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Under the Moon :: La Nouvelle Orléans :: Sixth Street :: N°2B - Sofia Ashley

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Laissons l'Art s'exprimer
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Sofia Ashley
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Sofia Ashley
Corbeau
#4103 : Laissons l'Art s'exprimer
Mar 11 Fév - 12:30





 
Laissons l'Art s'exprimer


 
Feat. MATHEUS HOWELLS





Soso
"Vraiment, Sofia, tu devrais te ressaisir..."

Toujours le même discours...

"Il faut aller de l'avant, ne te laisse pas..."

Je ne l'écoutais plus, à vrai dire. Je me contentais de touiller ma tasse de thé, les yeux rivés sur le liquide qui tournoyait au rythme de la cuillère. Le son de cette dernière qui caressait la porcelaine m'aidait à ne pas m'endormir.

"Sofia, tu m'écoutes au moins ? J'ai l'impression de parler dans le vide là."

Je relevai les yeux vers mon amie. Probablement la seule que j'avais... Et aussi probablement car elle était ma psychologue. Surtout parce qu'elle était ma psychologue, en fait. Je partais toujours du principe que si on s'attachait au gens, tôt ou tard, c'était source de problèmes. Donc, mathématiquement, moins j'avais d'amis, moins j'avais de chance d'avoir de problèmes. Je faisais juste en sorte de garde près de moi ceux qui m'étaient utiles. En l’occurrence, ma psychologue. Le reste m'importait peu, je savais me débrouiller et puis, quand on pouvait allonger tout le fric qu'on voulait, tout était plus facile.  

"Normalement, c'est à toi de m'écouter, non ?"

Elle sourit, l'air amusée.

"Quand on est dans mon cabinet oui. Ici tu n'es pas ma cliente." Répondit-elle.

Ah, oui. "Ici". J'étais chez elle. Elle avait une grande maison, très chic. Bien sûr, pas aussi propre et classe que ma villa mais bon... On ne pouvait visiblement pas tous se le permettre. 


"Tu parles comme Roy. Je me sens très bien comme ça."

Pas vraiment, en réalité. Et elle le savait très bien. C'était simplement pour couper court à la conversation. Je venais souvent chez Cynthia, pour me changer les idées. Et à chaque fois, je regrettais car la conversation dérivait toujours sur ce sujet. C'était normal, j'imaginais. Elle se faisait du souci pour moi. Sauf que la dernière personne à s'être fait du souci pour moi s'était retrouvé avec un canon de flingue dans la bouche avant de presser la détente. Je préférais, depuis, qu'on me foute la paix. D'ailleurs, même elle ne connaissait pas la vérité sur les réelles raisons de la mort de mon fiancé. En parcourant les murs de son salon, je vis un nouveau tableau accroché au mur. J'adorais l'art, réellement. C'était un moyen d'expression pur, où le mensonge n'avait pas sa place. Un moyen d'exprimer nos émotions. Je n'avais aucun talent pour le dessin. En revanche, je savais jouer du violon et du piano. Très bien même. Curieuse, je terminai ma tasse de thé avant de me lever pour aller regarder l'oeuvre de plus prêt. C'était un nu, mais loin d'être vulgaire. Au contraire, le modèle était sublimé. La peinture était magnifique. D'ailleurs, le modèle... C'était...

"Oh, tu l'as remarqué ? J'ai voulu essayer, pour voir ce que ça faisait."

Mais oui, c'était elle ! Putain !

"Attend, tu t'es foutue à poil devant un type pour qu'il te dessine... ?"

Oui, je la jugeais. Elle haussa les épaules, indifférente.

"C'est super bizarre d'afficher un dessin de sois-même à poil dans son propre salon... Mais c'est très bien fait."

Elle se mit à rire et je sentis son regard lubrique et pervers se poser sur moi. Je savais où elle voulait en venir, cette salope !

"Tu devrais essayer ! Ca pourrait t'aider à sortir cet immense balais qui s'est coincé dans ton cul depuis si longtemps."

J'avais rien d'une coincée du cul ! Curieuse, je regardai tout de même la signature de l'artiste. "Mat". Hmhm, à tous les coups c'était un vieux dégueulasse qui s'astiquait le poireau en regardant ses modèles... Non, plus sérieusement, blague à part... On voyait bien que dans ses traits, il ne semblait même pas prêter attention à ce genre de choses. Ca semblait si naturel, en fait... Elle me donna le numéro de l'artiste et m'incita d'essayer. Je récupérai la carte, même si je n'avais aucune envie de me mettre nue devant un autre homme. Non, j'avais une autre idée, à la place.

En milieu début d'après-midi, de retour chez moi, je me rendis dans mon salon pour fixer le mur blanc où était accrochée mon immense télévision. J'ai toujours voulu combler ce vide, alors pourquoi ne pas laisser une chance à cet artiste pour lui donner l'occasion d'utiliser un mur entier comme toile de peinture ? Mais avant d'appeler, il fallait que je fasse le ménage chez moi ! Hors de question de recevoir quelqu'un si ma villa n'était pas propre.

Cinq heures plus tard, mon petit ménage à présent terminé, je pouvais passer mon appel. La villa était aussi propre qu'un hôpital. Mon katana trônait fièrement sous la télé, totalement immaculé, la lame reluisante. Parfait ! Tout était en ordre. Parfaitement à sa place. Parfaitement trié. Aucun faux-plie dans mes rideaux, coussins, nappes. Aucune trace sur mon sol, mes vitres. Pas une seule miettes dans la cuisine. Pas une seule goutte dans l'évier. C'était parfait !


"Aris ?"

"Oui, Miss Ashley ?" Répondit mon I.A

"Passe un appel à ce numéro."

Je donnai le numéro à Aris, qui le composa aussitôt. Il ne restait plus qu'à espérer que ce type était disponible... Pour venir maintenant, en fait.
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Matheus Howells
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Matheus Howells
Vampire Neutre
#4212 : Re: Laissons l'Art s'exprimer
Dim 16 Fév - 14:21


------------------------- ✪ -------------------------

Un bâillement manqua d'arracher sa mâchoire. Alors qu'il s'étirait, ses yeux encore endormis fixèrent la silhouette en mouvement non loin de lui. Silencieusement, cette dernière se rhabillait. Matheus lui, sans un mot, fixait la peau de son dos qui peu à peu, disparaissait sous les tissus. Un petit sourire était apparu à ses lèvres en se remémorant la veille.

- Tu me quittes déjà ?
Susurrait-il d'une voix amusée, connaissant déjà la réponse. La silhouette s'était retournée, un sourire aux lèvres, elle s'était penchée vers lui pour lui embrasser le front au niveau de sa croix avant de s'en aller, d'un petit geste de la main. Pas la peine de l'accompagner, cette personne connaissait très bien le chemin de la sortie … Poussant un soupir en écartant les bras dans ses draps, le vampire fixa le lustre au plafond avec un visage satisfait. Penchant ensuite sa tête vers le mur, il regarda la fenêtre. Les rayons du soleil tapait fortement contre cette dernière, stoppés bien heureusement par le filtre anti-UV de la vitre. Poussant un nouveau soupir, il se redressa. Frottant sa masse capillaire, il traina des pieds vers sa salle de bain histoire de prendre une douche bien fraiche afin de remettre ses idées en place.

Ses folies de la veille devait disparaître de son esprit pour qu'il puisse se concentrer dans son travail. Et ça, du travail, il en avait à la pelle. De quoi s'occuper sans s'ennuyer durant la journée lorsqu'il ne peut sortir en raison du soleil. Trainant des pieds jusqu'à son salon, glissant deux trois gratouilles à Tamtam, il s'installa derrière son bureau. Un carnet ouvert sur la table lui indiquait sa « To do list ». Faisant craquer ses doigts, il se mit au travail. Des commissions de dessins, des esquisses à réaliser, des graphs à envoyer … Il n'avait pas de quoi chaumer. Ainsi passa donc sa petite journée. Peu à peu, le soleil entama sa route vers son lit tandis que Matheus lui, préparait déjà sa soirée. Il n'avait rien de particulier à faire ni à voir, mais l'envie de sortir était criante. Bien qu'il appréciait la sécurité de son atelier, il étouffait par moment.

Son téléphone sonna.
En l'attrapant, il remarque qu'il s'agissait-là d'un numéro inconnu. Toussotant un peu pour adopter sa plue belle voix, il effleura la touche pour décrocher.

« Atelier Mat, bonsoir. Que puis-je pour vous ? »

*******

Voilà une petite heure maintenant qu'il venait de répondre à cet appel. Une demande de travail un peu différente de celle dont il avait l'habitude. Cette dernière tombait surtout au bon moment. Lui qui voulait sortir, voilà qu'on lui demandait de se rendre « le plus rapidement possible » au domicile de son client pour pouvoir écouter sa requête. Un poil joueur, et peut-être un peu naïf, Matheus avait donc accepté de se rendre dans ces lieux pour en savoir un peu plus sur le travail souhaité. En arrivant à l'adresse en question, le vampire s'arrêta devant l'immense porte en acier. Hm. Comme il s'en doutait, il avait affaire à une personne fortunée. Pressant la sonnette en étant un peu intimidé, le brun ne s'attendait à se faire recevoir par une voix aux sonorités robotisées …

« Bonsoir, vous êtes attendu, je préviens miss Ashley »

Et là, les portes de Sésame s'ouvrirent laissant aux yeux de Matheus la possibilité d'admirer le paradis s'offrant devant ses yeux. Encore plus intimidé, il hésita à entrer dedans. Cependant, comme l'avait annoncé la voix, Mat était « attendu , il ne pouvait pas rester éternellement ébahit devant … Piscine, plantes exotiques … le décor était paradisiaque. L'artiste aurait bien envie de se poser dans un coin et figer sur un papier la beauté du spectacle qui s'offrait à lui. D'un pas lent et admiratif, il se dirigea vers l'immense bâtisse qui émergeait de cette végétation luxuriante. Une fois devant la portée d'entrée, Mat s'étonna à trouver cette dernière ouverte. Lançant un « Bonsoir ? », il se heurta à une absence totale de réponse. Que devait-il faire ? Ou devait-il se rendre ? Ou diable se trouvait cette fameuse Miss Ashley.

Comme pour l'espace extérieur, son regard alla se perdre sur la beauté des lieux. L'endroit semblait immense et très raffiné. Alors qu'un porte-manteau se trouvait juste à côté de lui, Matheus n'osa pas y déposer sa veste dessus de peur de « souiller » l'harmonie des lieux. Restant immobile dans l'entrée, il ne savait pas trop que faire. Devait-il partir en quête d'une âme ou bien attendre ici que quelqu'un vienne le chercher ? Après plusieurs minutes qui lui semblèrent interminables, le vampire décida à partir en quête de sa cliente. Il tenta d'ouvrir la porte se trouvant sur sa gauche pour se retrouver dans … une cuisine. Hm. Mauvais choix. Seconde porte à gauche … Une salle de bain. Bon. Loupé pour ce coup-ci aussi. L'artiste décida donc de s'attaquer au côté droit des portes de l'entrée. En poussant la première, il tomba sur le salon et, dans ce salon, semblait se trouvait la propriétaire des lieux.

- Oh. Bonsoir. Désolé de cette intrusion. J'ai indiqué ma présence, mais je crains que vous n'ayez pas entendu. Je suis Mat, ravi de faire votre connaissance. Vous m'avez contacté il y a peu pour que je travaille pour vous. Est-il possible d'en savoir un peu plus sur la commande ?

Comme pour quand l avait répondu au téléphone, le brun avait adopté sa plus belle voix. Sa veste glissa sous son bras, il état allé chercher un carnet qu'il gardait dans son sac. Un stylo entre les doigts, il s'apprêtait à noter ce que la dame souhaitait. La dernière fois qu'il s'était rendu dans une demeure de ce standing, il avait réalisé un nu de la propriétaire des lieux. Allait-il avoir le droit à une commande similaire, avec un prix similaire ?





