Aujourd'hui, c'était journée sportive ! J'adorais le sport, j'aimais vraiment ça ! Et j'aimais tous les sports, héhé. Evidemment, j'avais demandé à Eve de m'accompagner et, comme toujours, elle était partante. Eve, c'était pas le genre de femme à se prendre la tête. Elle disait oui, car elle savait que ça me ferait plaisir, et puis ça lui faisait plaisir à elle aussi. On pouvait passer du temps ensemble, juste elle et moi et fait évoluer les choses de manière naturelle. On ne forçait rien, entre nous, et ça fonctionnait très bien comme ça. Je me sentais bien en sa compagnie, plus vivante. Ça oui, plus vivante. Avoir cette sensation que ma vie était importante pour quelqu'un, ça remplissait toujours mon cœur de joie. Evelyn était ma petite pépite d'or à moi. Ma richesse. Et, comme chaque fois que ma compagne passait la nuit à la villa, je me levais très tôt pour lui préparer le petit déjeuné. Et pas n'importe quel petit déjeuné ! Cette fois, il allait être mieux préparé, car j'avais ma cuisine. Au camping, j'avais dû improviser avec les moyens du bord. Là, je pouvais laisser libre court à mon imagination... Et.. mon cœur. J'étais là, dans la cuisine, avec un petit sourire pincé au bout des lèvres et des petites joues toutes roses, toute toute timide. Je préparai les tartines à la confiture, avec un petit café. Je lui préparai ensuite deux petits œufs au plat et un croissant tout frais qui sortait du four et qui refroidissait sur le bord de la fenêtre. Toute contente et fière de mes créations, je déposai le tout sur un plateau, accompagné d'une rose fraîche que je venais de cueillir dans mon jardin et décorai de quelques pétales et d'un cœur en papier rouge que j'avais moi-même découpé ! Je retournai dans la chambre. La Belle commençait à se réveiller, dans notre lit. "Notre" oui. Même si elle ne vivait pas ici, c'était tout comme. Je considérai que ça lui appartenait aussi. Je grimpai sur le lit pour aller la saluer comme il se devait, à savoir un long baiser, langoureux, tout en douceur. Je déposai le plateau sur ses jambes et m'occupai aussitôt de lui arranger ses cheveux, toujours ce même sourire apaisé sur mon visage.
Il faisait un temps magnifique dehors, j'en profitai alors pour aller ouvrir les fenêtres, aérer la pièce et permettre à ma compagne de profiter d'un air pur et du chant des oiseaux matinaux. Elle avait une vue plongeante sur le jardin japonais, sur le ruisseau qui s'écoulait mélodieusement. Un réveil digne d'une Reine, de ma Reine. Je la laissai manger et retirai ma nuisette et ma culotte. Me montrer nue devant elle ne me gênait plus du tout à présent. Vu ce que nous faisions ensemble... Pas plus tard ce cette nuit d'ailleurs, le pudeur n'était plus d'actualité. Je récupérai une petite tenue de sport, à savoir un T-shirt noir avec un petit motif de tête de mort rigolote, un shorty-legging noir et mes incontournables chaussettes montantes, noires aussi. Je pris -volontairement- mon temps pour choisir, laissant ainsi tout le loisir à Evelyn de profiter de la vue. Et non, pas celle du jardin... Une vue bien plus agréable pour ses yeux. Un petit sourire coquin et j'entrai dans la salle de bain. Je laissai volontairement la porte ouverte, signe d'invitation pour la Louve. Et, lorsqu'elle finit de manger, cette dernière compris mon message et me rejoignit rapidement. Elle retira ses vêtements et entra sous la douche avec moi. Evidemment, je ne pus résister à l'envie d'un petit "câlin" et le lui fis très bien comprendre. Elle accepta, ce qui nous retarda légèrement mais après tout... Ne fallait-il pas profiter des bonheurs de la vie ? Satisfaite, je proposai à la Belle de lui laver le dos. Elle fit de même en retour.
Toutes deux propres, prêtes à sortir, je récupérai mon katana que j'accrochai à ma ceinture. Ce truc faisait tellement parti de ma vie et de moi que je ne pouvais plus sortir sans... Heureusement que la ceinture était faite sur mesure et tout à fait adaptée au sport. Je pouvais me mouvoir, courir, sauter, l'arme ne bougeait pas et ne me gênait pas dans mes mouvements. Mon téléphone dans la poche arrière de mon shorty et j'entraînai ma compagne, avec moi, dehors. Un rapide petit échauffement à deux, dans le jardin, pour éviter les douleurs musculaires et nous étions parties. Je devais essayer de m'adapter à son rythme, la Louve avait un physique plus imposant que le mien, niveau force physique et endurance elle était largement au dessus de moi. Le soleil réchauffait nos visages et courir à ses cotés était tellement agréable. Nous prenions la direction du New Orleans Botanical Garden. Un endroit parfait pour les sportifs. Il fallait compter environs 45 minutes de courses pour y arriver. Nous pourrions ensuite prendre un peu de repos, boire de l'eau et reprendre nos footing directement dans le jardin et s'adonner, ensuite, à d'autres exercices.
Evelyn s’étira de tout son long; toucha la place vide à ses côtés. Toujours vide, au petit matin. Une habitude que semblait avoir l’humaine, de quitter le lit en cachette. Et une habitude également de revenir avec un plateau repas. Le petit déjeuner servi au lit. La louve était littéralement trop gâtée. Ce n’était pas une habitude qu’elle avait, et cela la gênait; cependant, la femme lui avait assuré que tout cela lui faisait grand plaisir. Alors bon… la louve ne pouvait pas décemment refuser une preuve d’affection. Les attentions de Sofia la touchaient beaucoup, à toutes les fois; la louve ne prenait rien pour acquis.
Une rose du jardin, un cœur en papier, des œufs en forme de cœur, et la tartine de même. C’était… Tout cela était… Enfin, il était impossible de faire plus mignon! Ce n’était pas possible une chose pareille; mettre autant d’attention, de tendresse dans un petit déjeuner. Cela fit fondre le cœur de la louve; du rose vint colorer ses joues. Elle porta la rose à son nez pour en sentir l’odeur, sourit doucement et, pendant que Sofia vint dénouer ses cheveux, la louve fit honneur au plat.
Le regard de la louve se perdit sur le jardin. …Se perdit ensuite tout naturellement sur la nudité de Sofia. Cette nudité qu’elle avait explorée cette nuit. La petite diablesse prenait bien son temps pour choisir ses vêtements, avant de fuir finalement dans la salle de bain et… UN INSTANT. La porte était restée ouverte… Une invitation à peine dissimulée. La louve dévora son repas en vitesse et rejoignit l’humaine dans la salle de bain. Elle retira ses vêtements, ils tombèrent de manière éparse sur le sol, et elle entra sous la douche. Elle vola aussitôt un long baiser à l’humaine et, une chose en entraînant une autre… Pas besoin de vous faire un dessin.
Evelyn était maintenant toute propre, habillée pour faire du sport et bien réveillée grâce à l’eau chaude - et oui, possiblement réveillée par le petit câlin. Quelques étirements plus tard, les deux femmes démarrèrent leur parcours sportif. Evelyn aurait pu courir plus vite encore, mais le but n’était pas de distancer Sofia, mais bien de courir avec elle. Et l’activité était agréable.
Lorsque Sofia lui avait proposé l’idée, Evelyn avait aussitôt acquiescé d’un simple oui. Elle aimait le sport et, bien honnêtement, aurait pratiquement accepté n’importe quelle activité avec l’humaine si cela pouvait lui faire plaisir – pratiquement.
Arrivées au New Orleans Botanical Garden après ce qui s’avéra être une bonne quarantaine de minutes de course, profitant de l'arrêt près de l’entrée du conservatoire pour reprendre son souffle et boire une bonne gorgée d’eau, la louve lorgna ensuite sur la statue exposée : Undine, disait la plaque au sol. La louve pencha la tête de côté, mais qu’est-ce-- Ladite undine était nue, chevauchait un poisson gigantesque qui semblait mort et tenait un plus petit poisson près de ses parties intimes. Tout cela était étrange. Evelyn pointa du doigt ladite statue et commenta d’un ton neutre :
- Une statue comme celle-là dans ton jardin, ça ne t’intéresse pas? Près du bassin de carpes, peut-être?
Et la louve n’était pas sérieuse, pas une seule seconde.
Son petit visage qui rougit, son petit sourire... Ca l'étonnait à chaque fois, que je prenne autant soin d'elle mais à mes yeux, elle le méritait. Et puis ça me faisait plaisir, j'avais envie de m'occuper d'elle. Pour moi c'était quelque chose de naturel, ça ne me dérangeait pas, au contraire. Ma Douce Evelyn... Je souris, juste parce que je pensais à elle. Ca me suffisait à me faire sourire, de bonheur. Nous arrivâmes au parc, devant la grande grille en métal. Ma compagne en profita pour boire une gorgée d'eau. Je fis de même, légèrement essoufflée après cette petite course à pied. On avait quand même parcourus presque 10 kilomètres, c'était pas mal en soi déjà. On pouvait profiter de ce parc pour nous reposer un peu et reprendre un nouveau petit footing à l'intérieur. Le parc en lui-même n'était pas très grand, mais ça suffisait largement pour y pratiquer du sport. D'ailleurs, il y avait des gens qui, comme la Belle et moi, profitaient de ce soleil pour sortir. Yoga, étirement, footing... Oh du yoga... Ca pourrait être intéressant et puis je pourrais me donner une excuse pour reluquer Eve dans ses positions parfois sensuel et la toucher... Pour l'aider à maintenir les positions, évidemment. La Belle prit les devants et entra dans le parc. Là, une drôle de statue se présenta à nous. Evidemment, la Louve ne manqua pas l'occasion pour me la montrer, avec son humour bien à elle. Un humour "sérieux" qui lui allait tellement bien. Elle me faisait rire, j'aimais beaucoup.
