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Under the Moon :: La Nouvelle Orléans :: Archives des Rps Terminés

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Julian Moore
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Julian Moore
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#5227 : L'heure de la puce [PV April]
Mar 31 Mar - 12:58
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  L’installation à la ferme des Végétariens s’était particulièrement bien passée, comme, à vrai dire le début de son adaptation à sa nouvelle alimentation. Le sang animal était moins nourrissant, il pouvait le sentir, le comparer à ce qu’il connaissait déjà, mais c’était là un mal pour un bien. Il avait, par ailleurs, appris que les carcasses des animaux utilisés pour nourrir les habitants de la ferme étaient alors remis dans un circuit de boucherie, permettant la création de nombreux plats. C’était bien là une action que le vampire félicitait et approuvait entièrement. D’ailleurs avait-il même proposé son aide à cela. Bon. Une aide pour l’instant toute relative : Julian n’avait jamais cuisiné de sa vie, il n’y connaissait donc rien. De fait observait-il beaucoup et tentait-il de faire ce qu’on lui demandait. Du mieux qu’il pouvait.

Pourtant, si tout cela était un début de geste pour sa nouvelle vie, ce n’était encore pas suffisant. En arrivant à la Nouvelle-Orléans, il s’était décidé à prouver sa valeur, son désir de paix entre les races : il ne s’en prendrait plus aux humains. Du moins tant qu’il le pourrait et toujours sous le consentement de ces derniers. Mais cela ne semblait pas suffire aux autorités, et il pouvait tout à fait les comprendre ! Que pouvaient-ils faire d’autre face à des êtres capables de les tuer en moins de temps qu’il ne faut pour sortir une arme ? Cette invention n’était peut-être pas la plus glorieuse, il allait sans dire. Julian pouvait comprendre l’idée que se faire pucer nous faisait ressembler à des animaux. Bien sûr. Mais. Ne mettaient-ils pas des bracelets de contrôles à certains criminels ? Oui, toutes les créatures n’étaient pas criminelles. Certains, comme ceux de la ferme, désiraient vivre en paix et en harmonie avec les humains. Mais il était toujours possible de voir l’un d’entre eux, pour une raison x ou y, sortir de ses gonds et faire un carnage. La puce était donc un moyen comme un autre de contrôler cela, et de savoir comment agir en cas de problème. D’autant qu’il ne s’agissait là que d’un système d’information, rien de quoi effrayer. L’idée lui avait bien sûr traversé l’esprit que cela puisse un jour être transformé en quelque chose de plus puissants, mais le vampire restait convaincu que détruire une partie de la population qui s’était alors intégrée, qui jouait un rôle dans l’économie, ne serait pas des plus intelligent. C’était d’ailleurs pour cela que s’il comprenait la Fédération, les Chasseurs et leur désir de tuer était particulièrement mal venu pour lui.
Enfin. Le jour était donné. Ce jour où Julian allait être pucé. Il avait pris un rendez-vous directement avec la Fédération, une façons plus rapide que d’attendre le passage de cette dernière à la Ferme, pour le surlendemain. Et le surlendemain était arrivé bien vite.

Il était 21h30 lorsque Julian stationna sa voiture nouvellement achetée pour son installation devant le bâtiment indiqué par le secrétariat. Pauvres employés qui se devait de travailler bien tard pour le bien de la communauté vampire. Enfin.

- Bonjour. Julian Moore. J’ai rendez-vous à 21h45 pour l’injection de la puce. Se présenta-t-il au secrétariat.
- Oui bien sûr, installez-vous dans la salle au bout du couloir, on viendra vous chercher.

Un sourire chaleureux à la secrétaire, et l’homme se rendit immédiatement dans ladite salle. Personne. Ce ne devait pas être une heure à injection. Tant mieux, à vrai dire. Peut être y aurait-il possibilité qu’il soit pris en avance et donc que cela soit terminé plus rapidement. Idiotement, Julian craignait légèrement la douleur ressentie lors de l’injection, alors mieux valait, pour ses nerfs, que cela soit vite terminé.

 

 
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#5290 : Re: L'heure de la puce [PV April]
Jeu 2 Avr - 17:01
On lui avait encore refilé un travail inintéressant qui n'était pas dans ses missions habituellement. Et à chaque fois, on lui servait des excuses similaires...vacances, maladies, blablabla...Rien d'intéressant, toujours la même rengaine qui avait un don fou pour l'agacer.
Ce jour-là, April était encore d'excellente humeur suite à son échange d'il y a quelques jours avec Jesse Smith, patron des chasseurs. Et surtout grâce au contrat qu'ils avaient passé ensemble...Elle était presque souriante depuis, ce qui avait surpris ses collègues. Mais voila, il fallait toujours quelque chose pour gâcher une bonne journée, n'est-ce pas ? Et aujourd'hui, on lui avait demandé de pucer une créatures surnaturelles. Ils feraient mieux de tuer ce monstre oui.

Enfin bon, la jeune femme se dirigea vers la salle d'attente, les mains dans les poches de sa blouse. Elle laissa la porte s'ouvrit lentement devant elle après une simple pression du coude puis parcourut la pièce du regard...Se demandant ce que ça serait. Enfin, après tout, en pleine nuit, il y avait de fortes chances que ce soit un vampire. Et justement, la plupart de ses collègues dormaient, ses supérieurs savaient qu'elle dormait peu, préférant travailler...Trop facile.
Elle soupira puis observa le jeune homme. Enfin, jeune. Physiquement du moins, pour le reste, il était surement bien plus âgé qu'elle.

- Julian Moore, c'est bien ça ?

On ne lui avait pas donné beaucoup d'informations. Surement la seule chose qu'il avait transmis à la fédération en prenant rendez-vous.

- Suivez-moi. Vous êtes ici pour la puce, n'est-ce pas ?

