c’était que la jeune femme n’accepterait jamais cela. Si sa fierté la poussait à ne pas repousser ses rendez-vous, il était quasiment certain qu’elle ne pourrait accepter de se voir réduite à de simples blessures. Or. Si elle pouvait être sûre d’une chose, c’était bien que je mettrais mes menaces à exécution si elle n’acceptait pas de coopérer.

- Par ailleurs, il me semble que l’hôpital n’aura besoin de moi que dans dix à douze heures. Et je peux toujours les prévenir de mon retard, cela me permettra donc de vous faire le plaisir de ma compagnie jusque-là.

Au moins, je serais convaincu de son repos, le voyant de mes propres yeux. Bien sûr, cela me priverait du mien, mais que valait la vie et la guérison d’une patiente par rapport à mon repos ?
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#2886 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Lun 18 Nov - 23:48
Réflexion tout à fait pertinente.

La vampiresse acquiesça à cette répartie qu'elle trouvait fort à propos. Rares étaient ceux qui allaient jusqu'aux bouts de leur conviction avec elle, surtout en terme de joute verbale. Néanmoins l'obstination du docteur était à double tranchant, et ici le revers de la médaille voulait qu'elle ne retire pas ses sutures elle-même. Et Victor en vint clairement à lui dire que cela serait ainsi, qu'elle le veuille ou non. Sa manière de formuler la chose manqua de peu de lui arracher un rire, qu'elle parvint toutefois à étouffer, pour mieux rétorquer avec une effronterie parfaitement assumée.

Juste ciel, l'hôpital viendra ?! Fichtre, il va me falloir organiser une véritable réception pour accueillir comme il se doit tous ces convives !


Elle avait parfaitement compris où voulait en venir le lycan, mais elle n'allait pas se priver de cette répartie. Le jeu ne faisait que commencer, et Katyusha avait commencé à déplacer son premier pion, à savoir son premier corps. Toutefois, Victor ne se mit pas à sa poursuite pour autant, prenant au contraire son temps pour ranger son matériel. Un temps que l'éternelle demoiselle usa à bonne escient pour récupérer de son souffle, et ses esprits, chassant ses vertiges. Sa mission allait être périlleuse, et son amour pour la défiance risquait bien de causer sa perte ici. Le bon docteur lui annonça alors ses intentions, n'hésitant pas à jouer sur la corde de sa fierté, et la menacer de la rendre pitoyable aux yeux de ses collaborateurs. Ce qui fit arracher un rire léger à la noble rouquine qui répliqua avec un petit sourire narquois, digne de la chipie qu'elle pouvait être.

Ho ? C'est donc ainsi ? Vous iriez jusqu'à bafoué le secret médical et clamer mon état de santé pour me contraindre ? Diable ! Mais qu'est-donc devenu votre serment d'Hippocrate ?


Une provocation de plus, Katyusha étant parfaitement consciente qu'il ne faisait ça que pour son bien.... Et pour le plaisir de tenir ses paroles, accessoirement. Si l'affront était un véritable bonbon pour son esprit, le défi était toujours de mise. Elle ouvrit la porte, tout en lâchant.

Loin de moi l'idée de trouver à redire à votre plaisante compagnie, mon cher Monsieur Rosenbach, mais les circonstances m'obligent à m'y soustraire. Vous affirmez vouloir m'accompagner ? Voyons donc si vous serez à la hauteur de vos prétentions. Ne croyez pas qu'il sera simple de me suivre....

Elle quitta la pièce, pour se diriger vers sa chambre. Avant d'aller où que ce soit, il lui fallait se changer. Qu'elle parte ou qu'elle reste, elle ne pouvait pas rester en guenilles. Et alors qu'elle traversait les longs couloirs, sous le regard de quelques portraits d'anciens ressortissants de la famille Romanov, elle réfléchissait. Il n'était pas question de semer un humain, mais un lycan. Un lycan qui avait donc du flaire, un odorat très développé. Elle allait donc devoir ruser pour pouvoir se débarrasser de lui. Marcher avait été beaucoup plus aisé que de devoir fuir, et le fait que Victor n'use pas de la force allait lui épargner bien des tourments. Ce n'était pas non plus un choix anodin du médecin, car en la préservant, il préservait aussi son travail et repoussait le risque que les sutures lâchent. Elle se retrouva dans sa chambre, où Victor ne pouvait décemment pas la suivre. Du moins c'était là ce qu'elle croyait. L'homme n'était pas prêt à laisser sa patiente seule un seul instant ! Katyusha se tourna alors vers lui en arquant un sourcil, avant de répondre.

Même pour le plaisir du défi je ne suis pas prête à vous laisser voir ce genre de spectacle. Ce ne serait pas convenable. Bien que je trouve cela d'une décence discutable, je vous inviterais donc à attendre dans ma chambre le temps que je finisse de vêtir une tenue plus acceptable. Et il n'y a pas de fenêtre dans la salle d'eau, alors rassurez-vous....

Il n'y avait pas de fenêtre c'était un fait. Mais des passages en revanche.... Maxwell avait finit de sélectionner une tenue, qu'il avait disposé sur un cintre. De même qu'il lui avait préparé une thermos de sang. Au cas où le lycan ne parviendrait pas à la retenir.... Alors qu'il quittait les lieux Katyusha sortit momentanément de la chambre pour l'intercepter. Elle lui tendit la main un sourire de peste aux lèvres, lui soufflant à voix basse.

Je serais gardienne des clefs....

Maxwell se figea, se souvenant qu'il n'avait pas rendu les clefs à Victor, dans l'optique de pouvoir lui sortir son bolide du garage lorsqu'il voudrait partir. Un détail que Katyusha n'avait pas oublié. Le majordome lui donna les clefs, pestant en lui-même avant de laisser la dame avec ses plans machiavéliques. Il ne pouvait décemment pas aller prévenir Victor, sa loyauté le lui interdisait. Mais l'envie de le prévenir était là ! L'avantage de la tenue sélectionnée par le majordome, c'était qu'elle était rapide et facile à enfiler. Une tunique ample à manches longues et Un pantalon droit mais fluide. Rien qui ne puisse comprimes ses sutures, et qui cachait toutefois ses blessures. Elle en profita pour remettre de l'ordre dans sa chevelure et avoir de nouveau une allure absolument impeccable. Elle pris quelques rasades du thermos de sang, avant de quitter la salle de bain.... Via un passage secret.... Qu'elle prit soin de refermer derrière elle. Victor allait surement entendre un son, mais le temps qu'il arrive il serait déjà trop tard. Est-ce qu'il allait chercher à trouver le mécanisme ? Est-ce qu'il réussirait à le trouver ? La vampiresse trouvait l'idée de le voir déambuler dans les passages secrets intéressante. Mais elle n'avait pas de temps à perdre ! Direction les garages ! Non seulement, elle comptait quitter sa demeure pour aller à ses rendez-vous.... Mais en plus elle comptait y aller avec le véhicule de Victor ! Sa gourmandise pour le culot n'avait vraisemblablement pas de limite.... Tout comme son inconscience ! Conduire, dans son état, c'était de la folie pure. Et pour ne pas arranger les choses, elle comptait le faire sans casque. Ce dernier risquant de nuire à sa coiffure.... L'anémie commençait à nuire à son sens des priorités.
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Victor Rosenbach
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#3119 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Mer 11 Déc - 15:34
- J’espère au moins que vous n’accueillerez pas ledit hôpital avec deux chiots enragés. Répondis-je d’une voix particulièrement neutre.

A exclamation, réponse. Il allait sans dire que je ne laisserais aucune remarque aussi moqueuse soit-elle sans réponse. L’effronterie de cette jeune femme ne saurait être laissée sans conséquences. D’autant que je devais avouer que j’appréciai particulièrement les joutes verbales de cet acabit, cela faisant bien longtemps que je n’avais pas eu l’occasion d’en pratiquer. Au moins n’était-elle pas dénuée de répondant. Bien au contraire, sa réponse m’arrachant un léger sourire.

