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Under the Moon :: La Nouvelle Orléans :: Archives des Rps d'Events achevés

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Jesse Smith
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Jesse Smith
Leader
#4190 : [Event] God damn ! Detach us !
Sam 15 Fév - 10:16
 
God damn ! Detach us !

J’haïssais le quatorze février. Plus que n’importe quel autre jour de l’année. Noël non compris, peut-être. A vrai dire c’était facile à comprendre. Une épouse qui fout le camp avec une putain de saleté de clébard. Ledit clébard qui se permet de me prendre mon fils aîné pour le bon plaisir de sa nouvelle compagne. Et un humain désœuvré qui hante désormais les couloirs du centre de contrôle des Chasseurs telle une âme en recherche d’occupation afin de lui éviter de se remémorer son passé et ses déboires sentimentaux.
Autant dire, donc, que je ne passais certainement pas cette putain de soirée aux chandelles ou dans un bar à essayer de chopper de la minette. De toutes façons, vu mon âge, j’avais plus forcément l’envie de ça. Au contraire. J’avais vu pas mal de mes collègues quitter les lieux, la fleur aux dents pour rejoindre leur chère et tendre « âme sœur » pour la soirée. Certains avaient réservé dans de magnifiques restaurants. D’autres, encore, avaient préféré la douceur du foyer. Même mes propres enfants avaient des rendez-vous galants. Oh, bien sûr, tous n’étaient pas comme ça. Je croisai même trois autres chasseurs, restés pour la soirée. Deux, d’ailleurs, l’avaient fait de manière tout à fait volontaire. Comme quoi, la St Valentin, c’était tout ou rien.
Enfin. J’avais de quoi m’occuper. C’était là le plus important. Une trentaine de dossiers de créatures avaient attendus ma venue. Et quoi de mieux que la fête de l’amour pour décider qui allait crever le lendemain ? J’adorais cette façon de faire. D’ailleurs, j’étais persuadé que mon jugement était bien plus impartial lors des fêtes de famille. La haine que j’éprouvais pour ces jours me rendait bien plus objectif quant aux monstres dont la tête ornerait bientôt notre mur à trophée. C’était une image, évidemment, quoique l’idée nous soit venue plus d’une fois. Malheureusement, les chasseurs qui faisaient notre petit groupe d’amis n’étaient pas tout à fait d’accord sur le type de trophée à afficher. Des blondes, des bruns, des têtes de loups. L’un d’eux m’avait même proposé d’empailler un lycan entier. Ce que j’avais évidemment approuvé. Ne restait donc plus qu’à trouver le spécimen. En y repensant bien, d’ailleurs, peut être pourrions nous même transformer quelques lycans morts en cible pour nos entraînements. Vissés sur des planches mobiles, cela pourrait permettre aux plus jeunes chasseur d’approcher des conditions réelles des attaques. Mmh. C’était une idée à creuser que je notai pour plus tard.

Me jetant dans mon fauteuil, je m’étirais rapidement en grondant. J’en aurais pour la soirée. C’était parfait. Pile ce qu’il me fallait. Pour tout dire, je n’étais pas seul responsable de la vie des créatures, ayant délégué cela à mes responsables afin de me laisser quelques temps libres pour chasser avec nos hommes. Mais je devenais alors seul décideur lorsque les dossiers étaient difficiles ou que lesdits responsables n’avaient plus le temps de traiter tous les leurs. Ce qui devait visiblement être le cas ce soir. Une véritable chance. Ouvrant le premier dossier, envoyé et complété par l’un des plus fervents responsables secteurs, je ricanai un coup. Hé bien voilà qu’on ne voyait pas ça tous les jours. Un couple. Ces bêtes étaient donc capables de ressentir un semblant d’amour ? Foutaise. Deux choix se présentaient alors à moi. Ou plutôt trois. Le premier, qui arrivait, je devais l’avouer, plus que rarement, était de faire preuve de clémence et de les épargner. Le second, était celui qui arrivait le plus souvent, j’ordonnais l’ouverture de la chasse. Enfin, je pouvais passer à un autre dossier, m’étant ce dernier en suspens.
Parcourant la fiche de présentation des deux saloperies, j’arquai un sourcil. Il avait près de trente ans et elle à peine vingt ? Un couple bien loin de mes convictions. Visiblement cet homme ne cherchait qu’une gamine à baiser. Soit. J’écrasai mon tampon rouge sur la fiche de l’homme, ou tout du moins du monstre. Quant à la suceuse… J’arquai un sourcil. A vrai dire, nous avions un quatrième choix que je n’usais que dans les cas les plus délicats… Ou pour m’amuser. La captivité. Je pourrais toujours l’échanger contre quelques billets verts à la Fédération pour leur test, après tout. Ils en avaient toujours besoin. Ainsi, la fiche de la vampire termina dans un dossier à part, nommé « à attraper ». Difficile de faire un titre plus compréhensible.