Autant vérifier tout de suite et en profiter de voir s'il savait à quoi s'attendre. Elle se retourna et se dirigea vers son laboratoire. Malgré tout, elle l'observait du coin de l’œil. Elle se méfiait toujours de ces monstres...même si logiquement, aucun ne devrait agresser un scientifique en venant ici pour la puce. Dans le doute, elle avait une seringue remplie d'un liquide extrêmement nocif dans la poche...Allez savoir si elle aurait le temps de retirer la protection de l'aiguille pour se défendre avec ? Malgré tout, ça la rassurait.

Elle arriva dans son laboratoire où tout le matériel attendait l'heureux destinataire.

- Je suis chargée de m'occuper de votre cas, placez-vous ici, j'ai quelques vérifications à effectuer.


En vérité, il suffisait de dégager la nuque, placer l'engin au bon endroit, appuyer sur la gâchette et c'était bon. Mais tant qu'à avoir un vrai monstre sous la main, autant en profiter non ? Elle attendit qu'il ne s'assoit sur la chaise indiquée, lui intima d'ouvrir sa chemise puis plaça des électrodes sur sa poitrine. Au contact de sa peau glacée, elle ne put réprimer un frisson. Elle décida de saisir un thermomètre qu'elle lui plaça d'autorité sous le bras.

- Impressionnant à quel point un vampire peut être...froid. Obéissez à mes demandes et vous pourrez bien vite repartir chez vous. Où habitez-vous d'ailleurs ?

Une information essentielle pour la puce. Comme beaucoup d'autres, qu'elle lui demanderait au fur et à mesure. Elle alluma l'appareil qui prendrait les mesures de ce que les électrodes captaient.

- Quel âge avez-vous et depuis quand êtes vous...ce que vous êtes ?


Elle n'avait pas pu s'empêcher de mettre du dégoût dans sa voix. Mais de toute façon, il n'avait pas le choix de répondre, s'il souhaitait obtenir sa puce et repartir dans une totale légalité. Mais elle en profitait très largement. Au moins, en pleine nuit, il y avait peu de chances d'être interrompu par un autre scientifique...Ou un collègue des autres branches de la fédération. C'était absolument parfait !
Elle récupéra son calepin et prit note des données renvoyées par les électrodes puis par le thermomètre après qu'il ait sonné. Elle ne donnait aucune information aux vampires, il n'aurait qu'à les demander s'il voulait savoir.

- Bien, placez-vous sur cette machine, et profitez-en pour me dire si vous avez des maladies, soucis de santé récurent ou encore des allergies.


Le ton était presque glacial alors qu'elle démarrait l'appareil qui servait à courir. Les sportifs s'en servaient beaucoup pour s'entrainer, ici, il lui permettrait de voir si son corps subissait des modifications pendant la course...comme les humains. Ou s'il différait. Elle attendit qu'il se mette en mouvement, calepin et crayons en mains. Elle était fin prête, prête pour une nuit de recherches intensives et son cobaye avait tout intérêt à se montrer coopératif !
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#5441 : Re: L'heure de la puce [PV April]
Mar 7 Avr - 19:29
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Attentivement quoiqu’un regard chaleureux au visage, Julian observa la scientifique qui lui faisait face. Du moins était-ce là sa pensée, blouse blanche, lui demandant son nom, elle devait être celle qui allait s’occuper de faire de lui un homme respectueux des lois humaines.

- C’est bien cela. Répondit-il calmement en se levant pour la suivre. Effectivement. Je viens d’arriver en ville et vous êtes le premier bureau que je croise, il est donc logique, comme toute créature que je me plie à cette loi.

Sans se faire plus prier, le vampire s’installa sur la chaise qui lui était visiblement destinée pour… Il arqua un sourcil face aux agissements de la jeune femme. Des électrodes ? Ce n’était pas là ce qu’on lui avait raconter quant au puçage. Et un thermomètre ? Julian ne disait aucun mot, se contentant de suivre les directives de la scientifique. Peut-être était-ce là le moyen de vérifier qu’il supporterait la puce, quoique le contraire lui semblait parfaitement étonnant. Quant aux questions… Oui… Sûrement étaient-elles là pour vérifier son identité. Ou mettre la puce en marche… Il ne le savait pas réellement, en fait.

- J’habite actuellement à la Foodie’s Farm, dit-il alors. Mais j’ai aussi un logement extérieur, peut-être en voulez-vous l’adresse ? Quant à mon âge… Il réfléchit quelques instants. J’ai eu 305 ans il y a de cela moins de deux mois. Ayant été transformé juste avant mes trente ans, le calcul est donc rapide. Je suis vampire depuis 276 ans.

Le dégoût dans sa voix ne l’avait pas réellement étonné. Il savait que bien des humains n’appréciaient pas les créatures. L’important, à vrai dire et à son sens, n’était pas que ces derniers les apprécient, personne ne pouvait aimait tout le monde, il allait sans dire. Mais l’important était que chacun se respecte et respecte la liberté des autres à vivre, dans la paix générale.

La suite de son petit examen, lui, lui fit néanmoins arquer un sourcil. Ce n’était pas là un check-up pour une simple puce. Il en devenait persuadé. Toussotant quelque peu, Julian se leva néanmoins pour s’approcher du tapis de course, ne s’arrêtant qu’une fois devant.

- Je m’excuse, Miss, dit-il en se retournant vers la jeune femme. Est-ce là réellement la procédure d’implantation de la puce ? Il fronça doucement les sourcils, peu convaincu de la chose. Je ne suis pas contre vous aider dans quelconque recherche mais serait-il néanmoins possible d’être mis au courant quant à tous ces tests et questions.

Julian se mit néanmoins à sourire, malgré tout, tout à fait confiant quant à l’endroit où il se trouvait. Après tout quel mal pouvait-il bien lui être fait ici alors même qu’il venait se faire pucer ? Ce n’était ni le lieu ni le moment pour s’en prendre à lui. D’autant qu’il était un vampire entouré d’humain. Rien de bien affolant donc. Seule sa curiosité était, à vrai dire, piquée.