Dernière édition par Matheus Howells le Mar 18 Fév - 20:26, édité 1 fois
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Corbeau
#4242 : Re: Laissons l'Art s'exprimer
Lun 17 Fév - 23:20





 
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Soso
J'avais certainement du temps devant moi avant que ce dessinateur ne pointe le bout de son nez. Je me préparai une infusion, regardant le soleil se coucher petit à petit, à travers la fenêtre. La journée était passé si vite...En même temps, j'avais passé plus de cinq heures à nettoyer ma villa. La bouilloire se mit
à siffler. Je la retirai du socle pour verser l'eau bouillante dans une tasse. Je demandai à Aris de ne pas me déranger. Il baissa donc le son de sa voix tandis que je m'installai sur la méridienne, un livre à la main. Je plaçai mes écouteurs dans mes oreilles, j'aimais beaucoup lire avec un peu de musique. Je me plongeai aussitôt dans la lecture tout en pouvant profiter de mon infusion à la camomille et au citron. Et j'étais si plongée dans mon livre que je ne vis pas le temps passer. Aris essayait de m'avertir, en vain, que l'artiste était déjà là. Ce ne fus que lorsque que mon téléphone se mit à vibrer que je décrochai de ma lecture pour regarder l'écran. "Miss Ashley, derrière vous." Un message de mon IA. Je retirai donc les écouteurs pour me tourner. Je fronçai les sourcils, pas contente du tout de voir qu'il était entré ainsi. Mais bon, je n'allais pas l'agresser tout de suite, de quoi aurais-je l'air ? Et puis c'était de ma faute, j'aurais du aller l’accueillir.


"Oh. Bonsoir. Désolé de cette intrusion." Déclara-t-il.

J'acceptai ses excuses par un petit sourire rassurant, histoire de le mettre à l'aise.


"J'ai indiqué ma présence, mais je crains que vous n'ayez pas entendu."

J'hochai la tête, lançant un petit "navrée" tandis que je me relevai.

"Je suis Mat, ravi de faire votre connaissance. Vous m'avez contacté il y a peu pour que je travaille pour vous." Ajouta-t-il.

Je remis ma robe en place et m'approchai doucement de lui, mes bas noirs me protégeant de la fraîcheur du parquet. J'avais laissé mes chaussons à l'entrée. D'ailleurs...


"Est-il possible d'en savoir un peu plus sur la commande ?" Demanda Mat.

Je regardai ses pieds et constatai avec effroi qu'il avait encore ses chaussures. Je me raidis, les bras le long du corps en serrant les poings. Ah non ! Alors là, j'étais réellement en colère ! Et il allait m'entendre ! En pétard, je m'approchai davantage de lui, l'air déterminée.


"Bonsoir Mat. Je suis Sofia Ashley. Fis-je en affichant un doux sourire. Il semblerait qu'Aris ai oublié de vous prévenir, mais je préfère que mes invités retirent leurs chaussures à l'entrée."

"Vous m'en voyez désolé, Miss Ashley." Répondit L'I.A

Je l'ignorai, en colère.


"Laissez-moi vous montrer." Un autre sourire, toujours aussi doux.

Je lui fis signe de me suivre pour le conduire dans le hall d'entrée. Je m'accroupis, ensuite, pour attraper des chaussons - propres évidemment - que je déposai devant ses pieds. Patiente, j'attendis qu'il termine pendant que j'accrochai sa veste sur le porte-manteau. Une fois fait, je retournai dans le salon. Je poussai un léger soupir de soulagement, ravis de voir que Mat était, à présent, en chausson. Par précaution, je me dirigeai tout de même vers mon placard pour récupérer ma mon balai-serpillière et passer un rapide coup à l'endroit où l'artiste avait marché. Une fois le sol à nouveau propre, je rejoignis Mat en récupérant, au passage, mon infusion. Je lui désignai le canapé, l'invitant à s'asseoir.


"Je vous en pris, installez-vous."

Je lui proposai aussitôt une infusion à la camomille, qu'il accepta. Sans attendre, je me rendis fissa dans la cuisine pour la lui préparer. Hors de question de le faire patienter ! Heureusement, l'eau était encore chaude, juste à la bonne température. Je regardai tout de même dans la bouilloire pour être certaine qu'il n'y avait pas la moindre trace de calcaire. Je ne voulais pas offrir à mon invité une infusion imbuvable. Cette dernière prête, je m'installai à coté de l'homme en posant sa tasse sur la table basse avec, évidemment, un sous-verre. Je lui proposai également des petits cookies dans une assiette - fait maison s'il vous plait - pour accompagner sa boisson.

"Au sujet de la commande... Et pas de miette s'il vous plait ajoutai-je à voix basse J'aimerai remplir mon mur."

Je lui indiquai le-dit mur, en face de nous, sur lequel était accroché mon immense télévision.

"J'ai des origines japonaises et j'y tiens beaucoup. J'aimerais une décoration murale entière qui le rappel. Un cerisier en fleur, par exemple, ce genre de chose, vous voyez ?"

Je le regardai, à travers mon bandeau, affichant toujours le même sourire, agréable.

"Et je sais que c'est toujours mieux de laisser un artiste s'exprimer librement. Je vous laisse donc faire comme bon vous semble. j'imagine que vous allez d'abord faire des croquis ? Nous pourrions regarder ensemble, ainsi, et choisir tous les deux ?"

Ma voix était très douce, presque reposante. Je me sentais très à l'aise avec ce jeune homme. Bon, j'aimais les artistes en général, il fallait l'avouer. J'aimais l'art, tout simplement. Alors pouvoir discuter de ça avec quelqu'un me réjouissait toujours autant. D'ailleurs, il était vraiment jeune ce type... J'avais du mal à croire que c'était lui qui était à l'origine du nu chez mon amie.
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Matheus Howells
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Matheus Howells
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#4253 : Re: Laissons l'Art s'exprimer
Mar 18 Fév - 20:23


------------------------- ✪ -------------------------

Oups.
En voyant le regard de la femme dévier et regarder ses chaussures, le brun pressentit rapidement qu'il venait de faire une bêtise. En fin de compte, il aurait peut-être mieux fait de rester sur le seuil de la porte d'entrée. Ravalant un filet de salive, il adopta une mine désolée. L'erreur venait de Matheus et en aucun cas de ce pauvre Jarvi … euh, Aris. Oui, à entendre cette I.A. parler, le vampire avait l'étrange sensation de se trouver au milieu d'un film Marvel. L'I.A. était … très perfectionnée. Elle était en mesure de comprendre quand on parlait d'elle et de répondre sans avoir besoin de lui dire. Pour le coup, elle portait bien son nom d'intelligence artificielle. Un peu penaud, le brun suivi la jeune femme jusqu'à l'entrée en essayant de marcher le moins possible avec ses chaussures souillés sur le sol incapable de la demeure. Il aurait du s'en douter. La baraque était impeccable. Le surnombre de chaussons dans le placard de l'entrée aurait dû éveiller sa curiosité. D'un hochement de tête, avec une mine encore plus désolée, il ôta ses chaussures avant d'enfiler les chaussons et suivre de nouveau sa cliente dans son salon. Il la regarda nettoyer le sol toujours avec son air penaud, ne sachant pas quoi faire ni où se mettre. Mettre en rogne sa cliente dès son arrivée, il avait fait fort … S'il avait eu un trou à sa disposition, il se serait bien caché dedans.

Une fois ce faux départ passé, il pouvait enfin se mettre au travail. Dans un coin de sa tête, il avait noté le trait « manique » de Miss Ashley. Il savait qu'il allait devoir faire attention à l'avenir. Prenant place dans le canapé, le brun ne put s'empêcher d'admirer la pièce et notamment son volume. Il bredouilla un petit « oui, s'il vous plait » à l'invitation pour l'infusion, encore assez intimidé à la fois par la demeure et par la propriétaire des lieux qui semblait avoir un caractère de fer malgré ses sourires doux. Contre toute attente, du moins les attentes de Matheus, cette dernière ne quémanda pas un nu. S'exposer à poils dans son salon n'était donc pas la dernière folie à la mode des plus grandes fortunes. Voilà donc un cliché sur les personnes fortunées que Matheus pouvait oublier. Elle souhaitait une peinture murale en lien avec ses origines. Intéressant. Plissant des yeux, il attrapa son petit carnet – il l'avait rangé lorsqu'il changeait de chausses – il fit courir le stylo sur le papier notant sans perdre une miette ce qu'elle disait. Une fois que Miss Ashley eut fini de lister ses requêtes, le petit « clic » de son stylo se fit entendre et il l'accrocha à son carnet avant de le refermer.

- Je partage votre avis sur l'art et qu'il ne faut pas le brider. Cependant, vous êtes clientes. Je ne peux pas risquer de dessiner quelque chose qu'il ne vous scierait pas. Les esquisses seront donc incontournables, bien évidemment.

La demande était particulière et représentait un véritable défi pour l'artiste. Il avait déjà réalisé des fresques, mais très peu. Il savait comment s'y prendre, mais manquait d'expérience dans le domaine. Il allait devoir donc être vigilent et faire plusieurs essais en amont avant d'appliquer la moindre substance sur le mur en question. Il était confiant. Même si cette activité n'était pas sa principale, il se sentait parfaitement en mesure de la réaliser. La seule chose était de ne pas décevoir la cliente. En se redressant – et essuyant ses mains – il pointa la mur en question accompagné d'un petit « je peux ? ». Il fallait comprendre là un sous-tendu de « je peux le toucher ? ». S'agissant d'une personne visiblement manique, Matheus préférait demander l'autorisation afin d'éviter de faire une seconde boulette. Une fois l'autorisation obtenue, le brun s'était rapproché du mur. En se rapprochant de celui-ci, il pouvait aussi prendre compte du volume. Le mur était haut et il couvrait une sacrée distance en longueur. La surface était intéressante et inspirante, plusieurs idées lui venaient en tête. Posant ses mains sur le mur, il jugea le support. Il allait devoir faire des tests, mais de ce qu'il en jugeait, le mur n'était pas poreux. Parfaitement lisse et blanc. Pas besoin de le repeindre en sa totalité. Une simple couche adhérente transparente fera l'affaire.

- La matière du mur est excellente pour une fresque.

Annonça-t-il en se retournant vers elle. Tirant son téléphone de sa poche, il prit plusieurs photos de la surface avant de ranger son appareil et revenir vers sa cliente. Une fois de nouveau à sa hauteur, il voulu prendre une gorgée de l'infusion. Cependant, en passant sa main au dessus de la tasse, il sentit la chaleur émaner de cette dernière. En un instant, l'artiste s'était figé de même que les traits de son visage. En un rien de temps, son esprit venait de ressasser des images qu'il cherchait à oublier. Fronçant les sourcils, il renonça à l'idée de saisir sa tasse pour le moment et préféra reprendre place dans le canapé, les yeux tournés vers sa cliente.

- Merci pour l'infusion.

Glissa-t-il malgré tout avec un petit sourire, se comportant comme si rien venait de se passer. Attrapant son carnet, il l'ouvrit de nouveau à la page sur laquelle il avait déjà noté les premières informations de sa commande.

- Le thème est très intéressant et les idées sont multiples. Cependant, je ne vais pas y aller par quatre chemins … J'ai besoin de connaître votre budget, votre limite. En fonction de celui-ci, je pourrai quantifier le travail nécessaire, les préparations en amont et l'achat de matériels spécialisés dans ce type de réalisation. La surface à couvrir est assez importante. Je tiens à vous dire, en toute honnêteté, que le remplissage en terme de motifs va dépendre de votre budget. Le cerisier est un élément incontournable, mais la nature en général est très présente dans l'iconographie japonaise. Je pense notamment aux montagnes, les rochers. On retrouve aussi souvent des éléments architecturaux assez phares tels que le pont en bois ou bien la porte de temple … Dans un premier temps, j'ai besoin de connaître … vos moyens vis-à-vis de cette commande pour que je puisse songer à des esquisses et des devis.