"Une statue comme celle-là dans ton jardin, ça ne t’intéresse pas? Près du bassin de carpes, peut-être?"
Je croisai les bras sous ma poitrine, l'air faussement songeuse. Je rentrai bien dans son petit jeu, à faire semblant d'être intéressée par cette statue. Elle était... Pas très jolie en vrai. Mais je trouvais ça tellement amusant de faire semblant de nous y intéresser. Joueuse, je regardai alors ma compagne.
"Mh oui... J'aime beaucoup ce qu'elle raconte. Cette Ondine est vraiment bien représentée. On note la volonté de l'artiste à montrer que la femme ne fait qu'une avec le poisson, regarde... Ses cheveux sont sculptés de sorte à rester reliés à l'animal. Elle est totalement lié à lui. D'ailleurs, la faire chevaucher un poisson si gros montre que cette femme est une créature magnifique et envoutante, capable de contrôler l'animal. Une Nymphe sensuelle. A ne pas confondre avec les Sirènes non. La Nymphe, ou l'Ondine, ne fréquente jamais la mer. Uniquement les petites rivières, les lacs. C'est pour ça qu'on la voit monter avec un poisson d'eau douce. D'ailleurs, tout ce charme et cette sensualité est accentué par le fait qu'elle affiche fièrement sa poitrine. Bon, comparée à la notre, elle est toute petite mais ça suffit à souligner l'érotisme. Erotisme je dis bien oui, et pas pornographie. Car elle prend soin de cacher ses parties intimes. Ca sème le doute, soulève des questions. C'est attirant, car c'est davantage sexy d'imaginer ce qu'elle cache sous ce poisson plutôt que de le voir directement. Un peu comme une lingerie sexy, qui est faite pour émoustiller, provoquer le désire. C'est très bien représenté ainsi. Enfin, tout ce coté "divin" et mis en avant par la posture même de cette femme. Le buste en avant, le visage levé et les yeux mi-clos, pour profiter des rayons du soleil. En soit, il s'en dégage un charme naturelle, une sérénité apaisante."
Ouais, c'était une analyse tout à fait crédible, en réalité. Mais c'était une montagne de connerie à mes yeux, je ne faisais que me moquer, jouer au petit jeu que venait d'installer la Belle. C'était si amusant que je ne pus retenir un petit rire et vint attraper son bras pour le serrer contre moi un instant avant de la relâcher. Je lui proposai de reprendre notre petit footing, cette-fois bien à l'abris du soleil, à l'ombre des feuilles des différents arbres. L'air pur et frais, l'odeur de la nature... C'était tout simplement parfait. Notre petite course nous mena vers une nouvelle zone du parc, avec d'autres œuvres d'arts notamment... Une statue d'Adam et Eve. Encore des gens à poils .... Ma compagne allait penser que je ne l'avais pas emmenée ici par hasard... Ca serait... dommage ? Non ! Amusée, je m'approchai de l'oeuvre. Un couple nu, couché dans l'herbe. C'était vraiment sensuel pour le coup, j'aimais bien celle-ci.
"Et celle-là, elle irait bien dans la chambre non, tu en penses quoi ? Un avis, ma Belle ?"
Amusée et joueuse, je la regardai, comme pour attendre qu'elle fasse, à son tour, une analyse foireuse d'oeuvre d'art. Comme quoi, s'improviser critique artistique était assez drôle. Avec Evelyn, ce genre de jeux venait tout naturellement, preuve qu'en sa compagnie, je me sentais plus relâchée, beaucoup plus apaisée que lorsque j'étais seule, en proie à mes démons intérieurs. Eve... Mon petit rayon de soleil rien qu'à moi. Ma belle petite lumière, toute douce et réconfortante.
Evelyn croisa les bras et écouta la longue analyse de l’humaine en fixant la statue. Wow, mais où était-elle allée pêcher tout ça? Et wow, mais c’est que tout ce qu’elle débitait faisait terriblement de sens. Cela dit, Undine n’était pas pour autant jolie. Evelyn tourna la tête vers Sofia, affichant un air dubitatif. Alors, si la femme osait lui déclarer qu’elle désirait engager un professionnel pour obtenir une copie de cette chose dans son jardin… Le rire de Sofia, pour mettre fin aux craintes d’Evelyn, et une petite accolade avant de reprendre la route. La louve prit avant tout le temps de dire :
- Attends de voir la statue en forme de loup que moi je te réserve. …J’ai presque terminé, si tu te demandais.
Plus loin, ô surprise, une autre statue nue. C’était le thème du parc?
"Et celle-là, elle irait bien dans la chambre non, tu en penses quoi ? Un avis, ma Belle ?"
- Dans la… chambre?, fit Evelyn les yeux ronds. Et puis quoi encore, dans la chambre! Jamais de la vie! ...Et puis, elle remarqua l’air amusé de Sofia et entra dans le jeu :
- Évidemment… C’est très sensuel comme statue. Deux amants dans l’herbe, nus. Ça donne des idées. On a aucune difficulté à s’imaginer ce qu’ils ont fait le moment d’avant. Tu vois comme ils sont entrelacés. C’est un amour fusionnel. …Mais, personnellement, je préfèrerais une peinture de toi nue, termina-t-elle avec un sourire en coin taquin.
Et elle s’éloigna pour rejoindre une autre statue, soudainement intéressée par les sculptures du parc. Une femme nue mangeant des raisins. Mais, décidément… Evelyn lança un regard suspect à l’humaine. Elle commençait à comprendre pourquoi Sofia avait décidé de venir en ce lieu précisément, et elle annonça ses accusations :
- Ah, Sofia. Je commence à comprendre pourquoi tu désirais venir ici. C’est un véritable lieu de débauche.
Eve ne semblait pas comprendre mon second degré, dans un premier temps. Il fallait dire, je semblais vraiment sérieuse, je laissais peu de place au doute. C'était trop mignon de voir qu'elle ne comprenait pas tout de suite que j'étais entrée dans son petit jeu. Au fil de mon analyse, je pouvais voir le doute s'inscrire sur son visage. J'étais même persuadée qu'elle était en train de penser que je songeais sérieusement à reproduire cette statue dans le jardin. Mais elle pouvait être soulagée, jamais je ne ferais installer une chose pareille dans le jardin. Il était parfait comme il était. Parfaitement coordonné, tout était étudié pour que chaque élément se trouvent à sa place, en parfaite harmonie avec le reste. Alors non, je n'allais pas briser cette harmonie avec une statue.
"Attends de voir la statue en forme de loup que moi je te réserve… J’ai presque terminé, si tu te demandais."Déclara-t-elle.
Et comment que j'attendais ! J'avais si hâte de la voir, cette petite statuette de bois, en forme de loup. Celle là, pour sûr, j'allais la faire trôner fièrement dans le salon, comme ça je pouvais la voir à n'importe quel moment et penser à ma Belle. Devant la seconde statue, le visage surpris d'Eve m'arracha un petit rire. Elle pensait vraiment que j'allais vouloir de ça dans la chambre ? Elle prenait tout tellement au premier degré, elle était trop mignonne ! En petite coquine sournoise que j'étais, je pouvais, parfois, m'amuser à ses dépends.
"Dans la… chambre?"Fit-elle, les yeux ronds.
Je ris de plus belle en voyant sa tête et ce fut à cet instant qu'elle compris que je n'étais pas du tout sérieuse. Alors elle prit, soudainement, une petite mine concentrer pour faire sembler de s'intéresser à l'oeuvre.
"Evidemment… C’est très sensuel comme statue. Deux amants dans l’herbe, nus. Ça donne des idées. "
Je la regardai en coin, malicieuse. Oh, des idées hein ? Elle allait voir ce soir, les idées que j'aurais, dans le jardins.
"On a aucune difficulté à s’imaginer ce qu’ils ont fait le moment d’avant. Tu vois comme ils sont entrelacés. C’est un amour fusionnel."
Fusionnel... Je souris, mélancolique. Fusionnel... Peut-être qu'un jour, il en sera de même pour elle et moi. Je l'espérai en tout cas. Nous n'étions qu'aux débuts de notre relation. Elle avait encore beaucoup de chose à savoir de moi. Notamment ma fausse couche, la perte de mon bébé... Mais je ne me sentais pas prête et je ne savais pas comment évoquer le sujet... Etait-ce seulement important pour elle de le savoir ? Je n'en savais rien... Et allait-elle me supporter, moi et mon caractère ultra maniaque ? Ca aussi, ce n'était pas sûr... Je fermais les yeux, pour chasser ces idées. C'était une sorte joyeuse, entre elle et moi. Inutile de la gâcher à cause de ce genre de pensées.
"Mais, personnellement, je préférerais une peinture de toi nue"Avoua-t-elle.
Je rougis, toute honteuse. Une peinture de moi, nue !? Mais où allait-elle chercher ça ? Si elle voulait me voir nue, elle savait parfaitement que c'était possible, à n'importe quel moment. Et puis c'était coin ce sourire coin là, tout taquin ? Mais quelle coquine, elle aussi... Cependant, je connaissais un artiste capable de faire ça, donc si vraiment elle le voulait, c'était possible.
"Si tu y tiens, ça peut se faire."Répondis-je.