- Pour répondre à votre question je n’ai pas été malade depuis 276 ans tout comme je n’ai eu d’autre soucis de santé depuis lors. Le dernier en date est dû à une mauvaise chute sur la chaîne de l’Himalaya. Un rocher m’a malencontreusement largement ouvert le ventre. J’ai dû être alité une petite semaine chez des moines avant de repartir pour l’ascension. Julian se mit doucement à rire. Malheureusement nous n’avons jamais pu la terminer. Les conditions météo trop instables ont faillit par deux fois avoir raison de mon guide, nous avons donc pris la décision de rebrousser chemin.

Le vampire s’installa néanmoins sur le tapis de course, observant l’humaine tout sourire.

- Allons, avant de le mettre en marche, pourriez-vous seulement me dire ce que vous désirez savoir ? Je pourrais peut-être vous répondre sans même vous obliger à faire des tests et je suis tout à fait disposé à cela.

Et c’était vrai. Si Julian prônait la paix, il comprenait l’envie des humains de tout savoir, comme lui s’était intéressé aux lois, certains humains s’intéressaient à la médecine. De fait lui semblait-il naturel de coopérer dans ces recherches.

 

 
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#5500 : Re: L'heure de la puce [PV April]
Ven 10 Avr - 14:01
Le vampire semblait étrangement désireux de se plier aux règles de la ville...Ce que April trouvait plutôt louche. Mais au fond, tant qu'il acceptait la puce, c'était le plus important. Il serait pucé et ses informations bien stockée par la fédération.
Une fois dans son laboratoire, il obtempéra à tout ce qu'elle faisait ou disait, sans émettre d'objection. Parfait ! Et il avait intérêt à continuer sur cette voie là.

- La Foodies Farm ?

La jeune femme prit quelques secondes de réflexion, elle connaissait cet endroit. Ce qui n’était pas bien compliqué, c'était un lieu assez connu même si elle le fuyait comme la peste.

- Le rassemblement de vampires dans un parc ? Et oui, je veux bien votre adresse personnelle aussi. Tout doit apparaitre dans le fichier.


Par mesure de sécurité. Par mesure de surveillance. C'était pareil finalement. Et tant qu'il était consentant, il n'y avait absolument aucun soucis. Même si en entendant son âge, April se demandait comment pouvoir éliminer un vampire aussi âgé.

- C'est impressionnant cette faculté à ne pas vieillir...A ne pas faire son âge...

Elle le sonda du regard, comme si elle pourrait trouver une faiblesse ainsi. Un moyen de réactiver ses gênes du vieillissement. Mais n'était-ce pas le risque de les tuer en quelques secondes s'ils rattrapaient les années ainsi écoulées ? Bah, ce ne serait pas une grosse perte pour elle.
En attendant, le vampire s'approcha de la machine mais ne monta pas dessus. Elle fronça les sourcils puis l'écouta alors, avant d'émettre un soupir.

- Bien alors si vous êtes volontaire, c'est parfait, non ? Montez donc cette machine. Je recueille des données sur chaque mo-créature que je puce, histoire de récolter des informations et d'établir un panel de compétences par rapport à votre race et votre âge....Satisfait ?

Elle planta son regard dans le sien avant de le détourner légèrement agacée par cette interruption dans son programme. Il avait intérêt à mettre les bouchées doubles maintenant pour rattraper le retard.
Elle activa donc l'appareil qui s'actionna en marche lente. Elle accélérait petit à petit mais April en profita pour vérifier le positionnement des capteurs, d'un air concentré et professionnel. Dans le même temps, elle continuait de remplir les informations demandées pour la puce. Les vampires avaient visiblement un système immunitaire à toute épreuve. Ils ne tombaient jamais malades. Pratique dans un sens. Et dans l'autre...était-ce applicable à l'homme sans risquer une éventuelle transformation ?

- Ainsi donc, le froid, même à très haute altitude n'a aucun effet sur votre organisme ? Je serais curieuse de tester cette hypothèse.


Son regard se mit à briller alors qu'elle fixait ses notes. Pouvait-elle aller aussi loin ? Pour la science, pour les humains, elle serait prête à tout. Mais ce serait bien plus facile si le vampire acceptait...Sinon, il serait bien compliqué de le forcer à rester sage pendant qu'elle cherchait à le congeler dans une boite. Néanmoins, elle avait beaucoup d'idée à lui faire subir...et celle-ci n'était que la première d'une longue liste.

- Bien, accepteriez-vous de vous plier à toutes mes études tant que je reste parfaitement honnête à ce propos, envers vous ?


Ce qui était une grosse fleur à ses yeux. D'après elle, un tel monstre ne méritait aucune considération si ce n'est celle d'être un simple cobaye et de mourir, une fois tous ses secrets mis à jour. Évidemment, elle n'avait pas le choix de laisser repartir une fois la puce implantée...Ce qui était for dommage à son avis.

En attendant la réponse du vampire, la machine augmentait graduellement le rythme par intervalle de 5 minutes à chaque vitesse pour laisser le corps s'adapter...si jamais il y avait du changement. Et April notait consciencieusement ce qu'elle observait...les battements du cœur, de la sueur ou non, la fréquence respiratoire...Elle ne ratait absolument rien !
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#5672 : Re: L'heure de la puce [PV April]
Jeu 23 Avr - 21:10
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Julian esquissa un sourire en hochant la tête.

- Rassemblement dans un parc… C’est une drôle de manière de les désigner mais c’est cela. Les vampires qui refusent de s’abreuver du sang des humains. C’est d’ailleurs sous leur bienveillance que je me trouve actuellement ici. Quant à mon adresse… Le vampire réfléchit un instant. Je m’excuse je viens d’emménager, je peine encore à m’en rappeler rapidement… Ah oui. 58 Collins Diboll Circle à City Park.

L’homme se reprit alors à sourire. Il était vrai que bien des gens s’étonnaient ou devenaient alors curieux lorsqu’il révélait son âge. Non que l’immortalité des vampires ne soient pas connues, mais… Il fallait croire qu’il n’était pas si courant que ça de rencontrer des vampires de plus de 300 ans. Un mal pour un bien, selon l’humble avis du « vieillard ». A vrai dire… La vie pouvait bien rapidement s’avérer d’un ennui mortel. De fait, il n’était pas étonnant que certains vampires décident de mettre fin à leur vie pour ne plus ressentir cet ennui. Ou s’en aille bien loin des villes pour se ressourcer, peut être… Enfin. Pour des êtres immortels, Julian se trouvait malgré tout assez seul, à bien y penser.