Il avait bien fait de venir. Une telle commande aurait été impossible à visualiser uniquement au téléphone. Connaitre le budget de sa cliente était incontournable pour l'artiste. Si le budget est serré, il devra surement faire des économies sur la qualité des matériaux et sur le nombre de motifs représentés afin de diminuer les heures de travail par exemple.



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Sofia Ashley
Corbeau
#4321 : Re: Laissons l'Art s'exprimer
Mer 19 Fév - 21:31





 
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Soso
Mat - comme il se faisait appeler - ne tarda pas avant de prendre des notes sur ce que je disais. Le pauvre jeune homme semblait tout perturbé, presque intimidé même. Avais-je l'air si terrifiante à ses yeux ? J'avais pourtant pris soin de ne me pas montrer désagréable malgré son manquement à l'une des règles les plus importantes de ma villa. Bref, ce n'était rien de grave ! Le sol était était propre et c'était ça l'essentiel. L'artiste ne semblait pas perdre une miette de ce que je disais. Ma demande avait l'air de l'intéresser et c'était tant mieux. Si ma commande l'inspirait le résultat n'en serait que meilleur.

" Je partage votre avis sur l'art et qu'il ne faut pas le brider." Déclara-t-il.

Je lui souris avant de boire une petite gorgée de mon infusion.


"Cependant, vous êtes clientes. Je ne peux pas risquer de dessiner quelque chose qu'il ne vous scierait pas. Les esquisses seront donc incontournables, bien évidemment."

Du moment que j'avais le choix entre plusieurs dessins, j'étais contente. J'hochai donc la tête plusieurs fois, souriante. Le courant passait plutôt bien, il était l'écoute de mes attentes. Il se leva en s'essuyant les mains. Il me désigna le mur et me demanda s'il pouvait s'en approcher. J'hochai une fois la tête et le regardai faire. Mat s'approcha du mur, comme pour évaluer son futur support de travail. Par chance pour lui comme pour moi, le mur était lisse et droit. Le seul souci était, en réalité, la télévision accrochée au mur. Il allait probablement devoir la contourner... Sauf s'il me demandait de la décrocher.  

"La matière du mur est excellente pour une fresque." Dit-il en se tournant vers moi.

Je lui souris à nouveau, contente de l'apprendre. Une "fresque" ... J'étais tout excitée à l'idée en avoir une chez moi ! Ca allait vraiment embellir mon salon que je trouvais vide et fade. L'artiste récupéra ensuite son téléphone pour photographier le mur. Peut-être voulait-il une vue d'ensemble pour réfléchir à la composition chez lui. Une fois les clichés dans son portable, il revint vers moi pour récupérer son infusion. Cependant, en passant sa main au dessus de la tasse, il se résigna, comme tétanisé. Je penchai la tête sur le coté tandis qu'il revint s'installer à coté de moi.


"Merci pour l'infusion."

Il fit comme si de rien n'était. Un sourire, comme pour faire oublier ce qu'il venait de se produire. Je n'insistai pas, ne voulant pas le mettre davantage mal à l'aise. Et maintenant qu'il souriait, je ne pouvais que constater qu'il était plutôt beau garçon. Pas du tout mon genre - pas assez viril - mais mignon. Il récupéra son carnet pour le feuilleté puis se tourna à nouveau vers moi

"Le thème est très intéressant et les idées sont multiples. Cependant, je ne vais pas y aller par quatre chemins … J'ai besoin de connaître votre budget, votre limite."

J'explosai de rire, intérieurement, mais ne laissait rien transparaître. "Ma limite". Il était mignon celui là. Il ne savait donc pas où il venait de mettre les pieds.

"En fonction de celui-ci, je pourrai quantifier le travail nécessaire, les préparations en amont et l'achat de matériels spécialisés dans ce type de réalisation."

Je pourrais racheter une boutique de matériel artistique s'il en avait besoin. J'écoutai la suite de ses explications. Il mettait l'accent sur le budget car en fonction de celui-ci, il allait pouvoir ajuster le remplissage.

"Le cerisier est un élément incontournable, mais la nature en général est très présente dans l'iconographie japonaise. Je pense notamment aux montagnes, les rochers. On retrouve aussi souvent des éléments architecturaux assez phares tels que le pont en bois ou bien la porte de temple "

Oh... Je fus agréablement surprise de constater que cet artiste avait des connaissances dans la culture japonaise. Ma culture. Car oui, même si j'étais officiellement américaine... Il y avait quand même 50% de sang japonais dans mes veines et ma mère m'avait éduquée dans les traditions japonaise. Je parlais, d'ailleurs, aussi bien sa langue que celle de mon père. Le Japon occupait donc une place importante dans mon cœur car il me rappelait ma mère. Je m'approchai doucement de lui, soulevant doucement mon bandeau pour dévoiler mon œil droit, l'autre était de toute façon masqué par ma mèche blanche.

"Mon cher Mat... Des limites ? Fis-je en riant en plaçant le dos de ma main devant mes lèvres. "Je vous l'ai dis. Je ne veux en aucun car vous limiter. Il n'y a aucune limite, votre prix sera mien. Dévalisez votre fournisseurs si ça vous chante. Je veux quelque chose qui vienne de votre âme, je veux ressentir vos émotions quand je regarderai votre oeuvre."

Mon regard bleu-azur devint perçant, profond. Je savais très bien ce qu'était l'âme d'un artiste. Ils avaient ce besoin de liberté, de pouvoir s'exprimer librement, de pouvoir parler à travers l'art. Leurs coups de crayons étaient un moyen, pour eux, de se défouler. Chaque oeuvre était un fragment de leur âme, une part d'eux-même. Il n'y avait que de cette façon que l'oeuvre pouvait transmettre une émotion, qui la rendait unique. Je relâchai ensuite mon bandeau qui couvrit à nouveau mon œil. Je lui souris à nouveau, croisant les jambes.
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Matheus Howells
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#4324 : Re: Laissons l'Art s'exprimer
Jeu 20 Fév - 21:23


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Alors que l'artiste s'attendait à ce que la jeune femme lui relève son enveloppe budgétaire, cette dernière lui répondit avec un rire quelque peu déconcertant. En un instant, le vampire comprit ce que ça voulait dire d'être riche. Le voilà donc avec un budget illimité pour satisfaire les besoins de la dame. Concrètement, son esprit était divisé entre deux émotions. A la fois de l'excitation à l'idée de pouvoir se lâcher, mais aussi de … l'angoisse ? Généralement, ce genre de client – aka les riches – était du genre très exigeant, trop même parfois … Et si les émotions qu'il allait faire passer dans son œuvre ne trouvaient pas écho dans le coeur de Miss Ashley ? Et s'il n'arrivait pas à capter l'essence que la lady désirait ? Plissant des yeux en songeant à comment il allait s'y prendre, fixant le mur en face de lui. Ses doigts s'approchèrent de la tisane et, jugeant que la température de la tasse et de son contenu était suffisamment basse, il se décida enfin à la boire. Après quelques autres questions sans grand intérêt, Matheus décida de prendre quelques mesures avant retourner chez lui avant de débuter les esquisses.

***********

Trois semaines plus tard.

Inspirant un bon coup, Matheus poussa le bouton de la sonnette de l'immense portail en acier de sa main droite pour manifester sa présence. Sous son bras gauche se trouvait une grande pochette à dessins dans laquelle se trouvait le fruit de son travail sur les trois dernières semaines. En attendant la réponse d'A.R.I.S, ses yeux se levaient sur le ciel. Bien que le soleil venait de se coucher depuis plus d'une heure, le ciel demeurait très clair. Aucun nuage à l'horizon, seule la lune trônait là-haut. Soufflant un coup, le vampire ferma les yeux. Il était un peu … nerveux ? Nerveux à l'idée de montrer ses rendus et de s'être trompé. Pourtant, il s'était fait plaisir à les dessiner. Il avait passé des journées entières derrière son petit ordinateur pour trouver des motifs, des journées entières à gribouiller sur son carnet des idées et des journées entières à réaliser les aquarelles finales dans on atelier en bas. Il est vrai que le paysage n'était pas sa spécialité, mais il y avait donné son âme et son coeur dans la réalisation. Il était fier de ses résultats, mais inquiet des retours de miss Ashley.

« Bonsoir, vous êtes attendu, je préviens miss Ashley »
- Merci A.R.I.S

Il adressa-t-il avec un sourire presque naturellement avant de rentrer dans la demeure. Comme pour la première fois, le brun ne pouvait pas s'empêcher d'admirer la richesse et la beauté de la végétation que renfermait le jardin. Il ne faisait que traverser, pourtant, il pouvait déjà ressentir une étrange sensation de bien-être. Resserrant, il arriva au niveau de la porte d'entrée de la villa. Porte qui, comme la dernière fois, se trouvait déjà ouverte surement déverrouillée par A.R.I.S quelques secondes plus tôt.

- Bonsoir miss Ashley.

Comme il apprenait vite de ses erreurs, il s'empressa de déposer sa pochette dans un coin afin de pouvoir quitter ses chausses et revêtir des chaussons d'intérieur. Déposant ses affaires dans les meubles adaptés, il se dirigea vers le salon. Naturellement, il regarda le mur en question une nouvelle fois avant de plisser des yeux. Le détail qui l'embêtait tout particulièrement était l'immense télé qu'il allait falloir déplacer. Malgré ses photos et ses mesures, le mur lui paraissait encore plus grand que la dernière fois. Evidemment, un petit soute commença à s'installer en lui. Avait-il correctement pris les mesures ? Ses esquisses ont été réalisé en prenant en compte ces dites dimensions avec une échelle réduite, alors qu'il s'était trompé … Rien que de l'imaginer, il ressentait comme une sueur froide dans le bas de son dos. De nouveau intimidé et nerveux, il se dirigea vers l'imposante table du salon sur laquelle il déposa sa pochette afin d'en dévoiler le contenu.

- Pardonnez moi pour l'attente, j'étais pas mal occupé ces derniers temps.


Il ne s'agissait pas là d'un mensonge, mais de la stricte vérité. Miss Ashley n'était pas la seule cliente qu'il avait ni la seule obligation à satisfaire dans sa vie d'artiste. Outre les commandes plus anciennes, il devait aussi animer ses cours de dessins dont les participants étaient de plus en plus nombreux tout en continuant de poster des dessins originaux sur sa page internet afin de fidéliser ses abonnées et obtenir plus de dons via tipee. Et oui, on pouvait dire que Matheus était un homme actif ! Et heureusement qu'il était un vampire, sinon il aurait des cernes de trois kilomètres de long sur son visage …

- J'ai réalisé trois esquisses différentes. Evidemment, le thème commun reste le Japon, mais elles sont toutes différentes. La première est plutôt centrée sur un paysage de nature avec un lac au milieu, la seconde offre une vision du Japon traditionnel avec notamment le temple tandis que la dernière … Hm. Je dirais qu'il s'agit plutôt d'un pèle-mêle.

A mesure qu'il parlait, il dévoilait une à une ses esquisses sur la table.

- L'une d'elle vous convient-elle ? Je suis ouvert évidemment aux remarques et aux modifications. Si aucune des trois ne vous convient, je peux recommencer.



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Corbeau
#4362 : Re: Laissons l'Art s'exprimer
Sam 22 Fév - 20:50





 
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Soso
Trois semaines j'avais commandés une fresque à Mat. Même si, de temps en temps, je demandais des nouvelles, je n'étais pas plus pressée que ça. Encore une fois, j'avais dépensé sur un coup de tête. Maintenant qu'il avait démarré, autant aller jusqu'au bout. Aris me rappela d'ailleurs que c'était ce soir que Mat allait revenir. Je me mis donc au travail pour faire le ménage de fond en comble. Ma villa devait être propre et accueillante. Et, à nouveau, cela me prit la journée entière. Mais j'étais contente du résultat, tout était impeccable. Mon jardinier avait parfaitement entretenu le jardin, la pelouse était irréprochable. Ca m'arrangeait, ces rendez-vous en soirée. Ca me laissait là journée pour faire tout ce que j'avais prévue. Le soir arriva, Aris m'alerta quant à la venue de Mat. Il était pile à l'heure : 18h00. Je me levais de ma chaise de bureau pour aller l'accueillir.