Je lui souris en retour et la suivis vers une autre statue. Enfin, cette fois-ci, c'était une gravure en 2D dans la pierre.... Encore nue. Euh mince, Eve allait se poser des questions là. Je la regardai, doucement en coin, et elle me regardait aussi, l'air de me juger.
" Ah, Sofia. Je commence à comprendre pourquoi tu désirais venir ici. C’est un véritable lieu de débauche."
"Une pur coïncidence, Eve, je te promets !"
Et oui, je ne savais pas qu'il y avait autant de nanas à poils ici ! A croire qu'on réduisait l'Art à ça, de l'érotisme...Même si ça restait très joli. Je soupirai un peu et m'approchai de de la gravure. Une autre analyse foireuse, alors, hm ? Je devais déjà y réfléchir. Même si pas mal de choses me venaient déjà en tête.
"On sent là toute l'inspiration grecque ou romaine. Mais je dirais grecque, car c'était des amateurs de vin et de raisin mais aussi... de nudité. Ils étaient très ouverts sur le plan sexuel. Et cette belle femme le démontre très bien. On voit qu'elle est allongée sensuellement à l'extérieur, car derrière elle se trouve des vignes. On dirait qu'elle se sert de paille pour s'improviser un petit lit et profiter d'un bain de soleil en mangeant du raisin frais. Elle dégage un charme incroyable, le fait d'exposer ainsi son cou en relevant la tête ajoute quelque chose de très sexy et, de fait, elle se sent en confiance. Les yeux fermés et la gorge ainsi libre, elle ne craint pas de se faire attaquer. Elle se sent donc en paix, libre. Liberté qui est accentué par sa nudité. Encore une fois, rien de vulgaire, c'est érotique. Sa poitrine à l'air et ses jambes croisées ajoutent une touche très féminine et élégante... On peut penser qu'il s'agit là d'une belle noble, car le raisin est symbole de luxure, de débauche, de vin, de bouche et de sexe. Le cercle juste derrière elle donne du mouvement à l'oeuvre, comme un cycle qui se répète, justement. On sent qu'elle est isolé, qu'elle a son petit coin dans une vigne, car derrière, le bloque de pierre où est gravé des pieds de vignes, laisse sous-entendre que l'endroit est vaste. Elle aime peut-être se retrouver ici, dans sa petite "clairière" au milieu de la vigne pour piquer quelques raisins et se dénuder pour se sentir libre, sentir la chaleur du soleil sur sa peau. Un plaisir simple de la vie"
Je la regardai, amusée, l'air de lui demander ce qu'elle pensait de cette analyse. J’emboîtai ensuite le pas pour poursuivre notre petit footing à travers le parc. Juste à coté de la gravure, il y avait d'autres œuvres d'arts affichant des nus. Bon, on allait pas s'arrêter devant chacune sinon on allait nous prendre pour deux petites perverses. Nous continuâmes jusqu'à l'autre bout pour finalement arriver devant une magnifique fontaine. Waw, c'était très romantique comme endroit, avec l'arbre derrière, les lumières... Et cette statue gracieuse. Bon, cette fois elle n'était pas nue même si les vêtements, très moulants, laissaient deviner ses formes.
"C'est mignon ici, tu ne trouves pas ?"
Je m'approchai du bord de la fontaine pour m'y asseoir. Une petite pause n'allais pas nous faire de mal.
Deux amants dans l’herbe, nus. Ça donnait effectivement des idées. Une petite partie de jambe en l’air dans le jardin de Sofia? Nues, elles-aussi, dans l’herbe? Ou dans le confortable pavillon de bois? En fait, pas besoin de statue pour se donner des idées; Evelyn n’avait qu’à regarder Sofia et les idées lui venaient. Un amour fusionnel, avait-elle dit pour décrire Adam et Eve. Bah, qu’est-ce qu’elle en savait en fait? L’auteur de la statue avait peut-être simplement voulu exprimer une simple passion dévorante, à un tel point que les deux êtres n’avaient pas été en mesure d’attendre, ils avaient fait ça sur le gazon. En ce qui concernait la relation d’Evelyn et de Sofia… Eh bien, elles en étaient encore à s’apprivoiser, à se découvrir. Et tous les instants que la louve passait en compagnie de l’humaine étaient agréables. Evelyn allait-elle supporter le caractère ultra maniaque de Sofia? …Et Sofia, allait-elle supporter les démons d’Evelyn?
Une peinture de Sofia, nue. Evelyn n’était pas une fan d’art. L’idée était cependant drôle. Et le rouge aux joues de l’humaine fit franchement sourire la louve. Cependant, il semblait que Sofia n’était pas contre l’idée d’un nu. Eh bien… Evelyn hocha la tête, mystérieuse, ne disant ni oui ni non; elle allait y penser.
Une gravure de nue, maintenant. Tant de statues de femmes nues réunit dans un même parc, quand même. De la débauche, presque. Elle lança ses accusations. Une pur coïncidence, d’après l’humaine. …Drôle de coïncidence dans ce cas.
"Une pur coïncidence, Eve, je te promets !"
- Je t’accorde le bénéfice du doute.
Sofia se rapprocha de la gravure pour y porter toute son attention. L’humaine n’avait pas réellement besoin de se rapprocher à ce point-là pour bien voir la gravure. Alors, cela voulait dire qu’elle se rapprochait pour voir les petits détails, en profitait pour bien regarder toutes les courbes.
L’analyse de la gravure. Sofia avait suivi un quelconque cours, c’était indiscutable. Cette analyse donnait soudainement envie à Evelyn d’aller s’étendre nue dans un champ de vigne et de manger des raisins. Et à la fin de cette gentille et belle analyse, Sofia la regarda dans l’attente manifeste d’une réaction de sa part. Que pouvait-elle bien répondre à ce speech trop parfait?
- …Je n’aurais pas mieux dit moi-même.
Oui, dans les faits, Evelyn n’aurait pas dit un sixième de ce que Sofia avait dit sur la gravure. D’ailleurs, elle nota :
- Cette gravure semble t’avoir particulièrement inspirée?
Elles continuèrent ensuite leur course, passant devant encore d’autres nus – pas si étonnant, ce parc en était plein – pour s’arrêter à une superbe fontaine. La louve s’assit au bord de la fontaine.
"C'est mignon ici, tu ne trouves pas ?"
Evelyn prit alors le temps de regarder autour d’elle, la fontaine, la statue qui jouait de la flute, l’arbre, les lumières. Ah oui, tiens, ça avait un petit quelque chose de… disons romantique.
- Je note que la statue est habillée, cette fois.
Evelyn glissa une main dans l’eau fraîche de la fontaine, passa cette même main sur son cou pour se rafraîchir. Prit une gorgée d’eau de sa gourde. Proposa à Sofia de faire quelques exercices ici.
Mat allait être d'accord pour me peindre, nue. C'était sa spécialité d'ailleurs. Et puis si ça pouvait faire plaisir à ma compagne... Je pouvais bien mettre ma pudeur de coté et me laisser peindre ainsi ? Ou alors avec un vêtement très léger, pour ajouter un coté sensuel qui pourrait plaire à Evelyn ? Je la regardai, son sourire était étrange, et elle hocha doucement la tête. Ca ne voulait dire ni oui, ni non. Bon, on aura bien l'occasion d'en reparler de toute façon. En attendant, il restait la question de ma "perversité" à résoudre car la Louve pensait que je faisais exprès de la conduire ici, à cause de toutes ces statues érotiques ! Je devais me défendre, c'était totalement involontaire et, je le répétais, une pur et simple coïncidences.
"Je t’accorde le bénéfice du doute."Dit-elle simplement.
Waw, quelle ... froideur. C'était déroutant... Comme si, quelque part, elle ne me croyait pas. Songeuse, je me regardai un instant, l'air de me demander si j'avais vraiment les allures d'une perverse... Heureusement, ma petite analyse sur la gravure détourna le sujet. Ma compagne semblait, encore une fois, assez surprise par tout ce que j'étais capable de dire alors que je n'y connaissais pas vraiment grand chose à l'art. C'était quand même vachement rigolo de faire semblant.
"…Je n’aurais pas mieux dit moi-même."Avoua-t-elle.
Je lui souris, amusée. Ce qu'il y avait de drôle dans les analyses d’œuvres, c'était justement qu'on pouvait interpréter nous même une vision, que l'artiste en question n'avait probablement même pas songé lui-même... En fait, si ça se trouvait, c'était juste un vieux dégueulasse qui aimait s'astiquer le poireau en gravant des femmes à poils. Ou, à l'inverse, c'était une réel artiste qui recherchait de la profondeur et de la signification dans ses créations.
Nous arrivâmes à la fontaine. La Belle s'installa à coté de moi, sur le rebord.
"La gravure est très jolie oui, j'aime beaucoup... Contrairement à l'Ondine, avec ses poissons... Elle irait bien dans le jardin mais elle ne fait pas très japonaise donc ça risque de faire un peu tache. A la rigueur, une belle geisha, pourquoi pas..."Fis-je, songeuse.
A voir en fait, pourquoi ne pas m'autoriser une petite sculpture de geisha... C'était assez élégant en réalité, pas vulgaire du tout. Je devrais soumettre l'idée à Eve, pour savoir si elle serait d'accord. En attendant, nous pouvions profiter de l'endroit, assez calme et reposant. La Louve se mit à regarder autour d'elle, comme pour appuyer mes dires quant à la beauté de ce lieu.
"Je note que la statue est habillée, cette fois."
