Du coup ! On a décidé, pour nous faciliter la vie et pour que ce soit plus rapide également, de séparer les invités en deux groupes ! Il y aura un côté Elizabeth et un côté Aedan. On a réparti de manière aussi égale que possible avec un nombre impair de participants eeeeet.. de manière assez logique selon nous. Donc, vous pourrez retrouver l'autre RP, juste ici
Concernant les groupes nous avons donc.. côté Elizabeth : La mariée évidemment, le témoin (Julian), le papa poule (Victor), la belle mère (Kat) et les deux filles (Mia & Effy) préférées (eh ouais les gars ragez pas c:)
Côté Aedan nous avons donc : Le témoin (Steph), la gonzesse du témoin (Ally), les deux jeteurs de confettis (Jay & Dono), l'organisatrice et accessoirement ex copine (Ruby) et la belle sœur vicieuse (Adélaïde.)
Avec tout ça j'ai l'impression d'organisé un jeu de 7 familles un peu space
Voilà, vous savez tout ! Si z'avez des questions hésitez pas à nous MP surtout c:
On the side of the better
Enfin, la voiture se stoppa au sein de notre garage. La fête allait pouvoir commencer. J’avais étrangement bien confiance en notre organisatrice pour savoir que tout devait être parfait. Tout. Mais Aedan qui me surprit alors. Arquant un sourcil, ce fut lui qui ouvrir ma portière pour venir me porter en dehors de celle-ci.
- Je vais finir par croire que ce n’est pas la réalité. M’amusai-je doucement en me faisant déposer au sol.
Enfin. Déjà Aedan redevenait Aedan, allant inspecter la voiture prêtée à son témoin. Une chose qui vint me faire rire, alors que je secouai la tête, de bien bonne humeur pour cette nuit. Ainsi, m’approchant de la petite amie dudit témoin, j’esquissai un sourire serein, caressant doucement la joue de leur petite fille, avant de me redresser pour prendre la direction du jardin. Je n’avais pas franchement de doute quant à la destination de mon époux mais si cela lui faisait plaisir… J’acquiesçai. Qu’il le fasse. Cela, sûrement, ne lui prendrait que peu de temps, je peinais à l’imaginer rater la moindre goute de sang. Et du sang… Il y en avait. Miss Foster avait visiblement tout prévu et en quantité. Le jardin entier avait été décoré, et avec un certain goût du naturel qui ne pouvait que me plaire. Visiblement avait-elle bien compris tous nos souhaits. Mes souhaits ? Oui. Plutôt. Aedan n’ayant pas réellement mis le nez dans les histoires de décoration. J’étais d’ailleurs tout à fait persuadée que la simple signature d’un contrat de mariage lui aurait largement suffit et qu’il n’avait accepté cela que pour moi. Et ce simple fait, cette simple idée, me confortait dans le fait que j’avais fait le bon choix en l’épousant. Désormais assise à la table qui nous était réservée, un verre de sang servi devant moi, j’observai alors les invités s’installer à leur table, un léger soupir traversant mes lèvres. Tout était… Parfait. Pour une fois, pour une rare fois, je n’avais rien à redire sur ce que je voyais. La nuit entière était parfaitement organisée et sans le moindre faux pas. Mieux, depuis la fin de la cérémonie, j’avais l’impression qu’un léger poids sur mes épaules s’était envolé, comme si j’avais atteint un but, une envie qui avait jusque là toujours été masquée mais qui, aujourd’hui, me sautait au visage. Etais-je donc si niaise que cela, d’avoir voulu me marier ? Je grimaçai. Non. Assurément pas. Du moins l’espérais-je. Mais déjà, Aedan refaisait surface, venant me rejoindre. Son air satisfait me fit sourire. S’il était heureux, je l’étais tout autant. Cela allait de paires, en quelque sortes. Et sa réflexion… Je lâchai un léger rire, secouant la tête négativement.
- Mon père s’obligera à s’y faire. Quant à Julian… Je jetai un coup d’œil à mon témoin. Sois gentil. Il finira peut-être par changer un jour.
A vrai dire, je ne me faisais pas réellement d’illusion : Julian ne changerait pas. Et cela ne me dérangeait pas vraiment. Après tout n’était-ce pas pour son régime alimentaire que nous étions devenus amis. D’autant que je connaissais cet homme et jamais il n’aurait osé réflexion au sein de notre manoir. Ou s’il le faisait… Je devrais avouer que j’en serais fortement surprise. Mais après tout, tout pouvait encore changer, n’est-ce pas ? Le bras autour de ma taille m’arracha un sourire alors que j’attrapais ma propre flute de champagne entre mes doigts aux mots de mon désormais nouvel époux pour venir la lever, simplement, sans prononcer un mot. Aedan était bien plus doué que moi dans la communication. Ou tout du moins pour être détaché, et je n’appréciais pas réellement être le centre de l’attention, chose qui avait été déjà bien assez le cas pour les cinq prochaines années, au moins. Ainsi me contentai-je de lever ma flute de champagne. Flute que je donnai alors à Aedan, n’appréciant que trop peu cette boisson, comparée au vin qui me fut servi. Répondant tendrement à son baiser, je lui adressai un dernier sourire avant de le voir s’échapper vers le buffet. Comme j’avais pu l’imaginer. Sourire amusé, et à mon tour, je quittai alors notre table pour me diriger vers mes deux invitées parmi les plus importantes, à mes yeux : les deux vampires que je considérais comme mes propres filles. Leur proposant chacune un verre de vin tout juste tiré de l’un de nos esclaves, j’esquissai un léger sourire.
- Même si je suppose que la cérémonie vous a semblé interminable, dis-je en avisant tout particulièrement Effy, j’espère que cela aura été. Et… Encore merci pour votre aide. Je n’aurais certainement jamais pu réussir sans vous.
On the side of the better ft. plein de p'tits gens
Arrivée au manoir, tu abandonnas ta sœur, lui glissant que tu allais te changer. Les robes longues c'est vraiment pas ton truc, surtout qu'une robe particulière t'attendait sur ton lit. Quelques pas plus tard, te voilà dans ta chambre, tu ne perds pas trop de temps, enlevant vêtement et accessoires pour les changer. Tu jettes un coup d'œil à ta robe dans le miroir, vérifiant qu'elle ne se soit pas froisser par l'opération du saint esprit. Puis, devant ta glace, tu retouches rapidement ton maquillage, enlevant le noir ayant coulé après un trop plein d'émotions. Tu détaches tes cheveux et les coiffe d'une couronne de fleurs. Tu pares ton cou d'un collier très simple, plus qu'à enfiler tes talons et en route pour la fête.
Tu te rendais dans le jardin et tu découvrais avec enthousiasme les décorations mises pour l'occasion. Enfin, tu savais plus où moins à quoi cela allait ressembler, mais tu n'avais pas mit les pieds ici pendant les préparatifs, occupée à aider ta mère ou encore retoucher ta propre tenue. C'était magnifique, sobre et élégant. Tu trouvais que ça reflétait bien ce que Liz voulait. Oui Liz, parce qu'Aedan. Bah il était un peu aux abonnés absents en ce qui concerne les choix de la décoration. Ce que tu pouvais comprendre, ce n'était pas forcément un plaisir pour tous. Au moins Elizabeth avait eu le loisir de faire ce qu'elle voulait, sans que ça ne mène à une quelconque discorde stupide pour savoir qu'est-ce qui est le mieux entre du blanc cassé ou du blanc écru.
Ton regard balaya rapidement les invités qui conversaient ou buvaient. Il y avait une bonne ambiance, la musique était à ton goût tantôt rock, tantôt du jazz. Tu te demandais si Liz et Aedan feraient la traditionnelle première danse. Tu repéras aisément tes frères, Jay et Nova, visiblement remit de leur correction. Tu les quittais du regard, ce dernier s'attardant sur Effy. Tu la rejoignais à grand pas, elle aussi s'était changée, ça ne t'étonnait pas vraiment. Un petit "hey" pour ne pas la surprendre, tu la complimentes sur sa tenue et lui souffle que tu te sens plus à l'aise que dans la tenue que tu portais plus tôt. Tes mirettes grises sont attirés par les mariés.
▬ Ils ont l'air heureux.
Un sourire se dessinait sur les lèvres en les regardant, tu les enviais un peu. Tu détournas ton regard pour le reposer sur ta sœur.
▬ Pas d'cavalier ?
Traditionnellement, on venait toujours accompagné à un mariage. Une tradition un peu naze. Comme si on avait forcément besoin de quelqu'un. Toi aussi tu étais venue seule, la présence de ta famille t'étais suffisante. Et alors que vous papotiez, de tout et de rien, votre mère fit son apparition. Elle vous proposa un verre de vin, tu acceptas même si tu n'étais pas une grande fervente de cette boisson.
▬ Même si je suppose que la cérémonie vous a semblé interminable, j’espère que cela aura été. Et… Encore merci pour votre aide. Je n’aurais certainement jamais pu réussir sans vous.
Si on omettait le sermon douteux du prêtre et ta non patience, oui, ça été. Il y avait eu quand même plus de positifs que de négatifs. Pour le reste.. Tu avais envie de lui sauter dans les bras pour lui témoigner tout ton amour, mais devant autant de personnes, tu préférais éviter. Tu secouas légèrement la tête.
▬ C'est normal.