"Bonsoir miss Ashley" Fit-il.

Les mains jointes contre mon bas-ventre, je lui souris en m’inclinant doucement en avant. Il avait vite compris qu'il fallait m'appeler "Miss". Aris lui avait peut-être dit... Bref, en tout cas, j'étais contente. Il se déchaussa pour enfiler ses chaussons. Il ne commit pas la même erreur que l'autre fois. Mon regard fut toutefois attiré par la pochette qu'il venait de poser. Elle devait contenir les différentes peintures qu'il allait me proposer. L'artiste de dirigea ensuite vers le salon. Je le suivi, silencieuse. Son regard se posa sur le mur et je compris rapidement que la télévision allait l'embêter. Je la regardais à mon tour puis haussai doucement les épaules. S'il devait l'enlever, soit. Mais il avait qu'à se démerder, je n'allais certainement pas m'amuser à soulever ce truc et encore moins prendre le risque de me salir. C'était son problème après tout. Ses réflexions terminées, il prit la direction de la table à manger et y posa sa pochette. Il l'ouvrit pour dévoiler son contenu. Je m'approchai, curieuse.


"Pardonnez moi pour l'attente, j'étais pas mal occupé ces derniers temps"

Je restai silencieuse, approchant ma main des différents dessins pour les regarder. Comme je le disais, je m'en fichais pas mal de l'attente. J'étais moi-même trop occupée en ce moment pour penser à cette fresque. Les crimes dans cette ville ne cessaient d'accroître et donc les coups de fils avec. Mon bureau était rempli de dossier sur les affaires en cours que la police m'avait confié.

"J'ai réalisé trois esquisses différentes. Evidemment, le thème commun reste le Japon, mais elles sont toutes différentes."

Seulement trois ? Bon, c'était mieux que rien...

"La première est plutôt centrée sur un paysage de nature avec un lac au milieu"

Je regardai, n'accrochant pas du tout. Je n'aime pas. Ca semblait trop "lointain", comme une photo trop dézoomée. Ca manquait de profondeur, pas vraiment ce que je recherchais.

"La seconde offre une vision du Japon traditionnel avec notamment le temple"

Cette esquisse me plaisait davantage. Mais ce n'était pas non plus ce que je cherchais. Je ne ressentais rien, pas d'émotion, pas d'âme. N'importe qui aurait pu recréer un paysage, il manquait justement sa petite touche personnelle à lui.

"Tandis que la dernière … Hm. Je dirais qu'il s'agit plutôt d'un pèle-mêle."

Un léger frisson remonta le long de mon dos. Ca ressemblait beaucoup à ce que je voyais dans les livres que me lisait ma mère, en japonais, quand j'étais petite. J'approchai à nouveau ma main de l'esquisse pour l'approcher. Là, c'était exactement ça. Je ne voulais pas de quelque chose de forcément réaliste. Je voulais quelque chose qui fasse passer un message, une émotion.

"L'une d'elle vous convient-elle ? Je suis ouvert évidemment aux remarques et aux modifications. Si aucune des trois ne vous convient, je peux recommencer."

"Non ! Lançai-je aussitôt. La dernière est parfaite. Il y a tout... C'est traditionnel et ... On sens toute l'énergie que vous avez mis dans ce dessin. Les caractères de chaque coté, c'est une très bonne idée. Le choix des couleurs aussi. C'est... triste et joyeux à la fois. Chaud et froid... Réconfortant et décourageant."

Penchée légèrement en avant, un doux sourire étira mes lèvres tandis que je replaçais une mèche de cheveux derrière mon oreille.

"Vous avez dû passer des heures à faire des recherches pour composer quelque chose de si proche de ma culture. Et je vous remercie sincèrement pour ces efforts."

Oui, j'étais réellement touchée. Un inconnu avait pris soin de faire de son mieux pour me proposer quelque chose qui correspondait à mes origines. D'ailleurs, ce dernier dessin me donna envie d'aller dévaliser la boutique d'art, maintenant.

"La boutique ferme à 21h00. J'aimerais beaucoup que nous allions ensemble, maintenant. J'aimerais en savoir davantage sur ce que vous faites et je pense en apprendre beaucoup si je vous accompagne pour vos achats."

Ca sonnait davantage comme un ordre en fait car je ne lui donnais pas l'opportunité de répondre. Je filai aussitôt dans le hall pour mettre mes cuissardes et récupérer mon sac à main. Une dernière petite vérification pour voir si j'avais tout... Mon téléphone, ok. Mes clefs, mon porte-feuille. des lingettes, un paquet de mouchoir, des pastilles à la menthe, du fil dentaire -juste au cas où-, une culotte de rechange, une brosse à cheveux, du parfum... Ma boite de cure-dent, des chaussettes propres, ma -petite- bouteille d'eau, un bandeau de secours, des lacets neuf -au cas où les miens se cassaient-, une paire de bas -on savaiit jamais-, deux barres de céréales, mes clopes, un stylos bleu et un autre noir, un bloc note... Une petite lampe de poche (jamais trop prudente!), mon déodorant, une bombe à poivres, mon rouge à lèvre, mon fard à joue, un bandage, un désinfectant... Bon... J'avais tout, on dirait. Je fis signe à Mat de me suivre au sous-sol pour prendre la voiture. J'installai une housse jetable coté passager pour éviter que l'artiste ne salisse le siège et je me mis derrière le volant. Le moteur de ma Mustang gronda aussitôt. Direction la boutique d'Art !
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#4374 : Re: Laissons l'Art s'exprimer
Dim 23 Fév - 12:32


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Le « non » fut soudain. Le « non » fit manquer un battement au coeur du vampire. Ce « non » provoqua de nombreuses pensées. « Non » car elle n'aimait pas ce qu'elle venait de voir ? « Non » car elle ne souhaitait pas de modifications ? « Non » car elle était en colère ? Le souffle comme retenu, il l'écouta parler sans afficher la moindre expression avant de se sentir soulagé en entendant la suite sa phrase. Ouf. Elle aimait donc. Elle aimait donc sa troisième esquisse. Celle sur laquelle il avait passé le plus de temps et sur laquelle il s'était le plus amusé … Matheus hocha la tête en affirmation lorsque sa cliente évoqua le fait qu'il avait dû passer de nombreuses heures dessus. Oui. Il n'avait pas chaumé. Elle le remercia et semblait toute émue du travail de Matheus, ce qui le toucha évidemment. Elle était si contente de son travail qu'elle … devenait impatiente et lui proposa de l'accompagner à la boutique de dessins.

Sur le coup, le vampire fut surpris et incapable de dire quelquechose. Il n'avait pas prévu de se rendre immédiatement chez son fournisseur … Il avait prévu d'autres choses pour cette nuit. Cependant … Cependant … Comment pouvait-il lui dire non ? Elle semblait si heureuse. Si enjouée … Ce serait cruel que de lui dire non … Alors, sans un mot, il la regarda se préparer et … mettre des choses dans son sac. Beaucoup de choses. Trop de choses. Des lacets ?! A ce niveau-là, ce n'était pas un sac dont elle avait besoin, mais une mini-valise … Matheus en avait connu des filles qui foutaient 50 trucs dans leur sac à main, mais celle-ci battait tous les records. Pendant qu'elle se préparait, lui, rangeait ses dessins dans la pochette. Une fois Miss Ashley prête, il alla la suivre dans le sous-sol. Vraiment, cette demeure était immense. Un petit rictus se dessina sur les lèvres en la regardant mettre une protection au siège … Devait-il comprendre qu'il était sale ? Diantre. Elle avait clairement un problème maladif avec la saleté et les miasmes …

Ce fut qu'une fois dans la voiture – intimidé au passage par la marque de celle-ci – qu'il remarqua un détail. Là. Au niveau des ses pieds. Il avait gardé les chaussons … VROUM. Un coup de moteur. Il était trop tard …La voiture fila. Lui, posa sa main contre son front pour se faire un faceplam à lui-même. Oui. Il n'avait pas l'habitude des chaussons. Chez lui, il restait majoritairement en chaussures. Comme il ne sortait que très rarement, il les abimait et les salissait peur dehors. Et puis comme il recevait souvent du monde – que ce soit des élèves ou des modèles – il ne pouvait pas se présenter à eux en chaussons … Bon tant pis. Il allait passer sa soirée dedans. Serrant sa pochette comme son précieux, il regarda les images de la ville courir à travers la fenêtre, indiquant par moments à la conductrice la direction à suivre pour se rendre à la boutique. Remuant les fesses, il attrapa son téléphone se trouvant dans sa poche arrière. Ouvrant ses messages, il en tapa un très rapidement. « Coucou. Désolé, je ne serai pas disponible pour ce soir. Un imprévu de dernière minute … » message qui fut rapidement répondu par un petit « Ok, :c  ». Désolé ma douce, pas ce soir …

Une fois arrivée, les deux sortiront de la voiture et se dirigèrent vers l'intérieur de la boutique. Boutique que le brun connaissait parfaitement. La pochette toujours sous le bras, il regarda ses pieds une nouvelle fois avant de soupirer. A peine entré dans la boutique, Matheus entendit une voix un peu trop familière l'appeler.

- Hey ! Matheus ! Comment vas-tu ?

Redressant le bout de son nez, son regard se porta en direction de la personne venait d'élever la voix. Il ne s'agissait ni plus ni moins que du patron de la boutique. Comme le vampire était un client assez régulier, les deux se connaissaient plutôt bien.

- Voici Arim, le gérant des lieux.


Matheus s'était retourné vers sa cliente pour le lui dire avant de, lui aussi, élever la voix accompagné d'un signe de la main.

- Bonsoir Arim, comment vas-tu ?

Le vampire se rapprocha de son interlocuteur, déposant sa pochette devant le comptoir.

- Très bien. Oh, je vois que tu es accompagné ce soir. Une nouvelle co…

Mat lui fit un signe de la main. Un signe accompagné d'un grand sourire qui voulait purement et simplement dire « stop, tais-toi. » Non, Sofia n'était pas une conquête. Il s'agissait d'une de ses clientes. Cliente à cause de laquelle son rencard du soir venait de tomber à l'eau et à cause de qui il devait se trimballer en chaussons blancs.

- Je suis sur le projet d'une peinture murale. Il ne faut pas mal de matériels. J'ai fais le liste, peux-tu regarder ce que tu possèdes en réserve et ce qu'il faudra commander ?

Il lui glissa la liste avant de revenir vers Miss Ashley, en lui adressant un grand sourire. Heureusement que Matheus était prévoyant et qu'il avait fait une liste de matériels pour chacune des esquisses réalisées. Il aurait très bien pu ne pas les apporter ce soir. Le brun ne pensait pas qu'il allait déjà devoir passer par l'étape de la commande. Il pensait que – du moins pour ce soir – sa cliente allait juste choisir une de ses esquisses et lui demander des changements.

- La boutique est assez énorme comme vous pouvez le faire. Elle occupe les trois étages du bâtiment. C'est un peu mon repère. Comme vous avez pu le remarquer avec le gérant, je suis un client « régulier » des lieux. L'étage dans lequel on se trouve concerne principalement le dessin. On y trouve les différents médiums etc. Pour la fresque, on va avoir besoin de se rendre plutôt au premier sous-sol. Ah oui, il y a aussi deux sous-sols du coup.

Le vampire pointa un escalier se trouvant en face d'eux, invitant indirectement sa cliente à le suivre. En chemin, il reprit rapidement la parole. La pauvre, il allait parler avec elle un moment … Elle venait de le conduire dans l'endroit qu'il appréciait le plus sur terre. Il avait envie de TOUT lui expliquer, mais il se contenait au maximum. Une chose en revanche se démarquait très bien : son immense sourire sur les lèvres. Il lui parlait avec engouement.