En effet, pas de nudité ! Mais ça n'enlevait rien au charme de la sculpture. Ma compagne décida de se rafraîchir la nuque en plongeant la main dans l'eau de la fontaine. Je grimaçai en la voyant faire. C'était sale cette eau... J'attendis qu'elle termine de boire son eau avant de récupérer sa main pour la poser sur mes cuisses et y passer un petit coup de lingette. Une fois propre, j'entrelaçai ses doigts dans les miens et vint déposer un doux baiser sur le dos de sa main. Elle proposa de continuer notre séance de sport grâce à quelques exercices. Toute contente, j'acceptai volontiers et me relevai. J'étais partante pour un petit entraînement au combat. Et je voulais, cette-fois, tester la souplesse et la dextérité de ma Belle.
"Bon, ma Belle... Tiens-toi prête. Tu vas devoir suivre et ça sera de plus en plus difficile."
Je lui présentai la paume de ma main, que je levai à hauteur de mes hanches.
"Ah, et uniquement avec les pieds ! Après, ça sera à mon tour de te montrer de quoi je suis capable"
Toute souriante, contente de pouvoir partager ce moment avec elle, je l'invitai à frapper ma paume. J'alternai souvent entre ma main gauche et ma main droite et, petit à petit, je montai, toujours plus haut. L'exercice dura plusieurs longues minutes et j'étais surprise par sa souplesse. Je levai finalement ma main à hauteur de mon visage. Et, encore une fois, elle me surprit à frapper ma main avec une justesse déconcertante. Curieuse, je levai plus haut encore, au dessus de ma tête... Allait-elle y arriver ?
Un vent de fraîcheur, voilà ce qu’était l’humaine. Exactement ce qu’il fallait à la louve. Même après plus de cinq années à la Nouvelle-Orléans, jamais elle n’avait mis un pied en ces lieux. Jamais elle n’en avait eu l’intention. Un parc, des fleurs, des sculptures? Rien de nouveau là-dedans. Rien de bien palpitant. Rien qui vaille le détour, bien franchement. Mais en compagnie de Sofia, c’était différent; elle avait le don d’embellir les choses, de s’extasier sur une simple fontaine. C'est mignon ici, tu ne trouves pas ?, avait dit Sofia. Si l’humaine ne l’avait pas mentionné, la louve n’aurait pas remarqué. Et puis, en termes de lieu, il y avait plus magnifique dans le monde que cette fontaine avec sa statue. Ce qui était mignon, en réalité, c’était sans aucun doute Sofia. Tiens… Evelyn aurait dû lui répondre cela, lui dire de manière un peu cliché : C’est toi qui est mignonne. Mais non. Elle avait commenté la statue, habillée cette fois. Et si on prenait le temps d’y penser, c’était tout de même étonnant de tomber sur une statue habillée dans un parc où le thème principal semblait être la nudité.
Elle leva le bras, porta sa main à son collier, toucha le vide; elle n’avait pas mis son collier pour faire du sport. Elle l’enlevait si rarement que de ne pas le trouver là, à son cou, la prit par surprise un instant. Elle reposa sa main sur le rebord de la fontaine, comme si rien n'était. Et ce n’était rien, en réalité, qu’un vieux tic qu’elle n’arrivait pas à se défaire… et le collier était le souvenir d’une ancienne vie. Comme la bague que Sofia n’arrivait pas à se départir.
Une geisha, proposa Sofia. Ce à quoi Evelyn haussa les épaules. En réalité, l’humaine pouvait bien mettre la statue qu’elle désirait. Celle des poissons, même. Car, maintenant que la louve y pensait sérieusement, qui était-elle pour interdire ou permettre quelconque décoration chez l’humaine? Sofia faisait bien ce qu’elle voulait, au final, c’était sa propriété; Evelyn dormait là de temps à autre, y passait un peu de temps, mais voilà, elle ne vivait pas là-bas.
Evelyn ne comprit pas bien pourquoi l’humaine nettoya sa main avec une lingette. Devait-elle comprendre que… Qu’elle était sale? Si c’était cela, ce n’était pas bien gentil. …Enfin, Evelyn décida de concentrer son attention sur le doux baiser que l’humaine porta au dos de sa main, et proposa ensuite de continuer la séance de sport.
L’humaine avait une idée d’exercice. Tester la souplesse d’Evelyn? Et pourquoi ne pas tester cela dans un lit? Ce serait plus agréable, non? Enfin, d’accord! La louve se mit en position, leva la jambe, donna un petit coup sur la paume tendue; et la difficulté augmenta progressivement. La louve frappa une dernière fois la paume au niveau du visage de Sofia, et c’était là que s’arrêtait la souplesse d’Evelyn.
- Je crains d’avoir atteint ma limite, Sofia. Maintenant, à ton tour, montre-moi de quoi tu es capable.
Impressionne moi, semblait dire le visage de la louve. Et alors, Evelyn fit comme Sofia, positionna les paumes de ses mains, augmenta la difficulté progressivement, mit la cible au-dessus de sa tête. Jusqu’où pourrait se rendre Sofia? En un sens, Sofia avait déjà montré à Evelyn de quoi elle était capable. Et en réponse, la louve avait été à deux doigts de se transformer pour donner une leçon à l’humaine. Enfin, cet entraînement n’avait rien de violent, alors ça allait!
J'aimais ce genre d'entraînement, ça m'aidait à repousser mes limites. Je m'entraînais souvent, si souvent que je me demandais, en réalité, pourquoi je n'avais pas ma propre salle dédié à ça, dans la villa ? J'avais une pièce énorme au sous-sol qui était vide, je pourrais carrément l'aménager en fait. Il faudrait faire quelques travaux pour les murs et le sol, revoir l'installation électrique, installer, éventuellement, un évier et une douche. Et puis, ma compagne pourrait en profiter elle aussi. Je pourrais même lui faire installer des machines ou sac de frappes spécialement conçus pour les Lycans. Elle pourrait se défouler entièrement comme ça et éviter un accident, comme durant le camping. Elle était vraiment à deux doigts de se transformer à cause de la colère. Avec du bon matériel, qui lui permettait de se défouler, elle pourrait certainement apprendre à mieux se contrôler et maîtriser sa transformation. Un sujet à évoquer, quand nous serions au calme, dans notre lit par exemple ou pendant une soirée télévision, profitant de ses bras pour me blottir... Ma compagne passait beaucoup de temps à la villa, pour dormir avec moi quand elle le voulait. Et... Bah j'étais heureuse, tout simplement. Ca me faisait du bien, sa présence. Mon petit rayon de soleil à moi.
Me laissant ainsi voguer paisiblement dans mes pensées, je la regardai avec une grande douceur. Elle était mignonne, à se concentrer comme ça sur mes mains pour frapper dessus. Elle prenait soin de ne pas me faire mal, tout en essayant de rester le plus précise possible. Elle savait contrôler sa force et elle était souple. Hélas, pas autant que je l'imaginais. Enfin... Hélas non, Eve était comme elle était. Et si elle voulait s'entraîner davantage sur sa souplesse, j'étais là pour l'aider. La Belle pouvait compter sur moi. C'était mon rôle, en tant que compagne. J'étais capable de dédier ma vie entière pour la personne que mon cœur avait choisi. Tout sacrifier et même davantage. Bien davantage... Ma main à hauteur de mon visage, la Belle parvint à l'atteindre. Mais elle s'arrêta quand je levai un peu plus.
"Je crains d’avoir atteint ma limite, Sofia."Avoua-t-elle.
Je l'applaudis doucement, tout de même. Car elle était parfaite, à mes yeux. Elle avait fait une belle prestation.
"Maintenant, à ton tour, montre-moi de quoi tu es capable."Lança-t-elle.
Un défi ? C'était ce que je pouvais voir dans ses yeux en tout cas. La Louve fit exactement la même chose, elle leva progressivement les mains, augmentant la difficulté de l'exercice, petit à petit. Elle plaça ensuite sa main au dessus de sa tête. Je me concentrai un tout petit instant avant de lever la jambe, parfaitement droite, largement au dessus de ma tête pour aller taper, du bout du pied, sa main. En réalité, même si ça pouvait paraître impressionnant à première vu, ça ne l'était pas tant. Juste du travail de souplesse et d'équilibre. Non, mais ce qui allait être plus impressionnant... Je la regardai, souriante, comme si, finalement, j'acceptai son défi.
"Dis, ma Belle. Tu veux bien tendre le bras vers le ciel et te mettre sur la pointe des points ?"
Elle s'exécuta et s'étira de tout son long. J'en profitai pour lorgner un instant sur sa poitrine, bien mise en avant avec cette pose. Autant mêler l'utile à l'agréable, non ? Après m'être suffisamment rincée l’œil, je regardai sa main. Elle devait être à au moins 2.10 mètres du sol. Je fléchis légèrement mes jambes pour m'élancer dans les airs. Ma jambe gauche vint se détendre pour m'aider à me propulser, comme pour m'emmener plus haut. Je pivotai ensuite sur moi-même, d'abord avec le bassin pour ramener ma jambe droite le plus haut possible et frapper dans la main d'Evelyn. Le reste de mon corps pivota gracieusement, mes cheveux suivirent le mouvement, comme un drap souple qui ondulait. Je me rattrapai sur ma jambe droite, gardant un bon équilibre grâce à ma jambe gauche et me redressai, en position de combat. Je n'avais pas pris beaucoup d'élan, j'étais certaine de pouvoir frapper encore plus haut. Peut-être que si elle montait sur le rebord de la fontaine ... ? Je lui demandai donc de grimper, ce qu'elle fit. Bon, elle avait gagnée peut-être 40 centimètres. Cette fois, je pris un peu d'élan pour recommencer mon mouvement. Je bondit, mon corps pivota et mon pied, très haut, heurta la paume de la Louve. Une belle réception, en position de combat, et je regardai ma compagne, pas mal fière je devais l'avouer.