- C’est peut-être là l’un des désavantage d’être vampire, dit-il alors. Ne pas se voir vieillir est souvent psychologiquement très difficile.

Et il en savait quelque chose. Passé les vingt premières années, son éternelle jeunesse n’avait pas été sans lui poser quelques soucis d’ordre psychologique. Lui qui aurait aimé fonder une famille et vieillir auprès de celle-ci, il s’estimait alors lésé. Oh bien sûr avait-il choisi cette vie, mais c’était peut-être l’une des choses qu’il regrettait le plus, car quand bien même il pouvait lui-même fonder une famille, deux choix s’offrait alors à lui : une femme vampire qui souffrirait le martyr en enfantant ou une femme d’une autre race qui vieillirait et finirait par s’éteindre. Deux choix sans réelle solution…
Doucement, le vampire se mit à rire en grimpant sur le tapis de course.

- Dites « monstre », si vous préférez, je ne m’en offusquerais pas. Nous sommes bien souvent, et quelque fois à juste titre, dépeints de la sorte. Mais rassurez-vous. Nous ne sommes pas tous des monstres sanguinaires, seulement des « monstres » immortels.

Un nouveau sourire et le tapis démarra. Doucement d’abord, puis s’accélérant. A vrai dire, Julian n’en avait cure. La vitesse lui importait peu, tant qu’elle ne montait pas à l’extrême, le corps d’un vampire avait beau être particulièrement rapide, la vitesse de la lumière lui restait particulièrement inatteignable. C’est ainsi, avec un naturel et un souffle décontenançant du fait du sport que la scientifique lui infligeait, que l’homme tourna la tête vers elle, sans cesser de sourire chaleureusement.

- Je pourrais proposer de vous conduire dans les montagnes pour quelques tests, mais je ne suis pas certain de vous voir accepter, s’amusa-t-il en reprenant une course plus rapide alors que le tapis accélérait de nouveau.

La respiration toujours aussi calme pour le moment, il fallut de longues minutes pour qu’enfin le cœur du vampire se mette à battre plus rapidement. Un peu. Bien loin des battements de cœur humain, il allait sans dire.

- Oh… Julian réfléchit quelques minutes supplémentaires. Je peux me plier à bien des études, mais j’émettrais néanmoins quelques conditions. La première est que si vous pouviez éviter de me tuer ou me charcuter, je dois avouer que cela m’arrangerait. L’homme se mit à rire, amusé avant de reprendre, un peu plus sérieusement. La seconde condition est que vous me préveniez avant de me faire monter sur une machine. A nouveau, il eut un léger rire. Et enfin, appelez-moi Julian, et non « monstre », ce sera beaucoup plus agréable pour nous deux.

Lentement, sa température corporelle grimpait, et déjà Julian, peu habitué à avoir « chaud » fronçait les sourcils. Voilà pourquoi il appréciait d’avantage le froid polaire que les températures des zones tropicales…

 

 
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#5711 : Re: L'heure de la puce [PV April]
Dim 26 Avr - 12:43
April affichait un mépris évident en parlant de tous ces vampires rassemblés dans ce parc sous prétexte d'y aller des animaux pour boire leur sang. Méprisable et pathétique. Elle n'y croyait pas une seule seconde et un jour, elle prouverait que ce n'était que des mensonges de ces vils manipulateurs ! Elle prit néanmoins note des informations qu'il lui donnait pour remplir le contenu de la puce.

- C'est noté. De plus, je ne crois pas que ce que vous dites puisse être vrai. Mais nous verrons ceci en temps et en heure.


Et puis, il lui fallait plus de temps que ce qu'elle avait avec ce vampire là, pour chercher les preuves dont elle avait besoin.

- En quoi est-ce difficile ? Vous êtes éternellement jeune, bon nombre d'humains en rêveraient.


Après tout, quand on voyait la quantité d'humains qui passaient par la chirurgie esthétique, le botox ou encore qui s'appliquaient tout un tas de crèmes pour lutter contre le vieillissement, c'était une particularité des vampires plutôt enviée. April y voyait surtout l’œuvre du diable.
Néanmoins, le vampire ne semblait pas s'offusquer, ni du dégoût qui perçait de plus en plus dans sa voix ou sur son visage ou encore du terme qu'elle employait pour parler des créatures surnaturelles.

- Détestez-vous ce que vous êtes ? Détestez-vous les monstres comme vous ?

Si tel était le cas, cet homme pourrait se montrer bien plus utile qu'elle ne l'aurait cru. Bien plus que simplement étudier son espèce...peut-être pourrait-elle chercher sur lui d'autres moyens, plus facile, pour tuer les vampires ? Ce serait intéressant. Très intéressant même.
Alors qu'il consentait enfin à monter sur le tapis et à courir, il continuait de parler. Peut-être un peu trop à son goût. Et sa proposition la fit frémir, son cœur accéléra et pas de joie. Elle avait peur à l'idée de quitter son laboratoire, peur de quitter la ville, peur d'aller en montagne, peur d'être seule avec une telle créature.

- N-non merci, ce ne sera pas nécessaire.


C'était hors de question oui ! Jamais elle n'irait dans ce genre d'endroit avec un monstre ! Dans son laboratoire, c'était bien le seul endroit où elle acceptait d'être en tête à tête avec eux car elle s'estimait gagnante, victorieuse car ils étaient à sa merci. Et pourtant, la seringue au fond de la poche de sa blouse lui rappelait à chaque pas qu'elle savait parfaitement que c'était faux, que quoiqu'il se passe, ils restaient plus fort qu'elle. Ou que le matériel qu'elle avait à sa disposition.

