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Under the Moon :: La Nouvelle Orléans :: Archives des Rps Terminés
| Quand un ivrogne fait pitié... [PV Sam] | |
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| Invité Invité | #5573 : Re: Quand un ivrogne fait pitié... [PV Sam] Jeu 16 Avr - 10:03 | | Dans cette cuisine, il y avait une très bonne ambiance...jusqu'à ce que Kaia pose ses questions et mettent les pieds directement dans le plat, sans aucune délicatesse. Il semblait surpris...Bon, qui ne le serait pas après un tel interrogatoire particulièrement soudain ? Mais la louve se les posait réellement, elle l'avait sauvé mais au fond, il semblait mettre sa vie régulièrement en danger. Ce qui confirma sans réelle honte. Elle le fixa d'un air navré, presque désobligeant. C'était désespérant !
- Donc, non content de te saouler autant que possible, tu ramènes en plus des inconnus chez toi au risque qu'ils te tuent ou te volent quelque chose ? N'as-tu donc aucun respect pour ta propre vie ?
Kaia était directe, peut-être un peu trop mais elle ne comprenait pas ce genre de comportement. Même à 152 ans, elle croquait la vie à pleines dents et pour rien au monde ne voudrait crever lamentablement, tuée par quelqu'un ou écrasée comme un vulgaire chien errant. Il finit par avouer qu'il n'avait rien à perdre. Elle soupira. Laisse couler ça ne te regarde pas...Non, elle ne pouvait pas. Elle l'attrapa par les épaules et le secoua alors...peut-être un peu plus violemment que prévu.
- Mais ça ne va pas de dire ça ? N'as-tu aucun proche qui souffrirait de ta disparition ? N'as-tu personne qui compte sur toi ? En tant qu'humain à la vie si courte, tu devrais vouloir vivre à fond et pas crever lamentablement dans un coin ! Mais si y'a que ça, je peux te soulager si tu veux hein, et réparer ma bêtise de cette nuit ! Tu aurais peut-être préféré te faire écraser ?
Sa voix était dure, signe de son agacement et de sa fureur à cet instant. Mais rapidement, elle remarqua que ses mains n'étaient plus tout à fait mains. Oups. Elle le relâcha vivement et s'écarta d'un bond de lui. Ce n'était pas le moment de le blesser gravement alors qu'elle cherchait à le secouer pour qu'il arrête avec son drame. Dos à lui, elle ferma les yeux et prit le temps d'inspirer longuement pour se calmer. Ses mains, très proches de pattes bien griffus et plutôt velues maintenant, agrippaient fermement le plan de travail. Et tant pis, si elle le sentait céder un peu sous sa prise. Valait mieux le meuble que Samael. Une nouvelle question de l'humain la tira alors de ses pensées. Elle rouvrit les yeux et tourna la tête, lui adressant un regard perplexe.
- Qu'est-ce qui peut pousser un humain à jouer autant avec la mort ? Tu vis dans une époque avec un confort tout à fait incroyable, tu ne côtoie pas la misère à chaque instant, alors pourquoi ? Ça m'intrigue.
Elle avait retrouvé son calme et ses mains redevenaient lentement humain...lui tirant de temps à autre une grimace ou un genre de tic nerveux, signe qu'elle ne restait pas indifférente...même si elle tenait à se contrôler. A l'instant même, elle aurait bien pu tuer ce jeune homme si elle avait totalement perdu le contrôle...Heureusement, elle n'était pas un louveteau, elle savait se maîtriser. Elle resta alors à une certaine distance, au cas où tout de même, et le fixa directement, sans aucune honte de ce qui venait de se passer. |
| | | | Samael Lucky Cygne | #5576 : Re: Quand un ivrogne fait pitié... [PV Sam] Jeu 16 Avr - 14:49 | | Quand un ivrogne fait pitié... ft Kaia
Du respect pour ta vie ?