- Ce sous-sol est dédié uniquement à la peinture. Outre les différents pinceaux, on trouve évidemment les différentes peintures en fonction du support sur lequel on va peindre. Dans notre cas, c'est sur mur donc il faut se rendre dans la section appropriée et qui est … par-là si je ne me trompe pas.

Le lien était assez immense. Voilà pourquoi il aimait bien venir ici. Il était quasiment certain de trouver son bonheur.

- Comme vous devez vous en douter, je vais devoir peindre sur le mur. Mettre une sous-couche sur la totalité de celui-ci. Je vais devoir faire retirer la télé aussi. Mais surtout … je veux que … Que hm. Vous prenez conscience que votre salon risque d'être en désordre un moment. J'ai commandé une bâche au gérant pour protéger votre sol, mais celle-ci risque de rester en place un moment. Vous êtes d'accord avec cela ?

Il s'arrêta devant le bon rayon en question, se tournant vers elle avec un air un peu grave. Venir ici était en fait une bonne chose. Elle allait surement prendre un peu plus conscience de l'ampleur des travaux qui allaient débuter dans son salon. Avec son caractère maniaque, il y avait des choses sur lesquelles elle allait devoir faire des concessions. Si elle n'était pas capable de les faire ni les accepter, autant s'arrêter immédiatement. C'est la raison pour laquelle il lui posait la question …



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#4404 : Re: Laissons l'Art s'exprimer
Lun 24 Fév - 12:32





 
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Soso
Toute contente de pouvoir sortir un peu et voir quelque chose de nouveau, je roulai vers la boutique, sous les indications de Mat'. Nous arrivâmes très rapidement et je me garai sur le parking. Une fois hors de la voiture, je ne pus que constater la taille incroyable de cette boutique. Bordel de merde, je n'avais jamais réalisé à quel point c'était ... immense ! Je ne savais pas que le domaine de l'art était si attirant. Une fois dans la boutique, nous fûmes rapidement accueillis par un type qui semblait bien connaître l'artiste. En même temps, ce dernier devait venir ici très souvent donc, forcément, avec le temps, les familiarités devaient s'installer entre eux.  

" Hey ! Matheus ! Comment vas-tu ?"

Le type s'approcha et lorgna un instant sur moi et... Hey, où venait-il de poser le yeux, ce gros dégueulasse !? Je pinçai les lèvres, n'appréciant pas trop être regardée comme un bout de viande.

"Voici Arim, le gérant des lieux." Précisa Mat.

Il se tourna ensuite vers le gérant pour le saluer à son tour.


"Bonsoir Arim, comment vas-tu ?"

Mat s'approcha et déposa sa pochette sur le comptoir. Silencieuse, je le suivis pour rester à ses cotés. Là, une nouvelle fois, le gérant glissa un petit regard en ma direction.

"Très bien. Oh, je vois que tu es accompagné ce soir. Une nouvelle co…"

Co-quoi !? "Nouvelle" !? Et le signe de la main de Mat ne m'échappa pas. Un signe typique pour dire "ta gueule", en gros. Alors, comme ces deux là semblaient plutôt familiers, à n'en pas douter, il me prenait pour... une... Copine ? Conquête !? Outrée, je fis les yeux ronds en tournant vivement la tête vers Mat pour le fusiller du regard. Avais-je seulement l'allure d'une quelconque pute ou salope !? Moi, moi qui était si raffinée et chic ? Avais-je seulement l'air d'une de ses escort girl japonaises ?! Bordel de... Cul de race ! Je me sentis terriblement insultée. Je fixai ensuite le gérant, bouillant de l'intérieur. Ah, mon salop, si je voulais, je pourrais racheter ton taudis, ton trou à rats de paumés d'artistes et je te foutrais dehors dans la seconde avant de cramer ton établissement de merde ! Les poings serrés, je m'imaginais les infinis façons de lui faire la misère.

"Je suis sur le projet d'une peinture murale. Il ne faut pas mal de matériels. J'ai fais le liste, peux-tu regarder ce que tu possèdes en réserve et ce qu'il faudra commander ?"

Sac à merde ! Gros tas ! Oser me regarder comme si j'étais une femme de petite vertu ! D'une oreille, j'écoutai cependant ce que Mat racontait à ce con. Mat se tourna ensuite vers moi et me fis un grand sourire. Je le lui rendis, un grand sourire radieux et doux. Il avait déjà préparé une liste, très professionnel et prévoyant de sa part. Parfait, ça allait nous faire gagner du temps.

"La boutique est assez énorme comme vous pouvez le voir. Elle occupe les trois étages du bâtiment. C'est un peu mon repère. " Avoua-t-il.

Un repère où, visiblement, il aimait emmener des meufs. Bon. J'oubliai finalement ce petit incident pour l'écouter. C'était trop mignon de l'entendre. Son repère, son refuge, là où il se sentait bien. Je comprenais parfaitement ce qu'il voulait dire par là.


"Comme vous avez pu le remarquer avec le gérant, je suis un client « régulier » des lieux."

Je serrais les crocs, les muscles de ma mâchoire venant de contracter sous un tic colérique.

"L'étage dans lequel on se trouve concerne principalement le dessin." Expliqua-t-il.

Je regardai autour de moi, écoutant toujours l'artiste. Des médium ? J'ignorai de quoi il parlait... En fouillant dans ma mémoire, je me souvins qu'il devait probablement s'agir des différents moyens pour réaliser une oeuvre. Ou quelque chose comme ça. Mat m'indiqua qu'il fallait ensuite se diriger au sous-sol, pour trouver tout ce dont on avait besoin pour la fresque.


"Ah oui, il y a aussi deux sous-sols du coup." Précisa-t-il.

Ah oui, quand même. Deux sous-sols. C'était encore plus grand que ce que j'avais imaginé. Il indiqua la porte. Je le suivi donc, pour nous rendre au sous-sol. Il avait toujours son immense sourire collé sur le visage. Hé bien... Il avait l'air vraiment heureux d'être ici.


"Ce sous-sol est dédié uniquement à la peinture. Outre les différents pinceaux, on trouve évidemment les différentes peintures en fonction du support sur lequel on va peindre. "

Il parlait avec tellement de passion que je ne pouvais plus décrocher. C'était donc le lieu idéal pour trouver le matériel nécessaire pour peindre sur un mur.

"Par-là si je ne me trompe pas."

Nous approchâmes du rayon en question. Il y avait tellement de choix... Comment Mat pouvait s'y retrouver ici ? Mes yeux se perdaient sur les différents rayonnages et... Quelque chose me... chiffonnait. Les articles étaient mal présentés. Mal classés. Tout ne fit qu'un tour dans mon esprit. Comment classer de manière optimal ? Par taille, poids, prix décroissant, croissant ? Non... Nous étions dans une boutique d'art donc... Il fallait trier les peintures par couleur, en dégradé des couleurs froides vers les couleurs chaudes et... terminer par le vert. Je me m'y donc au travail. Ca allait me prendre un peu de temps, alors autant laisser Mat chercher ce qu'il fallait en attendant.

"Comme vous devez vous en douter, je vais devoir peindre sur le mur. Mettre une sous-couche sur la totalité de celui-ci"

Alors, le bleu...D'abord le bleu azur, pour finir au bleu cyan. Je triai donc tout les pots de bleus... Et...

"Mais surtout … je veux que … Que hm. Vous prenez conscience que votre salon risque d'être en désordre un moment..."

Parfait, je pouvais à présent m'attaquer aux différentes nuances de mauves. Mauve qui allait se diriger vers le rose. C'était parfait comme ça ! Cette boutique avait vraiment besoin d'une refonte totale quant à l'organisation et au rangement des articles...

"...J'ai commandé une bâche au gérant pour protéger votre sol, mais celle-ci risque de rester en place un moment..."

Maintenant, le rose pour virer vers la couleur rouge. C'était ... PAR-FAIT. Je classai les pots pour, enfin, arriver à la couleur orange qui devait tirait, par la suite, à la couleur jaune. Et dooonc... Forcément, si je faisais cela correctement... J'allais arriver, comme prévu, au vert.

"Vous êtes d'accord avec cela ?"

Hein ? Pardon ? Je tournai la tête vers Mat, les bras chargés de pots de peintures. Mince, je ne l'avais même pas entendu parler, tant j'étais occupée.

"Oui, ne vous en faites pas Mat ! Fis-je, d'un doux sourire. Je vous l'ai dis, faites comme bon vous semble. Je vous fais confiance."

Bon, nous étions d'accord au moins ! Je pouvais reprendre mon tri.

"En tout cas, je suis vraiment contente d'être ici avec vous. On en apprend des choses, hein ?"

Je le regardai à nouveau, lui sourit encore une fois et repris mon activité.

"Vous me parlez de votre activité avec tant de passion... C'est vraiment trop mignon. Ca fait longtemps que vous êtes dans ce domaine ?"
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#4408 : Re: Laissons l'Art s'exprimer
Lun 24 Fév - 17:59


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Il ne faisait pas vraiment attention à elle. Son nez était plongé dans les différents rayons, à la recherche de son bonheur. Il savait qu'elle était à proximité de lui grâce à son odeur, son odeur humaine. Par moment, il entendant qu'elle touchait à des objets, mais il n'y portait pas vraiment attention. Il avait une liste de choses qu'il devait trouver dans sa tête et il était totalement concentré sur cette dernière. Au début d'un rayon, le brun avait attrapé un petit panier roulant dans lequel il avait déjà déposé des articles dont une combinaison pour la peinture, un masque pour les solvants et autres matériels de protection. Oui, Matheus achetait de quoi se protéger des « substances » présentes dans les produits qu'il allait utiliser. Une précaution qui pouvait sembler obsolète pour un vampire, mais important pour lui et pour une raison très simple : il détestait l'odeur de certains produits.

Une fois les protections trouvées, le brun décida de partir en quête de la peinture qu'il allait utiliser. De quoi, au passage, se rapprocher de sa cliente et pouvoir reprendre la conversation notamment après sa petite questions finales qui lui avait laissé un petit sourire sur les lèvres. Alors qu'il avait en tête de trouver un gris d'une marque particulière, Matheus fut stopper net par un immense mur de bleu. Toutes les peintures étaient désormais rangées par couleur et non plus par marque, ni même par substances utilisées dedans. Dans un premier temps, ce fut l'incompréhension qui heurta l'esprit du vampire. Le gérant venait de changer l'organisation des peintures ? Non, ce n'était pas possible. C'était beaucoup trop … absurde … Ses yeux, dépités car il ne s'y retrouvait plus, parcoururent le camaïeu de couleur en passant du bleu au mauve, puis au rose etc jusqu'à … tomber sur sa cliente et de nombreux pots de peinture entre les bras …

- Oh …

Lâcha-t-il sur une intonation étrange. Un mélange entre l'étonnement et la consternation. Il venait de trouver l'auteur de ce grabuge et, après une seconde réflexion, cela tombait sous le sens. Evidemment que dans un endroit comme celui-ci, assez bordélique, un esprit maniaque comme le sien devait être en PLS. Que faire ? Il ne pouvait évidemment pas la gronder, mais il ne pouvait pas non plus la regarder faire.

- Je conçois que la présentation soit plus agréable ainsi, cependant … Les peintures doivent être rangées en fonction des différentes marques, mais aussi des composés utilisés dedans … Par exemple …

Ses doigts s'arrêtèrent au niveau des roses. Fronçant les sourcils, il passa un temps assez important à trouver celui qu'il cherchait.

- Voilà, ce rose que je compte utiliser. Vous l'avez placé juste à côté d'un autre rose d'une autre marque, bien moins chère, et qui contient des produits pouvant – à terme – nuire à votre santé. C'est à cause de différences comme celle-ci que les couleurs sont « mélangées ». Mais si cela vous fait du bien, vous pouvez continuer. Arim s'occupera de remettre les choses en place, ça lui fera du boulot.