Au fur et à mesure, le corps du vampire indiquait des réactions face à l'exercice. Il semblait toujours aussi mort mais pourtant, son cœur battait un peu plus vite, sa température s'élevait mais si peu...Ainsi donc, qu'importe ce qu'il faisait, il restait toujours aussi proche du cadavre qu'il était ? Intéressant.
Mais les conditions de son cobaye la tira de ses réflexions. Elle lui adressa un regard glacial.

- Je peux consentir à ne pas vous tuer ou vous charcuter si tel est votre désir. Vous n'êtes pas ici pour ça à la base.

Elle ne pouvait pas le faire sans son consentement, du moins pour l'instant. Si un jour, il revenait, apporté par les chasseurs, ce serait une autre histoire. Et dans un sens, ses mots étaient une promesse de ne pas le faire souffrir en le découpant...bien que ça aurait été intéressant de voir son cœur battre pendant qu'il courrait.
Elle finit par arrêter la machine qui ne pouvait pas aller plus loin. Elle prit note d'en demander des plus puissantes avant de lui faire signe la suivre.

- Installez-vous là, je vais mesurer votre force.

Une façon de répondre à la deuxième condition...Elle lui indiquait ce qui allait lui arriver. Bon, après, c'était évident. C'était une machine classique dans les salles de sport où il allait devoir soulever des poids. De base, l'exercice allait s'avérer assez costaud car il y avait une dizaine de kilos de chaque côté de la barre. Elle était curieuse de voir s'il allait réussir.

- Pour la dernière condition, je ne peux l'accepter. Seuls les humains méritent un prénom et d'être appelés par celui-ci...En tant qu'engeance du Démon, vous ne le méritez et vous resterez le "monstre". Ce n'est pas négociable.


Elle se révélait petit à petit, peut-être un peu trop mais avec ses mots et son rapide geste pour serrer sa croix dans sa main, Julian allait vite se rendre compte qu'elle était une fervente croyante. Ce dont elle ne se cachait pas vraiment mais pouvait l'amener à avoir de tels propos. Elle reprit son calepin en mains, attendant patiemment qu'il se mette au travail.
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#6137 : Re: L'heure de la puce [PV April]
Lun 11 Mai - 1:06
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Julian esquissa un sourire, hochant la tête.

- Nombre de personne veulent ne pas voir les affres du temps, je suis d’accord. Néanmoins, imaginez être bloqué à un stade de votre vie sans jamais pouvoir en changer malgré les siècles. Mêmes les personnes désirant garder le même visage changeront d’avis un jour. Nous ne pouvons pas. Il esquissa néanmoins un sourire. Cela dit, je suppose qu’il est plus facile d’avoir été transformé à l’aube des trente ans comme moi plutôt qu’en sortie d’adolescence, ne pensez-vous pas ?

Sa question le fit arquer un sourcil. Détester ? Pourquoi diable détesterait-il les vampires ? Doucement, il secoua alors négativement la tête.

- Il serait particulièrement triste que cela soit le cas. Répondit-il. Je suis bien loin de détester ma nature. J’œuvre seulement pour que celle-ci s’intègre au mieux dans la société actuelle, à savoir, sans que nous ayons à nous en prendre à des êtres humains innocents.

Le tapis de course mis en marche, Julian sentit rapidement le pouls de la scientifique s’accélérer. Pourquoi ? Était-ce réellement à cause de sa boutade ? Arquant un sourcil, il tourna la tête vers elle, l’air véritablement soucieux.

- Tout va bien, Miss ? Demanda-t-il, inquiet. Je vous rassure, je n’oserais proposer cela à une parfaite inconnue, encore moins quelqu’un qui semble nous avoir en horreur, quand bien même vous ne risqueriez rien avoir moi.

Mais elle sembla se calmer, au grand plaisir de Julian qui n’appréciait certainement pas mettre mal à l’aise la moindre personne. Ainsi reprit-il son exercice, manquant de rire à son consentement quant à sa première condition, n’étant retenu que par le regard plus que glacial que lui jetait la scientifique.

- Je vous remercie donc de vote amabilité, dit-il en retournant immédiatement à son exercice.

Mais déjà ce dernier se terminait et la jeune femme lui indiquait une nouvelle machine de salle de sport où s’installer. Retirant entièrement sa chemise alors déjà ouverte, s’excusant de cette indécence malgré tout, il obéit simplement à l’ordre, d’installant sur le banc de musculation, un léger sourire aux lèvres alors qu’elle reprenait parole. La dernière condition ne serait donc pas remplie. Julian haussa quelque peu les épaules. Cela ne faisait rien, à vrai dire. Enfin. Presque rien. Il était vrai que cela restait, malgré tout, assez désagréable de se faire appeler « le monstre » seulement.

- Bien et que diriez-vous de « Monstre Julian », tenta-t-il de souffler pour détendre l’atmosphère. Même si je n’en mérite pas un, j’ai malgré tout un prénom, et n’oubliez pas une chose, Miss. J’ai été humain. Palefrenier, si vous voulez tout savoir. Sûrement ne le voulait-elle pas, mais cela ajoutait une dimension ancrée dans le réel, à son sens. Quoique le métier ne soit plus des plus courant à l’heure actuelle.

Enfin… Il n’était à vrai dire même pas certain qu’elle accepte malgré tout de l’appeler un tant soit peu par son véritable prénom. Secouant doucement la tête, il prit alors en main la barre de poids, légère, à vrai dire, pour faire quelques poussées, avant de la remettre en place pour se redresser.

- Je vous conseille de rajouter un peu de poids. Je dois avouer que je ne suis pas non plus exempt de tout entraînement. Ayant servi lors des deux guerres mondiales, j’ai été formé à ce genre d’exercice et j’ai depuis lors continué de m’entraîner. De fait, n’hésitez pas trop à charger un peu plus. Dit-il, le sourire aux lèvres.

 

 
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Invité
#6296 : Re: L'heure de la puce [PV April]
Dim 17 Mai - 11:12
Le vampire se montrait plutôt bavard alors même qu'April aurait préféré qu'il se taise et se contente d'obéir. Elle considérait qu'on ne pouvait pas avoir de vrais conversations avec ces créatures...Ils n'étaient que des monstres après tout.