Enfin, pour ta part, ça l'était en tout cas. Tu levas ton verre légèrement pour trinquer avec les deux vampires, sourire aux lèvres.
On the side of the betterUne fois rentrée, je pris cinq minutes pour me poser en tête à tête avec une clope, dont je savourais chacune des taffes. Il fallait que je me prépare psychologiquement pour survivre à cette soirée. Les grandes réunions de famille, les réceptions avec un fond de musique et des discussions qui fusent à droite et à gauche, c’était clairement pas mon truc. Probablement parce que c’était loin d’être le truc de ma mère biologique. Ça me faisait chier de l’admettre mais là dessus, on se ressemblait. J’aimais passer du temps avec les assoiffés, c’était certain mais me taper une soirée entière entre les p’tits fours et le champagne, c’était un peu l’angoisse. Ceci dit, j’arrivais à la fin de ma cigarette et je devais encore monter me changer. J’abandonnais alors mon mégot dans un cendrier probablement oublié là depuis un moment et je m’engouffrais à l’intérieur du manoir. J’avisais les escaliers en plissant les yeux et j’ôtais aussitôt mes talons. J’avais moyennement envie de les redescendre sur le cul une fois le premier étage atteint, uniquement parce que j’aurais glissé sur ma robe.
Je gagnais donc ma chambre à toute vitesse, chaussures en main avant de refermer la porte derrière moi. La robe était sur mon lit et j’esquissais un petit sourire en la voyant. Elle m’plaisait bien. Et heureusement, évidemment. Je me débarrassais de ma tenue actuelle pour mieux me glisser dans la nouvelle, galérant à remonter la fermeture pendant une bonne minute. Je libérais mes cheveux avec un petit soupire d’aise et passais un coup de brosse rapide sur ces derniers avant de les relever en une demi queue de cheval assez haute. Je laissais quelques mèches encadrer mon visages et je soufflais en me laissant tomber sur mon lit. Il fallait descendre, maintenant. Et j’entendais déjà un peu de bruit au rez-de-chaussée, signe que les invités arrivaient eux aussi. Je me redressais à moitié, assise au bord de mon lit, en jetant un coup d’œil à mon miroir. Je me relevais, tentant de traîner un peu en fouillant le maquillage à ma disposition. J’avais du fard holographique en stock et ça irait parfaitement avec ce que je portais. Je me penchais légèrement près de la glace pour appliquer le truc en vitesse et je choppais un rouge à lèvre nude, suffisamment discret pour que j’accepte de le porter. Croisant les bras sur ma poitrine, je savais qu’on risquait de m’attendre et je refuser de me pointer en dernière. J’attrapais mes talons, pour refermer la boucle autour de ma cheville et je me décidais enfin à rejoindre les autres dans le jardin.
J’étais forcée de constater que la décoration des lieux étaient plutôt pas mal, rien de trop oppressant qui rappellerait à chaque instant qu’il s’agissait d’une réception de mariage. Pas d’overdose de rose ou de cœur, mais ça c’était plutôt à prévoir. Avec ces deux là, une telle déco aurait été particulièrement surprenante. Je fus ravie de voir le minois de Mia et je lui offrais un sourire tandis qu’elle s’approchait. L’épreuve serait largement plus supportable avec une sœur à mes côtés. Je la remerciais en lui retournant ses compliments et acquiesçais vivement à sa remarque sur la robe. Visiblement, on semblait d’accord sur le sujet, ça n’aurait pas été possible de vadrouiller toute la soirée avec un truc aussi long. A mon tour, j’observais le couple de la soirée.
-Ils ont l’air oui. Vaudrait mieux, se marier pour tirer la gueule, ça le ferait moyen.
Je secouais doucement la tête à sa question. Je risquais pas de ramener un homme au manoir, ailleurs que dans mon lit du moins. Présenter un éventuel copain à sa famille, c’était quand même une étape et en ce qui me concernait, ça ne risquait pas d’arriver demain. Pour la plus simple des raisons : c’était encore une fois, pas mon truc.
-Il faudra qu’on discute d’un truc plus tard, il y a quelque chose dont j’aimerais te parler, enfin plutôt quelque chose à te proposer.
J’avais une idée en tête depuis quelque temps et Mia était selon moi la meilleure personne avec qui la concrétiser. Mais chaque chose en son temps. J’esquissais un nouveau sourire à l’approche d’Elizabeth et baissais les yeux vers ce qu’elle nous tendait. J’attrapais le verre entre mes doigts et le plus naturellement du monde, j’entamais un cul sec censé me donner un peu.. de courage pour le reste de la soirée ? Je me ravisais cependant après avoir avalé la moitié de ma boisson, histoire de ne pas trop laisser transparaître mes doutes concernant ma capacité de survie à tout ça. D’autant que la blonde se doutait que les cérémonies sur le thème de l’union n’était pas ma tasse de thé. J’approuvais cependant la réponse de la noctambule. Il était normal de venir en aide à un membre de cette famille. Et pas n’importe lequel, qui plus est. Un petit haussement d’épaule et j’ajoutais à mon tour.
-Oui, c’était un peu nôtre rôle.
Je levais alors mon verre, à moitié vide ou à moitié plein avec un petit sourire amusé, en mordillant ma lèvre inférieure. Je trinquais alors que j’avais déjà bu, mais j’savais que je serais pardonnée. Et puis sinon, j’irais me chercher un autre verre.
-A un couple totalement improbable. Mais ! Aussi.. complémentaire.
Je fis tinter mon verre contre ceux des deux femmes à mes côtés et je sifflais la fin du mien en toute innocence.:copyright: 2981 12289 0
C’était donc fait. Elizabeth était mariée. Alors dans la voiture, je soupirai rapidement, posant ma tête contre l’appui-tête. C’était une sensation étrange quoique bien heureuse. Etrange car après tant d’années, je n’avais plus espéré pouvoir assister à ce jour et heureuse car… A vrai dire, je n’avais jamais vu ma fille aussi radieuse qu’aujourd’hui. Et cela en était particulièrement agréable, je devais l’avouer. Attrapant la main de ma compagne, j’esquissai alors un sourire, venant caresser doucement sa joue.
- Allons-y donc… Et… Vous ai-je dit que vous étiez radieuse ?
Un nouveau sourire et nous partîmes en direction du manoir de la famille Hale. Voilà une autre chose qui me paraissait étrange : elle ne s’appelait plus comme nous avions décidé, sa mère et moi. Non. Notre petite Lizzie était devenue Madame Elizabeth Hale. Un changement discret et qui pourtant me semblait très important car ce n’était plus mon nom de famille qu’elle portait alors.
Arrivés au manoir, je vins ouvrir la portière de la vampire avant de lui présenter mon bras. Au moins n’avais pas semblé trop émotif durant la cérémonie. J’allais donc pouvoir profiter pleinement de la fête sans trop de gêne. Et en parlant de fête…
- Outre le fait que leur manoir est magnifique, soufflai-je à la rousse, il est à avouer que tout cela est parfaitement… Parfait. Oui. Complètement parfait.
J’esquissai un sourire radieux. Même notre race de lycan avait été prise en compte dans le buffet. Bien sûr y avait-il moins de choix mais… J’étais malgré tout touché de l’attention qui avait été faite. Touché oui mais pas aveugle. Et quelques courtes secondes plus tard, je me raidis. Des humains. Tous alignés. Posant ma main sur celle qui tenait mon bras, je fronçai alors les sourcils.
- Katy… Soufflai-je. Ne me dîtes pas que…
Des esclaves. Je savais qu’il s’agissait là d’esclaves, comme ma fille avait pu me l’apprendre un mois plus tôt mais… Si j’avais pu admettre la chose sans la voir, me retrouver face à cela… Fermant les yeux, je tentai de reprendre contenance. J’allais devoir le supporter. J’allais devoir me taire face à cette ignominie. J’allais devoir prendre sur moi d’une manière que jamais je n’avais encore eu à faire. Dents serrées, je grondai un coup en soupirant.
- Bien… Murmurai-je alors que je déposai mon attention sur les mariés. Au moins ont-il l’air complice…
Complice de traite d’humain voire de meurtre ? Aussi. Très certainement. Mais je ne devais pas penser à cela. Certainement pas maintenant. Je devais tenter de faire abstraction… Et cela allait être plus difficile à dire qu’à faire. Coupe de champagne servie à la main, je levai cette dernière en direction du couple, hochant la tête. Une gorgée, après avoir trinquer avec Katyusha, et je suivis le chemin jusqu’à ma fille et celles qui s’avéraient être comme des petites filles.
- Mes félicitations, Lizzie. Dis-je doucement lorsqu’elles eurent trinqué en l’embrassant sur la tempe. Je m’excuse de cette intrusion. Faisant approcher la vampire, j’hochai la tête. Je me permets seulement de vous présenter Miss Katyusha Orlov. Mon… Une amie. Me retournant directement vers les deux jeunes vampires j’esquissai un large sourire. Et je suis ravi de pouvoir vous revoir. Ajoutai-je en les embrassant chacune sur le front.
Familier ? Oui. Il m’avait suffit de savoir qu’elles faisaient partie de la famille pour les considérer comme tel, après tout.