Il termina sa phrase sur une pointe d'amusement avant de glisser la peinture qu'il venait de prendre en exemple dans son petit caddie roulant. Trainant ses chaussons blancs au sol, il attrapa également d'autres couleurs dont des gris, du blanc et autres. L'utilisation du « votre » pour parler de sa santé n'était pas une marque de vouvoiement. Le « vôtre » évoquait plutôt les humains. Certains produits contenus dans les peintures pouvaient être nocifs à long terme pour les humains, pas pour les noctambules.

- Concernant votre question, je vais être franc avec vous. Cela fait 42 ans que je suis dans le dessin. A peine né, je gribouillais déjà. Je suis un vampire. Et vous ne risquez rien.

Il lui adressa un nouveau sourire parmi les plus sincères avec un visage dénué de toutes expressions de méchanceté. Oui, il venait d'être cash et honnête et de révéler sa nature de noctambule à cette femme. Pourquoi ? Simplement par précaution. Il préférait que sa cliente soit au courant plutôt qu'elle ne le découvre par elle-même et que cela cause une scène pas possible. Au moins, si Miss Ashley était raciste des vampires, elle pouvait annuler la commande dès maintenant sans dépenser un sous inutilement ou, pire encore, demander un remboursement à Mat tout en lui garantissant une très mauvaise publicité.

- Il ne me manque plus que des pinceaux et on pourra se rendre vers les caisses. Vous avez une escabelle chez vous ?

Malgré cette « confidence », Matheus continuait ses petites courses, professionnel jusqu'au bout. Le petit caddie roulant qu'il trainait derrière lui commençait sérieusement à se remplir de matériels divers. En plus des éléments que Matheus avait fait commandé à son ami le gérant, il devait facilement en avoir pour un bon millier de dollars. Et pourtant, le brun avait été réglo en n'achetant uniquement ce dont il avait besoin pour la commande. Certains auraient profité d'une bonne poire telle que Miss Ashley pour glisser deux / trois trucs dont ils n'avaient pas besoin histoire de se faire du stock gratos sur son dos …



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#4409 : Re: Laissons l'Art s'exprimer
Lun 24 Fév - 19:55





 
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Soso
Mon tri avançait bien, j’étais très contente du résultat. Mat, lui, était visiblement très occupé à remplir son petit panier à roulette. Il était trop mignon à se… trimbaler… avec… Mais… Il avec laissé ses chaussons, ce con ! Mon sang ne fit qu’un tour et je fulminais déjà de colère. Mais c’était pas possible d’être aussi tête en l’air ! Bravo, je n’avais plus qu’à jeter ces chaussons maintenant ! Ils étaient tout simplement inutilisables à présent. Préférant oublier ça, je me concentrai à nouveau sur le tri des pots de peintures, pas contente du tout. Très en colère, je posai moins délicatement les pots sur les étagères. Non, c’était de ma faute… J’aurais dû lui expliquer qu’il devait retirer les chaussons pour sortir… J’inspirai profondément, essayant de ne pas céder à la panique. Heureusement que je gardai toujours une paire de secours dans la voiture. Je pourrais lui en donner des nouvelles une fois à la maison. Oui, voilà. Au final il n’y avait rien de dramatique, Soso. Jeter cette paire, lui en donner une nouvelle et remplacer la paire de secours. Tout allait très bien.

" Oh …"Fit Mat.

Je me tournai vers lui tout en posant les pots dans le rayon. Je pouvais lire toute l’incompréhension dans ses yeux. Pourtant, ce que je faisais semblait parfaitement logique. A présent, si quelqu’un cherchait du bleu, il savait où regarder ! De toute façon, j’en avais presque fini avec les pots. J’allais devoir m’attaquer aux pinceaux, ensuite. Et là aussi, il y avait du boulot.  


"Je conçois que la présentation soit plus agréable ainsi, cependant … Les peintures doivent être rangées en fonction des différents marques, mais aussi des composés utilisés dedans … Par exemple …" Je regardai ses doigts s’arrêter sur les pots de peintures roses. Evidemment que c’était mieux présenté ainsi. Je n’étais pas du tout d’accord avec lui. On ne devait pas ranger par marque ou que savais-je ! Ma façon de faire était la plus juste. Un dégradé parfait, un visuel clair pour s’y retrouver plus vite. Il tarda à trouver ce qu’il cherchait (uniquement car son esprit était en désordre) avant de m’annoncer :


" Voilà, ce rose que je compte utiliser. Vous l'avez placé juste à côté d'un autre rose d'une autre marque, bien moins chère, et qui contient des produits pouvant – à terme – nuire à votre santé. C'est à cause de différences comme celle-ci que les couleurs sont « mélangées ». "

Quelle idée à la con de vendre des produits qui pouvaient nuire à la santé des gens… Je tiquai lorsqu’il employa le terme « mélangé ». Ce mot sonnait comme une horreur à mes oreilles. Plus rien n’était mélangé à présent.                                                                                                                                                                                                          

" ’Mais si cela vous fait du bien, vous pouvez continuer. Arim s'occupera de remettre les choses en place, ça lui fera du boulot "

Dans tous les cas, j’allais continuer. Je le suivis un instant du regard tandis qu’il remplissait le petit panier. Même si mon esprit était occupé, je ne perdais pas une miette de ce qu’il mettait à l’intérieur. Ce n’était pas vraiment le fait que je ne lui faisait pas confiance mais… comme le disait si bien Vladimir Lénine : « La confiance n’exclue pas le contrôle ». Si je m’apercevais, tôt ou tard, ce que type avait profité de cette sortie pour acheter un ou plusieurs articles pour son utilisation personnelle, j’allais probablement me montrer moins douce. Mais bon, je préférais ne pas penser à cela, je partais toujours du principe que les gens agissaient de manière honnête avec moi. Comme ça, si j’étais déçue, ça me donnait de bonnes raisons pour me mettre en colère.


" Concernant votre question, je vais être franc avec vous. Cela fait 42 ans que je suis dans le dessin. A peine né, je gribouillais déjà. Je suis un vampire. Et vous ne risquez rien."

Ho lala… Il m’annonçait ça comme si c’était son plus grand secret. Dans le fond, j’en avais rien à foutre. Et je m’en doutais un peu, même. A moins d’être un génie, personne d’aussi jeune ne pouvait être si doué et talentueux dans son domaine. Et ça expliquait aussi pourquoi il préférait les rendez-vous nocturnes. Je ne réagis donc pas, je me contentai de lui adresser un beau sourire, confiante, avant de me diriger dans le rayon des pinceaux. La tâche, ici, allait être plus complexe… Comment organiser ce rayon pour le rendre cohérent ? Mh… Peut-être les trier par forme : plats, puis ronds, et par taille. D’abord les pinceaux plats, du plus grand au plus petit et ensuite, les ronds, du plus petit en plus grand. Ça fera, ainsi, une vague parfaite et, visuellement, cohérente

"Oui, il y en a une dans la cave, à l’endroit où le jardinier stock son matériel. Vous pouvez l’emprunter"

Mat s’en alla, un peu plus loin, pour récupérer les dernières affaires dont il avait besoin. Ca me laissait le temps de terminer mon tri. Et puis, s’il devait attendre, il attendra. Il n’avait qu’à parler cul avec son pote, lui dire comment il avait baiser les dernières gonzesses qu’il avait ramené ici. Une fois mon tri terminé, je rejoignis Mat à la caisse. Arim scanna les articles un à un. Je le regardais faire, distraitement, tandis que le montant grimpait de plus en plus à l’écran. 1350,96$ . Je payai, en espèce, prenant bien mon temps, au centime près. Comptant une à une les pièces pour arriver, exactement, aux 96 centimes et, évidemment, en ayant fait des petits tas parfaitement trié par taille de pièces et, également, de valeur équitable. Ca l’emmerdait clairement, tant mieux. Et moi, ça me semblait cohérent. Je récupérai moi-même la facture.

"Je garde la facture, elle me servira pour inventorier."

Autrement dit : « Si on a cherché à me prendre pour une imbécile, ça va barder ». Je laissai Mat tout porter, je saluai à peine Arim, lui adressai un dernier regard aussi froid que la banquise du nord et je sortis de la boutique pour me diriger vers la voiture. Dans la voiture, je gardai le silence, pour bien montrer que j’étais blessée. Une fois à la maison, nous retournâmes dans le hall et je tendis une nouvelle paire de chausson au vampire.

"Quand vous sortez, mettez vos chaussures, Mat" Déclarai-je, amusée.

Bon… On avait pas tout le matériel, il restait des choses en commandes. Je proposai à Mat un petit rafraîchissement et, par la même occasion, lui demandai s’il voulait rester pour dîner. J’étais un peu en colère, c’était vrai, mais j’appréciai beaucoup l’artiste. Justement car c’était un artiste, déjà, et j’étais très sensible à ça, mais également car c’était, visiblement, quelqu’un d’honnête.


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#4412 : Re: Laissons l'Art s'exprimer
Lun 24 Fév - 20:50


------------------------- ✪ -------------------------

Aucun commentaire sur son statut de vampire ? Bien. Voilà une source potentielle de conflits évincée. Satisfait, le brun continuait à prendre son matériel, attrapant ses pinceaux AVANT que la miss décide de tout foutre en bordel. Poussant un petit soupir amusé en la regardant commencer, il alla faire rouler son petit caddie dans un autre rayon avant de se diriger vers la caisse pendant que la miss finissait son tri. En l'attendant, il tapa la discute avec son poto tout en lui précisant qu'il risquerait d'avoir une mauvaise surprise en allant en bas … Les deux se mirent à rire de la situation avant de switcher sur des sujets de conversation plus … osés. Conversation qui fut immédiatement stoppée dès lors que Sofia était apparue. Tandis qu'Arim scannait les articles, les sourcils du vampire se froncèrent de plus en plus à mesure que le prix augmentait. Plus d'un millier de dollars, comme Matheus s'en doutait. Une somme assez importante qui représentait- accessoirement – environ la moitié de son salaire mensuel …

Il s'apprêtait à proposer à sa cliente – Miss Ashley – de payer en plusieurs fois avant de s'arrêter immédiatement. Elle avait déjà sorti son portemonnaie. Le souffle court, il la regarda payer en espèce et déposer les pièces une à une en petit tas … Honnêtement, le vampire était comme … estomaqué. Et ce, pour deux raisons. La première : elle possédait autant de liquide sur elle ?! La seconde : pourquoi faisait-elle des tas comme ça ? Manique je veux bien, mais là, on atteignait des sommets ! Fuyant du regard Arim comme pour nier être avec elle, il décida de fixer un point au plafond. Par moments, tout de même, il abaissait le regard vers elle. Elle semblait … A la fois amusée de cette manigance et agacée pour des raisons obscures … Le paiement dura une éternité. Si la scène semblait être amusante à regarder, elle était assez gênante pour ceux qui étaient impliqués dedans … Heureusement, le supplice se termina au bout de plusieurs minutes. Elle annonça garder le ticket ce à quoi Matheus lui avait répondu : « Très bien, mais j'aurai besoin d'une copie de la facture ».

Galérant avec sa pochette de dessins ET les achats, il s'installa dans la voiture dans laquelle régnait un silence mortel. Pourquoi ? Pourquoi semblait-elle être en colère ? L'aspect dérangé de la boutique l'avait-elle autant marqué ? Le fait de ne pas avoir terminé l'avait-elle frustré ? Avait-il dit quelquechose qu'il ne fallait pas ? Impossible de savoir … De retour chez elle, la lady mentionna … les chaussons blancs de l'artiste avaient encore au bout des pieds. En réalisant qu'elle l'avait remarqué, les joues du brun se mirent à rougir légèrement. Et autant dire que même « légèrement » sur une peau aussi blanche que le marbre, les rougeurs se trahissaient facilement …

- Euh … V'oui. Désolé. Je n'ai pas fais attention. Je vous rembourserai cette paire.