- Personnellement, je préfère vieillir et mourir un jour, ça c'est être humain. Je ne supporterais pas l'idée d'éternité sans pouvoir rejoindre Dieu.


Après tout, elle était une grande croyante et son désir final, après une vie bien remplie, c'était de monter au paradis. Et elle était persuadée de l'obtenir, d'y avoir droit. Mais voila qu'il parlait d'adolescentes transformées avant d'être des adultes. Elle fronça les sourcils à cette mention.

- Transformer une adolescente, une enfant finalement, devrait être interdit par la loi. Ces jeunes ne peuvent pas comprendre dans quoi ils s'engagent réellement...s'ils sont réellement consentants. Il faudrait un monstre particulièrement affreux pour y songer et le faire...


Au final, il y avait bien une hiérarchie chez les monstres, ceux à éliminer en premier et ceux qui pouvaient encore attendre un peu ou se révéler utile...Julian se révélait être dans la deuxième catégorie pour l'instant. Un peu âgé certes, mais végétarien, potentiellement pacifique et acceptant tout les tests qu'elle lui faisait subir. Tant qu'elle le laissait vivant, enfin aussi vivant que pouvait l'être un vampire.
L'homme annonça alors qu'il ne détestait pas ses pairs. Bien, elle en prit note tout comme le fait qu'il ne paraissait pas détester l'humanité non plus. Il était intriguant.

- Tout va bien.


Ton et regards glacials. Le message était clair, qu'il n'essaie pas de se la jouer compatissant, elle n'y croirait absolument pas !
Ils continuèrent les expériences et April continuait de prendre des notes avec un sérieux que rien ne pourrait troubler. Même pas l'humour de ce vampire qu'elle ne releva même pas. Aucun intérêt.

- Vous souvenez-vous de votre vie d'humain ? Comment avez-vous été transformé ? Et pourquoi, vous ?


Elle profitait de ce qu'il racontait sur sa vie pour l'interroger un peu plus. Mais il avait beau dire qu'il avait été humain, à ses yeux, il n'en restait rien, rien à part le monstre qu'il était devenu.
En tout cas, il souleva les poids sans aucune difficulté. Elle soupira en le voyant se redresser et...lui donner un conseil. Elle haussa un sourcil.

- Rendez-vous donc utile alors. Prenez ces poids là, ceux-là aussi et installez-les sur la barre.

Elle attendit qu'il obéisse, triplant le poids sur la barre et clairement, elle n'aurait pas pu installer tout cela, toute seule. Elle n'en avait pas la force. Mais dans un sens, lui avoir demandé lui permettait d'obtenir d'autres informations. A quel moment allait-il peiner ? Même s'il semblait avoir un peu chaud et avoir entrouvert sa chemise...à son grand dam d'ailleurs, il ne paraissait pas avoir de difficulté quelconque.

- Quel grade aviez-vous à l'armée ? Et laquelle serviez-vous, d'ailleurs ? Vous étiez déjà un vampire à ce moment-là ? Si oui, comment avez-vous fait, vous...nourrissiez-vous sur vos ennemis ?

Sur sa dernière question, sa voix avait pris très clairement un ton de dégoût et elle avait même grimacé. Certes, l'homme n'avait pas eu besoin de monstres pour se montrer cruels pendant les guerres, toutes les races avaient été impitoyables, monstrueuses même...mais un vampire en plus, n'était-ce pas trop, finalement ? Les humains n'avaient pas forcément besoin de créatures surnaturelles pour laisser souffrance et désolation dans leur sillage.
Mais April n'était pas là pour les juger, elle avait déjà bien à faire avec ces non-humains.

- Allez au travail, après on essaiera une dernière machine, la puce et vous serez libre de retourner à votre vie. Mais il ne faudra pas hésitez à repasser...Surtout si vous souhaitez une telle paix entre humains et vampires.

Elle en profitait très largement et sans aucun remord même si au fond, elle n'y croyait pas vraiment. Aucune chance qu'il revienne.
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#6363 : Re: L'heure de la puce [PV April]
Mer 20 Mai - 22:35
L'heure de la puce
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Julian esquissa un léger sourire en hochant la tête. Rejoindre Dieu. Oui bien sûr. Cela lui arriverait peut être un jour aussi. Sûrement ferait-il comme Luisa, un suicide organisé. Après tout cela ne pouvait être un pêché pour des êtres privés de fin de vie. Alors… Oui. Il comprenait cette envie.

- Dieu nous attend tous, nous ne sommes seulement pas égaux face au temps pour le rejoindre. Dit-il simplement.

Il n’était certainement pas la personne la plus croyante au monde. Oh bien sûr était-il croyant. Fervent catholique même. Il manquait rarement les offices du dimanche soir, lorsqu’il pouvait s’y rendre bien sûr, il avait connu des pays où le catholicisme n’était pas une religion principale voire même acceptée, il s’en passait donc. Pour autant, il n’était malgré tout pas une grenouille de bénitier à prier chaque soir auprès de son lit. Un juste milieu, en fin de compte.
Il hocha de nouveau la tête aux propos de la scientifique, ne pouvant être qu’en accord avec elle sur ce point. La transformation d’adolescents ne pouvait décemment être acceptée. Ce n’était ni éthique ni moral.

- Il serait malheureusement affreusement naïf d’imaginer que ce genre de monstre n’existe pas. Preuve en est cet exemple. Mais… C’est bien contre ce genre de personne que se bat la Fédération. N’est-ce pas ?

Voici un parallèle entre les « bonnes » et les « mauvaises » créatures. Par-là, Julian voulait tenter de faire comprendre qu’un combat ne devait se concentrer que sur un type. Toutes les créatures n’étaient pas bonnes à tuer, comme tous les humains n’étaient pas bons à apprécier. C’était là la triste réalité et nul ne servait de se battre contre des créatures pacifistes si cela impliquait de laisser, en attendant, des créatures immorale en liberté.