$ : 3168
Emploi : Propriétaire d'une chaîne de bijouterie internationale
A l'entente de son soupire, la vampiresse eut un sourire fugace. Le plus dur, ou du moins émouvant, était passé. Il ne restait plus qu'à profiter des réjouissances à présent. La vampiresse resta silencieuse, soucieuse de laisser son lycan préféré assimiler tout ce qu'il venait de se passer. Mais voilà qu'il attrapait sa main, faisant doucement tourner la tête de la jolie rousse vers lui. Elle se vit gratifier d'une douce caresse sur la joue, lui dessinant alors un sourire tendre sur les lèvres, se yeux se refermant légèrement pour savourer ce contact. Il fallait en profiter, tant que personne ne pouvait les regarder. Car pour le reste de la soirée, chacun devrait jouer son rôle. Des amis.... De simples.... Amis. Cela était à la fois terriblement frustrant, mais également légèrement amusant. Ce jeu des apparences ne datait pas d'hier. A leur époque, il était inscrit dans les mœurs de ne pas s'afficher en public. Encore moins hors mariage ! Aujourd'hui les choses étaient différentes mais.... Pas pour eux. Elle rouvrit les yeux au son de sa voix, ses pommettes venant se teindre d'un joli rose alors qu'il la complimentait, la forçant à détourner le regard. Elle répondit avec un léger sourire embarrassé.
Je me de vais de faire honneur à mon cavalier.... Je suis ravie que cela vous plaise.
Heureusement le reste du trajet lui permit de retrouver une teinte normale, et de se reprendre de manière générale. Cela dit, ce serait un petit jeu à tenter ce soir. Faire des allusions ou de tendres provocations, en sachant pertinemment qu'ils ne pourront pas dépasser la limite.... Il restait à trouver le moment opportun.... Peut-être commencer pendant le repas... A voir. En gentleman irréprochable, Victor vint lui ouvrir la porte et lui offrir son bras qu'elle prit bien volontiers. Il arrivèrent dans le manoir redécoré pour l'occasion, que la noble rousse ne manqua pas de détailler. Elle qui aimait les jardins à l'ordinaire, elle devait bien avouer que le travail accompli lui plaisait. De l'élégance, aucune niaiserie superflue, du raffinement, de la sobriété.... Tout pour lui plaire. Elle acquiesça aux propos de son cher et tendre.
Je dois dire qu'ils ont fait des merveilles, le cadre est réellement très agréable et soigné. Juste ce qu'il faut, là où il faut.... Rien ne semble avoir été laissé au hasard.
Et à ce propos, elle ne croyait pas si bien dire.... Plus loin, des humains, ou plutôt des esclaves, alignés en rang d'oignons.... ou plutôt en chèvres sacrificielles. Katyusha ferma les yeux en prenant une profonde inspiration. Qu'avait-elle songé plus tôt ? Que le plus gros des émotions était passé, et qu'ils n'avaient plus qu'à savourer ? Grossière erreur, on parlait d'un mariage d'assoiffés.... Déjà elle sentait la main de Victor sur la sienne. Bien entendu qu'il avait vu. Bien entendu qu'il allait être choqué pour ne pas dire scandalisé. Comment diable allait-elle parvenir à lui faire accepter l'inacceptable ? Elle lui souffla doucement.
.... Hélas, cela fait partie de la vision.... assoiffée des "festivités".
Elle voulait détourner son attention, lui faire penser à tout sauf à ces pauvres hères qui demain ne seraient plus. Il lui était facile de se protéger de la noirceur du monde, et de la laisser glisser le long de ses plumes noires. Ces dernières ne craignaient plus d'être souillées à présent.... Mais Victor avait un plumage d'un blanc immaculé. Fermer les yeux ne lui serait pas aussi naturel. Elle resserra doucement sa main sur celle de son compagnon, tentant de lui apporter tout le soutien qu'elle pouvait, tout en restant discrète. Fort heureusement, le médecin reporta son attention sur les heureux mariés, ce qui manqua d'arracher un soupire de soulagement à la jolie rousse. Trop heureuse de cette échappatoire, l'éternelle demoiselle la saisit plutôt deux fois qu'une.
Vous avez raison, ils forment un bien joli couple ! Mais pourquoi ne pas aller les féliciter ? Après tout, vous êtes et serez toujours le père de cette mariée comblée. Allez donc profiter de la joie de cette dernière. Elle semble vivre le plus beau jour de sa vie.
Du moins c'était ce que le mariage était supposé être autrefois. Le plus beau jour de la vie d'une femme. Quelle vaste fumisterie ! C'était surtout le jour où sa famille avait trouvé un parti à qui s'en débarrasser.... Ou du moins c'était la triste réalité pour bien des femmes. Tout le conditionnement de l'enfance ne permettait pas d'accepter la cruauté et la suffisance des maris d'antan. Des mœurs qui semblaient si lointaines aujourd'hui. Même si cela restait encore une réalité pour bien des femmes. Mais pour Elizabeth, c'était tout l'inverse. Elle représentait ce que le mariage se voulait dans l'époque contemporaine. Libre, désiré, assumé. Mais voilà que la vampiresse se fustigeait en elle-même. Comme si c'était le moment d'avoir l'esprit qui tergiversait en propos inutiles et pessimistes ! Un serveur leu proposa des boissons, une suggestion salvatrice pour la noble rousse, qui prit une flûte de champagne, et observa Victor un sourire joyeux aux lèvres.
Portons un toast aux jeunes mariés. Puissent-ils connaître une éternité de bonheur et de complicité.
Le temps de goûter le champagne, qui était excellent, et l'Impératrice déchue emboîta le pas à son compagnon en direction de la femme de la soirée. Restant volontiers en retrait, la vampiresse peinait à cacher l'attendrissement avec lequel elle observait Victor, en père émue et heureux pour sa fille. Mais voilà qu'il l'amenait à sa hauteur, et la présenta au groupe....
~"Mon...." ? Hé hé, vous commencez mal votre entrée en matière mon cher !~
Elle réprima un sourire fugace à la maladresse que son cher et tendre avait manqué de faire, et salua plutôt les vampiresses d'un signe de tête.
Mesdemoiselles, enchantée.
Elle tourna son visage vers Elizabeth, s'adressant à elle dans un sourire.
Miss Hale, vous êtes resplendissante. Toutes mes félicitations pour votre mariage. Vous avez fait des merveilles à bien des égares.
Mais la noble rousse s'interrompit en voyant Victor aller embrasser sur le front les deux jeunes assoiffées. Était-il possible qu'il ait réussi à lié si rapidement une proximité si intime avec ces deux jeunes filles pour qu'il se permette ce geste affectueux ? Ou avait-il commis l'impudente audace de prendre ses aises en les considérant plus ou moins arbitrairement comme ses petites filles. ~.... Seigneur.... Ayez pitié....~
La vampiresse ramena discrètement une main devant ses lèvres, craignant une réaction particulièrement mécontente des jeunes assoiffées. Il n'y avait plus qu'à espérer que ces deux là se montrent indulgentes, et lui passent cet écart. Après tout, c'était un mariage, il était le père de la marié, et.... Peut-être un peu trop émotif.... Katyusha se tenait prête à soutenir Victor en cas de revers....
Cérémonie terminée. Tous les invités allaient encore devoir aller jusque chez les nouveaux mariés afin de profiter de la soirée qui accompagnait toute union. L’adresse avait été donnée à Julian en amont par Elizabeth. Lui qui n’avait encore jamais mis les pieds chez son amie, cela allait pouvoir lui permettre d’avoir un aperçu de sa vie… En quelque sorte. Les photos prise, Julian remonta dans sa voiture afin de suivre le cortège, direction ce qui s’avérait être un véritable manoir. Immense demeure du style néo-orléanais des plus agréables à l’œil et pourtant bien discret, caché après un portail. La voiture stationnée dans la cour, l’homme en descendit, suivant le flot d’invité pour se rendre jusqu’à un jardin. Un jardin qu’il ne put que détailler avec une certaine admiration. Magnifique décoration, il allait sans dire. D’une sobriété ressemblant parfaite au… couple nouvellement marié, quoique cela ne puisse lui faire réellement plaisir. Soupirant, Julian se tenait alors à distance. Après tout ne connaissait-il personne. C’était bien la première fois qu’il venait à la Nouvelle-Orléans. Rien d’étonnant, donc. D’autant que l’idée de ne pas s’attarder lui était arrivée en tête. Bien sûr, le vampire désirait profiter de la soirée et du bonheur de celle qu’il considérait comme son amie la plus proche. Mais pour autant… Il y avait ce petit quelque chose. Un petit quelque chose qui l’empêchait de profiter réellement, d’être heureux pour eux, pour elle. Son regard, d’ailleurs, se perdait sur la jeune femme qui semblait plus que radieuse. Un soupir, et Julian secoua la tête. Idiot qu’il était… D’ailleurs, déjà, son époux la rejoignait. Etrange, d’ailleurs, qu’il ne soit pas arrivé avec elle. L’homme accumulait les erreurs, à son sens, lors d’un mariage, et pire, lors de SON mariage. Enfin. Il n’avait, après tout, rien à dire, si Lizzie n’y voyait aucune remarque…
A son tour de lever sa coupe en direction des mariés, un sourire entendu aux lèvres. Soit. Qu’ils profitent tous. Tous ? Non. A vrai dire, le vampire n’avait pu s’empêcher de remarquer la présence d’humains bien rangés dans une file presque parfaite. Peu de doute quant à cela. Mieux valait faire abstraction de ces derniers, au risque de ne pas survivre à cette soirée. L’idée, un instant, lui était venue de demander au couple le retrait de ces pauvres âmes. Idée folle. Bien sûr, jamais celle-ci n’aurait été acceptée mais… Fermant les yeux, Julian se détourna. Ce n’était que folie de tout cela. Et sûrement, d’ailleurs, n’y aurait-il pas de sang animal dans ce buffet. Lui qui commençait ses efforts… Hé bien cela ne ferait qu’un écart pour la soirée. Tant qu’il n’était pas obligé de saigner ces humains… C’était peut-être le plus important.