"Et oui, tu pourras profiter de cette souplesse quand bon te semblera."
Amusée, car je savais très bien qu'elle avait ça en tête, je l'aidais à descendre pour le prendre dans mes bras, en douceur. Je vins réclamer un baiser, en guise de "récompense" après cette démonstration. Baiser que je n'eus aucun mal à obtenir. Je le fis durer, cherchant à jouer avec sa langue. Après quelques secondes, je la lâchai, caressant sa hanche avec le bout de mes doigts.
"Tu veux rester encore un peu ici pour faire des exercices ou tu veux reprendre notre footing ?"Demandai-je.
Je me perdis un instant dans ses yeux d'or et replaçai ses cheveux derrière son oreille.
Le style de combat de la louve était plutôt direct, sans technique particulière. Et cela lui convenait ainsi. Alors, travailler davantage sur sa souplesse? Pour quoi faire? Ce n’était pas dans les projets de la louve. ...À moins, peut-être, que ce soit pour quelques jeux au lit; alors, cela pouvait l'intéresser. D’ailleurs, la démonstration de souplesse de Sofia donnait des envies à la louve. Elle espérait seulement que l’humaine ait les mêmes envies qu’elle, autrement la journée serait bien longue. …Mais Sofia l'avait amenée dans ce petit lieu, plein de statue de femme nue, alors elle devait obligatoirement avoir les mêmes envies.
Sofia était impressionnante. Un grand compliment, Evelyn n’avait pas dans l’habitude d’être impressionnée par des humains. Disons que… Sofia faisait honneur aux humains. Evelyn grimpa sur le rebord de la fontaine; Sofia commençait à frimer un peu.
"Et oui, tu pourras profiter de cette souplesse quand bon te semblera."
Mais... Evelyn était donc si prévisible? Profiter de cette souplesse. Bon sang! Elle avait soudainement envie d’en profiter là, maintenant. Sur l’herbe, comme Adam et Eve. …Évidemment, ce n’était pas réellement l’endroit pour ça. …Et évidemment, la louve devait se ressaisir.
Elle termina dans les bras de Sofia, et offrit un long baiser à l’humaine en guise de félicitation pour ses prouesses. Le bout des doigts de la femme sur sa hanche, une caresse, un chatouillement. Tout cela n’aidait pas la louve à se sortir de la tête des idées de jeux. ...Et pourquoi pas un jeu de poker?
"Tu veux rester encore un peu ici pour faire des exercices ou tu veux reprendre notre footing ?"
- J’ai soudainement bien hâte de retourner à la Villa, faire des exercices là-bas, dit-elle en glissant une main dans les cheveux de Sofia, léger sourire aux lèvres.
Suite à quoi elle se détacha de la femme, reprit la course. Elles passèrent devant, ô miracle, une autre statue de femme habillée. Cependant, la déesse d’eau, beaucoup plus loin, était flambant nue. Elle l’indiqua à l’humaine mais n’arrêta pas sa course. Elle le lui indiqua seulement, l’air de dire Oh vois-tu, une autre femme nue! Un air amusé, un éclat brillant dans ses yeux d’or, l’air de penser Tu vas voir, toi aussi tu vas te retrouver nue. Enfin, c'était du moins une possibilité intéressante.
Des avances, oui. J'aimerais en faire, à Eve. Ca ajoutait un coté tellement sexy à notre relation et elle savait toujours comment y répondre. Quelque part c'était une sensation de liberté, de relâchement. Moi, la petit Soso que tout le monde prenait pour la plus prude. Un balai dans le cul. Toute coincée et timide. La réalité était bien différente. Je ne partageais mon lit qu'avec un ou une seule élue, personne d'autre. Oui. Mais ça ne voulait pas dire pour autant que je n'aimais pas faire l'amour. Qui n'aimait pas ça en fait ? C'était une chose tout à fait naturel, et puis pour moi ça voulait dire tellement de chose. Oser se montrer totalement nue, avec nos défauts, nos imperfections. Oser s'unir, avec une personne, s'offrir, ensemble. C'était beau, tout simplement. C'était le symbole même de l'Amour avec un grand "A". Et à mes yeux, la personne qui méritait que je m'offre ainsi était juste face à moi. C'était Eve. Ma Eve, rien qu'à moi et pour toujours je l'espérais. C'était très bien parti en tout cas. De la complicité, on en avait beaucoup. Oui, la Louve et moi avions beaucoup de moment intimes, ensemble. Mais attention, notre relation ne tournait pas seulement autour de ça. Bien au contraire. On aimait partager des moments à deux, des soirées devant la télévision, entrelacées dans nos bras. Des moments musicaux, également. Des moments comme celui-ci, pratiquer une activité sportive. On aimait aussi refaire le monde à deux, à la belle étoile dans notre jardin, à coté du bassin des carpes. Je souris doucement, perdue dans ses pensées si légères. Oui, en soit... J'étais heureuse. Eve me rendait heureuse, tout simplement. Et je devais moi aussi tout faire pour elle, la rendre moi aussi heureuse.
"J’ai soudainement bien hâte de retourner à la Villa, faire des exercices là-bas"Avoua-t-elle.
Ben voyons... Je ne parvins pas à retenir mon petit rire. Ca ne me surprenait pas vraiment, venant d'elle. Mais soit, ce n'était pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Je fis mine de ne pas avoir entendue, lui réservant une petit surprise qu'elle ne sera pas prête d'oublier. En attendant, nous reprîmes notre petit footing, sans vraiment nous arrêter davantage cette fois-ci. Il y avait toujours autant d'oeuvre d'art ici. Certaines habillées, d'autres beaucoup moins et Evelyn ne manqua jamais l'occasion de me montrer les statues nues. Elle voulait me faire passer un message et oui, il était bien reçu. Amusée, je continuai mon petit footing comme si de rien n'était. En réalité, je traquai une proie. Je cherchais un peu partout, quelqu'un ou quelque chose en particulier. Après plusieurs minutes de courses, je parvins enfin à localiser ma cible : Le concierge du parc. Et, chance incroyable, il était justement en train de s'occuper des toilettes publiques. J'entraînai la belle avec moi pour arriver à sa hauteur. Et là, sans vraiment prévenir, je m'approchai de lui, retirai mon bandeau et le fixai dans les yeux. Ma petite Eve voulait tellement me déshabiller ? Etre surprise ? Elle n'allait pas être déçue. Mon regard se plongea dans celui de ce pauvre concierge, qui n'avait rien demandé.
"Hey. Bonjour... Vous allez surveiller l'entrée pour nous, d'accord ? Personne ne devra entrée, jusqu'à ce que je ressorte des toilettes."Ordonnai-je.
Il hocha la tête, obéissant, et se positionna devant l'entrée des toilettes. J'entraînai Eve à l'intérieur, rieuse, un sourire coquin sur mon visage. Là, le concierge verrouilla la porte. Oh, c'était encore mieux ! En plus, il y avait une fenêtre avec les vitres fumées, impossible de voir à l'intérieur. La Belle et moi pourrions sortir par là, une fois notre.... "affaire" terminée. Sans attendre, je plaquai Eve contre un mur, saisissant ses fesses avec fermeté pour coller son bassin contre le mien. Je vins lui arracher un baiser des plus torrides, essayant de lui faire comprendre qu'à présent, j'étais entièrement à elle. J'approchai de son oreille pour venir lui chuchoter d'une voix sulfureuse
"Montre-moi, ma Belle, que toutes tes avances ne sont pas que des mots."
...Hey, ça restait une activité physique, non ? Donc on restait dans le thème du sport ! Ma main glissai sur ses fesses, que je caressai avec délicatesses, avant de glisser mes doigts sous le tissu pour sentir sa peau.
Les soirées devant la télévision, tranquilles, toutes les deux; Evelyn portait très peu d’intérêt aux séries et aux films. Parfois, elle s’exclamait, c’était plus fort qu’elle, des propos qui variaient souvent mais dont le contenu se ressemblait : ‘Qui est l’idiot qui a écrit ce script?’ ‘Je me suis endormie, il se passe quoi?’ ‘Ed? C’est qui Ed? …Ah, le personnage principal… Ouais il est très charismatique…’ ‘C’est la chose la plus idiote et impossible que j’ai vu de ma vie. …Et j’en ai vu des choses dans ma vie’. En réalité, son seul véritable intérêt durant ses soirées était de relaxer en compagnie de l’humaine.
Un petit arrêt aux toilettes publiques. S’immobilisant non loin du concierge et de la femme, la bien innocente Evelyn croisa les bras, en mode attente. Que ne fut pas sa surprise, d’entendre les mots de Sofia, de réaliser ce qu’elle était en train de faire à l’homme.
- Mais…? Pourquoi t’as hypnotisé ce pauvre type?, prononça-t-elle avant de se faire traîner dans les toilettes. Une odeur de produits ménagés lui parvint, un zeste d’orange peut-être.
Le dos de la louve rencontra soudainement un mur. Et, avant de pouvoir réagir, l’humaine était collée à elle, ses mains bien posées sur ses fesses. Si le message de Sofia n’avait pas été assez clair, le baiser torride et les mots suivants expliquèrent tout :
"Montre-moi, ma Belle, que toutes tes avances ne sont pas que des mots.", chuchota l’humaine à son oreille. …Mais alors? Sofia n’avait pu se contenir jusqu’à la Villa? Son désir était-il donc si puissant?
La surprise d’Evelyn s’envola, remplacée par de l’excitation. Est-ce qu’elle s’attendait à se faire plaquer ainsi dans les toilettes? Non, bien franchement. Est-ce qu’elle aimait ça? Oh oui. Les paroles de Sofia étaient exaltantes; une détonation dans l’esprit de la louve. Alors, comme ça Sofia voulait de l’action? Eh bien, Sofia allait être servi!