Le ton glacial de la jeune femme lui indiqua néanmoins clairement qu’elle ne souhait aucunement le voir s’inquiéter de son état. Pour autant, et malgré la froideur de l’humaine, le vampire lui adressa un sourire sincère et un hochement de tête.

- N’hésitez pas à me faire la remarque si je vous dis quelque chose qui vous met mal à l’aise. Je ne voudrais pas vous froisser.

Vieille éducation et respect à outrance. Voilà deux qualificatifs qui seyaient parfaitement à l’homme. D’ailleurs se mit-il à réfléchir à la question, acquiesçant bien rapidement à celle-ci.

- Ce sont des choses que l’on n’oublie pas. Je suis né à Nottingham, en Angleterre, en 1729. Mon père était palefrenier et ma mère bonne dans une grande maison. J’avais quatre frères. Adolescent j’ai commencé à travailler avec mon père dans les écuries de la famille nous employant. C’est là que j’ai rencontré celle qui m’a transformé. Elle était la fille de cette famille. Une famille de noctambules. Lorsque j’ai eu 29 ans, mes parents suivi de mon plus jeune frère sont décédés d’une fluxion de poitrine à laquelle j’ai survécut, comme un petit miracle, à vrai dire. Aujourd’hui nous savons que c’est la pneumonie, mais elle n’était malheureusement pas connue à l’époque. M’étant liée d’amitié avec Miss Janet, elle m’a proposé de me transformer. Je n’avais plus personne avec qui vivre et j’ai fini par accepter suite au décès de mon frère restant, les deux premiers étant déjà décédés lors de la bataille de Culloden et d’une autre maladie quelques années auparavant. Quant au pourquoi moi… Il réfléchit. A vrai dire je n’ai pas vraiment de réponse à cette question. Miss Janet était seule et aimait ma compagnie tout comme son frère, avec qui elle vivait. De fait était-je une sorte d’ami. Un ami éternel après ma transformation. Je pense qu’il n’y a pas vraiment d’autres explications.

Esquissant un sourire et sans ajouter un mot, Julian ajouta les poids pour recommencer le manège. Les poids n’étant toujours pas suffisant, il alla d’ailleurs de lui-même en rajouter d’autre petit à petit.

- J’ai été transformé en 1758, alors vous imaginez bien que je ne suis pas redevenu humain pour les guerres mondiales, s’amusa-t-il. Je faisais partie de la British Army. Lieutenant. Quant à ma façon de me nourrir… Mes supérieurs étant bien entendu au courant de ma race, et n’étant pas seul, nous avions quelque passages de poche de sang au début des guerres, et lorsque cela vint à manquer… Il soupira. Nous n’avons eu d’autre choix que de nous nourrir des morts récents à défaut des vivants, ne pouvant décemment pas nous résoudre à torturer de la sorte nos ennemis ou à affaiblir nos alliés. Du moins… Cela s’est passé de la sorte pour mes quelques camarades vampires et moi-même.

A nouveau, Julian renfila quelques poids sur la barre. C’est à ce moment, d’ailleurs qu’il commença à avoir plus de mal. Enfin. Cela devait bien être suffisant, aucun humain vivant n’aurait pu porter cela. Aucun humain mort non plus, pour rester dans l’humour noir. Se redressant pour éponger légèrement son front, il regarda autour de lui pour reposer son regard sur la scientifique.

- Si cela peut vous aider à mieux nous connaître et moins nous craindre, je suis tout à fait disposé à revenir, Miss. Dit-il en souriant. Je ne veux que la paix entre les races. C’est un fait. Alors autant œuvrer pour, n’êtes-vous pas d’accord ?

 

 
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#6377 : Re: L'heure de la puce [PV April]
Jeu 21 Mai - 14:15
April avait parlé de Dieu et s'attendait à des moqueries ou à une certaine ignorance comme d'habitude. La plupart des générations actuelles n'étaient plus croyants mais peut-être qu'un vampire était le seul à pouvoir comprendre une telle croyance ? Non, elle ne pouvait l'admettre.

- Je ne pense pas qu'une créature telle que vous puisse rejoindre Dieu. Votre place serait plutôt en enfer, vous incarnez le mal et les démons.


C'était un avis bien tranché mais c'était le sien...et qui souvent ne plaisait pas à ses interlocuteurs.
La conversation continua sur les adolescents transformés si jeune, sans même être adulte puis sur les monstres capables de tels actes. Le rappel vis à vis du but de la fédération la fit tiquer.

- La fédération a pour but d'agir face à toutes les créatures non humaines, les êtres comme vous. Effectivement, nous mettons la priorité sur les plus dangereux, mais au final, tous y passeront. Mon but ultime étant de trouver une solution pour rendre leur humanité à ceux transformés.


Retrouver un monde parfaitement humain, voila ce qu'elle désirait. Alors si elle ne trouvait pas de méthodes, elle se contenterait très bien de leur élimination pure et simple.
Par la suite, le vampire commença à lui raconter son histoire, son enfance, son travail et son passage d'humain à monstre.

- N'aviez-vous pas honte de travailler pour de telles créatures à cette époque ?


Oui, c'était bien la première question qui lui était venue. Après tout, à ses yeux, il était tout aussi infamant de travailler pour ces monstres que d'en être. Parce que cela signifiait être complice de leurs crimes et elle trouvait cela absolument ignoble ! Mais ce n'était pas beaucoup mieux quand il s'agissait d'armée subvenant aux besoins des vampires pour les garder dans leurs rangs.

- Vous ne vous êtes jamais nourris sur vos alliés ou même sur vos ennemis ? J'avoue avoir bien du mal à vous croire. Vous seriez un vampire moins...mauvais que vos congénères ? Ce serait bien étonnant.


April ne le croyait pas du tout et cela se sentait, mais elle ne le cachait pas non plus.
En attendant, elle l'observait rajouter des poids, essayer, recommencer...jusqu'à trouver un moment où il peinait. Légèrement. C'était époustouflant ! Elle en prit soigneusement note.