- Voyons, Miss. Il ne s’agit pas là de dévoiler entièrement votre état de santé, seulement de vous excuser, en mon nom, auprès de vos invités. Rassurez-vous, le secret médical sera conservé. Il est seulement de mon devoir d’excuser votre faiblesse.

« Faiblesse ». Un mot particulièrement bien choisi pour cette femme qui semblait vouloir me prouver sa force et sa vivacité malgré son état. De fait, c’est sans aucune hésitation que je suivis la jeune femme dans ses quartiers, observant, légèrement circonspect, les portraits qui défilaient sous mes yeux. De par mes études et ma culture, je ne pouvais que reconnaître ces visages d’une autre époque. La famille Romanov. Triste sort. Eteinte. Tout comme la famille de feu mon épouse dont les frères furent déclarés fous avant de s’éteindre. Sans descendance. Bien sûr il n’y avait là aucune comparaison avec ce qu’avec vécu cette famille réduite au néant par quelques insurrecteurs. Mais je ne pouvais alors que repenser à cette époque bénie. Un soupir traversant mes lèvres, je me dépêchai ainsi jusqu’à la chambre de ma patiente du jour.

Etais-je rassuré de savoir qu’il n’y aurait pas de fenêtre ? Effectivement. Elle ne pourrait, au moins, pas s’enfuir. M’adossant au mur, je croisai les bras. Encore une journée difficile en perspective, avec cette vampire à surveiller, il était sûr que je n’allais certainement pas pouvoir me reposer. Enfin. Il en allait du bien de cette jeune personne, aussi impertinente eut-elle été.
Dix minutes. A peine. Il n’en fallut pas plus pour que mon ouïe ne m’indique qu’elle était en train de me rouler. Sans attendre et sans prendre plus de précaution, je forçai la porte de la salle d’eau, grondant fortement en m’apercevant de l’absence de la rouquine. Elle m’avait eu. Fronçant les sourcils, je ne cherchai pas à comprendre le pourquoi du comment : elle s’était échappée par une façon que je ne saisissais pas et cela, à vrai dire, m’importait peu. Le plus important était de la retrouver avant qu’elle ne fasse quelque chose qu’elle regretterait. Et ce quelque chose ne tarda malheureusement pas à arriver. J’étais à peine arrivé dans le salon que je sifflai d’agacement. La moto. Cette petite impertinente avait réussi à prendre mes clés… Que je n’avais pas repris à son domestique. Idiot que j’étais.

Rapidement, je sortis mon portable. Il y avait néanmoins une chose que je pouvais encore faire. La technologie faisant un de mes louveteaux m’avait installé un contrôle à distance de la moto « pour la réchauffer avant que tu arrives », m’avait-il dit. Je devais avouer que, jusque-là, cela ne m’avait pas vraiment paru utile mais aujourd’hui…

- Excusez-moi. Arrêtai-je un domestique. Pourriez-vous, s’il vous plait, ouvrir votre porte d’entrée en grand ?

Le temps de faire cela et j’appuyai sur le rapatriement de la moto, me positionnant au milieu de l’entrée, non sans lui faire faire un petit « tour de quartier », à vitesse modérée, bien entendu, puisque mon casque était visiblement resté dans le salon.
Moins de cinq minutes, c’est ce qu’il fallut pour entendre, de nouveau, la moto approcher. Bras croisés, je l’observai alors débouler en plein milieu de l’entrée de la demeure, un sourire plus ou moins amusé aux lèvres.

- Hé bien hé bien hé bien. J’avançai d’un pas vers la moto afin de l’éteindre et reprendre les clés. Vous êtes particulièrement bien coiffée, je vous l’accorde, mais n’oubliez pas le casque la prochaine fois. Rangeant les clés dans ma poche de pantalon, je secouai la tête, plus amusé qu’agacé. Mais vous ai-je dit que vous ne vous débarrasseriez pas de moi aussi facilement ?

Il était évident que je n’aurais pas laissé cette Miss me fausser compagnie aussi facilement, quitte à lui emprunter un véhicule à mon tour. Après tout, cela n’aurait été qu’un juste de retour des choses.

- Bien, Miss. Que dites-vous de me montrer vos capacités d’accueil de l’hôpital. Cela vous évitera peut-être de penser à tous ces rendez-vous loupés… A moins que vous ne vouliez réellement y aller, je pourrais peut-être vous réserver un bureau à l’hôpital ainsi serions-nous bien placés en cas de problème, à vous, ensuite, d’expliquer le pourquoi de cet endroit.

Il était évident que chacune de mes phrases étaient prononcées avec une légère moquerie. Très légère, bien sûr, car je n’avais pas pour habitude de faire preuve de tant de légèreté envers une inconnue et, qui plus est, une patiente.

- Mais dites-moi. Soufflai-je en la poussant innocemment vers le salon. Seriez-vous une proche de la famille impériale ? J’ai cru voir bien des visages connus dans votre couloir.

Cela, au moins, pourrait peut-être l’occuper quelques instants, le temps de m’expliquer ses relations, ou peut être sa vie si cela lui plaisait. Enfin. Je n’aurais qu’à trouver une autre façon de lui faire passer le temps après ses explications…
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Katyusha Orlov
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#3121 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Mer 11 Déc - 20:56
Jamais, seulement une hôtesse assoiffée.

Elle avait répliquée avec un aplomb et un détachement qui ne dépareillait pas avec la neutralité dont faisait preuve le médecin. Mais voilà que le loup commençait à devenir piquant, employant des mots qui ne plaisaient pas à la fierté de la vampiresse. Mais il n'était pas question de perdre la face ! Et elle rétorqua du tac au tac.

Faiblesse ? Ma parole après le secret médical bafoué, les erreurs de diagnostiques. Où va le monde ?


Un retour de pique sur la fierté du médecin, même si la réplique était beaucoup trop absurde pour être prise sérieusement. En tout cas, il y en avait un qui était sérieux lorsqu'il avait décrété qu'il l'empêcherait de faire des folies ! Elle n'avait pas prévu que Victor le suive jusque dans sa chambre.... Mais la chipie avait plus d'un tour dans son sac, et surtout plus d'un passage secret ! Malheureusement pour le médecin, le temps de forcer la porte, la petite peste avait déjà disparu. Elle dévalait les escaliers, les couloirs, avant de débouler dans le garage. Elle s'arrêta sentant son cœur battre de plaisir en voyant le bolide. Elle ouvrit le garage et la porte d'entrée, chevauchant la moto, et, après avoir snobé le casque, partie en trombe.... Sous le regard effaré de Flavie qui s'évanouit face à ce spectacle alarmant. Katyusha, elle fonçait le cœur léger, appréciant la virée..... Lorsque soudain....

Mais.... Mais ?! Qu'est-ce que ?!

La moto se mit à ne plus lui répondre ! Et à aller où elle voulait en elle-même ! La vampiresse pestait ne comprenant pas ce qu'il se passait. La moto fila par ici.... Repassa par là.... Fit un petit détour dans ce coin. Suffisamment pour faire bouillir Katyusha, qui ne pouvait même pas descendre, les feux ayant décidé d'être contre elle.

Enfer et damnation !!!