Les dossiers passaient ainsi devant mes yeux devenus experts. La plupart étaient envoyés à la chasse. Deux seulement furent remis à plus tard et j’estimais que tuer un incube qui ne se nourrissait plus était moins cruel que de le voir s’effriter. Il nous suffirait donc de le surveiller pour l’empêcher de se nourrir. A onze heure du matin, il ne me restait ainsi plus qu’un dossier. Un dossier et nous étions le quinze février. Tout ce que je désirais.

Vingt secondes. Ce fut le temps pendant lequel je me décidai à fermer les yeux, fatigué de la nuit de travail que je venais de faire. Vingt putain de secondes. Est-ce que j’étais plus fatigué que ce que je croyais ? C’était possible. En tout cas, je sentis une brise fraîche sur mon visage, m’obligeant à ouvrir les yeux.

- C’est quoi ce merdier ? Grondai-je en tentant de me relever.

Contre toute attente, je fus bien trop rapidement arrêté dans mon élan par… Je fronçai fortement les sourcils. Un homme. Il y avait un homme auquel j’étais relié par des menottes. C’était quoi encore que ce putain de rêve ?

- Vous ne rêvez pas. Entendis-je alors distinctement sans pouvoir déterminer d’où venait la voix. Chacun d’entre vous à eu des griefs avec l’espoir et l’amour. J’ai donc décidé de vous apprendre à aimer, à apprécier l’autre à sa juste valeur. Ne tentez pas de retirer ces menottes par la force. Je cessai de forcer presque instantanément, observant autour de moi, visiblement particulièrement en colère. Ouvrez votre cœur, soyez bon envers votre partenaire, et elles se détacheront d’elle-même.
- Je vous préviens. Grondai-je. Si je trouve celui qui s’amuse à faire ça, je le balance dans la cage du suceur !

Persuadé qu’il s’agissait là d’une mauvaise blague de certains chasseurs, qui connaissaient particulièrement mon aversion à l’attachement, l’amour et toutes ces conneries, je n’hésitais absolument pas à menacer ces derniers grâce aux monstres que nous détenions dans nos quartiers. Et malgré ces menaces, malgré mon ton particulièrement sérieux, rien ne venait. Ce n’était pas normal. Tous savaient qu’il ne valait mieux pas plaisanter avec moi, et surtout pas de la sorte. Alors pourquoi ne bougeaient-ils pas leur cul ? Et d’ailleurs pourquoi m’avait-on déplacé jusqu’à cet endroit ? Passant mon regard sur le paysage qui me faisait face, il était évident que je n’étais plus dans mon bureau mais bien à Fontainebleau beach. Je reconnaissais d’ailleurs le bar de plage de cet endroit. J’y avais rarement mis les pieds, mais de toutes façons, une plage autour de la Nouvelle-Orléans, y avait que ça. D’ailleurs, le bar était encore aux couleurs de la fête de l’amour, m’arrachant une grimace de dégoût.
Rageusement, je toisais mon « compagnon d’infortune ». Je ne l’avais jamais vu. Où l’avaient-ils trouvé ? Enfin. C’était pas mon problème. Quoique. « Soyez bon envers votre partenaire ». Sérieusement. Ils auraient pas pu organisé un combat à mort ? Ca aurait été plus efficace pour me remplacer.