Ce fut à la suite de celui qui s’était avéré être le père de la mariée que je m’approchai de cette dernière, verre de champagne toujours en main et sourire courtois aux lèvres tandis que l’homme embrassait, sous mon regard surpris, les deux jeunes demoiselles d’honneur. Hé bien. Au moins le père semblait être proche de sa fille et de sa famille. Pour elle qui n’avait pas eu de père tant d’année… Julian était ravi, preuve en était son sourire alors attendri par cela.
- Je me joins de nouveau aux félicitations, Lizzie. Dit-il doucement alors en observant la blonde des plus tendrement.
Relevant son regard vers les autres invités, le vampire rit alors doucement, secouant la tête.
- Je m’excuse. Julian Moore. Je suis enchanté de pouvoir enfin rencontrer la famille d’Elizabeth. Elle n’est que très peu loquace sur celle-ci mais…Il lui fallait bien un défaut. S’amusa-t-il alors.
Doucement, je vins me pencher vers Mia, plissant quelque peu les yeux alors que les félicitations des deux vampires avaient été préalablement accueillies d’un sourire.
- Attention, jeune fille. Lui murmurai-je. Un peu de respect pour l’emmerdeur qui me sert désormais de mari. Il n’y a désormais plus que moi qui peut le définir comme tel. Un sourire amusé, aussi rare que preuve que je n’en tenais pas rigueur et je me redressai. Mais merci à vous deux. Soufflai-je à nouveau en faisant tinter les verres
Je n’eus vraiment le temps de plus discuter qu’une voix masculine happa mon attention. Me retournant doucement, j’hocha la tête pour recevoir le baiser de mon père sans sourcilier. Ce n’était pas le moment de faire une esclandre, et quand bien même je n’appréciais pas les marques d’affection publique, je n’ouvris pas les lèvres, laissant passer cela avant d’hocher la tête vers la vampire qui ne m’était pas tout à fait inconnue. Une vampire que j’avais eu l’occasion de « rencontrer » alors que je me trouvais en début de convalescence. D’après mes souvenirs, d’ailleurs, c’était à elle que je devais le fait de ne pas avoir eu le temps de tuer l’esclave choisi devant mon père. Mmh. Ainsi l’emmenait-il me voir au manoir puis à mon mariage ? Et c’était là une amie ? Soit. Pour tout avouer, cela m’importait bien peu alors… Père pouvait tout à fait faire ce que bon lui semblait.
- Enchantée, Miss. Saluai-je simplement la rousse sans même faire le moindre effort pour paraître chaleureuse. Et je vous remercie de ces compliments. Pour tout avouer, Miss Foster, notre organisatrice, présente auprès de mon mari, est la véritable responsable de tout cela.
Peut-être aurais-je pu tenter de faire preuve d’un peu d’amabilité et offrir un supplément sourire à cette inconnue, mais après tout, elle n’était effectivement qu’une inconnue. Et si je ne comptais faire aucun effort avec ma propre sœur, pourquoi diable en ferais-je pour une inconnue ? Mais alors que j’allais reprendre sur un tout autre sujet, voilà que mon père se permettait une familiarité qui n’allait certainement pas passer auprès de l’une de mes deux vampires. Si je faisais tout à fait confiance à Mia pour ne pas se révolter, il en était étrangement bien moins vrai pour sa sœur. Ainsi me penchai-je vers elle pour lui murmurer quelques mots à l’oreille.
- Si tu restes tranquille toute la soirée, tu choisiras un esclave pour en faire ce que tu désires une fois la fête passée. Soufflai-je avant de me redresser.
J’espérais là que cela suffise pour neutraliser l’envie d’Effy de montrer son côté adorable et famille à mon père. Oh. Bien sûr. Mon père allait-il certainement entendre mes quelques mots. C’était d’ailleurs là l’ennui avec nos races surnaturelles. Peu de choses nous échappaient que l’on en ai envie ou non. Et en parlant de choses qui ne nous échappait pas… Il me semblait qu’une scène presque surréaliste était en train de se dérouler non loin de nous. Plissant les yeux en me retournant, je ne pus qu’observer ma très chère sœur penchée indécemment devant celui qui était désormais mon époux. Un sifflement d’agacement se faisant entendre alors qu’il attrapait son menton, et je me retournai.
- Bien. Grondai-je avant de soupirer profondément. Il semblerait, Père, qu’Adélaïde n’ait pas tout à fait suivi les cours de bonne conduite et d’esprit de famille. Je secouai la tête. Non que je ne veuille pas partager certaines choses avec ma sœur, mais il me semble qu’Aedan ne fait pas partie de ces « choses ».
Bien sûr lui faisais-je entièrement confiance pour ne jamais toucher cette chienne, mais malgré tout… L’envie de lui faire avaler sa langue venait de me prendre tandis que je vidais un verre de sang rapidement pris sur la table.
- Hé bien. Soufflai-je en tentant de calmer l’agacement qui m’avait pris. Il paraît qu’il faut toujours une histoire familiale dans chaque mariage. Il me semble que nous ayons la nôtre.
Et c’est à ce moment que Julian choisit mon faire son entrée. Sa présence eut un effet tout à fait calmant sur moi, tandis que je l’accueillais d’un léger sourire.
- Je te remercie. Répondis-je en posant ma main sur son avant-bras. Et merci d’être venu d’aussi loin.
Je ne pus aller plus loin tandis que les propos de mon témoin vinrent me faire tousser, la gorgée bue s’étant égarée par la surprise. Un léger rire aussi amusé que gêné de cela et je secouai la tête.
- J'apprécie les piédestal, Julian, mais tu sais tout aussi bien que moi que j’ai sûrement plus de défauts que de qualité pour le commun des immortels. M’amusai-je alors. Me retournant vers ceux qui m’entouraient en levant les yeux au ciel, l’air plus amusé encore, je secouai la tête. Julian est un ami de très longue date. Depuis mille neuf cent dix, il me semble… Réfléchis-je. Enfin. Voyageant par monts et par vaux il n’avait jamais eu l’occasion de venir. C’est désormais chose faite. Me retournant spécialement vers mes deux « filles », je soufflai alors. Et je vous demanderais de l’accueillir chaleureusement lors de chacune de ses visites.
Secouant la tête, j’avisai alors un esclave, lui faisant signe d’approcher. Toutes ces retrouvailles, rencontres ou que savais-je commençaient à être trop pour moi sans que je ne puisse avoir accès à un « remontant ». D’ailleurs, voilà une chose qui n’allait certainement ni plaire à mon père, ni même à mon témoin. Cela m’ennuyait-il ? Absolument pas. Ils n’étaient, après tout, pas obligé de rester. Et c’est sans même un regard pour les deux « bienpensants » que je plantai mes canines dans le poignet de l’homme ne le relâchant que quelques longues gorgées plus tard.
On the side of the better ft. plein de p'tits gens
Tu es forcément intriguée par ce que ta sœur te dit. Quelque chose dont elle voudrait te parler.. Ca pouvait être tellement de trucs. Bon comme mauvais. Malheureusement pour toi, tu allais devoir faire preuve de patience. Cependant, la présence de votre mère t'aida à ne plus penser à ce "quelque chose", pour le moment. Et puis, d'autres invités pointèrent leur bout de leur nez. D'abord le père de Liz. Tu l'avais déjà aperçu très rapidement un soir au manoir et tu n'avais parlé que très brièvement de lui avec ta mère. Tu te demandais quel genre d'homme il était.. Tu n'allais pas tarder à le savoir. Il introduisit sa compagne. Pardon. Son """AMIE"""". Une vampire du nom de Katyusha, une belle femme, très belle, mais moins que ta mère. Le vieil homme se fit plutôt tactile alors qu'il vous saluait, ta sœur et toi même. Un baiser sur le front pour l'une et l'autre. Si toi tu l'accueillais avec un sourire, tu imaginais sans peine qu'Effy ne soit pas ravi de ce geste. La pauvre. Ou pauvre homme. Liz glissa quelques mots à l'oreille d'Effy, sans doute de quoi calmer l'envie de passer ses nerfs sur le vieux loup.
Un commentaire sur la sœur de la mariée qui se comporte comme.. Eh bien tout sauf comme une sœur. Draguer l'époux de sa sœur, fraichement marié en plus.. On aura tout vu. Tu regardes la femme de loin, sourcil arqué. Tu ne doutes pas qu'Aedan l'enverra paitre, mais la situation reste.. Bizarre. Si elle insiste.. Bah au pire ça fera de la compagnie à Dimitri et Erika. Tu détournes le regard, on va pas y passé la soirée. Aedan s'en débarrassera très bien tout seul.