Et après un joli petit tour, retour à la maison.... Avec un Victor, un sourire amusé qui avait un petit relent d'insupportable aux lèvres, en plein milieu de la cours. L'impératrice déchu bouillait en elle-même, mais le pire était à venir, et elle le savait. Comme elle s'y attendait, le lycan y allait de son petit commentaire, et il aurait d'ailleurs eu tort de se priver. Elle dut prendre une profonde inspiration pour se calmer et s'empêcher de bouder. Hors de question de lui montrer qu'elle était vexée jusqu'au bout des ongles, même s'il le devinerait sûrement. Elle plissa les yeux lorsqu'il lui répéta qu'elle ne se débarrasserait pas de lui aussi facilement. Il l'énervait et pourtant.... Pourtant quelque part cette résistance et cette malice lui plaisait énormément. Pour une fois qu'on lui donnait du fil à retordre ! Un sourire mauvais aux lèvres, elle lui répondit doucement.

La nuit est encore courte.....

Elle comptait bien ne pas en rester là, coûte que coûte ! Mais pour l'heure, il fallait déjà descendre dignement de la moto, ce qui lui demanda de la concentration. Son corps n'avait pas trop apprécier son escapade et les vertiges se faisaient plus prononcés.

Alors qu'ils se redirigeaient vers la maison, elle entreprit de lui répondre.

J'irais mon cher, j'irais.... Mais pour ce qui est d'accueillir l'hôpital, rien de bien exaltant. Boissons et mignardises, même si le traiteur sera contrarié de devoir travailler au pied levé. Pour ce qui est de la musique, la maison dispose de tous les équipements nécessaires.

Elle n'aimait pas non plus prendre à revers ses employés, mais elle doutait sincèrement qu'un hôpital entier débarque à l'improviste. Une fois à l'intérieur, elle conduisit le bon docteur à travers un couloir, celui-ci la questionnant sur un possible lien de parenté avec la famille Romanov. Une allusion qui faisait sourire la vampiresse qui répondit avec détachement.

Une simple passionnée. Je connais sûrement tout ce qu'il y a à savoir sur la feu famille impériale. Mais je serais curieuse de connaître vos propres connaissances en la matière.

Elle ne pouvait pas dire la vérité. A personne. C'était trop dangereux, pour elle comme pour les autres.... Aussi avait-elle depuis longtemps inventé cette histoire. Ils arrivèrent à un ascenseur, et Katyusha y pénétra en première. Elle appuya sur le bouton du dernier étage. Mais alors que Victor était rentré et que les portes se refermaient, elle usa de sa vitesse pour bondir hors de l'ascenseur, alors que les portes étaient entrain de se fermer, laissant Victor monter d'au moins un étage, qu'il devrait ensuite redescendre. Pas de temps à perdre, direction la voiture ! Elle se rua dedans, démarra en trombe, et sortit encore plus vite. Elle avait déjà le médecin sur les talons, et elle le savait. Mais l'idée n'était pas d'arriver la première. Juste de le distancer..... Le temps d'abandonner sa voiture dans une ruelle pour aller chopper un taxi ! Elle avait presque réussi mais.... Pour se rendre de l'autre côté de la rue où attendait les taxi, elle avait usé de sa vitesse, et forcer encore sur ses maigres ressources. Son corps avait déjà fourni des efforts hors norme. Elle vacilla alors que sa main était sur la poignée de la porte du taxi. Elle bloqua ses jambes pour ne pas s'effondrer, portant son autre mains sur ses yeux. Sa tête lui tournait atrocement, et si elle lâchait la poignée de la porte, elle tomberait. Elle le savait. Elle était encore plus pâle qu'à l'accoutumé, son souffle court. Elle n'avait que quelques instants pour réussir à s'engouffrer dans le taxi avant que Victor ne la retrouve s'il n'était pas déjà trop tard.


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#3162 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Ven 13 Déc - 22:42
- La nuit est courte, Miss, mais je suis particulièrement patient.

Dans un grand sourire des plus amusé, un sourire bien rare, il allait sans dire. Elle était vexée. Il n’était pas difficile de le deviner et je devais avouer que cela m’amusait plus que de raison. Elle semblait réveiller en moi une certaine capacité de ping-pong verbal que j’avais oublié depuis bien longtemps et qui n’était pas pour me déplaire.

- Alors évitons quelques contrariété à votre traiteur et contentons-nous de simples boissons si cela vous convient, bien entendu.

Je fronçai quelques peu les sourcils. Une passionnée… Je devais avouer que cela me laissait perplexe. Bien entendu, il était tout à fait normal d’être passionnée de quelque chose, mais les tableaux aux murs me semblaient particulièrement… Trop. Du moins cela me semblait étrange. Vraiment étrange. Je décidai néanmoins de ne faire aucun commentaire. Après tout, cela était sa vie et elle décidait bien évidemment de la mener comme bon lui semblait.

Je n’eus malheureusement pas le temps de répondre à sa propre question. Elle fila. A nouveau, sans même que j’eus le temps de la suivre, m’obligeant à sauter de ce dernier un étage plus haut alors que j’entendais déjà la voiture démarrer. Pestant, je m’approchai de la fenêtre pour observer le véhicule quitter la cour. Rapidement, j’ouvris la fenêtre en grondant. Je n’avais plus le choix. Seulement un étage. Ce n’était pas si haut après tout. Et je sautai. Autant ne pas perdre de temps alors que je montai déjà sur la moto, suivant, au bruit, le véhicule de la fuyarde. A vrai dire, je ne tardai pas à le rattraper. Vide. Bien entendu. Soufflant, j’observai la rue. Où pouvait-elle être passée… Petite peste que voilà.
Mm. Ça n’était pas si difficile en fin de compte… A nouveau, je démarrai. Je l’avais repéré. Elle prenait un taxi. Au moins avait-elle de la suite dans les idées malgré son état préoccupant. Montant sur le trottoir même, j’attrapais la jeune femme au moment même où elle montait dans le taxi, l’installant en amazone devant moi et l’entourant de mes bras, mes mains vissées sur le guidon. Impossible pour elle de descendre alors que je lui soufflai à l’oreille.

- Allons miss, vous vouliez jouer au loup avec un lycan ? C'est assez risible.

Sans ajouter un mot de plus, je la ramenai ainsi vers son manoir pour, de nouveau, garer la moto dans la cour. Y descendant avant elle, je lui attrapai doucement la main pour la mener, de gré ou de force, jusqu’à son salon. L’air plus que sévère, je l’asseyais alors sur son canapé, m’installant à ses côtés. Au moins serais-je assez près d’elle pour la retenir en cas d’énième fuite.

- Excusez-moi. Arrêtais-je alors l’un de ses domestiques. Pourriez-vous, s’il vous plait, apporter à votre maîtresse assez de sang pour toute la nuit. Elle ne quittera certainement pas ce canapé le temps de sa rémission. A moins que Miss désire rejoindre ses appartements, bien entendu.

Dans un nouveau sourire, je m’installai plus confortablement dans le canapé, observant attentivement la vampire à mes côtés.

- Bien, miss. Discutons alors puisque nous n’avons là que cela à faire, n’est-ce pas ? Me redressant, je la narguai d’un sourire. Alors parlez-moi de vous. Que faites-vous dans la vie mis à part être visitée par de jeunes lycans ? Et… D’ailleurs. Quelle est donc cette histoire de manoir hanté ? Faites-vous si peur aux enfants que cela ? J’esquissai un nouveau sourire. Vous êtes peut-être effrontée et insolente mais il va sans dire que vous êtes l’une des plus charmantes patientes à domicile que j’ai pu avoir.

Un compliment bien trop moderne à mon sens qui ne voulait que paraître agréable, mais un compliment qui se voulait sérieux et honnête pour le vieux loup que j’étais.

- Vous ne semblez cependant pas porter les médecins dans votre cœur. Ce que je conçois. Je ne les apprécie pas non plus. Surtout les médecins pénibles élisant domicile chez leur patient, d’ailleurs.