La louve glissa ses mains pour caresser les courbes de la femme, s’attarda un instant sur son entrejambe. Et puis, sans attendre, un peu brusquement, elle lui retira son haut, dévoila ainsi la poitrine généreuse de Sofia. Elle prit un court instant pour laisser son regard vagabonder sur le torse nu de l’humaine. Passa délicatement ses mains sur la peau douce. Embrassa doucement, sensuellement, l’extrémité des seins de Sofia.
Elle posa ses mains aux hanches de l’humaine et, subitement, inversa les rôles et plaqua à son tour la femme contre le mur. Elle parsema le haut du corps de l’humaine d’une multitude de baiser, s’attarda un moment sur la gorge de Sofia, puis la poitrine à nouveau, et le ventre. Fit glisser les vêtements de la femme, dévoila ainsi le jardin secret. Et elle embrassa la fleur. De ses deux mains, grippa solidement les fesses de Sofia. Donna des coups de langue.
Et bon sang, si un jour on lui avait décrit une scène semblable, la louve aurait dit que tout était possible, mais aurait ri. Dans les toilettes publiques avec une femme? Que voilà une idée romancée. Mais c’était surtout, aujourd’hui, une belle réalité.
...Oh ça, elle n'allait pas tarder à le savoir... Elle fut aussitôt entraînée dans les toilettes, mes mains profitant de ses courbes basses, si fermes, rondes et douces. Un baiser des plus langoureux, torride. Ma langue chatouillant la sienne... La température montait rapidement, il faisait si chaud tout d'un coup. La réponse de ma compagne fut immédiate. Elle glissa sa main sur mon corps. Sentir ainsi ses doigts visiter ma peau me fit frissonner de plaisir. Elle descendit ensuite jusqu'à mon entre-jambe et s'invita sous mon shorty pour venir saluer mon intimité. Je lâchai un gémissement, surprise par ce geste entreprenant. Mais elle ne s'arrêta pas en si bon chemin et retira, brusquement mon haut pour dévoiler ma poitrine. Je sentis son regard plein d'envie s'attarder un instant sur ma féminité, puis elle décida de profiter de mes formes, qui étaient également sienne après tout. Evelyn était tellement douce avec moi, elle me touchait comme si j'étais sa petite poupée de porcelaine, fragile. Il y avait un coté si adorable à ça, si plaisant. Cette sensation de se sentir aimée, désirée... Ca m'avait manqué en réalité. Et ça me faisait du bien de pouvoir à nouveau ressentir tout cela. Je chavirai quand ses lèvres vinrent se poser sur le bout de mes seins, me mordant la lèvre inférieur. Mes mains remontèrent vers ses hanches pour la serrer davantage contre moi, profiter de la chaleur de son corps, de son parfum.
La Belle posa ses mains sur mes hanches pour me faire basculer de l'autre coté. Voilà que les rôles étaient inversés, à présent moi plaquée contre le mur. Mon corps entier semblait réclamer l'attention de ma compagne, je tremblai d'excitation. Elle me couvrit de baisers : gorge, poitrine, ventre... Elle descendait de plus en plus bas, jusqu'à faire glisser mes vêtements vers le bas pour dévoiler mon intimité. Et là... Sans me prévenir, elle agrippa mes fesses avec fermeté et vint déposer ses lèvres sur mon entre-jambes. Mon cœur se mit à battre à tout rompre, sa langue jouait avec ma perle, je gémissais davantage et attrapai ses cheveux pour les serrer. Ma crispation fut telle que je me laissai glisser contre le mur pour m'asseoir au sol. Oui, c'était vraiment pas mon genre mais la situation faisait que je ne pouvais pas penser à mes TOC's. J'invitai la Belle à me suivre dans mon mouvement, elle se retrouva à quatre pattes tandis que je m'offrais entièrement à elle. Oui, j'aurais pu attendre notre retour à la Villa pour faire ça dans notre lit, mais Eve me faisait tant d'effet que je ne pouvais y résister et puis... Nous étions en train de nous créer des beaux souvenirs. Des souvenir agréables.
Je retirai mon bandeau, sauvagement, car je voulais la regarder plus clairement. Mon visage était entièrement rouge, sentiments mélangés de timidité et d'excitation. Les yeux humides de plaisir, la bouche entre-ouverte qui laissait passer de nombreux gémissements... Son visage collé juste là, pour arroser de sa langue mon petit jardin secret... Et ces regards qu'elle me lançait... Qui croisaient le mien, elle pouvait facilement lire le plaisir de cette débauche sur mon visage. Je lâchai ses cheveux d'une main pour aller attraper l'un de ses seins qui ondulait sensuellement. Je vint titiller l'extrémité de celui-ci avant de remuer le bassin, déjà proche de l'extase. Mais je ne voulais pas venir si rapidement, je ne voulais pas faire cesser ce moment de si grande complicité avec ma partenaire.
"Eve...L'appelai-je d'une voix pleine d'envie.Embrasse-moi."
Je lâchai ses cheveux avec mon autre main pour le poser délicatement sous son menton et l'inviter à remonter. Je caressai, cependant, toujours sa poitrine que je refusais de quitter. Silencieuse, elle se hissa au dessus de mon corps avec une grâce et une sensualité à faire tourner des têtes... La mienne en première. Son regard d'or si torride, son visage si magnifique, cette expression indescriptible inscrit dessus... J'avais envie d'elle, tout simplement. Je l'embrassai longuement, avec douceur cette-fois ci. Notre échangé terminé, je fis lentement glisser ma langue sur le coin de ses lèvres jusqu'à son cou puis son oreille. Je jouai un instant avec celle-ci, sentis la Belle frissonner. Je souris et la regardai à nouveau dans les yeux.
"Tu as deux mains ma Belle... Alors j'aimerais te voir prendre du plaisir et m'en donner. Sois imaginative. Surprends moi et n'oublie pas... Je veux que tu ressentes tout, au centuple ."
Et cette fois, l'utilisation de mon don était parfaitement contrôlé. Si un jour je pensai m'en servir comme ça... En tout cas, grâce à ça, Eve allait connaître un plaisir qu'elle n'avait probablement jamais connue jusqu'à présent. Son cerveau avait assimilé cet ordre, elle allait pouvoir ressentir pleinement et à forte dose notre union... Et je voulais tester l'efficacité de mon ordre en venant embrasser sa poitrine, mordiller le bout de celle-ci... Son corps se mis à trembler. J'avais hâte maintenant de voir sa réaction.
"All you need is love and a nice long run. ...And sex."
Les gémissements de Sofia, une douce mélodie; son plaisir, clairement lisible sur son visage. La louve était à quatre pattes, dans l’exploration du corps de la femme; femme qui lui était entièrement offerte. Evelyn remonta, se glissa au-dessus d’elle, vint l’embrasser longuement. Elle frissonna lorsque la langue de Sofia glissa sur son cou, jusqu’à son oreille. Puis, elle plongea son regard dans celui de Sofia, dans l’océan; et les mots de l’humaine firent écho en elle.
Elle poussa un doux gémissement, lorsque les lèvres de sa compagne se posèrent sur sa poitrine. Elle termina de se dénuder, très rapidement, et se redressa pour donner à la femme une belle vue sur son corps nu. Elle passa d’abord ses mains sur son propre corps, avec une sensualité déconcertante, avec une lenteur toute maîtrisée; entoura ses seins, en toucha les extrémités, toucha son intimité.
Puis, elle descendit sur sa proie, l’embrassa, un long et ardent baiser, mêla sa langue à la sienne. L’une de ses mains jouant avec son propre corps, l’autre main jouant habilement avec le corps de l’humaine; glissant sur sa peau, s’attardant sur les zones sensibles. Chaque gémissement de l’humaine augmentait sa soif, chaque caresse de la femme lui apportait une vague de désir, et chaque mouvement de sa propre main sur son intimité faisait battre son cœur plus rapidement. Elle sentait son propre désir battre sourdement, comme des coups de tambour. Ses yeux brillaient d'envie, brillaient de plaisir.
Puis, la louve colla son bassin à celui de la femme, se mit à onduler doucement. Cela eut l’effet équivalent d’un feu d’artifice se propageant dans tout le corps d’Evelyn. Elle promena ses mains sur la poitrine de Sofia, sur la sienne également, prit possession du cou de la femme qu'elle parsema de baiser, murmura son nom. Le corps de la louve tremblait, brûlant de désir. Ses gémissements, possiblement audible par le concierge qui gardait la porte.
Voir Eve se dévêtir ainsi sous mes yeux me faisait toujours autant frissonner. Son corps, sublime et parfait, s'exposant ainsi nu devant moi. Je n'avais qu'une envie : Parcourir ce corps avec ses mains, l'embrasser, lui donner du plaisir. Elle me fit même languir avec une sensualité déconcertante... Remuant son corps, elle passa ses mains autour de sa magnifique poitrine, pour la mettre en valeur. Elle pinça ensuite l'extrémité de celle-ci, joua un instant avec... Bon sang, j'allais lui sauter dessus d'une seconde à l'autre. Puis, lentement, elle baissa sa main vers son intimité pour la caresser, s'attarder dessus. La voir se donner ainsi du plaisir me fit tourner la tête... Eveyn était tellement belle comme ça, j'avais tant de chance de l'avoir. Elle était parfaite, elle savait comment s'y prendre avec moi, m'accepter comme je l'étais et c'était réciproque. j'acceptais Evelyn comme elle était... Et c'était normal, sinon mon cœur ne l'aurait pas choisi. Bref, je profitai simplement de ce spectacle privé, résistant à l'envie de laisser mes mains baladeuses glisser sur sa peau.