Avec tout ce que tu t'enfiles, il était difficile de pouvoir encore dire oui. Non, tu n'en avais plus. Ta vie n'était plus qu'une longue et interminable descente aux enfers. Tête baissée, tu l'écoutais te sermonner et d'un coup, te secouer et assez violemment en plus. Bah dis donc elle a une de ces forces. Ah. Peut-être parce qu'elle est pas humaine. Non parce que là ses mains, on dirait plus des pattes. Elle était donc Lycan.. Ça expliquait pas mal de petites choses.. Mais tu n'avais pas peur. Tu te laissais faire. Elle finit par te lâcher pour s'agripper au meuble le plus proche
▬Qu'est-ce qui peut pousser un humain à jouer autant avec la mort ? Tu vis dans une époque avec un confort tout à fait incroyable, tu ne côtoie pas la misère à chaque instant, alors pourquoi ? Ça m'intrigue.
Tu relevais doucement la tête, sourire aux lèvres, larmes aux yeux.
▬ Tu t'inquiètes beaucoup pour un simple inconnu.
Ou peut-être qu'elle était juste énervée par ton comportement. Va savoir. Aaaah. T'aurais pas pu fermer ta gueule et pas dire tes trucs de vieux dépressifs, naaah, fallait que tu sois trop franc. Bah maintenant que tu avais montré une de tes parts sombres, autant continuer, sans cacher la vérité.
▬ J'ai perdu ma moitié..
Commenças-tu, perdant peu à peu ton sourire. On sentait dans ta voix que tu ne parlais d'une petite amourette, non, c'était l'Amour avec un grand A.
▬ Elle est morte et moi j'suis là, avec mes souvenirs d'elle. La dernière putain d'image que j'ai d'elle, c'est celui de son corps calciné et ça me hante toutes mes putains d'nuits.
Tu serres les poings, venant effacer les quelques larmes qui avaient coulés.
▬ Alors oais.. J'fais un peu tout et n'importe quoi pour oublier cette image, la douleur et tout le merdier que ça a engendré dans ma tête. Même si ces choses me mettent en danger, parce que j'm'en branle. J'ai déjà tout perdu. Et pas la peine de me faire une morale à deux balles genre "c'est pas ça qu'elle voudrait pour toi" ou "la vie continue, y faut savoir se relever". Je m'en contre fou de vos avis d'merdes. J'me mêle pas d'vos vies, alors vous mêlez pas d'la mienne. Surtout que ceux qui osent me sortir ces conneries, ils savent pas c'que c'est de perdre sa Moitié.
Tristesse, colère, amer. Un tourbillon de sentiments que tu préfères éviter, surtout quand tu ne peux pas boire pour te calmer. Tu avais vidé ton sac, mais tu te sentais toujours aussi lourd. Inspire, expire. Tu t'éloignes d'elle pour te diriger vers le four.
▬ Le.. Le gâteau est prêt j'crois.
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| | | | Invité Invité | #5586 : Re: Quand un ivrogne fait pitié... [PV Sam] Ven 17 Avr - 10:28 | | Alors que Kaia avait tenté de raisonner Samael sur son comportement, celui-ci se contentait de dire qu'elle s'inquiétait beaucoup pour un inconnu...Il voulait une paire de baffes ce crétin fini ? Même s'il avait raison et qu'elle ne comprenait pas pourquoi elle agissait ainsi. Au fond, il semblerait qu'elle détestait voir quelqu'un agir ainsi alors qu'il avait tout pour être heureux. Cette foutue époque offrait tout si tu naissais au bon endroit.
Mais voila, le jeune homme lui expliqua alors la raison de son comportement. Elle se figea. Ah. L'amour...ça existait vraiment ces conneries ? Une femme calcinée apparemment qui hantait les souvenirs de ce pauvre type qui était incapable de lui survivre correctement, visiblement. Elle le regarda, longuement, se demandant si elle avait fait mieux de son côté ? Certes, elle ne prenait pas de substances détruisant le corps mais elle se jetait dans la violence à corps perdu. Était-ce mieux ? Oui.
- En effet, je ne sais pas ce que ça fait de perdre sa moitié. Je ne connais pas l'amour, pour moi, ça n'existe pas. Du moins, celui-là. Je ne connais que l'amour d'une famille, la vraie.