Et puis, au milieu de tout ça, un autre invité se joint à vous. Julian. Témoin et ami d'Elizabeth. Tu ne sais pas trop quoi penser de lui. Flatteur, visiblement. Tu peines à croire que ta mère soit ami avec un végétarien.. Enfin peut-être qu'il ne l'était pas à la base. Dans tous les cas, Liz vous demanda à ta sœur et toi de l'accueillir chaleureusement. On va dire que tu seras chaleureuse pour deux hein. Pas sur qu'Effy s'y plie. Cordiale tout au plus. Tu offris alors à l'homme ton sourire le plus doux.
▬ Enchantée Julian.
Tu inclinas légèrement la tête, avant de reporter ton attention sur ta mère qui fit un signe à quelqu'un. Un esclave s'approchait et tu la regardais, sourire aux lèvres, planter ses crocs dans sa chair. Tes yeux virèrent au rouge, la regardant avec une certaine envie. Toi aussi tu aimerais bien croqué dans un esclave là ! Tu ne te préoccupais pas vraiment des invités qui vous entouraient en cet instant, ils auraient bien pu être choqués que tu ne l'aurais même pas remarqué.
On the side of the betterSe réjouir. Voilà ce qu’il fallait faire tout au long de la soirée. Se réjouir à propos de la décoration, du buffet, de la mariée et de son époux, de la cérémonie et de la réussite de l’ensemble. Trinquer m’avait au moins offert quelques secondes de répit avant ce qu’il allait advenir et que j’ignorais tout bonnement encore. Ce fut d’abord le paternel qui débarqua. J’arquais un sourcil en esquissant un sourire amusé tandis qu’il embrassait sa fille, persuadée que cela pourrait être drôle à terme, de la voir se faire infantiliser à chacun des passages de son père au manoir. Si tant est que ce dernier se risque à y passer souvent. Je doutais sérieusement que l’on finisse par former une belle et grande famille de vampires et de lycans. Si tel devait être le cas, je risquerais de faire mes valises pour vivre au sein de mon appartement à temps plein. J’aimais profondément ma famille vampirique c’était certain. Mais l’on ne faisait rien de trop oppressant ensemble, pas de grands repas interminables, de réceptions entre cousins éloignés au 42ème degré… l’esprit familial s’arrêtait et résidait uniquement dans les liens que l’on avait tissé entre nous. Les Assoiffés étaient une sorte de toile d’araignée dont chaque membre était un fil. Jetant un œil aux esclaves alignés, j’esquissais un sourire. Et eux représentaient probablement les stupides mouches qui avaient le malheur de se retrouver coincer dans nos filets de soie.
Les yeux posés sur une de nos poches de sang sur patte, je me laissais surprendre par le baiser du lycan. Reportant alors mon attention sur lui, tout en manquant de le foudroyer du regard, je fronçais légèrement le nez. Qu’est ce qui avait pu lui faire penser que nous embrasser comme des gosses était une bonne idée. J’avais beau être la fille adoptive de Liz, du moins, je crois que c’était plus ou moins établi de cette manière, bien qu’il était hors de question que nous abordions le sujet, je n’avais pour autant aucun lien de sang avec elle. Et je refusais de me coltiner une famille qui m’était totalement étrangère. J’avais eu la chance d’en avoir une, je n’en avais plus à l’heure actuelle et c’était très bien comme ça. Notre meneuse devait suffisamment me connaître car son murmure parvint à mon oreille et que je serrais les dents avant d’hocher faiblement la tête. Je repartirais avec un esclave que je viderais jusqu’à la dernière goutte, c’était assuré. Croisant les bras sur ma poitrine, j’avisais la nouvelle venue que le lycan nous présentait comme son amie. S’il croyait tromper son monde, il se fourrait magistralement la griffe dans l’œil. Enfin, cela devait probablement rétablir l’équilibre. Après tout, Aedan n’avait pas de belle mère à lui offrir, il fallait bien qu’elle s’en tape une à un moment ou à un autre, peu importe la manière. Et son père la lui servait visiblement le jour de son mariage.
Un hochement de tête en guise de bonjour et un léger mouvement de verre accompagnant ce dernier et déjà j’avisais le nouveau venu. Un vampire, le témoin de Liz. Arquant un sourcil, je l’observais de la tête aux pieds tandis qu’il approchait. Si déjà le taux d’amour dans ce jardin crevait le plafond, il décida qu’il était bon d’en rajouter une couche. Avec un compliment qui nécessita ma précipitation sur un nouveau verre. Je me foutais bien d’être la première noctambule bourrée de cette soirée, bien que je me doutais que du côté d’Aedan ils devaient majoritairement se concentrer sur leur consommation d’alcool. Je jetais alors seulement un coup d’œil à la sœur de Liz, esquissant un sourire malgré moi. Le culot de cette dernière ne plaisait pas à la blonde mais à vrai dire je ne m’en faisais pas pour ça. Aedan n’aimait pas les louves, d’ailleurs il n’aimait pas grand monde. Cette fameuse Adélaïde risquait de regretter bien vite sa tentative.
Soufflant un coup en vidant mon verre jusqu’à la dernière goutte, je reposais les yeux sur le témoin loin d’être avare en flatterie écœurante. Moi qui croyait qu’un témoin était supposé connaître le ou la mariée suffisamment… il avait visiblement manqué plus d’un épisode voir une ou deux saisons dans leur intégralité pour vanter la perfection de notre meneuse.
-’chantée Roméo.
J’esquissais un petit sourire moqueur à son attention puis à celui de ma mère, j’avais entendu Aedan l’appeler ainsi et je trouvais ça plutôt marrant. Au moins, il apprendrait rapidement à se reconnaître. Je décidais ensuite de suivre l’exemple de la vampire mère en me faufilant derrière un de nos humains pour planter mes canines entre son cou et son épaule. Il était largement l’heure de se mettre à table.:copyright: 2981 12289 0
Esquissant un sourire envers la jeune vampire prénommée, comme il me semblait, Effy, je fronçai quelque peu les sourcils alors que la voix de ma fille me parvenait aux oreilles. Était-elle en train de la soudoyer ? Pourquoi ? Je ne savais pas, mais une chose était certaine, je n’appréciais pas cette méthode de soudoiement. Un esclave… Ils étaient des humains, des humains qui devraient vivre librement, comme tous les humains. J’allais d’ailleurs rétorquer, mon regard posé sur la rangée d’humains lorsqu’à nouveau la voix d’Elizabeth attira mon attention.
Adelaïde… Oui d’ailleurs, où était-elle ? Rapidement, mes yeux balayèrent le jardin s’arrêtant sur une chose que j’eux bien du mal à croire. Que diable faisait-elle penchée, sans même s’être changée et donc dans une tenue des plus obscènes, au-dessus de son tout nouveau beau-frère, du mari de sa propre sœur ?
- C’est… Je doute que cela soit ce que tu crois. Soufflai-je de la manière la plus convaincante possible
Je faisais confiance à Adelaïde. Bien entendu. Elle était ma fille, au même titre qu’Elizabeth. Je ne l’avais, certes, pas élevée comme mes autres enfants, enfin… dans la théorie puisque la pratique n’avait pas été cela, mais… cela faisait près de cent cinquante ans qu’Adelaïde et moi vivions comme une famille. Je connaissais ma fille. Jamais elle ne ferait le moindre tort à sa famille, et donc à sa sœur. Cela me semblait tout à fait inconcevable bien que cette position puisse être… Je secouai la tête, me raidissant malgré moi.
- Il n’y aura aucune histoire familiale autre que ton mariage, Lizzie. La « rassurai-je » alors.
Me détournant de ma seconde fille en signe de totale confiance en cette dernière et en mon gendre, j’esquissai alors un sourire lorsqu’un nouveau venu vint prendre place. Julian Moore. Ami de longue date de ma fille… Pour tout avouer, j’étais heureux, et cela se voyait. En une journée, tout du moins une nuit, j’avais pu rencontrer la famille de ma fille, la voir se marier à un homme qui semblait, somme toute, tenir à elle et dans lequel je pouvais, je l’espérais, avoir confiance, et j’allais jusqu’à rencontrer l’un de ses amis visiblement des plus importants du fait de sa position de témoin en cette nuit bénie. Je fus néanmoins surpris du surnom que lui donnait la jeune Effy. Roméo ? Alors même qu’elle ne le connaissait pas ? Cela était bien familier. Peut être un peu trop pour moi qui fronçai les sourcils en observant la jeune fille.
- Ravi de vous rencontrer, Monsieur Moore. Dis-je en insistant sur son nom de famille, à l’encontre d’Effy. J’aimerais malheureusement approuver vos dires mais je suis assez rationnel sur le cas de ma fille, et j’aurais bien des anecdotes pour vous prouver le contraire.
Et « anecdote » il y allait avoir. A vrai dire, j’eus l’impression que tout se passa rapidement, alors même que la réalité n’avait pas accélérée. J’aperçu Elizabeth faire signe à l’un des humains, je la vis, sans même avoir le temps de réagir, planter ses canines dans la chair même de l’homme. Et instantanément, je me raidis, attrapant plus ou moins discrètement, quoiqu’un maximum, la main de ma compagne pour tenter de garder mon calme. Il fallait que je supporte cette façon de faire. Je le savais. C’était là la seule façon de rester dans la vie de ma fille. Mais lorsque la jeune vampire vint s’accorder sur les agissements de sa « mère »… Je pris alors une grande respiration, prenant pour décision de m’éloigner un peu, lâchant la main de Katyusha pour plus de discrétion, afin d’attraper un verre de vin, dos tournés aux vampires coupables de barbaries envers les humains présents.