- Bouge toi. Grondai-je en direction de l’homme. J’sais pas qui t’es et j’en ai strictement rien à foutre mais j’ai besoin d’un verre au bar.

Au moins pouvions nous marcher et avions nous une main de libre. Ca me suffirait pour prendre un verre. Une main dans la poche de mon pantalon m’assura que mon porte feuille n’avait pas été pris. J’étais donc en mesure de payer mes verres. Parfait.

- Comment tu t’appelles ? Soufflai-je enfin, malgré tout, l’air plus qu’agacé. J’espère que t’as une bonne lime pour cette connerie. Je désignai les menottes du menton. Parce que sinon va falloir se contenter de c’qu’ils ont au bar de plage et c’est pas les trucs les plus efficaces.
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Christian Sauber
Lycan Neutre
#4382 : Re: [Event] God damn ! Detach us !
Dim 23 Fév - 15:42
Putain d’affaire. Comme une hydre à cent têtes, au cous serpentant aléatoirement du corps. Un enchevêtrement massif de pistes et de possibilités, qu’aucune ne semble différente des autres. Toutes identiques, narguant inévitablement la pauvre âme qui s’y oppose ; ne lui laissant aucun autre choix de s’époumoner et de s’épuiser à toutes les trancher les une après les autres en espérant un jour arriver à en voir la fin.
Pour l’imager plus concrètement, l’affaire Snow lui pétait les burnes. Et il avait eu l’arrogance de promettre à la victime de tout faire pour retrouver un meurtrier parfaitement inconnu, n’ayant laissé que peu de traces. Et celles qu’il avait pu flairer étaient trop minces encore, ou trop subtiles pour être utiles. De passage en revue des lieux du crime au visionnage des caméras de surveillance de la ville (sur une fourchette de presque trente-six heures), tout avait été passé et repassé au peigne fin. Les seuls témoins possibles avaient été égorgés la même nuit, dans la maison d’en face. Rien d’autre pour avancer. Entre ça et sa reprise de l’entraînement intensif qu’il s’était imposé pour avoir eu la faiblesse de se faire blesser par balle quelques mois plus tôt au cours d’une fusillade de rue avec des loubards sans nom, et son canapé sur lequel il s’allongea lui sembla être un havre de paix, et un sanctuaire de repos.
Il avait beau être particulièrement tendu qu’il commença rapidement à se sentir léger, puis étrangement lourd en se sentant s’enfoncer dans les coussins. Il prit à peine le temps de sortir sa chemise de son pantalon, et de la déboutonner avant de ne même pas sentir le sommeil le happer. Mais la nuit ne lui fut pas d’un grand secours.

Il se réveilla en sursaut, les bribes d’un cauchemar s’effritant petit à petit avec le retour de sa conscience et disparaissant peu à peu dans l’oubli jusqu’à ne devenir qu’une vague et désagréable sensation. Son esprit embrumé se mit d’autant plus en alerte sentant à la fois la chaleur du soleil lui chauffer les joues et l’odeur d’un air presque marin lui passer sous le nez. Et sa main, privée de liberté de mouvement. Lentement, ses yeux se mirent à parcourir son bras, en partant de son épaule pour terminer au poignet. Un bracelet en acier, une chaîne, et un blond à l’autre extrémité. Menotté à un vieux blond.
À quel moment... ? Et cette voix, sèche et dédaigneuse. Deux phrases, et une envie folle de lui briser la mâchoire avec l’autre main. Aucune explication, encore moins une salutation. Soit ce type ne sait rien de ce qu’il se passe à l’instant T, soit ce salopard devra s’expliquer en temps et en heure.

Chris se retint d’objecter. La première chose qu’il lui traversa l’esprit, fut que sa main lui traversa la gueule. Au lieu de ça, il s’exécuta silencieusement en tapotant tour à tour les contours des objets dans ses poches. Portable, portefeuille, clés. Au moins, tout était là. Puis il s’affaira à reboutonner sa chemise d’une main. Partant du centre, pour boutonner ceux du bas au moins, avant d’abdiquer par agacement.