Annonça-t-il sur une voix un peu honteuse avant déposer les achats sur le sol de la villa, quitter les chaussons sales et enfiler les nouveaux. A l'annonce du rafraichissement, le vampire accepta volontiers. Avec tous ces bavardages qu'il venait de sortir dans la boutique, il commençait à sentir que sa gorge s'asséchait sérieusement. En revanche pour le dîner, il se montra tout de suite moins emballé. Non pas que l'invitation lui déplaise, juste qu'il … ne pouvait pas. Ses « dîners » à lui étaient différents des siens. Alors à moins qu'elle lui offre généreusement son cou, il était dans l'organisation de décliner.

- Ce serait avec plaisir une boisson. En revanche, pour le dîner, je me dois de refuser. Vous savez … Vampire toussa …

Il haussa les épaules, avec un petit sourire gêné avant de se diriger vers la table du hall. Table sur laquelle il reposa, de nouveau, sa grande pochette avant de sortir l'esquisse que Miss Ashley avait choisie. Il la déposa sur la table avant de refermer sa pochette et de déposer cette dernière au sol, adossée contre un pied de la table. Fixant cette dernière, il demeura pensif un instant. Il listait dans sa tête les différentes étapes de réalisation et vérifiait si le temps qu'il avait estimé pour la réaliser était réaliste ou s'il devait le revoir à la hausse ou bien à la baisse. Concluant que sa première estimation était suffisante, il attrapa le devis qui était joint avec l'esquisse avant de le poser en évidence sur la table.

- Pour la suite, je vais avoir besoin de savoir vos disponibilités. Comme vous devez vous en douter, je suis disponible en soirée dès le coucher du soleil et ce, jusqu'à son lever. Je suis disponible tous les jours de la semaine à l'exception des lundis et mardis soirs.

Marquant un arrêt, le brun alla glisser sa main dans la poche avant de sa veste pour en sortir un agenda. Il fit tourner les pages jusqu'à la date du genre, dévoilant que … bah … Monsieur était pas mal occupé. Heureusement pour la belle Miss Ashley, il était en mesure de déplacer certains rendez-vous pour pouvoir la placer en priorité. Après tout, une commande comme celle-ci, il ne pouvait pas la faire attendre ! Et puis, elle lui demandait quelque chose de différent. Cela allait lui changer de ses 10 nus qu'il devait réaliser tiens.

- J'estime à environ … 48 heures la charge de travail. Je propose de la répartir sur 12 soirées de 4h. Ou bien 16 soirées de 3h, à votre convenance. Pour la première soirée, je ferai appel à une entreprise pour décrocher la télévision et poser la bâche. Le matériel que j'ai commandé sera disponible à la fin de cette semaine. Je pense que nous pouvons caler la prochaine date pour le milieu de la semaine prochaine, le mercredi si cela vous convient ?



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#4426 : Re: Laissons l'Art s'exprimer
Mar 25 Fév - 12:48





 
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Soso
Le vampire se mit à rougir. C'était tellement mignon ! Bon, même s'il était plus âgé, il avait l'apparence d'un très jeune garçon, donc c'était mignon.

"Euh … V'oui. Désolé. Je n'ai pas fais attention. Je vous rembourserai cette paire."

Je roulai les yeux avant de les lever au plafond. "Rembourser". Des chaussons ? Me rembourser des chaussons ? J'avais l'air d'avoir besoin qu'on me rembourse une petite paire de chaussons, vraiment ? Je chassai sa phrase d'un revers de la main, ne voulant plus en entendre parler. Si je le voulais, je pouvais m'acheter une boutique entière de chaussons. Qu'est-ce que j'en avais à foutre d'une seule paire. Je le regardai déposer les courses sur le sol tandis qu'il se chaussait à nouveau. Il accepta volontiers de rester pour boire un petit verre. Mais quand j'évoquai le dîner, je vis immédiatement la réticence dans son regard. Ah, oui... Les vampires ne pouvaient pas manger la nourriture humaine.

"Ce serait avec plaisir une boisson. En revanche, pour le dîner, je me dois de refuser. Vous savez … Vampire toussa …"

J'hochai la tête, répondant à son sourire par un autre. Il se dirigea ensuite vers la table pour y déposer sa pochette. Il sortit l'esquisse qu'il allait bientôt peindre sur le mur. Je m'approchai pour la regarder, toujours autant emballée devant cette oeuvre. C'était pile ce que je voulais, l'artiste avait vraiment cerné mes attentes. Mat s'approcha pour récupérer un devis qu'il me présenta. Oh, j'ignorai qu'il avait déjà défini les tarifs.

"Pour la suite, je vais avoir besoin de savoir vos disponibilités."

Ah, oui... Mes disponibilités. Nous allions devoir passer pas mal de soirées ensemble, du coup. Bon, je n'appréciais pas vraiment être privée ainsi de mon intimité mais d'un autre coté... Bah je l'avais choisi, hein.

"Comme vous devez vous en douter, je suis disponible en soirée dès le coucher du soleil et ce, jusqu'à son lever. Je suis disponible tous les jours de la semaine à l'exception des lundis et mardis soirs"

Donc... Le dimanche aussi ? Il acceptait de travailler le dimanche ? C'était assez surprenant ça. Le vampire récupérer un agenda, qu'il feuilleta. Je n'y prêtai pas attention, détournant le regard vers l'esquisse et le devis. Je ne regardais même pas les tarifs, en réalités... Ca m'importait peu. Je savais que j'avais les moyens, dans tous les cas.

"J'estime à environ … 48 heures la charge de travail." Déclara-t-il.

Ah oui, quand même. Je ne m'attendais pas à autant, je pensais qu'il allait boucler ça en trois ou quatre soirées. Mais là, 48 heures... Comment est-ce qu'on allait s'y prendre ?


"Je propose de la répartir sur 12 soirées de 4h. Ou bien 16 soirées de 3h, à votre convenance."

Je préférais largement les 12 soirées de 4h. Au moins, comme ça, on allait pouvoir boucler tout ça plus rapidement. Et puis, de toute façon, si c'était en soirée... J'avais tout mon temps. Enfin, si on ne m'appelait pas pour me rendre sur une scène de crime... Bah, je pouvais très bien refuser quelques enquêtes, je n'étais pas à ça près.

" Pour la première soirée, je ferai appel à une entreprise pour décrocher la télévision et poser la bâche. Le matériel que j'ai commandé sera disponible à la fin de cette semaine."

J'hochai la tête. Une entreprise... Donc des professionnels... Ils n'allaient rien salir, hein ? Si c'était des pro, forcément, ils allaient faire ça bien, hein oui ? C'était obligé. Je me raclai la gorge, pas franchement rassurée à l'idée que des types que je ne connaissais pas allaient venir chez moi pour toucher à mes affaires. Poser la bâche... Bon, au moins... Tout allait rester propre, non ? Heureusement, à part la télé et une armoire, il n'y avait rien d'autre contre le mur. Ca n'allait pas trop chambouler mon intérieur.

"Je pense que nous pouvons caler la prochaine date pour le milieu de la semaine prochaine, le mercredi si cela vous convient ?"

J'hochai la tête, je pensais justement à mercredi pour commencer. Pour le reste... Il pouvait venir quand bon lui semblait. On ne pouvait pas dire que j'étais une femme prise à la maison...

"C'est parfait, le mercredi. Mettez-vous à l'aise, Mat. Je reviens."

Je lui offris un doux en indiquant le canapé tandis que je me rendis dans la cave pour récupérer une bière. Une fois la bière en main, j'allai dans la cuisine pour me servir un verre de jus d'orange. Je rejoignis Mat pour lui donner la bière, un verre et un sous-verre.

"Je préfère que l'on parte pour des sessions de 4h. Vous pouvez passer quand bon vous semble. Disons le mercredi, vendredi et samedi ?"

Je souris à nouveau et sirotai mon jus d'orange.

"Si je peux me permettre une question... Pourquoi avoir pensé que le faite que vous êtes un vampire pouvait me gêner ? J'en croise souvent, avec mon travail. Parfois, malheureusement, ce n'est pas une bonne chose pour eux si je dois m'occuper de leur cas. Mais je sais très bien que tous ne sont pas sanguinaire."
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#7113 : Re: Laissons l'Art s'exprimer
Mer 22 Juil - 13:32


------------------------- ✪ -------------------------

« Pourquoi avoir pensé que le faite que vous êtes un vampire pouvait me gêner ? »

A l'annonce de cette phrase, un léger sourire de soulagement s'arqua sur ses lèvres. Combien de fois par le passé, des humains avaient fait un pas de recul en apprenant sa vraie nature ? Combien s'étaient permis de le ranger dans la case de ces fameux « sanguinaires » que Miss Ashley venait d'évoquer sans même le connaître ? Il pouvait donc se rassurer d'une chose : il ne risquait pas de revivre cela avec cette jeune femme. Sans le savoir, elle venait déjà de monter un jalon dans son estime.

« Je suis soulagé de l'entendre, Miss Ashley. Nombreux sont ceux qui jugent bien trop vite, malheureusement. »

En y repensant, elle venait de mentionner son « travail » pour la première fois. Elle ne l'avait jamais évoqué auparavant, du moins, de ce qu'il se souvenait de leurs conversations. En général, le sujet était plutôt porté sur lui et rarement sur elle. Evidemment, ce petit détail titilla l'attention du jeune vampire, mais il se refusa à lui en demander plus. Après tout, les deux allaient se croiser pas mal de fois durant les prochaines semaines. Il aura tout le loisir d'en apprendre un peu plus sur elle.

« Très bien pour les mercredis, vendredis et samedis pour des sessions de 4h. En cas d'imprévus de ma part, je vous préviendrai le plus vite possible mais je n'ai rien de prévu à priori sur ces dates là. » Attrapant son téléphone, il afficha son agenda pour vérifier, d'un coup de doigt rapide, ses dires avant de fermer ce dernier. Rangeant ce dernier, il attrapa enfin sa bière pour en boire une gorgée, affichant rapidement un sourire de satisfaction quant au goût de cette dernière tout à fait à sa convenance. Il serait bien resté un peu plus longtemps avec sa cliente, mais déjà ce maudit téléphone qu'il venait de ranger quémanda son attention. Soupirant un peu et déposant sa bière sur le dessous-de-verre, il attrapa de nouveau l'appareil pour lire le message qu'il venait de recevoir. Il était de sa mère et le contenu assez clair « appelle-moi dès que tu peux ». Un tel message, envoyé par un humain à une heure aussi avancée de la soirée, cela n'annonçait rien de bon. « Je suis désolé, je vais devoir écourter notre entrevue. Une urgence. Je vous dis à mercredi du coup. » Se redressant, sans avoir terminé sa bière, il se dirigea vers ses affaires afin de les reprendre et se diriger vers la sortie, prenant soin de retirer ses chaussons et récupérer ses chausses avant de s'en aller, adressant un dernier salut de la tête à sa cliente.

A peine sorti, ses doigts pianotèrent sur l'écran de son téléphone pour déclencher un appel. « Allo m'man ? Je viens de voir ton message. Que se passe-t-il ? » Fronçant les sourcils alors qu'il quittait la demeure de Miss Ashley, il se figea un instant lorsqu'il entendit la réponse de sa mère. « C'est à propos de ton père ... ». Clair, net et précis, le vampire comprit que nombreuses de ses craintes allaient prendre forme d'ici peu.

****

Cela faisait maintenant près que 8 fois que notre vampire préféré se rendait au domicile de sa cliente pour réaliser sa commande. Sur le mur de son salon, cette dernière prenait réellement forme. Si au début une telle commande semblait être un véritable challenge pour l'artiste, elle se révéla être beaucoup plus simple au final. Le thème lui plaisait, le support était d'une superbe qualité et il avait une charmante compagnie pour le motiver à se dépasser. Que demander de mieux ? S'il gardait le sourire la majeure partie du temps qu'il était en présence de Miss Ashley, cette dernière avait probablement dû remarquer que son regard devenait plus grave lorsque, par moments, il recevait un message sur son téléphone. Et pour cause … A mesure que le temps passait, sa santé dégradait sérieusement. Il avait beau essayer de garder ça pour lui, à chaque fois qu'il recevait un message, il ne pouvait pas s'empêcher de se souvenir que lui, il était immortel, tandis que ceux qu'il aimait, devaient, chaque jour, lutter contre la course du temps.