- Je n’y arriverais pas. Soufflai-je à Katy en fermant les yeux. Ce sont des humains ! Pas des bêtes de somme…
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Alors que la noble rousse remarquait que la mariée semblait plus tendu ou plus froide que lors de leur première rencontre, cette constatation fut balayée d'un revers de main par l'attitude bien trop intimiste de Victor vis-à-vis d'une assoiffée. La vampiresse se préparait presque à empêcher la jeune dentue à frapper le loup.... Mais la mariée intervint la première et désamorça la situation à coup d'offrandes. Efficace mais pas au goût de Victor évidement. Katyusha en aurait bien levé les yeux au ciel, mais elle se contenta de fermer les yeux et de réprimer un soupire. La soirée risquait d'être longue à ce sujet.... Mais elle promettait également d'être riche en rebondissement. Voilà que Elizabeth souligne le comportement d'Adelaïde qui.....
....Juste ciel....
Souffla la noble rousse choquée et scandalisée par ce qu'elle voyait. La sœur de la mariée en train de faire un rentre dedans parfaitement grossier et vulgaire au marié ?! Publiquement et sans honte, ni vergogne ?! La vampiresse se reprit pour reprendre une expression neutre, mais son regard roula rapidement vers Victor. Elle s'attendait même à prendre son verre le temps qu'il aille intercepter sa fille et lui passer le savon du siècle.... Voir même de la renvoyer chez elle ! Mais contre toute attente il n'en fut rien ! Pire ! Il vint à faire un véritable et épouvantable déni de la réalité qui se jouait sous les yeux de tous. Katyusha l'observa quelques instants se demandant si ce n'était pas une mauvaise farce, ou s'il essayait juste de garder la face avant d'agir.... Mais non. Victor venait ni plus ni moins de fermer les yeux. L'impératrice déchue prit silencieusement une profonde inspiration. S'il voulait se rapprocher de sa fille, le loup enchainait les bévues ! Et si autant elle pouvait pardonner son excès de familiarité avec Effy, autant sa passivité envers Adélaïde était inexcusable. Heureusement l'arrivée du témoin offrit une échappatoire.... Vers une autre boulette ! Venait-il réellement d'essayer de reprendre Effy ? L'impératrice déchue observait Victor incrédule. Comment diable faisait-il pour enchaîner aussi rapidement les bêtises ? Et pourquoi s'évertuait-il à infantiliser Effy comme si elle avait huit ans ?! Elle n'a pas le temps de s'interroger plus qu'il commence à parler d'anecdote sur le compte de Lizzie.
~Mais.... Mais ! Mais que quelqu'un l'arrête !!!~
Elle ne savait pas de quoi il voulait parler exactement, mais décrédibiliser la cheffe des assoiffés chez elle, devant les siens et ses amis n'était pas du tout une bonne idée ! Ce fut presque avec soulagement qu'elle vit la marié se sustenter sur l'un des esclaves, et par la même occasion couper son père en plein élan. Victor vint saisir la main de l'éternelle demoiselle, qui vint lui serrer doucement la sienne en guise de réconfort et soutien silencieux. Effy en fit de même et le lycan n'y tenant plus décida de s'éloigner un peu. Pour le plus grand plaisir de Katyusha qui allait pouvoir travailler un peu son cher et tendre en toute discrétion. Il lui avoua son malêtre, et la vampiresse lui adressa un regard désolé, avant de venir discrètement poser sa main sur son avant bras.
Je vous suggère d'éviter de porter votre regard vers ces pauvres hères pour le reste de la soirée.... Elle ne fait que commencer d'ailleurs. Il va vous falloir être fort Victor, le plus que vous puissiez. Et lorsque vous ne pourrez plus le supporter, prétexter n'importe quelle excuse pour quitter la réception. Le genre humain en ces lieux n'a plus rien de sacré....
Elle savait qu'il n'était pas forcément au mieux de sa forme, mais elle savait également qu'elle n'aurait peut-être pas l'occasion de pouvoir s'entretenir seule avec lui par la suite. Qui plus est, cela lui changerait également les idées. Aussi elle enchaîna.
Victor.... Je n'ai pu m'empêcher de remarquer que vous vous comportiez de manière très.... Familière avec certains assoiffés. Je ne doute pas un seul instant que vos intentions soient louables et bienveillantes mais.... Le fait est que ces vampires ne sont plus des enfants.... Et surtout qu'ils ont prêté allégeance uniquement à leurs chefs respectifs. Et personne d'autre. Même si vous êtes le père de Lizzie, à leurs yeux vous n'avez aucune légitimité. Lorsque tout à l'heure vous avez embrassez cette assoiffé, ou encore quand vous avez essayé de la reprendre.... Vous avez failli frôler l'incident diplomatique. Elizabeth a réussi à tempérer cette vampire en l'amadouant, mais elle ne pourra pas toujours être là. Les liens du sang n'ont pas forcément de valeurs ici. Je pense pouvoir dire que vous êtes davantage toléré que assimilé. Ho n'y voyez aucun grief personnel de leur part, mais ces vampires sont davantage habitués à vivre entre eux.
Elle avait pris des pincettes pour ce sujet là, mais pour le suivant, elle risquait d'être plus catégorique.
Par ailleurs....
Elle se tourna vers Adélaïde pour lui montrer de nouveau l'attitude de sa fille, et soupira.
Victor.... Lizzie ne s'est pas fourvoyée sur les intentions de sa sœur. Je suis une femme et croyez-moi, votre fille n'est pas du tout en train de tenir une simple conversation à son beau frère. Et je crois que tout le monde ici le voit, et le comprend. La situation n'est pas seulement embarrassante, elle est aussi extrêmement dangereuse. Encore une fois, la notion de famille et de liens du sang chez les assoiffés n'est pas la même que dans le sens commun. Ils font passer les leurs avant tout. Et si Adélaïde ne cesse pas tout de suite ses affronts.... ..... Victor elle est potentiellement en très grand danger. Personne ici ne rechignera à la blesser ou pire à la tuer. Et n'attendez pas d'Elizabeth qu'elle veuille protéger une sœur qu'elle connait à peine et qui tente, le jour même de son mariage, et devant tout le monde, de séduire son mari. Ce sera déjà un miracle si Elizabeth ou Aedan ne finissent pas par perdre patience, et ne la recadre pas eux-mêmes. Je vous en conjure, intervenez avant que ce ne soit un assoiffé qui le fasse. Ou Adélaide devra payer chèrement ses fautes....
Dans l'absolue, Katyusha trouvait que cette lycanne méritait franchement une correction dans les règles de l'art, et même une punition publique à ce stade. Elle était allée beaucoup trop loin dans l'irrespect. Mais le fait était qu'elle connaissait Victor. Et que même si Adélaïde méritait d'être punie sévèrement, jamais il ne pourrait accepter de voir sa fille souffrir. Il avait déjà du mal à encaisser le sacrifice des esclaves, autant lui épargner une épreuve de plus.
Roméo ? S’il avait adressé un sourire à la première vampire, la seconde lui fit arquer un sourcil. Il ne pouvait décemment pas se tromper sur le pourquoi de ce surnom qui ne pouvait que le mettre mal à l’aise.
- Je ne doute pas que vous connaissiez les classiques anglais, jeune fille. Mais pour être appelé Roméo, mieux vaut encore avoir une Juliette afin de ne pas déroger à la règle. Ce qui n’est pas le cas. Tenons-nous donc à Julian, si cela ne vous dérange pas.
Un léger sourire vint éclairer son visage tandis que le père d’Elizabeth venait rattraper les dires de la vampire dans un ton des plus paternalistes.
- 1902. Corrigea-t-il la mariée. A Cambridge. Drôle d’année.
Bien sûr ne rappela-t-il pas, par respect aussi bien pour la blonde que pour préserver son père qui pouvait ne pas être au courant, les circonstances difficiles de leur rencontre, mais cela faisait effectivement plus de cent trente ans que les deux vampires ses connaissaient. Cela étant, Julian connaissait Elizabeth. Et il savait qu’elle n’avait, malheureusement, pas seulement que des qualités. Il connaissait d’ailleurs ses défauts presqu’autant que ses qualités. Rigide, autoritaire, sanguinaire et peu ouverte sur l’extérieur… Voilà quatre de ces défauts parmi les plus difficiles. Mais malgré cela, il était ne pas la connaître que d’ignorer ses qualités d’attention, de douceur et de patience, notamment. Doucement, le vampire vint secouer la tête en détournant le regard de la mariée. Idiot qu’il se sentît de penser à cela lors du mariage de cette dernière.
- Je suis, dans tous les cas, enchanté de faire votre connaissance.
Enchanté, voilà quelqu’un qui l’était soudainement moins. Il ne fallait pas être devin pour sentir le trouble du lycan. Un coup d’œil vers lui, et Julian compris bien vite ce qu’il en était. Le sang, ou plus précisément, la prise de sang directement sur les humains présents à la réception. Une chose difficilement acceptable, il allait sans dire, et Julian pouvait tout à fait comprendre la réaction de cet homme. Le laissant s’écarter, l’homme soupira quelque peu, attrapant un verre de sang en secouant la tête.