« Je croyais que t’en avais rien à foutre ? Faudrait savoir ce que tu veux l’ami. »

Le flic attrapa fermement la chaîne de la paire de menottes de sa main libre, et contracta son bras entier et son torse, tirant de toute sa force lycane pour tenter de la faire céder. Et il força quelques secondes avant de se faire reprendre par l’agacement. Agacement qui se mua en nervosité, puis en colère sourde. Les dents grinçantes, les yeux ambrés et focalisés sur toute sa puissance musculaire déployée. Puis il relâcha en pestant.

« P-...tain ! C’est quoi ces conneries encore ? On est où là, hein ? Barman ! Un whisky et une pince-monseigneur ! »


Dans un soupir nerveux, il s’appuya dos au comptoir en regardant vaguement devant lui. La sensation d’avoir constamment le bras tendu n’aidait certainement pas à redescendre, mais il avait encore moins envie de sentir la présence de cet inconnu à côté de lui. Alors il se tenait le plus loin possible. Il ressentit le besoin d’inspirer une goulée d’air à pleins poumons, mais cette bouffée lui sembla particulièrement épaisse comme si quelque chose essayait de forcer son chemin dans ses narines. Elle devint une sensation vague et étrange, mais tangible ; l’inconnu était aussi lié à lui contre sa volonté et ces menottes ne céderaient pas par la force. Et l’impression qu’il doive se montrer compatissant et affectueux avec lui lui provoquait un frisson qui le poussa à balayer ce songe là d’un revers de l’esprit. Ce n’était sûrement qu’une connerie.

« Commence par te présenter toi même, avant de poser des questions. Putain, j’ai trop de boulot pour jouer à ça. T’as aucune idée de ce que c’est, toi ? », dit-il en relevant le poignet enchaîné.

Et il souffla une fois de plus d’agacement par le nez. Il sentait son bras inutile, tant qu’il serait ancré à celui d’un autre et à moitié soumis à sa volonté. Il en avait presque des sueurs froides, lui qui se sentait terrorisé à l’idée de perdre un membre, ou de simplement perdre le contrôle de son propre corps.

« Christian. Je suis inspecteur de police de la Nouvelle Orléans. »
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Jesse Smith
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Jesse Smith
Leader
#4504 : Re: [Event] God damn ! Detach us !
Lun 2 Mar - 15:33
 
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J’arquai un sourcil en grondant légèrement. Il allait certainement pas me plaire celui-là s’il commençait comme ça. Néanmoins, je ne pus m’empêcher de lâcher un ricanement en le voyant forcer comme un beau diable sur la menotte. Abruti. Un humain aussi fort soit-il pourrait pas enlever des menottes en métal comme ça. Fallait pas être un génie pour le savoir. Je me retournai vers le bar, commandant un verre de rhum pur et l’avalant aussi tôt. A moins que… Je fronçai les sourcils alors que l’homme se commandait un verre et enfin une chose intelligente. A moins qu’il ne soit pas un homme. Un vampire peut être, à vouloir user de sa force. Je grondai sourdement, reprenant un verre d’alcool. Il allait visiblement m’en falloir. D’autant que mon bras tendu vers cet abruti n’aidait pas à me garder de bonne humeur. Bien loin de là.

- Si j’en avais une idée je m’en serais libéré depuis un certain temps. Grondais-je alors que le barman revenait avec sa putain de pince que j’attrapai passant même devant l’abruti. Christian comment ? Grondai-je de nouveau.

Rapidement, je positionnais la pince entre les deux menottes avant de serrer la pince. Du plus fort que je pus. Et pourtant cette putain de chaîne ne cédait pas. Pas dix fois je tentais de refermer la tête de la pince violemment et par dix fois, la chaîne résista. Pire, il me sembla bientôt que la pince refusait de se fermer entièrement.

- Putain de camelote ! Sifflai-je en jetant la pince vers la plage. Putain de merdier et putain de chaîne !