L’auto dérision était bien une chose que je pouvais maîtriser dans les moments qui s’y prêtaient. J’estimais, d’ailleurs, qu’il fallait bien cela pour lui faire accepter une nuit et plus de surveillance rapprochée. Il était vrai que je faisais preuve d’un certain zèle quant à cette patiente car si mon rôle de médecin m’avait poussé à soigner cette jeune femme, cela ne devait pas m’obliger à la veiller le temps de sa rémission. Pour autant… J’étais particulièrement décidé à le faire et rien ne me ferait changer d’avis.
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#3167 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Dim 15 Déc - 1:00
Katyusha se mit à ventiler, prenant de profonde inspiration et expirant. Elle devait oxygéner son cerveau pour avoir les idées claires et faire passer ses vertiges, au moins de quoi pouvoir rester debout. Un léger regain d'énergie arriva, et si elle était encore fragile, elle avait à présent un minimum de force pour ouvrir la portière. C'était gagné ! Ou presque....

Haaagh ?!

On l'avait attrapé en plein vol, un bras puissant qui la soulevait du sol pour l'instant d'une façon que la cavalière qu'elle était avait longtemps pratiqué. Des changements brutaux de positions qui ne furent pas sans conséquence pour la vampiresse, qui se tint le visage d'une main, tandis que l'autre s'était accrochée à l'avant-bras du lycan. Comme si elle se retenait de tomber.... Ce qui pour Katusha, était le cas ! Le dessus et le dessous semblaient pour l'heure indécis quant à leur positions respectives ! L'espace d'un instant, elle eut un affreux doute sur l'identité de la personne qui l'avait fauché si habilement. Mais la voix de Victor vient bien vite la rassuré à ce sujet ! Elle grogna en se tenant la tête.

Audacieux mais pas impossible.... Cela s'est joué à quelques secondes....


*Pendant ce temps là, un chauffeur de taxi effaré appelait la police pour signaler l'enlèvement d'une jeune femme par un motard fou.... Mais le duo improbable ne put le voir, car ils étaient déjà rentrées au bercail. Ayant put légèrement se remettre durant le trajet retour, la noble rousse fut plus ou moins en état de tenir sur ses jambes, ce qui facilita la tâche de Victor. Sa patiente peu conciliante fut facile à contraindre, ou plutôt à guider vu son état. Se tenant encore les sinus d'une main, elle se retrouva assise sur un canapé, alors qu'un majordome gratifia le docteur d'un "Tout de suite Monsieur Rosenbach", avant de disparaître promptement. Katyusha laissa momentanément échapper une moue boudeuse, mécontente de n'avoir pu offrir plus de résistance durant le trajet retour.

Humpf ! Je n'ai pas dis mon dernier mot !

Mais force était de constater qu'en l'état actuel des choses, elle devait attendre quelques petites minutes avant toutes autres tentatives. Ce qui lui laissait le temps de réfléchir, et de lui répondre.

Je suis la propriétaire des chaînes de bijouterie Orlov Création.... Et la réputation de cette demeure précède ma venue. A vrai dire, elle était en ruine, et avait sinistre allure avant que je ne la rachète et ne la rénove. Sa sordide réputation de maison hantée date de cette époque où elle était à l'abandon. Mais visiblement, même renée de ses cendres, elle reste victime de sa réputation.....

On vint servir du sang chaud à la maîtresse des lieux, de même que l'on proposa un thé au docteur. La vampiresse prit la tasse et en préleva quelques rasades salvatrices. Elle commençait à retrouver un peu plus de contenance. Tout juste ce qu'il lui fallait pour entendre un compliment qu'elle n'avait pas vu venir. Un peu prise au dépourvue, elle rempila malgré tout rapidement.

Effrontée et insolente, voyons, je suis la réserve même. Mais merci pour le compliment.

Un point que l'éternelle demoiselle lui concéda, c'était qu'il ne devait pas souvent avoir de "charmantes créatures" qui nécessitaient à la fois ses soins, mais qui en même temps lui tenaient tête à ce point. Elle esquissa un sourire complice à sa dernière boutade, appréciant son auto-dérision.

Pensez-vous ! Figurez-vous que ce genre de médecin semble avoir le don d'éveiller les instincts effrontés et insolents de leur patiente pourtant les plus sages. Et pour cause ! Rares sont les médecins qui prendraient autant à cœur la guérison de leurs patients, et s'évertueraient à mener un siège jusqu'à leur chevet. Certes, leur présence comporte quelques contraintes, mais il y a son lot d'avantage non négligeable. Notamment en expériences intéressantes. Voyez plutôt.

Elle se leva doucement, et saisit le plateau qu'elle remit entre les mains du docteur, avant d'y poser les tasses, lui demandant de lui tenir le tout. Elle se dirigea vers un buffet sur lequel elle sélectionna une petite statuette d'étalon noir fougueux, avant de se diriger vers un petite armoire. Elle y chercha un livre jaune, un classique d'Erasme intitulé "l'éloge de la folie". Elle vint placer les deux objets sur le plateau que tenait. Elle se releva en cherchant du regard quelque chose.

Il me manque.... A voici !

Elle s'empara d'une petite sculpture en cristal représentant un flocon de neige bleu, qu'elle vint à son tour déposer sur le plateau, avant d'y prendre sa tasse de sang.

Maintenant voyez Docteur, tous ces objets sont bien différents, et pourtant ils ont tous un point commun. Pouvez-vous devinez lequel ?

Elle lui laissa le temps de prendre quelques gorgées de sang en guise de réflexion, avant de reposer consciencieusement sa tasse de sang sur le plateau, et lui répondre.

Ils vous encombrent !

Et au même instant de filer tout droit vers la sortie en courant ! Non, elle ne reculait devant rien, aucune espièglerie, aucune malice, aucun coup fourré ! Néanmoins, cela ne restait toujours pas sérieux dans son état, et si la bravade avait eu le mérite d'être recherchée, il n'était pas dit que cela suffirait à semer le lycan !


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#3304 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Sam 21 Déc - 11:20
J'hochai doucement la tête. Voilà une chose dont je devrais m’occuper une fois rentrer : tenter de mettre un terme aux rumeurs afin d’éviter à cette jeune femme de nouvelles visites, au moins de la part de nos louveteaux. Si ces derniers risquaient d’êtres plus ou moins difficile a convaincre quant au fait que cette demeure était aussi hantée que leur propre demeure, la menace d’une punition en cas de désobéissance et de visite fortuite risquait fort de leur faire passer l’envie de grimper au portail.
Esquissant un sourire amusé, j'arquai néanmoins un sourcil. J’étais donc le seul coupable de cette attitude insolente ? Cela aurait pu se tenir si la patiente en question ne m’avait pas prouvé qu’elle se pouvait et surtout voulait se débrouiller seule. De fait j'hochai de nouveau la tête.

- Il faut dire que les instincts effrontés de certains patients nous obligent a être particulièrement tenaces.

Fronçant les sourcils, j’observai alors son petit jeu. Des tasses, une statuette, un livre et… une sculpture ? Dans l’incompréhension la plus totale, j’observai le visage de la vampire. Se moquait elle de moi ? Il n’y avait aucun rapport entre tous ces objets, autre, du moins, entre le fait qu’ils se trouvaient sur le plateau… pourtant… Observant un à un les objets, je fronçai les sourcils. Si elle me le demandait, peut être était ce que c’était le cas ? Mmh. Si je n’avais pas eu ce plateau entre les pattes, au moins aurais-je pu observer un à un ce qui était posé dessus et…
La sale petite… grondant fortement je ne pus qu'observer qu’elle m’avait de nouveau eu, et avec un système des plus enfantins qui plus est ! Imbécile que j’étais ! Sans attendre, je déposai le plateau sur la table en face de moi. Elle désirait jouer ? Soit. Mais elle allait perdre. Pour la simple et bonne raison que j’étais en parfaite santé, comparé à elle, et que mes sens, tous dirigés vers elle, n'auraient d’égal que son agacement lorsque je lui mettrais la main dessus. Soupirant, je ne me dépêchai néanmoins pas. Mieux valait ne pas lui donner d’autres raisons de jouer avec moi. Elle en avait déjà suffisamment et il ne faudrait que peu de temps pour que le peu de sang qu’elle venait de prendre cesse de faire son petit effet grisant.
Attentif au moindre bruit, je tentais ainsi de la retrouver, restant à proximité de ce qu’il me semblaient être les points de sorties les plus importants : l’entrée, évidemment, ainsi que le garage que j’avais finis par repérer.