- Tu sembles parfaitement heureuse, en tout cas. Mais fais attention à ton père. Julian soupira de nouveau. Tout le monde ne supporte pas cette façon de vivre. Se retournant vers les deux autres vampires, l’homme esquissa néanmoins un sourire. Vous faites donc parties de la famille d’Elizabeth ? Cela serait-il malvenu de demander à connaître vos noms ? Que je sache à qui je peux avoir à faire en venant à la Nouvelle-Orléans…
Prenant une longue inspiration, je ne pus m’empêcher de lever les yeux au ciel lorsque mon père tenta de « rattraper » Effy. Il n’apprendrait donc jamais où était sa place ? Un regard vers son « amie », il fallait qu’elle l’éloigne d’ici avant que l’une des vampires n’intervienne, ou que je mette un terme à cette mascarade familiale en le congédiant des festivités. Et cela allait certainement valoir pour Julian, quoiqu’il soit certainement plus à même de reprendre, le surnom lui étant dirigé. Surnom qu’il allait visiblement, et malgré ses efforts, devoir apprendre à apprécier. Les idées d’Aedan étaient beaucoup trop contagieuses pour qu’elles soient oubliées aussi facilement, d’une simple petite remontrance. Pire même. Cette remontrance ne ferait qu’accentuer le plaisir pris à l’appeler de la sorte.
L’humain choisi me permit au moins de souffler le temps de quelques instants et alors que je le relâchais, tandis que mon père s’était, sans grande surprise, éloigné, je levai les yeux vers mon témoin. De nouvelles remontrances ? Soupirant, je secouai la tête pour m’approcher de l’anglais.
- Je suis effectivement heureuse. Néanmoins je ne changerais aucunement ma façon de faire pour mon père. Je ne l’oblige néanmoins pas à rester non plus. Un coup d’œil vers lui, et je levai de nouveau les yeux au ciel. Peut-être son « amie », lui apprendrait-elle les manières adéquates. Toute personne mettant les pieds dans ce manoir devra se plier à ses règles. Toi, comme lui compris. M’approchant de son oreille, je plissai les yeux pour lui murmurer quelques mots. Ne te mêle pas de ce qui ne te regarde pas.
Me reculant, j’attrapai un verre de sang en le levant vers Julian, un sourire narquois aux lèvres.
- Aux biens pensants, donc. M’amusai-je avant de tourner les yeux.
Des yeux qui se posèrent visiblement où il ne fallait pas. A moins que cela ne soit le contraire… Cette position. Cette proximité. En un instant, mes yeux virèrent au rouge et ma poigne se referma autour du verre de vin que je tenais jusque là délicatement. Verre qui semblait être près à exploser jusqu’à ce que je le pose, prête à traîner ma prostituée de sœur jusqu’à notre cave. Sifflant, dans une colère plus noire que la nuit dans laquelle nous étions, je n’eus néanmoins pas le temps de réagir qu’Aedan le fit pour moi. Me redressant, les yeux plus rouges que le sang contenu dans les verres à nos côtés et je fusillai la coupable du regard. Au vu de son visage, de ce poignet que venait de lâcher le marié, et surtout connaissant ce dernier, il me semblait que cela n’avait pas été particulièrement doux. Mon regard croisant le sien tout aussi rubis, je me surpris à esquisse un léger sourire amusé avant de me retourner vers mon lycan de père.
- Aucune histoire, Père ? Sifflai-je. C’est la dernière fois que j’accepte cette femme dans cette maison. Je ne ferais rien de plus. Mais sachez bien qu’à la moindre réflexion, au moindre geste envers mon mari, vous ne risquerez pas de la reconnaitre lorsque je me serais occupée de son cas.
Et j’étais plus que sérieuse. Furieuse. Et sérieuse. J’avais d’ailleurs besoin d’un remontant. Il était tout à fait hors de question que cette simple prostituée gâche notre fête de mariage. C’est pourquoi j’attrapai de nouveau l’esclave que j’avais relâché quelques trop courtes minutes auparavant pour planter mes crocs, à nouveau, dans son poignet, sans une once de douceur. Peut être aurais-je dû m’arrêter avant, afin de ne froisser personne ; mais le fait était que j’étais hors de moi et que seul le sang et, plus tard, la présence d’Aedan près de moi arriveraient à me détendre. Ainsi n’arrêtais-je qu’une fois que je vis l’homme s’effondrer près de moi. Les yeux redevenus émeraudes, je soufflai, relâchant son poignet avec une certaine lassitude tandis que deux autres esclaves entraînaient le corps plus loin. Au moins la zone des festivités resterait-elle propre.
On the side of the betterL’espace d’une ridicule petite seconde, je me sentis redevenir gamine, si infantilisée par le regard presque courroucé du vieux lycan, qu’il en était impossible autrement. Une époque ou les mots alliés au langage des yeux, suffisent à vous faire taire ou cesser tout comportement jugé inapproprié par les adultes. Une chance que même durant l’enfance, je n’ai jamais trop été portée sur les règles et l’obéissance aveugle. A vrai dire, c’était plutôt moi l’adulte, lorsque je m’occupais de ma mère biologique. Alors il était impensable qu’un grand-père débarque pour me foudroyer limite du regard et tenter de faire preuve de la moindre autorité envers moi. Nous avions des meneurs pour cela et il ne restait qu’un parfait inconnu invité dans ce manoir. Émettant un léger grognement en fronçant les sourcils, je me tournais vers la blonde pour mieux laisser couler, en songeant à l’esclave qui me reviendrait plus tard pour ma patience. Mieux valait à présent que j’ignore le père de la mariée, du moins, si je désirais conserver mon calme et mon silence. Ma bouche avait tendance à s’ouvrir sans le moindre filtre ni tact, peu importe les manières qui convenaient en pleine réception. Et puis je n’avais pas de leçon à recevoir d’un loup aussi naïf qu’un agneau quant à sa propre progéniture.
Un regard en direction de l’attroupement du côté d’Aedan suffisait. Le double sans pudeur n’était pas en train de partager ses félicitations au creux de l’oreille du meneur, c’était pourtant évident.
La réponse du témoin me sortit de ma contemplation et j’arquais alors un sourcil. Une Juliette ? Oh si, il en avait une. Tout du moins en tête, à défaut d’avoir véritablement conquit son cœur. Et si la fin était moins tragique elle n’en était pas moins pathétique. Roméo était là, dans l’incapacité d’obtenir celle dont il vantait les qualités à outrance, sauf que la famille n’était pas l’unique barrière entre eux, le mari en serait certainement une plus compliquée à passer. Un haussement d’épaules et je balayais son désir de se voir réattribuer son prénom d’origine. Je trouvais le surnom adapté, alors il le garderait. De toutes façons, même si je ne l’utilisais pas moi même, il ferait rapidement le tour des Assoiffés.
L’ambiance changea soudainement, du moins elle s’alourdit à tel point que profiter du repas n’était pas suffisant pour me faire oublier le drame familial qui se jouait à l’horizon et sous mes yeux à la fois. J’abandonnais l’humain, délaissant son sang chaud pour me reprendre un verre qui m’accompagna tandis qui je reprenais place aux côtés de Mia. Un instant alors que le vampire nous interrogeait pour obtenir nos noms, j’hésitais. Si je lui lâchais un petit « Juliette », je doutais de le voir esquisser le moindre sourire. Et puis réflexion faite, je préférais éviter qu’il puisse s’imaginer que je tenais à occuper le rôle. Avalant une petite gorgée de champagne, je répondis le plus simplement du monde.
-Effy.
Peut être s’amuserait-il à me trouver un surnom à mon tour ou bien se contenterait-il de l’oublier pour éviter d’avoir à faire à moi ? Ma question fut vite éludée par Jailhouse Rock qui se fit entendre dans le jardin. Un coup d’oeil jeté à Liz, le lycan et la rousse et je fronçais machinalement le nez. Visiblement, le temps était aux mises en garde et aux discussions familiales dont je ne voulais pas être mêlées. Reposant mon verre, j’attrapais doucement la main de Mia avant de lui sourire.
-Tu danses avec moi ?
Relevant mes yeux vers ce cher Roméo, j’ajoutais poliment.
-Vous pouvez toujours vous joindre à nous si vous cherchez un moyen de fuir.:copyright: 2981 12289 0
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▬ Mia.
Avais-tu répondu distraitement au vampire qui demanda à Effy et toi de décliner vos identités. Il s'en passe des choses et le calme de l'église est déjà bien loin. Ca n'aurait pas été un véritable mariage d'assoiffé sans une petite dose de drama. Et voir les invités en train de se demander ce qu'ils font au milieu de cette famille de détraqué à plus tendance à t'amuser qu'autre chose. S'ils ne sont pas content personne ne les retient. Tu prends une nouvelle coupe de champagne, silencieuse, mais à l'écoute des moindres petites conversations. Tes iris carmins se baladent d'invités en invités, parfois s'attardant sur un esclave ou deux que tu aimerais croquer.. Mais on verra ça plus tard. Et puis, ils retombent sur Donovan. Awh. Il est beau même avec la tronche amochée cet imbécile. Tu te demandes quelle connerie il va encore pouvoir faire en cette soirée, quoique, t'espères qu'il se tiendra un minimum. Tu n'aimerais pas le voir finir à la cave non plus.. Ce n'est pas parce que c'est le jour de son mariage qu'Aedan sera plus clément que d'habitude.