Elle vint ensuite vers moi pour m'embrasser avec ardeur, nos deux langues s’entremêlant. Sa main jouait toujours avec son propre corps, tandis que l'autre vint explorer mes courbes, mes endroits secrets. Je ne pouvais contenir mes gémissement, car Eve faisait des miracles avec ses doigts et, aussi, je voulais lui faire profiter du son de ma voix exprimant ainsi le plaisir. Et ça semblait fonctionner, la Belle était de plus en plus torride et entreprenante. Je glissai une main dans son dos pour la coller à moi, sentir ses seins contre les miens, profiter de leur douceur, de leur texture si confortable. De la chaleur de son corps, de son cœur qui battait à tout rompre, de son souffle. Mon corps était en ébullition, j'avais envie d'elle, envie de m'unir à elle, de partager l'extase avec elle. La Louve me regarda, ses yeux sulfureux, brillant d'or et de désir. Si belle... Si sexy et torride. Oui... J'avais de la chance.
Cette fois, c'était au tour d'Evelyn de mener la dance. Elle colla soigneusement son bassin au mien, pris soin d'unir son intimité à la mienne... Puis elle ondula, d'abord lentement. Son visage se crispa de plaisir, ses joues rouges d'excitation et d'effort, sa poitrine qui se secouait sensuellement au rythme de ses mouvements... Je me mordis la lèvre inférieur, soufflant lorsqu'elle joua avec mes seins, me régalant la vue de la voir jouer avec la sienne. Mon corps se mit à trembler lorsque ses lèvres touchèrent mon cou pour y déposer des baisers. Et, lorsqu'elle susurra mon nom à l'oreille, je me laissai aller à une explosion de plaisir si intense que mes gémissements se transformèrent en cris. Il en fut de même pour ma compagne, qui partagea ce feu d'artifice en même temps que moi. Mais je me sentais... pas tout à fait rassasier. Du moins si, mais je voulais encore offrir du plaisir à ma compagne... Je repris donc mon souffle avant de me relever. Je l'aidai à faire de même et l'invita à me suivre.... Face à au miroir.
"Regarde-toi... Comme tu es belle..."Soufflai-je à son oreille.
Je dégageai une mèche de cheveux qui barrait son visage pour la replacer derrière son oreille. J'étais derrière elle, mon bassin contre ses fesses, baissai ensuite ma main pour caresser sa poitrine. L'observant à travers le miroir, je plongeai mon regard dans le siens, puis lui ordonna...
"Laisse-toi submerger par le plaisir, ma chérie..."murmurai-je à son oreille droite.
Je me décalai, caressai ses fesses avant de glisser mes doigts dans son jardin secret. Je passai mon visage de l'autre coté, pour chuchoter à son autre oreille...Mon regard, torride, plongé dans le sien"
"Tu vas goûter à une explosion de bonheur... Libère-toi. "
A mesure que je parlais, mes doigts jouaient avec son corps. Mes lèvres et ma langues titillaient ses oreilles, son cou. Ma seconde main profitait de sa poitrine, je la massai, touchai le bout de celle-ci. Mes doigts se glissèrent plus loin dans son jardin, je les remuai délicatement pour provoquer en elle des frissons, des électrochocs. Elle n'allait probablement pas s'attendre à ressentir autant de bien-être. Ses jambes commençaient déjà à trembler, d'ailleurs...
"All you need is love and a nice long run. ...And sex."
Nue face au miroir. "Regarde-toi... Comme tu es belle...", murmura doucement l’humaine à son oreille. Un compliment que la louve avait mainte fois entendu. Provenant de n’importe qui elle n’aurait eu aucune réaction, sinon un peu d’impatience et de l’irritation. Sortant de la bouche de Sofia cela fit monter une vague de chaleur à son visage. La louve préféra plonger ses yeux dans ceux de l’humaine derrière elle, qu’elle voyait par le biais du miroir. Elle porta une main à la cuisse de la femme, qu’elle caressa doucement. Et la femme posa sa main sur sa poitrine, qu’elle caressa sensuellement.
"Laisse-toi submerger par le plaisir, ma chérie...". Et la louve sentit un frisson la traverser, à ses paroles si exaltantes. Son corps se contracta, de surprise, de plaisir, lorsque les doigts de Sofia glissèrent en elle. Et elle était si belle, si merveilleuse, si torride, Sofia. "Tu vas goûter à une explosion de bonheur... Libère-toi. " Et un soupir de plaisir quitta les lèvres de la louve; soupir qui se transforma rapidement en gémissements; gémissements qui se transformèrent rapidement en petits cris. Sofia avait de véritables doigts de fées, des mains expertes, propageait sur son cou et ses oreilles baisers et coup de langues… Et Evelyn frissonnait sous les assauts de la femme.
Ses jambes la soutenaient difficilement. Elle dû se servir de l’humaine comme appuie. Ses jambes tremblaient, mais pas uniquement ses jambes. Tout son corps également tremblait des délices de l’amour. L’esprit de la louve était embrumé par un plaisir si soudain et si dévastateur que plus rien n’existait; il y avait la femme et le plaisir qu’elle lui procurait, ses sens ravagés par une vague de bien-être. Sofia savait jouer avec son corps. Et, au-delà de l’acte, Sofia connaissait la musique pour enchanter la louve, pour bercer son cœur meurtri, resté trop longtemps solitaire.
S’en suivit une explosion. Vive, intense, soudaine, magique. Evelyn lâcha un long cri de jouissance, son corps se contractant de plaisir. Elle mit un instant par la suite avant de pouvoir reprendre ses esprits. Suite à quoi, elle releva son regard vers l’humaine; deux yeux brillants et surpris. Et elle se retourna pour enlacer Sofia dans ses bras, la serrer contre elle. Elle enfouit son nez dans les cheveux de la femme pour respirer son odeur, ferma les yeux, calma sa respiration. Elle ne dit rien; les mots, en réalité, lui manquaient.
Elle se sentait rassasier, heureuse ce qui n’était pas toujours le cas, et troublée; l’humaine était envoutante, surprenante et extrêmement sexy. Evelyn désirait faire durer ce câlin encore un instant avant de se rhabiller, avant de retourner à leur promenade. Cependant, elle ne savait pas si elle aurait l’énergie de revenir à la Villa; elle avait surtout envie de s’étendre sur la pelouse à l’ombre d’un arbre et s’y endormir.
Elle plongea son regard dans le mien, par le biais du miroir. Mon don pouvait tout de même faire effet; Evelyn allait bientôt pour s'en rendre compte elle-même. Sa main glissa sur ma cuisse qu'elle caressa, signe que je lui faisais déjà beaucoup d'effet. A mesure que je parlais, que je jouais avec son corps, je sentis ses différents frissons, ses contractions. Elle se laissait aller, de plus en plus. D'abord des petits soupires, puis des gémissements sensuels. Je continuai, ne voulant pas m'arrêter en si bon chemin. Je voulais lui faire perdre la tête, la faire virevolter de plaisir. La Belle semblait de moins en moins pouvoir se contenir, elle poussa des petits cris qui firent monter en moi une vague torride de chaleur. Elle était tellement sexy et belle... Son visage crispé par le bonheur que mes doigts lui procuraient, ses joues et ses oreilles rouges de bien-être. Mon assaut se fit de plus en plus insistant, cherchant à aller toujours plus loin avec mes doigts. Si bien que ses jambes eurent du mal à la soutenir. Elle s'appuya sur moi, son corps se mit à vibrer de plus en plus. Elle se resserrait, me donnant, par moment, du mal à continuer mes mouvements. Mais cela prouvait à quel point la Belle était en train de perdre pied, de chavirer. Son corps se contracta encore, ses cris s'intensifièrent, jusqu'à libérer un torrent de satisfaction. La Louve poussa un long cri de jouissance, son intimité se noua si fort que je dus retirer mes doigts, la laissant profiter de cet extase.
Le temps de lui laisser reprendre ses esprits, je caressai son corps parfait et sa peau douce, sentant encore quelques spasmes de plaisir. Plutôt satisfaite de moi, de constater à quel point j'étais capable de la faire exploser, je plongeai mon regard dans le sien lorsqu'elle me fit face. Elle semblait surprise par ce qu'il venait de se produire, comme si elle ne s'attendait pas à ce que je sois capable d'une telle chose. A vrai dire, c'était mon don qui avait fait le plus gros du travail, son cerveau n'avait fait qu'obéir à mon ordre pour libérer des décharges, laisser couler ses hormones librement pour parcourir son corps entier. Ma compagne se serra ensuite contre moi et enfouit son visage dans mes cheveux. Elle semblait comblée, totalement satisfaite... Amusée, je vins caresser son entre-jambe et ses fesses. Si elle risquait de finir totalement accro à moi, j'étais, en ce que me concernait, déjà totalement épris de son corps, de ses courbes. Evelyn se contracta une dernière fois, son extase prenant fin, petit à petit. Je retirai alors mes mains du bas de son corps pour remonter le long de son dos et la serrer contre moi. Notre étreinte amoureuse dura quelques secondes, puis je décidai de la relâcher pour lui sourire. Je regardai le sol, qui était... Comment dire... Quelque peu "inondé" par ... notre nectar d'amour. Bah, ça fera un peu de travail pour le concierge ? J'embrassai ma compagne amoureusement, venant chercher sa langue avec la mienne.
"On fil d'ici, ma Belle ?"Demandai-je, amusée.