Silencieux, entendant ses pas non trop loin de moi, je m'adossai à un mur, hors de sa vue. Cette fois, elle ne m’échapperait pas. Bras le long du corps, j’attendis, patiemment. Plus que quelques pas et je retins ma respiration. Si elle sentirait forcément ma présence dans les environs, elle ne pourrait clairement identifier ma position. Ce serait déjà cela de pris…
Et enfin… elle passa devant moi, sans me voir. Esquissant un sourire amusé, rare fait chez moi, il fallait l’avouer, j’attrapai délicatement quoique rapidement l’un de ses poignets.

- Même si je dois vous menotter, Miss, vous n'irez pas plus loin aujourd’hui. Dis-je particulièrement sérieusement.

A vrai dire, je n’avais pas l’habitude de telles familiarité avec mes patients ; avec n’importe quiz plutôt même. Mais force m’avait été de constater que je n’aurais aujourd’hui pas le choix avec cette énergumène. Faisant donc contre mauvaise fortune bon cœur, je l’attirai sans attendre a ma suite dans le salon pour l'asseoir a mes côtes.

- Bien, miss. Repris-je en attrapant le plateau. J’ai trouvé un nouveau lien quant a ces objets en vous attendant au coin du mur. Je posai le plateau rempli sur les genoux de sa propriétaire. Voyez, chacun de ces objets a un usage qui lui est propre, que cela soit décoratif ou usuel. Vous avez pensé que tous ces objets n’avaient aucun lien. Autre que celui de m’empêcher de vous courir après, évidemment. Mais vous vous trompiez.

L’observant, j’attendis que la jeune femme soit toute à l’écoute de ce que je lui disais.

- Dans vos calculs, une chose avait été omise. Je suis un homme de sciences et les liens entre les choses sont quelques choses dont j’use chaque jour dans mon métier. Bien sûr, il ne s’agit pas là de symptômes ou de molécules. Non. Simplement d’objets de la vie courante. Délicatement, j’attrapai la sculpture de cristal. Voyez celle-ci, continuai-je. Une merveille de création, délicate, fine et travaillée si légèrement que l’on ne pourrait imaginer cela venant d’un être humain. Doucement, je reposai l’objet pour continuer. Et cette sculpture est donc parfaitement liée avec le reste. Non ? Je secouai la tête. Je suppose que vous ne comprenez pas. Laissez moi donc vous expliquer. Le lien est parfaitement logique. Portant un œil à ma montre j'hochai la tête, visiblement bien heureux. Voyez. Le lien entre ces objets relève du temps.

Quelques instants, je la laissai réfléchir à cette déclaration énigmatique. Trois minutes tout au plus. C’est le temps que je lui laissai. Le temps de terminer ma tasse de thé, le regard sévèrement posé sur ma patiente.

- Vous n’avez toujours pas compris ? Bien. Le lien est donc le temps que vous avez passé sur ce canapé, tranquille, alors que je déblatérais des propos tout a fait incohérents et brodés de fil d’or.

Esquissant un sourire, je secouai la tête. Telle était prise celle qui croyait prendre. Je venais de lui jouer un tour et plus encore lui apprendre qu’il ne valait mieux pas jouer avec le grand méchant loup.
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#3311 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Sam 21 Déc - 17:34
Sous l’œil incrédule des domestiques, qui tous se demandaient à quoi jouait leur patronne et son invité, Katyusha déboula hors du manoir, à l'affût. Il n'y avait bien que Maxwell qui comprenait de quoi il en retournait, et observait sa Maîtresse par la fenêtre en secouant la tête. Il avait pitié de ce pauvre médecin qui devait composer avec une chipie aussi infernale ! Il en vint tout de même à se demander pourquoi la noble rousse s'évertuait de la sorte à ne pas se laisser soigner. Il était bien loin de se doutait de l'importance qu'avait le jeu pour elle.... La chipie en question s'était dissimulée dans une alcôve, afin de reprendre son souffle et surtout récupérer. Ses bêtises lui coûtaient réellement en énergie et ses plaies commençaient à lui faire mal. Qu'elle le veuille ou non la cicatrisation opérait, et elle n'appréciait pas qu'on vienne la déranger en gesticulant dans tous les sens. Malheureusement la propriétaire du corps était toujours aussi peu raisonnable.... Ainsi, lorsqu'elle eut récupéré, elle réfléchit ua moyen de s'échapper. La voiture n'était plus à l'intérieure, et la moto était hors de propos.

Elle allait devoir attraper un taxi rapidement..... Mais avant cela, il fallait sortir ! Elle pesta en son fort intérieur de ne pas avoir pu apprendre par où les deux louveteaux étaient passés pour rentrer ! Elle aurait bien utilisé le même passage pour sortir ! Le loup était là, tout proche, sûrement rodait-il pour pouvoir se jeter sur elle quand elle s'y attendrait le moins. Mais où.... Où était-il caché l'animal.... Katyusha ne parvenait pas à le localisait. Elle avançait avec la prudence d'un animal qui se sentait traqué. A l'affut du moindre son du moindre souffle, son regard balayait toutes les directions. Il était, il était tout proche, elle en était sûre.... Il allait frapper ! Elle se tourna d'ailleurs vers lui au moment même où elle l'entendit bondir de sa cachette mais trop tard ! Il lui avait déjà saisit les poignets. Par pur réflexes, elle avait commencé à forcer sur ses bras pour se libérer de la poigne du médecin. Mais la douleur et la menace imminente des sutures qui semblaient lui crier qu'elles allaient lâcher, lui firent abandonner toute résistance irréfléchie. Après une grimace fugace sous la douleur, elle répliqua du tac au tac au docteur.

Des menottes ? Une chance pour moi que vous ne soyez pas policier !

Car elle n'avait étrangement aucun doute sur le fait qu'il aurait certainement fini par réellement l'attacher. Retour à la case départ, sur le canapé du petit salon. Profitant d'être de nouveau assise pour se resservir une tasse de sang, elle observa le médecin commencer une curieuse démonstration. Lorsqu'il vint lui mettre le plateau sur les genoux, elle fut prise d'un doute. Il n'allait quand même pas.... Mais plus il parlait plus le doute s'intensifiait, pour finalement complètement disparaitre lorsqu'il prononça le mot temps.  Elle se mit alors à afficher une moue renfrognée, qu'il ne lui avait alors certainement encore jamais vu. Elle le laissa terminer, fulminant de le voir si victorieux avant de répondre.

Détrompez-vous, j'avais parfaitement saisi l'allusion.... La prestidigitation. L'art de détourner l'attention de son public afin d'accomplir ses desseins. Que ce soit détourner l'attention pour encombrer et fuir.... Ou détourner l'attention pour gagner du temps.... Et en faire perdre aux autres.

Une conclusion qui la faisait presque bouder. Mais son éducation ne lui permettait de le faire ouvertement.

Vous pensiez réellement que je n'allais pas reconnaître mes propres techniques ? Par ailleurs mon cher Victor, vos discours asémantiques comportaient une erreur. Ces objets sans lien apparent en ont réellement. Et même plusieurs.


Elle déposa le plateau, et commença à prendre les objets un à un pour les ranger

Ils m'appartiennent tous. Ils se situaient tous dans cette pièce. Ils ont tous un rapport avec une forme d'art.... Et j'en passe sûrement d'autres.