Tu te rends compte que tu le fixes un peut trop, rêvassant à dieu sait quoi. Tu l'inviterais bien à danser mais.. Non. Tu n'oserais pas. Tu secoues légèrement la tête, les joues empourprées de rouge. Awwh, c'est pas le moment de faire une fixette sur lui. Par chance, ta sœur vient te sauver de tes propres pensées. Sa main dans la tienne te surprend quelque peu sur le moment, elle te demande si tu veux danser avec elle. Tu lui offres un sourire qui ne laisse pas de doute quand à ta réponse. Ta main se referme sur la sienne, te reconnectant au moment présent. Elle invite au passage Julian. Tiens donc. C'est plutôt étonnant venant d'elle et tu te demandes si elle ne va pas lui jouer un sale tour.. Dans tous les cas, tu seras au premier rang pour voir ça.
▬ J'imagine que ça repousse encore ce dont tu voulais m'parler.. T'es cruelle Effy.
Maaaah. Pour une fois, tu essayeras d'être patiente. Pour une fois. Peut-être. Tu danses sur la musique, un peu vieille certes, mais tout à fait à ton goût. Et puis, l'air entrainant fait bien son taff. Si certains ne dansent pas, on peut voir leur pieds taper plus ou moins en rythme de la musique. Tu fais tourner ta sœur, dans un éclat de rire. Elle est quand même vachement chouette cette soirée.
Dos aux invités, face à ma compagne, je soupirai alors. Tout cela était beaucoup. Ces pauvres humains… Pourquoi diable fallait-il qu’ils s’en prennent à de simples innocents ?! Et Katyusha avait raison… La soirée ne faisait que commencer. Combien de temps allais-je pouvoir supporter d’observer la mort sans pouvoir la contrer ? Après tout n’étais-je pas devenu médecin pour me complaire à observer le décès d’innocents. Bien au contraire. Je l’étais devenu pour sauver des vies, vies pour lesquelles je ne pouvais rien faire aujourd’hui… Ainsi hochai-je la tête, un sourire particulièrement triste au visage. Sourire qui s’effaça pour un froncement de sourcil lorsque ma compagne reprit parole. Il semblerait que je n’avais pas vraiment usé des bonnes méthodes envers les jeunes gens qui nous entouraient. Mais pourquoi ? A vrai dire, je pouvais le comprendre, je n’étais pas idiot, bien sûr. Mais je peinais à l’accepter. Elizabeth était ma fille. Ma petite princesse. Et rien ni personne ne pourrait changer cela. Elle était ma famille et sa famille faisait désormais aussi partie intégrante de la mienne, jusqu’à son mari qui était donc devenu mon gendre.
- Une jeune femme se comportant comme une enfant envers un invité innocent est une enfant. Soufflai-je à mi-voix. Je ne peux accepter les bras croisés le manque de respect envers Monsieur Moore, ce dernier semble être, d’autant plus, une personne des plus respectables.
Et certainement la moins assoiffée de ce rassemblement d’assoiffés, ce qui, sûrement, provoquait un poids supplémentaire dans la balance en sa faveur.
- Mais je comprends… Repris-je finalement. Comprenez seulement que cela me semble réellement tout à fait étrange et… Dérangeant.
Refusant de suivre le geste de la vampire, je restai dos à ma fille, fronçant les sourcils. Il aurait été mentir que de dire que je n’avais pas douté de ce que moi-même j’avançais à Elizabeth. La position, la façon de se tenir, tout m’avait montré que quelque chose se tramait. Mais… Je ne pouvais décemment accepter que ma propre fille se comporte de manière aussi indécente le jour du mariage de sa sœur ! Ainsi secouai-je la tête.
- Je…
Je ne pouvais réfuter ce que me disait Katy. Bien entendu, mais le déni était une chose des plus agréables dans cette situation. Un déni qui s’arrêta net lorsqu’un craquement se fit entendre. Et c’est dans un volteface que les mots de ma compagne résonnèrent en moi. « En très grand danger ». Non. Ils ne la… Au vu de la position, du regard du marié, du sourire que je pus apercevoir sur les lèvres de ma propre fille, nul doute qu’il fallait agir. Et cela ne fut pas tout. Cela aurait été bien trop facile. Voilà, alors que je me dirigeai vers Adelaïde que le bruit d’une chute se fit entendre et qu’au pied de ma fille se trouva être le corps inanimé d’un homme. D’un humain.
Poings serrés, je fonçai alors droit vers Adelaïde pour la prendre dans mes bras, observant mon gendre de haut en bas. Je ne pouvais qu’être en désaccord avec son geste, bien sûr. Mais… Je ne prononçai pas un mot, tournant les talons pour me diriger vers ma fille.
- Félicitations, Elizabeth. Prononçai-je. Je t’appellerais dans la semaine.
Trop. C’était trop pour moi. Et je ne pouvais décemment laisser ma fille auprès de cet homme. Fille avec laquelle j’allais devoir avoir une conversation. Une conversation des plus sérieuse. Me retournant vers ma compagne, j’hochai alors la tête.
- Je m’excuse de vous empêcher de profiter de votre soirée, Katy, mais je pense qu’il est temps pour nous d’y aller…
Le choix lui était donné de me suivre ou non, mais j’allais, de toutes les manières, partir, sans même adresser la parole à Adelaïde, entre mes bras.
HJ:
Ne vous en faites pas, tout a été vu avec Adelaïde pour son départ après ce tout petit incident
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Emploi : Propriétaire d'une chaîne de bijouterie internationale
Elle avait profiter de l'occasion pour prendre Victor à part, et tenté à la fois de le réconforter et de le soutenir, tout en le corrigeant. Mais la leçon semblait bien pénible à entendre pour le loup qui avait toute les peines à avaler le seau de couleuvre que représentait cette réception. Même le comportement des plus jeunes était difficilement supportable pour lui. Trop pour qu'il semble prêt à se détacher de la situation aisément. Et d'ailleurs sa réplique arracha un sourire de même qu'un léger rire à la noble rousse qui lui répliqua.
Mon cher, je cois hélas que nous sommes un peu trop dépassés pour cette époque. Certes je vous l'accorde, en d'autres temps cette attitude aurait été intolérable. Mais de nos jours.... Eh bien l'âge ne fait plus la maturité. Là où le bas blesse, c'est qu'en revanche il n'est plus permis de recadrer l'immaturité.... Disons que si Lizzie n'est pas d'accord avec cette attitude, elle seule pourra avoir autorité sur sa fille.... Et encore. Je devine, et sens même votre irritation d'ici, mais.... Il va vous falloir apprendre à laisser votre fille gérer seule ses enfants.
Rien que ce sujet là était compliqué à accepter pour Victor. Alors les remarques qu'elle venait de faire sur le comportement intolérable de sa seconde fille allaient être encore plus pénibles à digérer. Malheureusement pour la vampiresse.... Il s'avéra qu'elle avait eu on ne pouvait plus raison ! Un craquement sourd et caractéristique retentit, et le regarde de la noble rousse s'écarquilla devant la scène qui suivit. Le marié.... Avait fini par châtier l'impudente. La vampiresse soupira, l'air légèrement dépité, avant de souffler.
Trop tard....
Elle secoua doucement la tête, laissant Victor intervenir.... Enfin ! Elle doutait que Aedan aille plus loin que ce rappel à l'ordre. Mais il était hors de question de réfréner la prise d'initiative de Victor ! Une punition gentillette à ses yeux au demeurant, du moins pour un assoiffé face à une lycanne. Les deux Rosenbach semblaient d'ailleurs avoir oublié que leur race n'était pas en odeur de sainteté en ces lieux. Et pour ne pas aider, une première victime s'échoua au sol. Dans un sens, heureusement que le docteur avait mieux à faire en cet instant. La vampiresse alla déposer son verre sur un plateau. Elle priait secrètement le ciel pour que son cher et tendre ne fasse surtout aucun commentaire à Aedan, et le ciel sembla avoir pitié d'elle, car le loup s'abstint. Il s'excusa auprès de sa fille, vint prévenir Katyusha du repli stratégique qu'il opérait. Il aurait été un comble qu'elle ne l'accompagne pas, ou pire qu'elle tente de le dissuader, alors que c'était elle qui lui avait conseillé plus tôt de partir lorsqu'il n'y tiendrait plus. D'un sourire qui se voulait compatissant et compréhensif, elle lui répondit.
Ne vous inquiétez pas, j'ai déjà fait avancer la voiture pour que nous rentrions.
Elle se tourna vers Elizabeth, la remerciant pour cette réception, et après s'être excusée dans les règles de la bienséance, elle se retira à son tour prestement, emboitant le pas à Victor. La voiture de Katyusha attendait devant le manoir, le chauffeur venant ouvrir aux surnaturels. L'ambiance était.... Tendue. Victor était furieux, Adelaïde n'était pas de meilleure humeur, et Katyusha.... S'efforçait de faire bonne figure, affichant son masque impassible de neutralité bienveillante. Elle demanda au chauffeur de les conduire directement à l'hôpital. Nul besoin d'être médecin pour comprendre que des os avaient été brisés, et que la louve allait avoir besoin d'un plâtre, même si ce n'était que pour une semaine. D'autant plus que Victor était présent, et qu'il s'agissait de sa fille. Pour connaître l'animal, elle n'avait aucune chance de s'y soustraire. Et quelque chose disait à l'Impératrice déchue que l'hôpital serait le moment où le père aurait l'intimité nécessaire pour avoir une conversation avec sa fille cadette.... Tardive, mais mieux valait tard que jamais.