Fermant les yeux et glissant son cellulaire dans sa poche, il se dirigea vers la table basse du salon afin de récupérer la bière que sa cliente lui avait apportée lorsqu'il était arrivé. Le regard un poil sombre, il espérait bien que cette gorgée allait lui remettre les idées en place. Ses problèmes personnels ne devaient pas impacter son comportement professionnel.

« B.. Bonne nouvelle Miss Ashley. La fresque avance plus vite que prévu. J'estime à environ 8 heures le temps restant pour achever toutes les finitions. Je devrai finir pour samedi. » Il lui adressa un sourire un peu forcé, espérant masquer les craintes qu'il avait à propos de sa famille, avant d'opter pour détourner le regard et admirer la fresque depuis sa position. La bière à la main, son regard parcourut sa réalisation avant de petit à petit dévier vers la bâche se trouvant au sol. « Eh merde » se murmura-t-il à lui-même en découvrant qu'il avait fait tomber un peu de peinture sur la protection du sol.



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#7209 : Re: Laissons l'Art s'exprimer
Ven 31 Juil - 20:22





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Soso
Je n'aimais pas les vampires. Heureusement pour Mat, il était loin des préjugés du vampire sadique, cruel et sanguinaire. Lui, il avait les allures d'un petit bonhomme respectueux et innocent... Innocent si je mettais de coté qu'il collectionnait visiblement les conquêtes. Mais au moins, c'était agréable de travailler avec lui. Alors oui, j'évitais de juger trop hâtivement, comme il le disait. Après tout, en tant qu'enquêtrice, j'avais pour habitude de rassembler certain éléments avant d'arriver à des conclusions. Enfin, je disais innocent... Mais ce tatouage étrange qu'il avait sur le front lui donnait aussi l'air d'un type pas très fréquentable. J'étais curieuse de savoir ce que ça représentait, pour lui.

"Très bien pour les mercredis, vendredis et samedis pour des sessions de 4h. En cas d'imprévus de ma part, je vous préviendrai le plus vite possible mais je n'ai rien de prévu à priori sur ces dates là. " Confirma-t-il.

Bien, j'étais ravie de l'apprendre. Ca m'aurait bien embêté sinon, j'avais horreur de chambouler mon emploi du temps, avec mes habitudes, mes journées bien planifiées, de manière optimale. Tout propre. Tout bien. Tout impeccable. L'artiste récupéra sa bière pour en apprécier le contenu. Elle semblait à son goût. Je savais laquelle acheter pour lui, maintenant. Son téléphone vint interrompre sa dégustation et, à en croire par son expression sur le visage, ce n'était pas des bonnes nouvelles.


"Je suis désolé, je vais devoir écourter notre entrevue. Une urgence. Je vous dis à mercredi du coup"

Je hochai simplement la tête dans un sourire avenant. Je le raccompagnai à la sortie, tandis qu'il récupérait toutes ses affaires. Un dernier signe de la main et le voilà parti. J'avais encore la journée devant moi et rien de prévu pour le moment. Autant en profiter pour faire le ménage de la villa, du sol au plafond.  

Une séance, puis deux, puis quatre, puis huit... Jusqu'à aujourd'hui. Des jours compliqués, pour certain. Le plus difficile fut celui où une équipe était venu décrocher mon énorme télévision. Par chance, aucune casse, aucune saleté, ce jour là. Les autres, en présence de Mat uniquement, étaient plus légère. Il travaillait dans la propreté et le silence, ne me perturbait pratiquement jamais. Cependant, j'avais bien remarqué que quelque chose le pesait lourdement. Depuis ce jour où il semblait avoir reçu un message annonçant une mauvaise nouvelle.  

Je regardai mon mur, qui prenait vie de jour en jour. C'était magnifique, vraiment. Ca me correspondait parfaitement et Mat était assez talentueux pour faire refléter ma personnalité dans cette œuvre. J'accompagnai le vampire en buvant moi aussi une bière. D'ordinaire je ne buvais qu'avec Evelyn, c'était vraiment rare de me voir boire de l'alcool. Malheureusement, le regard inquiet du jeune homme était toujours présent. en temps normal, je ne m'en serais pas souciée. "Chacun sa merde". J'avais moi aussi mes problèmes et je n'étais pas la psychologue du Monde. Là, je l'appréciai assez pour me faire du souci. Ce n'était pas quelqu'un de méchant, il avait bon fond. Je sortis de mes pensées lorsque, sur le sol, je vis une tâche. Mon sang ne fit qu'un tour.  


"B.. Bonne nouvelle Miss Ashley. La fresque avance plus vite que prévu. J'estime à environ 8 heures le temps restant pour achever toutes les finitions. Je devrai finir pour samedi."

je fronçai les sourcils, sous mon bandeau, avant de tourner la tête vers lui pour le fusiller du regard. Finir Samedi, avec cette immondice sur le sol !? Oui, c'était sur la bâche, j'en avais rien à foutre ! Ca faisait quand même sale et désordonné ! furieuse, pas contente du coup, je déposai ma bière -presque- fortement sur la table basse -en visant le dessous de verre- avant de me diriger vers la cuisine pour récupérer mon artillerie lourde. Gants, éponge neuve, dissolvant, savon liquide, petite bassine d'eau, chiffon. Je me mis aussitôt à quatre patte pour frotter avec mon éponge et le dissolvant sur la tâche de peinture. Une fois la tâche retirée, je passai un petit coup de savon pour rendre la bâche aussi propre qu'avant et j'essuyai avec mon chiffon. Bon, nous avions échappé à la catastrophe, le sol était à nouveau propre. Un peu en colère contre Mat, je passai à coté de lui sans rien dire pour aller nettoyer mes affaires.  

"C'est parfait, si vous arrivez à terminer Samedi. Vous avez avancé très rapidement." Fis-je, depuis la cuisine.

Je rangeai soigneusement tout ce que j'avais utilisé pour nettoyer la tâche, avant de revenir vers le salon. Je récupérai ma bière pour regarder à nouveau la fresque. Je regardai ensuite Mat, légèrement en coin. Non, je n'allais pas rester fâchée pour si peu. Globalement, il avait fait très attention et s'était montré très respectueux. Silencieux quand je lisais ou travaillais et il évitait de m'interrompre durant mes parties de jeux. Si discret que, parfois, j'oubliais qu'il était là.


"Navrée si je me montre trop indiscrète mais... J'ai remarqué que vous semblez soucieux ces derniers temps. Si vous avez besoin de parler, je suis là."

Je lui souris doucement, essayant de me montrer le plus douce possible pour le mettre en confiance. Je ne voulais pas qu'il pense que j'étais quelqu'un de curieuse. S'il voulait parler, tant mieux. Sinon, il pouvait continuer de se ronger tout seul.
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Vampire Neutre
#7238 : Re: Laissons l'Art s'exprimer
Lun 3 Aoû - 15:32


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Oof. Heureusement que les yeux de Sofia, derrière son bandeau, n'étaient pas fait de laser, sinon elle l'aurait exécuté sur le coup. Un énorme frisson avait parcouru son corps lorsqu'elle l'avait foudroyé du regard. Un second avait suivi en entendant le verre claqué sur la table. Ravalant sa salive, il avait craint le pire lorsqu'elle s'était redressée. Il n'osait pas dire un mot, pas même un désolé de peur de se faire exécuter sur-le-champ. Sans un mot et figé comme un piquet, il la regarda partir vers la cuisine telle une furie. Toujours sans un mot, il l'avait regardé récupérer son matériel et se mettre à frotter cette ridicule tache au sol, … à quatre pattes. Il ne fallait pas se mentir. De là où il était, il avait un super … angle sur la scène. Si au départ il regardait au niveau de la tâche et donc de la tête de Sofia, son regard s'était un peu … baissé sur le reste de son corps. Il ne fallait pas le nier. Elle était sacrément bien foutue. Heureusement pour lui qu'elle était de dos et ne pouvait voir où ses yeux se trouvaient car là, avec en plus la tache, il cherchait son arrêt de mort.

Lorsqu'elle s'était redressé, Matheus avait détourné la tête pour faire comme si de rien n'était. Aucune rougeur sur son visage ne trahissait la crime qu'il venait de connaître bien que lui-même se trouvait assez ridicule sur le coup. Elle était une cliente voyons ! Il devait rester pro, non ? Si la température semblait être montée un peu un court instant, cette dernière retomba brutalement lorsqu'elle reprit la parole. Ainsi donc, il avait doublement fauté. Elle s'était rendu compte que quelque chose n'allait pas chez lui alors qu'il essayait de le masquer le plus possible. Relevant les yeux vers elle pour croiser son visage doux et agréable, Matheus afficha un petit sourire peiné. Buvant une gorgée de sa bière, il poussa un petit soupir. Habituellement, il n'était pas du genre à se confier. Mais la situation lui échappait de plus en plus. Il avait besoin de se confier un peu à une personne extérieure. Il avait apprit récemment que même des « inconnus » pouvaient prononcer des mots rassurants.

- Désolé si vous l'avez remarqué. J'essayais de le cacher, mais je suis visiblement mauvais …

Il poussa un énième soupir avant de chercher du regard un fauteuil et prendre place dedans. Fixant le sol, laissant sa bière pendouiller au bout de ses doigts à la limite de tomber.

- Mon père est en phrase terminale d'un cancer de la gorge. J'étais à New York au début de la semaine pour le voir. Il dégrade de plus en plus chaque jour et moi à côté, je me sens … coupable ?

Rien que de prononcer cette phrase lui faisait un bien fond intérieurement. Il n'osait pas le dire devant sa sœur car cette dernière ferait comme à son habitude : elle se mettrait en colère en lui répétant qu'il n'y était pour rien. Oui, il n'y était pour rien, mais … il avait techniquement les moyens de le rendre immortel. Il pourrait le faire, mais il ne le fait pas car il sait que ce n'est pas la volonté de son paternel. Il se sent aussi coupable lorsqu'il le voit d'être immortel. En 15 années vampiriques, Matheus n'a pas changé d'un iota alors que ses proches vieillissaient à vue d'oeil. Il avait l'impression de les avoir abandonnés à la mort.

- Je sais que ça doit être ridicule d'entendre un vampire dire ça, mais j'ai peur de la mort, de leur mort. De mon père, ma mère, ma sœur et mes proches. Je suis encore qu'un « jeune » vampire. J'ai choisi d'être transformé non pas par quête de puissance ou même de pouvoir, mais juste de temps. Je savais très bien que ça finirait par arriver.

Il se souvient encore de ce moment-là. De ses crocs sur son corps. De la douleur. Il savait qu'il faisait partie des chanceux. De ceux ayant pu choisir de se faire transformer. De choisir l'éternité. D'avoir quelqu'un avec lui pour lui apprendre à découvrir sa vraie nature et à se contrôler. A conserver son humanité. Il savait qu'il avait été chanceux d'avoir une famille si ouverte qui avait fini par accepter. S'il était resté si « humain », c'était grâce à eux. Que deviendrait-il une fois qu'ils seront tous disparus ? Se redressant de son fauteuil, la bière toujours entre ses mains, il marcha lentement vers la fresque qu'il était en train de peindre. Elle était presque finie. Elle était sublime. Jamais il serait arrivé à un tel résultat sans des années d'expérience. Et il savait qu'elle n'était pas parfaite. Sofia ne pouvait pas les voir, mais il avait fait quelques erreurs qui l'irritaient. Elles étaient minimes. Visibles que par l'artiste, mais elles étaient bien là. Sa maitrise était encore loin d'être acquise. Il avait encore tant de choses à apprendre qu'une vie humaine n'aurait pas été suffisante.

- J'ai encore ma mère et ma sœur, mais … Les années passent si vite. Ce sera leur tours à elles, bientôt …

Sur une pointe de tristesse, il bu la dernière gorgée de sa bière comme pour ravaler sa peine.



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