Une idée.... Il lui fallait une idée et vite.... Elle venait de reposer le dernier objet sur commode, lorsque la clarté de la lune à travers la fenêtre lui donna une option a essayer. Risqué au possible dans son état, pour ne pas dire suicidaire.... Et pourtant.... Elle se précipita sur la fenêtre, l'ouvrit brusquement au point de manquer de l'arracher, et sauta ! Tout c'était passé en l'espace de quelques seconde la peste ayant abusé de son don de vitesse. C'était un peu une solution désespérée..... Mais elle n'aimait pas perdre. Elle atterrit sur la terrasse au rez-de-chaussée, genoux fléchit, en poussant un grognement sourd. Ce qui devait arriver arriva, et une suture au niveau de sa jambe avait lâché. Elle sentait le sang perler le long de sa cuisse, et courir jusqu'à son mollet. La vampiresse pesta et serra les dents pour se relever. Ce qui la chagrinait le plus ? Le lycan allait la pister encore plus facilement avec l'odeur de sang frais ! Et ce n'était pas le moment de boiter non plus ! Travaillant son souffle pour nier sa douleur et déguerpir au plus vite, on pouvait au moins lui accorder la qualité d'être pugnace..... Mais il n'était pas dit que ses bêtises, et surtout leurs conséquences, allaient plaire à un certain loup.....
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#3423 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Mar 31 Déc - 18:32
Il ne fallait heureusement pas être devin pour comprendre qu’elle était vexée du tournant qu’avait pris les choses. Sa moues renfrognées en était d’ailleurs la preuve la plus tangible. Ainsi, si mon visage restait d’un certain sérieux, un léger sourire étira le bout de mes lèvres.

- Il était certain que vous reconnaîtriez vos ruses, Miss. Mais mon but n’était pas de m’approprier ces dernières, seulement de vous faire comprendre que je peux tout aussi bien que vous faire tourner mon entourage en bourrique. Que celui-ci soit proche ou seulement patient.

J’arquai néanmoins un sourcil en l’écoutant, en ayant une mauvaise impression. Si ce que la jeune femme racontait avait effectivement un sens, il semblait que quelque chose m’échappât. Et je n’arrivais à savoir quoi ce qui tendait à m’agacer. Fronçant les sourcils, je l’observais attentivement. Un geste de sa part et il fallait que je devine l’idée qu’elle pouvait avoir en tête. Dieu que cette chipie allait me rendre chèvre. Installé confortablement dans le canapé, je secouai alors la tête. Au moins semblait-il qu’elle ne cherche pas uniquement à détourner mon attention d’elle. C’était déjà cela, me permettant ainsi, du moins l’espérai-je, d’agir au plus vite en cas de décision insensée de sa part. Et je sentais, j’étais persuadée, qu’une décision insensée allait rapidement être prise. Elle m’avait prouvé plusieurs fois déjà en quelques courtes heures qu’elle était capable de tout pour m’échapper. Pourquoi, donc, s’arrêter en si bon chemin ?
Il aurait fallut un coup d’œil. Un simple petit coup d’œil, pour que je tente de deviner ses idées. Mais ce coup d’œil ne vint pas. Comment eut-elle l’idée de telle folie ? Là était une question que j’ignorai totalement alors que je l’observai, interdit, se ruer vers la fenêtre. Elle n’allait pas…

- Miss… !!

Grondant, je me relevai immédiatement. Infernale petite peste ! Je n’avais, à vrai dire, plus le choix… Soupirant, après avoir pris la peine d’ouvrir le coffre de ma moto à distance, je me ruai à sa suite, me transformant avant même de sauter par la fenêtre, et tant pis pour mes vêtements, j’en avais, de toutes les manières, toujours de prévu dans ledit coffre, dans les cas comme celui-ci, quoique cela ne m’arrive que très rarement. Atterrissant sur la terrasse, j’eus le « plaisir », d’observer la vampire déguerpir au plus vite et à l’odeur que je pouvais sentir, il me semblait qu’elle s’était à nouveau blessée. Un léger soupir et je secouai la tête pour me mettre à sa poursuite.
A vrai dire, je devais m’estimer heureux. D’abord car j’étais plus rapide qu’elle, il ne me fallut donc que quelques instants pour la rattraper. Ensuite parce qu’elle était blessée, ainsi ne pourrait-elle pas tout à fait se défendre contre moi. Grondant furieusement je m’arrêtai subitement devant elle, la forçant, pour ainsi dire, à me rentrer dedans à pleine vitesse. Le choc, à vrai dire, fut plus rude que ce que j’avais alors pu prévoir, me renversant même alors que je tentai, au mieux, de protéger la vampire, contre mon corps. Voilà donc une autre chance. La grandeur du loup que j’étais me permettais effectivement de protéger la vampire. Malheureusement, bien moins moi. Me remettant sur mes pattes après m’être assuré que ma patiente n’avait rien de plus cassé que ce qu’elle s’était déjà rouvert, je grondai. Bien. J’avais réussi à me blesser le dos, écorché sur toute sa longueur. Parfait. Comme si le fait de devoir la soigner de nouveau ne suffisait pas.
Les yeux pâlis du loup se fixèrent dans ceux de la noctambule alors que j’avançai d’un pas en sa direction. Cette fois, elle ne m’échapperait pas. D’un coup de dent, j’attrapai son vêtement pour la hisser sur mon dos meurtris, ne faisant que trop peu attention aux lourds picotements que je pouvais alors ressentir. Et rapidement je repartis vers sa demeure, prêt à la moindre nouvelle fuite de sa part : elle ne s’échapperait plus.

Lorsque nous arrivâmes enfin dans la cour je grondai pour lui intimer l’ordre de descendre et ouvris le coffre déverrouillé précédemment du museau pour prendre, dans la gueule, les vêtements de rechange que j’avais alors préparé : une simple chemise blanche et un jean noir. Rien de plus basique. D’un coup de museau dans le dos, je la poussai à l’intérieur de sa propre demeure, laissant échapper un long et sourd grognement de menace. La porte fermée par l’un de ses domestiques, je la fusillai du regard et la repoussai jusqu’au salon de la sorte, sans même faire attention à ce que pouvaient penser ses pauvres employés à la vue d’un lycan dans toute sa splendeur.
Enfin, elle fut assise de force alors que j’observai le sang perler encore de sa jambe. Il ne lui fut pas difficile d’entendre le soupir que je poussai alors que je me retirai dans une pièce au hasard à côté du salon pour me changer, à l’affût du moindre bruit.

Revenant sous forme humaine et tout à fait parfaitement habillé, je soupirai alors de nouveau, bras croisés, dans l’encadrement de la porte.

- Je devrais faire payer mes interventions lupines bien plus cher à mes patients.

Observant les lambeaux de vêtements au sol je secouai la tête pour les ramasser, après tout était-ce la mon œuvre, quoique due aux agissements de la maîtresse de maison. Une fois chose faite, je m’agenouillai devant la jeune femme en levant les yeux vers elle, légèrement dépité non sans avoir ramené ma sacoche médicale près de moi.

- Allons, tendez donc votre jambe Miss, que j’observe cela.

Délicatement, je l’incitai à m’obéir alors que j’attrapai un ciseau pour venir découper le tissu du pantalon jusqu’à sa cuisse. Soupirant, je secouai la tête. Les sutures avaient bien évidemment lâché. Il n’y avait plus qu’à les refaire… Attrapant une seringue de morphine, je ne tardai pas à la planter dans le corps de la jeune femme, l’air concentré. Au moins serait-elle groggy un petit temps, me laissant donc le loisir de souffler une fois la blessure refermée. Et ainsi me remis-je au travail, enlevant puis refermant à nouveau la blessure sans un autre mot pour la blessée. Lorsque se fut chose faite et qu’enfin mes ustensiles furent rangés pour, je l’espérai, la dernière fois, je m’installai à ses côtés en secouant la tête.