Elle parlait assez vite, d'une voix un poil glacial, non pas par méchanceté envers ce pauvre bougre qui souffrait encore beaucoup mais parce que ses confidences la mettaient face à ses propres douleurs.
- Je n'ai jamais aimé ainsi...Mais j'ai perdu des êtres chers. Mes enfants. Je n'ai pas réussi à les protéger alors...alors...dans un sens, je comprends.
Elle se tut, sa voix était devenue rauque, preuve qu'elle en souffrait encore malgré les années qui étaient passées. Elle ne savait pas pourquoi elle lui en avait parlé mais il semblerait que l'heure était aux confidences...bien que sommaire. Il devait logiquement comprendre qu'elle avait eu un mari ou quelqu'un d'approchant qu'elle n'avait jamais aimé et qu'on lui avait enlevé les seuls personnes qui valaient le coup à ses yeux...les seuls qui valaient de vivre une vie misérable auprès d'un mari violent. Elle détourna les yeux, les fermant un instant. Ses mains s'étaient remises à trembler mais pas de rage, cette fois-ci.
Elle laissa le silence s'installer, le temps de se reprendre pleinement, de chasser tous les souvenirs qui remontaient à la surface. Sa respiration et ses battements de cœur s'étant accélérés...et elle gardait les yeux fermés, uniquement pour ne pas montrer qu'ils étaient pleins de larmes. Oui, elle comprenait parfaitement ce qu'il ressentait. Finalement, il rompit le silence pour annoncer que le gâteau était prêt. Elle se redressa pleinement et s'approcha de lui, l'odeur emplissant ses narines...du moins, elle en prenait enfin conscience.
- Il...Il a l'air très bon...
Sa voix était légèrement chevrotante. Elle leva les yeux vers le jeune homme et lui adressa un faible sourire.
- Désolée...pour tout ça...Profitons de ce gâteau et...oublions, d'accord ?
Eh bien, si on lui avait dit que grâce à une promenade nocturne, elle rencontrait un type étrange, doué en cuisine mais pleins de sombres souvenirs à qui elle se confierait aussi...Non, elle n'y aurait jamais cru. Mais pourtant, c'était bel et bien arrivé. Elle soupira puis reprit alors la parole d'une voix qu'elle espérait bien plus posée :
- Alors...On le déguste où ? Ici ou dans la salle ?
Ouais, autant finir sur une bonne note, n'est-ce pas ? Et ce gâteau était sensé les aider à ce propos. En espérant qu'il ne ferait pas remonter trop de mauvais souvenirs. |
| | | | Samael Lucky Cygne | #5793 : Re: Quand un ivrogne fait pitié... [PV Sam] Mer 29 Avr - 14:16 | | Quand un ivrogne fait pitié... ft Kaia
L'Amour
Même si tu ne savais pas, ne connaissais pas ce qu'était l'amour d'une famille.. L'Amour, pour sa Moitié, sa famille ou même ses amis.. Restait de l'Amour. Un sentiment fort que tout deux vous connaissiez, tout comme la perte de ce dernier en perdant ceux qui vous êtes chers. Deux âmes qui souffrent et se détruisent de façon différente. Tu ressentais parfaitement sa peine à travers sa voix et du coin de l’œil tu avais vu ses mains trembler. Dans un réflexe plein d'empathie, tu avais levé tes mains pour prendre les siennes, te ravisant instantanément en te rappelant son geste de recul de tout à l'heure.
A la place, tu ouvris le four, l'odeur du gâteau se propageait dans toute la cuisine. Une odeur agréable, ayant quelque chose de réconfortant, apaisant les cœurs et les esprits. La louve s'excusa, te demandant d'oublier votre conversation. Tu hochas la tête, lui adressant un maigre sourire. Oublions et mangeons.. Tu sortais le cake du four, le posant sur le plan de travail le plus proche.
▬ Alors...On le déguste où ? Ici ou dans la salle ?