Elle hocha la tête et récupéra ses vêtements. Je fis de même, après m'être, tout de même, rincé le corps et l'entre-jambe. Comblée, je m'étirai et poussai un long soupire de satisfaction. J'avais presque oubliée à quel point le sexe pouvait être aussi bon et j'étais surprise de constater que c'était si agréable avec une femme. Une fois prêtes, j'ouvris la fenêtre et invitai Eve' à sortir par ici, comme deux petites voleuses. Le pauvre concierge allait attendre longtemps. A nouveau dehors, je profitai des rayons du soleil qui caressaient mon visage et pris la main de ma compagne pour marcher quelques instants. Il était presque l'heure de dîner, je me collai à Evelyn pour passer mon bras autour de sa taille et glisser ma main dans la poche arrière de son bas. Il y avait, non loin de là, un vendeur de hot dog.
"Tu as faim, ma chérie ? On peut aller acheter des hot dog et aller s'allonger à l'ombre ?"
Je la regardai, souriante, avant de m'approcher de son oreille.
Ca m'a donné faim, à moi, notre dernier exercice... Et je suis fatiguée à présent."Chuchotai-je.
Je lâchai un petit rire avant de déposer un doux baiser sur sa joue, la laissant choisir ce qu'elle préférait faire.
"All you need is love and a nice long run. ...And sex."
Finir totalement accro, c’était une possibilité. Une douce et agréable possibilité. Il y avait pire, bien pire, dans la vie, que d’être ensorcelée par la sublime Sofia. Et tout cela donnait une idée à la louve, concernant la petite sculpture de bois qu’elle faisait pour l’humaine; une idée un peu frivole, la concernant. Un cadeau particulier pour accompagner la sculpture; un témoignage d’affection.
Evelyn se nettoya comme elle le pouvait; une douche n’aurait pas été de refus. Elle enfila ses vêtements et suivit Sofia par la fenêtre; une sortie incongrue et amusante. Aucune pensée pour le concierge qui gardait la porte, dans l’esprit d’Evelyn l’homme avait rapidement cessé d’exister. Elle avait un léger sourire collé aux lèvres, sourire dont elle n'arrivait pas se défaire dans l’immédiat.
"Tu as faim, ma chérie ? On peut aller acheter des hot dog et aller s'allonger à l'ombre ?"
Ma chérie. Elle aimait bien ces mots, prononcées par la femme. Ma Belle, disait aussi Sofia pour varier. Mon Cœur, disait son ancien mari. Et lorsque la louve regardait Sofia, elle avait à la bouche un Mon Amour qui lui venait mais qu’elle n’avait pas encore prononcé à voix haute.
"Ca m'a donné faim, à moi, notre dernier exercice... Et je suis fatiguée à présent."
Evelyn rit doucement. Elle avait particulièrement aimé le dernier exercice; ne dirais pas non pour l’intégrer à leur routine d’entraînement. Et elle était fatiguée, également; ne dirais pas non à une petite sieste.
- Je mangerais un cheval entier, et elle était sérieuse. Un cheval, ou n’importe quel animal qu’elle pourrait chasser dans la forêt; un sanglier ou un cerf, peut-être. - Mais va pour les hot-dogs.
Elle en prit trois, tout garnis. Et par la suite, appuyée contre le tronc d’un arbre, elle les dévora sans attendre. À la suite de quoi elle s’essuya la bouche et les mains avec une serviette et, lorsque Sofia termina son repas, elle vint l’enlacer, et entraina la femme sur la pelouse, à l’image de la statue d’Adam et Eve.
Son rire était si doux à mes oreilles, si agréable. Je lui souris en retour, me sentant complice, proche d'elle. Un hot-dog alors... Ce n'était pas la nourriture la plus saine mais on pouvait bien s'autoriser un écart, de temps en temps, non ? Surtout qu'Eve et moi étions très sportives de base, nos corps le prouvaient bien. Evidemment, nous n'étions pas le genre de femmes que les magazines montraient, parfaites. J'avais du gras en trop par ci par là, des séquelles diverses sur ma peau... C'était pareil pour Eve, mais c'était justement ces imperfections qui la rendaient si belle à mes yeux. Naturelle, authentique.
"Je mangerais un cheval entier"Déclara-t-elle.
Je ris doucement, amusée. Je voulais bien la croire, venant d'elle. Elle m'avait déjà montré plus d'une fois son appétit d'ogresse. Heureusement que j'avais toujours le réfrigérateur plein... Il suffisait que la Belle passe un Week-End à la Villa pour le voir se vider. Un gouffre sans fond...
"Mais va pour les hot-dogs."
Je l'emmenais donc vers le vendeur. Je lui en demandai deux, un pour moi et un pour ma compagne. Mais elle corrigea rapidement. Ah, trois donc. D'accord. Je la regardai, impassible. L'air de lui demander si elle était certaine... Mais quand je vis son regard rivé sur le vendeur, ouais... 3. On aurait dit qu'elle était prête à bouffer ce pauvre homme. Je pris donc mon hot-dog, Eve pris les siens. Nous nous dirigeâmes vers un arbre, plus loin dans la pelouse, pour profiter de notre petit repas. J'eus à peine le temps de finir le mien que ma compagne avait déjà littéralement aspirée les siens. Elle me pris dans ses bras pour m'embarquer sur la pelouse. Je posai aussitôt ma tête sur sa poitrine, pour m'en servir comme coussin moelleux et confortable. Si ça ne tenait qu'à moi, j'en aurais profité pour faire une bonne sieste. Je fermai les yeux, le calme et la petite brise caressant mon visage, j'étais bien, là.
"Tu sais, dans le sous-sol, j'ai une grande pièce vide."
Je levai légèrement le visage, pour la regarder. Même si la Villa était à moi... Je considérais qu'elle était à ma compagne aussi, car elle faisait partie de ma vie. Et j'allais tout faire pour faire durer cette relation le plus longtemps possible. J'étais connue pour être fidèle, après tout. Très fidèle. Quand je me sentais concernée ou impliquée dans une relation, j'étais capable de tout. C'était valable autant pour les Mawus que pour Evelyn. Donc son avis comptait pour moi et je ne voulais pas prendre de décision sans connaître son point de vu avant.
"J'aimerais bien l'aménager en salle de sport, si tu es d'accord. Comme ça on pourra en faire à la maison si le temps est trop mauvais, par exemple. On pourrait aller choisir ensemble tout ce qu'il nous faut, tu en penses quoi ?"
Je lui souris avant de regarder à nouveau devant moi. L'idée de la savoir avec moi pendant qu'on aménage la salle me plaisait. Ca nous ferait une bonne sortie ensemble, un moment de complicité entre elle et moi. En réalité, sa présence était importante. Un moyen de lui montrer que je l'acceptais entièrement dans ma vie, dans mes choix. Je ne voulais pas la mettre de coté et, à la fois, je voulais lui laisser assez de liberté pour ne pas l'étouffer. Car je savais que la Louve avait besoin de solitude par moment, de moment à elle. De garder un petit jardin secret rien qu'à elle. Après tout, j'avais moi aussi des secrets pour elle, encore.
Evelyn ferma les yeux, heureuse de serrer Sofia dans ses bras, de la tenir coller contre son cœur. Sa respiration se fit lente, régulière, et elle sombrait vers le sommeil lorsque la voix de l’humaine la fit doucement sursauter :
"Tu sais, dans le sous-sol, j'ai une grande pièce vide."
Mm? Ah bon? C’était effectivement possible… mais Evelyn n’avait pas fait attention. À son avis, Sofia avait beaucoup trop de pièces. Elle occupait seule une Villa qui aurait pu accueillir quelques âmes supplémentaires. …Dont Evelyn, mais la louve n’avait pas l’intention de quitter sa meute. …Même si elle aimait les matins en compagnie de l’humaine. Car elle aimait aussi les matins où elle se réveillait seule, et elle aimait être en présence des siens.
"J'aimerais bien l'aménager en salle de sport, si tu es d'accord."
Et en quoi Sofia avait besoin de son accord? Ce n’était pas la maison d’Evelyn. La louve n’y vivait pas. Alors, Sofia pouvait aménager la maison comme elle le désirait; salle de sport, salle de torture, salle supplémentaire d’alcool, salle 3X. Qu’importe.
"Comme ça on pourra en faire à la maison si le temps est trop mauvais, par exemple. On pourrait aller choisir ensemble tout ce qu'il nous faut, tu en penses quoi ?"
L’idée était réellement bonne, en fait. Oui, l’idée plaisait beaucoup à la louve. Une salle de sport privé… Evelyn n’était pas trop au fait des coûts pour une telle opération. De l’argent, elle en avait, mais ses dépenses étaient très limitées et ses besoins également. Elle pouvait vivre dans la forêt des années durant et être heureuse ainsi; elle l’avait déjà fait, plusieurs dizaines d’années auparavant.
- C’est une belle idée, dit-elle en déposant un baiser sur le dessus de la tête de la femme. Et elle s’y imaginait déjà; imaginait déjà tous les… exercices qu’elles allaient pouvoir y faire.
- Tu sais que tu n’as pas besoin de mon accord pour modifier une pièce chez toi?
Elle disait cela, mais l’impression d’être impliquée était agréable. On ne lui demandait pas toujours son avis. Il n’y avait qu’à penser à son nouveau poste au sein de la meute; un choix déguisé.
Elle garda un bras autour de l’humaine, déplaça l’autre bras de façon à pouvoir passer ses doigts dans les cheveux de Sofia. Et ferma les yeux à nouveau. Elle se sentait détendue et heureuse, ainsi étendue dans l’herbe, et profitait de l’instant avant qu’il ne s’évapore.