- Bien, je pense que vous avez désormais épuisé vos cartes, du moins dois-je l’espérer car la prochaine étape est la chaîne et votre lit. Et ne vous méprenez pas, j’ai toujours une chaîne dans le coffre de ma moto et je n’hésiterais pas à m’en servir pour vous attacher.
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#3427 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Mer 1 Jan - 2:20
En état de fuite, ses sens étaient en alerte, et l'un d'eux transmis une curieuse information à la vampiresse. Elle avait entendu un bruit particulier, le bruit sourd d'une très lourde masse qui tombait.... Mais pas le temps de s'arrêter, ni même de tourner la tête ! Elle devait atteindre la sortie au plus vite ! Courant comme elle le pouvait dans son état, elle atteignait tout de même une sacrée vitesse. Toutefois elle était très très loin de sa vitesse de pointe. En revanche, il y en avait un qui lui était en pleine forme ! Et soudain, un loup encore plus énorme que les louveteau de la soirée apparu juste devant elle. Entre le choc de cette apparition surprise, et assez incongrue, et sa vitesse, la collision était inévitable.

HUMPF !!!!

Malheureusement, à cette vitesse percuter un obstacle pouvait être très grave pour un vampire, comme pour toutes autres créatures à vrai dire. Heureusement, le loup représentait un corps "mou", et le plus gros du choc fut ainsi réparti et absorbé par les deux corps. Mais en partie seulement. Katyusha percuta de plein fouet de lycan, et fut projetée en arrière. Elle tomba à la renverse, sur les sutures fraîches de son dos, et sa tête frappa le sol durement.

ARGH !

Grimaçant et portant ses mains à sa tête, elle avait heureusement cette dernière dure et solide. Néanmoins, elle fut un peu sonnée, et son dos la faisait souffrir. Elle roula sur le côté en poussant un gémissement étouffée, pour se retrouver à quatre pattes, et essayer de se relever et de reprendre ses esprits. Mais alors que sa vision retrouvait sa netteté, elle distingua avec inquiétude un lycan énorme devant elle ! Stupéfaite sur l'instant, elle eu subitement la crainte que le docteur ait perdu la raison à son tour et qu'il se soit transformé. Là ce serait une véritable catastrophe ! Elle n'était pas en état de faire face à un lycan expérimenté et courroucé ! Lorsque les yeux de lune du loup vinrent capturer le regard céruléen de la vampiresse, celle-ci eut un mouvement de recule et de protection, comme redoutant une attaque. Mais absolument pas ! Avec une certaine habilité, le lycan l'avait attrapé par ses vêtements pour la hisser sur son dos. Relativement abasourdi par le fait de se retrouver à dos de lycan, et ne comprenant pas vraiment ce que Victor faisait, elle reconnu néanmoins quelque chose..... L'odeur du sang. Elle baissa son regard, et découvrit la longue plaie sur le dos du loup.

Idiot.... Dans quel état vous êtes-vous mis....


Souffla-t-elle à mi-mots, à la fois abasourdie et embarrassé qu'il se soit blessé dans leur défis. Le temps qu'elle se remette de sa nouvelle monture, et de la blessure, ils était dans la cour. Katyusha avait tenté une fuite au moment où il l'avait fait descendre, n'ayant absolument pas compris l'intention de son grognement, elle tenta de nouveau de fuir. Mais entre son dos, sa jambe, et un lycan qui l'avait retenu par ses vêtements, sa tentative fut très vite avortée. Il la poussa dans le dos, et ce fut au tour de la vampiresse de grogner légèrement sous la douleur. Cela dit, elle n'avait pas d'autre choix que d'avancer, et elle se retrouva de nouveau au manoir.... Le spectacle laissa les domestiques présents abasourdis. Un gigantesque et menaçant loup, des vêtements dans la gueule, qui conduisaient manu militari leur Maîtresse vers le salon. Cela dit, Katyusha ne semblant ni apeurée, ni étonnée, personne n'osa intervenir. Et les portes du salon se refermèrent sur eux. La noble rousse se retrouva assise sur un de ses canapés, tandis que le loup était parti.... Elle ne savait où. Mais au moment où elle s'était levée pour filer à l'anglaise, elle avait entendu un grognement sourd et menaçant, qui voulait bien dire ce qu'il voulait dire. Elle se rassit donc en maugréant.

Son corps lui faisait mal, et Victor avait été blessé. Cette histoire commençait à prendre un très mauvais tournant. Elle ne pouvait plus continuer ainsi, les passages en force devenait trop dangereux pour l'un comme pour l'autre. D'ailleurs la voix du docteur la tira de ses réflexions. Elle le regarda comme si de rien n'était, comme si elle n'était pas blessée, ni fatiguée, et qu'elle n'avait pas mal. Et elle lui répondit donc, sur un ton neutre et vec un aplomb remarquable.

Si vous le désirez je peux vous mettre directement en relation avec mon expert comptable pour que vous lui transmettiez vos dépassements d'honoraires ?

Elle l'observa ramasser ses affaires, avant qu'il ne lui demande de laisser voir sa jambe pour l'examiner.

Ce n'est rien docteur. Je repriserai moi-même les sutures qui auront lâché, ne vous donnez donc pas cette peine.

Il l'avait bien évidemment entendu. Mais pas écouté. Il s'empara de ciseaux et commença à découper son pantalon, tout en tendant la jambe à son aise de son autre main. Il fallait tout refaire.... Une nouvelle injection de morphine qui soulagea la vampiresse, et voilà de nouveau le médecin entrain de la recoudre. Au moins pendant les soins, sa patiente avait le bon goût de rester sage et de ne pas bouger. Lorsqu'il eut terminé, il vint faire une déclaration qui arracha un regard incrédule. Lui ? L'enchainer à son lit ? Elle n'y croyait clairement pas. Qui oserait faire une chose pareille ? Certainement pas un médecin qui avait l'air aussi droit dans ses bottes. Cela dit elle commençait à être à court d'idées, et même en partant maintenant, elle serait en retard pour son rendez-vous. Elle devait jouer le tout pour le tout.

Il est vrai que cela doit cesser....


Elle leva ses billes bleutés vers le regard émeraude du lycan, mais son regard.... était différent. Doucement, petit à petit, l'esprit du loup devenait brumeux.... Toujours plus brumeux.... La voix de la vampiresse résonnait de manière lointaine et pourtant claire dans la tête du médecin.

Vous allez m'attendre ici Docteur. Je dois aller me changer. Je reviens, ne bougez pas.

Un premier test pour voir si son hypnose fonctionnait. Elle se leva, et put sortir sans peine pour aller chercher des changes. Elle revint au salon, satisfaite de l'expérience, et décida d'aller plus loin. Elle capta de nouveau le regard du lycan et ajouta.

Bien. A présent Docteur, je vais sortir pour aller à mon rendez-vous. Et vous allez sagement m'attendre ici jusqu'à mon retour. Demandez à Maxwell de vous servir le thé en attendant, et faites soigner votre dos. Reposez-vous bien Victor.

C'était comme s'il n'y avait plus que sa voix, comme si ses propos étaient d'une évidence absolue, de celles qu'on acquiesce sans réfléchir ni contester. Et ainsi, l'impératrice déchue quitta sa demeure, pour prendre un taxi, ses employés étant seulement entrain de rapatrier sa voiture. Le véhicule pénétra dans la cours intérieur, et elle n'eut qu'à grimper dedans, et partir le cœur léger, et sa satisfaction au beau fixe. Néanmoins.... Elle était blessé, épuisée, recommençait à manquer de sang, et surtout.... Victor était à peine plus jeune qu'elle. Et alors qu'elle commençait à somnoler sous l'épuisement dans le taxi, déjà à mi-chemin, il y avait un loup qui allait reprendre ses esprits.... Et enragé en comprenant ce qu'elle avait fait.
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Victor Rosenbach
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Victor Rosenbach
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#3495 : Re: Effraction lupine [PV Victor Rosenbach]
Lun 6 Jan - 1:53
- Cela serait fort agréable, effectivement. Soufflai-je pour toute réponse alors que je soupirai bien rapidement à sa demande, usant d’un ton sans appel. Il est hors de question que je vous laisse toucher à vos sutures. Vous en avez bien assez fait aujourd’hui, Miss.