- Je me demande si vous seriez capable de soulever une voiture...Ou combien d'humains vous pourriez porter...

Une façon de mieux connaitre leurs capacités en les ramenant à des choses très terre à terre après tout.
Finalement, il se redressa, visiblement légèrement en sueur puis lui proposa de revenir pour œuvrer pour la paix entre les races.

- Je ne dirais pas non, plus j'ai de cobayes, plus c'est intéressant. Nous avons besoin de mieux comprendre vos espèces. Par ici.


Elle lui indiqua une chaise près de son bureau puis lui jeta une serviette, quelque peu rêche.

- Essuyez-vous, je ne tiens pas à me salir en vous mettant cette puce.

Elle attendit qu'il le fasse pendant qu'elle préparait l'injecteur avec la puce. Elle se plaça ensuite derrière lui et lui ordonna de pencher la tête en avant. Elle posa ensuite son arme sur la nuque, et implanta la puce d'un geste précis et sans aucune hésitation. Elle revint ensuite à l'ordinateur et entra les informations le concernant, notamment son identité et son adresse. Elle saisit ensuite une petite carte contenant son nom, son prénom et son numéro.

- Appelez-moi quand vous serez disponibles, on prendra rendez-vous pour d'autres expériences.


Elle attrapa ensuite la serviette après avoir enfilé des gants puis entreprit de récupérer un maximum de sueur...sans me se préoccuper si le vampire était encore là ou déjà parti. Elle ne devait pas perdre de temps si elle voulait analyser cette sueur...Sinon, les cellules risquaient d'être altérées et c'était hors de question.
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#6585 : Re: L'heure de la puce [PV April]
Sam 30 Mai - 19:44
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L’homme ne put s’empêcher d’esquisser un sourire amusé à la remarque de la jeune femme. Décidément. Elle n’appréciait pas les créatures. Et c’était le moins que l’on puisse dire. Il ne se démonta pas pour autant, secouant seulement la tête négativement.

- Dieu n’a-t-il pas un jour demandé à ce que la paix soit entre les hommes ? A aimer notre prochain et le respecter ? Même si vous ne voulez pas le croire ou l’imaginer, nous ne sommes pas moins humains que vous. Nous avons seulement quelques différences. Notables, bien sûr, mais nous sommes tout autant doté de conscience et de sentiments. Et je doute que les portes du Seigneur nous soit refusées pour la simple raison de notre race. Comme vous ne diriez pas d’un homme à la peau foncé que c’est un nègre démoniaque, pourquoi imaginez-vous tant que nous sommes des monstres du mal ?

La question était sincère. Julian peinait à comprendre cette façon de penser. Oh, bien sûr, la respectait-il. Du moins n’avait-il pas réellement le choix de cela puisqu’il se trouvait dans le laboratoire de la scientifique, mais il voulait comprendre, ou tout du moins tenter de le comprendre. Au moins était-elle sûre de ses convictions. Le brun hocha alors la tête, compréhensif bien que peu convaincu de ce but.

- Et pourquoi ne pas vivre les uns avec les autres ?

Peut-être était-ce utopiste, bien sûr, mais pourtant… Pourquoi ne serait-ce pas là la meilleure des solutions ?
Arquant un sourcil à sa question, Julian se remémora de nouveau sa vie humaine. Honte de travaille pour de telles créatures… Non…

- A vrai dire, nous n’étions pas au courant de leur nature. Et lorsque j’ai pu l’être, je me suis aperçu qu’elles n’étaient que des gens parmi tant d’autres. Des personnes avec des particularités, certes, mais des personnes comme vous et moi, à l’époque tout du moins. Et c’est avec toute l’amabilité et toute la ferveur que j’avais que j’ai appris à les connaître. Bien m’en a pris, il va sans dire.

Il lui sembla alors que la scientifique ne le croyait pas sur ses dires concernant l’armée. Et pourtant… Pourtant c’était là toute la vérité. Ainsi le vampire secoua-t-il la tête négativement.

- Ce n’est là que la vérité. Boire le sang des ennemis était inenvisageable. Nous n’étions pas des monstres, nous ne les torturions pas et jamais je n’aurais pu accepter tel comportement inhumain. Quant à nos alliés, il s’agit à vrai dire là, d’une question de logique. Nous nourrir d’eux les aurait affaiblis, et dans ces circonstances… Cela n’était absolument pas envisageable.

Un point de vue très rationnel, il allait sans dire.
A ses questions, Julian réfléchit sérieusement. A vrai dire, il n’en savait rien. Jamais il ne lui était venu à l’idée de soulever une voiture ou même de porter plusieurs personnes à la fois. Ce qui aurait d’ailleurs était des plus étrange, à son sens, tout du moins. Enfin… Ainsi ne répondit-il pas. Il ne servait à rien de faire cette remarque : il ne savait pas, de toutes les manières. Esquissant un sourire à ses propos, il s’installa sur la chaise, s’essuyant de la serviette. Au moins était-il, lui aussi, plus à son aise, même si cette serviette n’était là que pour éviter à la jeune femme de se salir, ce qu’il comprenait, à vrai dire. Tête penchée en avant, il n’eut vraiment le temps de penser à la possible douleur que cela pourrait provoquer que la puce lui fut injecter dans un très léger grondement de surprise. Ce n’était pas réellement agréable, c’était un fait. Mais au moins, tout cela était passé.
Remettant sa chemise en place, boutonnée jusqu’en haut, il sourit à la scientifique, attrapant la carte entre ses doigts.

- Je n’y manquerais pas.

Et c’était là toute la vérité : il avait donné sa parole, alors sûrement ne la renierait-il pas.
Ainsi, pucé et désormais cobaye à temps partiel pour la Fédération, l’homme entreprit de quitter les lieux, non sans se retourner pour un salut respectueux à la scientifique. Salut bien vite arrêté par ce qu’il vit. Bien… elle ne perdait pas son temps au moins. Secouant légèrement la tête, il se mit à sourire en se retournant pour quitter les lieux. Mieux valait ne pas la déranger après tout…

 

 
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