▬ Allons en salle.. Va y, j'arrive avec le gâteau. Tu peux prendre des couverts dans l'office.
Tu démoulas le cake dans un large plat, le plaçant dans un plateau sur lequel tu ajoutas un gros couteau et deux verres remplis de Brennivín. Ah l'alcool, le remède de tous les maux. Puis tu rejoignis la louve à la table où elle avait mangé précédemment. Tu t'installas, coupant deux généreuses tranches, une pour elle, une pour toi. Tu levas ton verre.
▬ Comment on trinque chez toi ?
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| | | | Invité Invité | #5835 : Re: Quand un ivrogne fait pitié... [PV Sam] Jeu 30 Avr - 14:53 | | Après cette douloureuse conversation, Kaia était pleine de remords. Pourquoi avait-elle amené ce sujet sur la table ? Pourquoi avait-elle insisté ? Tout se passait très bien jusque là. Elle se serait giflée pour effacer tout ça. Mais la délicieuse odeur qui s'échappa du four se révéla bien plus efficace que tout le reste. Elle huma l'air, fermant les yeux pour en profiter pleinement.
Elle finit par les rouvrir en entendant les paroles de Samael. Couverts. Office. Puis retour à la salle principale. C'était un plan simple mais qui lui convenait parfaitement en cet instant. Elle sortit de la cuisine sans un mot, se trompant de porte avant de finalement trouver la bonne pièce...après quelques indications du jeune homme puis récupéra un couteau et deux cuillères. Il était surement le genre d'humain à avoir besoin de ça pour manger un gâteau.
Elle retourna alors à la salle principale du restaurant puis s'installa à la table où elle avait dégusté un excellent repas, attendant l'homme et son providentiel gâteau. Il finit par arriver, ajoutant alors deux verres sur la table. Cette odeur ! La louve se pencha, saisit le verre et laissa l'odeur atteindre ses poumons, alors qu'un large sourire apparaissait sur son visage.
- Oh Samael...
Elle était émue. Et résultat, elle avait les larmes aux yeux. Un gâteau bien de chez elle, et maintenant la boisson avec laquelle elle avait grandi et survécu à de rudes hivers pendant plusieurs années ! Il demanda alors comment on trinquait chez elle. Elle leva son verre et lança alors :
- Santaka na !
Elle trinqua alors avec lui, un large sourire sur les lèvres, appréciant de prononcer quelques mots de sa langue natale. Elle but une gorgée de son verre et ferma les yeux, le trouvant absolument délicieusement.
- C'est...Il est parfait ! Comme tout le reste ! Mes paroles en islandais est une façon de dire "santé" comme ici quand on trinque...Alors, j'espère que ce sera le cas. Tu le mérites. Vraiment. Merci.
Elle prit le temps de savourer sa part et sa boisson, comme un délicieux retour en enfance. Tous ses souvenirs n'étaient pas forcément excellents mais certains resteraient à jamais gravé comme la douceur de sa mère, ou les rires du reste de sa fratrie. C'était ça qui remontait en cet instant alors qu'elle redécouvrait le délicieux goût de chez elle. Elle ne reprit pied sur terre que lorsque la dernière miette de sa part fut engloutie, que lorsque la dernière goutte de son verre fut avalée et afficha ensuite un sourire ravi. Détendu.
- Merci pour cette merveilleuse soirée. Ça faisait longtemps que je n'avais pas passé un moment aussi...tranquille. J'espère sincèrement qu'on se reverra, ta compagnie est bien plus...agréable que je ne l'aurais cru.
Un compliment un peu étrange mais parfaitement réel. Mais la soirée touchait à sa fin, elle le sentait. Il y avait un long échange, des confidences de chaque côté, des découvertes en tout genre...Et pourtant, Kaia avait véritablement le sentiment d'avoir passé une bonne soirée et d'avoir noué quelque chose avec cet humain aussi étrange soit-il. Elle reprit ses affaires, se préparant à rentrer à l'usine, de retrouver les siens, pour une fois, l'esprit apaisé. |
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