La jambe recousue et mes menaces proférées, je soupirai alors, m’installant sur le canapé. Arquant un sourcil à la voix de la jeune femme, je tournai la tête vers elle. Au moins allait-elle, peut-être, être raisonnable… Plongé dans ses yeux, je ne me rendis pas compte de ce qu’elle me disait… Ou tout du moins m’en rendais-je compte sans le prendre en compte, et je l’observai alors quitter la pièce pour se changer, sans la moindre difficulté. Après tout me l’avait-elle demandé et… Cela était normal, je lui avais déchiré l’un des pans de son pantalon. Je secouai néanmoins la tête en la voyant revenir, fronçant allègrement les sourcils en grondant légèrement.

- Miss, vous auriez dû me demander ou demander à l’un de vos employés. Rasseyez-vous je vous en prie, c’est ma dernière menace, je les mettrais à exécution au prochain écart de votre part !

Étais-je sérieux ? J’espérais sincèrement ne pas avoir à l’être, pour tout avouer, mais je n’allais certainement pas hésiter à l’être si cette vampire ne cessez pas ces bêtises plus que dangereuses pour sa santé. Levant les yeux vers elle, j’allais alors ajouter autre chose lorsque sa voix fut sans appel. L’observant sans broncher, j’hochai doucement la tête. Rester là ? Bien. C’était une idée. D’autant que mon dos me faisait malgré tout souffrir, le frottement des vêtements n’aidant certainement pas à la cicatrisation. Et une tasse de thé ne serait par ailleurs pas de refus après tout ce remue-ménage… C’est dans un léger sourire apaisé que j’observai alors de nouveau la vampire quitter les lieux. Bien… Que devais-je faire ? Ah. Bien sûr. Maxwell… Je toussai un coup. Je ne devais pas bouger de ce canapé, devant attendre la maîtresse de maison « ici ». Pour autant… Je ne pouvais décemment appeler cet homme à moins que… Attrapant la clochette sur la table je sonnais un coup.

- Hum… Je… Il me semblait tout à fait étrange de demander cela à l’employé d’une autre mais puisqu’il le fallait… Serait-il possible d’avoir un thé ?

L’homme face à moi sembla perplexe.

- Tout va bien, Docteur ?

Fronçant les sourcils, j’acquiesçai alors, bien sûr que tout allait bien. Il ne pouvait en être autrement après tout. Pourquoi cela n’aurait-il pas été bien à moins que… Ah. Bien entendu.

- Oh. Oui. Bien sûr. Il me faudrait la possibilité de soigner quelques blessures que je me suis infligé dans le dos. Serait-ce possible ?

A nouveau, il me sembla que le domestique fût particulièrement perplexe quant à ma présence ici, à moins que cela ne soit dû aux blessures… Mmh… Je ne savais pas l’expliquer réellement…

- Vous trouverez une salle de bain au premier, Monsieur. M’indiqua alors le domestique. Je vais vous préparer… Votre thé.

Esquissant un sourire des plus chaleureux, j’hochai la tête. Parfait. Ne restait donc plus qu’à soigner ces échauffements dans mon dos. Mmh. Au premier avait-il dit ? Bien. Je devais donc y aller… Je fronçai les sourcils. Il fallait que j’y aille. Je devais aller soigner mon dos. Et ma mallette se trouvait à l’autre bout de la pièce… Je devais me lever mais… Je secouai la tête. Diable. Pourquoi n’arrivais-je pas à me décider à quitter cette… Mes yeux s’écarquillèrent alors que ma bouche se déformait en une grimace parfaitement mécontente. Cette fois, d’un coup, je me relevai pour me ruer vers ce qui me semblait être les quartiers des employés. Bien m’en fit car je croisai rapidement Maxwell, l’air encore plus perdu que quelques minutes auparavant, une théière en main.

- Où est-elle partie ? Grondais-je furieusement.

L’homme ne sut que répondre m’observant, hébété.

- Hé bien… Je ne le sais pas, Monsieur… Finit-il par lâcher. Miss Orlov a pris un taxi il y a de cela près de dix minutes mais je ne sais pas où…
- Son numéro ! Coupais-je rapidement.
- Euh… Oui, Docteur, tout de suite…

Je ne savais pas réellement si c’était là mon attitude brusque ou seulement qu’il comprit qu’il s’agissait là d’une urgence, mais Maxwell s’exécuta alors bien plus rapidement que je n’aurais pu espérer… Attrapant le bout de papier sur lequel était inscrit le numéro de taxi, je le composai de mon téléphone.

- T… Taxi Schubert j’écoute ? Entendis-je à l’autre bout du fil.
- Docteur Rosenbach, êtes-vous toujours avec Miss Orlov, vous êtes venu la chercher il y a dix minutes. Est-elle toujours avec vous ?

L’homme balbutia quelques mots incompréhensibles.

- Est-elle toujours avec vous ?! Grondais-je plus furieusement encore.
- Ou… Oui, Docteur. Souffla-t-il. Mais… Quelque chose ne va pas… E… Elle est vraiment pâle, on dirait presque qu’elle est morte… Je grondai de nouveau.
- Revenez immédiatement ici.[/b][/color] Ordonnai-je alors que l’homme semblait visiblement ravi de pouvoir laisser cette cliente mal en point.

Mieux valait, après tout, qu’elle restât dans le taxi plutôt que de passer dix minutes sur une moto dans son état. Ainsi préparais-je rapidement son retour sous l’œil inquiet de ses employés qui ne semblaient pas réellement comprendre mon petit manège. Le taxi passé les portes de la cour, je me dépêchai à sa rencontre pour le payer et attraper la jeune femme entre mes bras. Cette petite sournoise n’allait certainement pas s’en sortir de la sorte. Remerciant le chauffeur, je portai cette pauvresse mal en point jusqu’à ses appartements où je la couchai délicatement dans un lit, sonnant de nouveau une clochette.

- Excusez-moi, serait-il possible d’avoir une poche de sang ? Soufflai-je froidement quoique respectueusement.

L’on acquiesça et je me retrouvai alors seul avec ma patiente récalcitrante. Me pinçant l’arrête du nez, je soupirai. J’allais ainsi devoir être sérieux. Ayant préparé tout cela avant même son arrivée, il me fut aisé de mettre mon plan à exécution et en à peine quelques instants, les poignets de l’impudent furent attachés fermement par des chaînes d’acier à sa tête de lit. Je m’asseyais alors dans un fauteuil près du lit. Jambes croisés, j’observais la malade en soupirant. Voilà bien la première fois que je devais aller jusqu’à tel extrême pour me faire obéir. Et à vrai dire… Cela était presque amusant, je devais l’admettre. J’avais d’ailleurs hâte de la voir se réveiller entièrement. La surprise allait être totale.

- L’hypnose était donc votre dernier recours. Soufflai-je froidement alors qu’enfin elle se réveillait. ]Essayez de trouver mieux la prochaine fois.

Je devais avouer que j’étais là légèrement en colère quant à cette manipulation des plus déplaisante. Si j’étais une personne particulièrement patiente et calme, je n’appréciai que très peu que l’on trompe mon esprit usant de ce subterfuge, et cette jeune femme allait rapidement le savoir.
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