Je me retournai violemment vers le bar, entraînement l’homme à ma suite, quitte à le blesser. A vrai dire, je n’en avais strictement rien à foutre de ce qu’il pouvait lui arriver. Seul comptait le fait que je boive un coup pour oublier cette connerie et surtout le fait que je me trouvais possiblement avec une putain de créature. D’ailleurs… Il me semblait que je ne m’étais pas présenté. Peut-être était-ce le moment de le faire et de mettre les choses au clair.

- Jesse Smith. Professeur de philosophie et… Je tournai mon regard vers l’abruti. Et chasseur de monstre.

Trois choses d’une. Soit il applaudissait, soit il grondait. Et s’il grondait, il pouvait tout aussi bien me tuer s’il était une saloperie de créature. A mon sens, et même s’il existait des humains aussi abrutis que les surnaturels, si lui était normal, sain, sûrement serait-il heureux de se savoir au moins protégé des créatures, car inspecteur de police ou non, il n’en restait pas moins humain. S’il réagissait mal, néanmoins… Il existait alors une chance non négligeable que je sois en compagnie d’une saloperie.

- Bon. J’veux me débarrasser de cette connerie au plus vite. Je me pinçai l’arrête du nez. Si c’est pas une connerie, faut qu’on « apprenne à aimer ». Alors qu’on soit clair. J’sais pas qui tu es, j’sais pas pourquoi on se retrouve là alors que j’étais dans mon putain de bureau, mais j’ai autre chose à foutre que de jouer les amoureux transi d’un mec comme toi pendant cinquante ans. Donc. Je soufflai, prenant l’air joyeux, du moins autant que je le pouvais. Oh dis donc, tu es adorable, merci. Barman ! Offrez-lui un whisky, c’est moi qui paie, même deux ! J’observai la chaîne quelques longs instants avant de grogner. Bouge ton cul et mets-y du tiens aussi bordel ! Soufflai-je à son encontre.
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Christian Sauber
Lycan Neutre
#4777 : Re: [Event] God damn ! Detach us !
Jeu 19 Mar - 10:15
« Sauber. Christian Sauber. »

Chris regardait son partenaire d’infortune arracher la pince des mains du serveur et s’échiner à sectionner la chaîne. Il aurait pu la lui reprendre et compter sur sa propre force pour y parvenir plus facilement. Mais il voyait bien que si même un humain ne pouvait y arriver, en essayant il aurait probablement tordu la pince. Ces foutues menottes devaient être en alliage de tungstène et de câlinium, si cette impression désagréable s’avérait concrète. L’inspecteur leva les yeux au ciel en fusillant l’être éthéré responsable de son malheur. Et il avait bien de la chance de ne pas avoir son ceinturon et son arme de service à la taille.
L’autre semblait au moins aussi tendu et nerveux que Chris. Autant dire qu’aucun des deux n’appréciait la situation, alors que la pince vola puis s’enfonça à moitié dans le sable.

Chris suivit habilement le mouvement de l’humain pour éviter de se faire plier le poignet. Il le suivit même sans broncher bien qu’il aurait pu raidir ses articulations et le laisser tirer comme un diable sans bouger d’un centimètre. Et puis, il préféra garder l’initiative de traîner le gars derrière lui comme une poupée de chiffon si ce dernier se montrait trop désagréable. Et ce n’est pas l’envie qui manquait, à cet instant là.

Jesse Smith, philosophe et chasseur de monstre. Il fallut une sacrée dose de concentration pour que Chris ne se laisse pas emporter par la colère, ni même ne l’affiche. Un chasseur de monstres, hein. Soit il faisait partie de la catégorie qui ne chassait que les surnaturels qui commettaient des actes criminels, court-circuitant le travail de la Justice ; soit c’était un de ces putain de tarés prêt à saigner tout ce qui n’est pas humain, ceux qui avaient tué sa sœur, par exemple.
Verre de whisky en main et yeux rivés dans l’ambre de l’alcool, Chris commença à se demander s’il était possible, à défaut d’enlever le bracelet en métal, d’arracher le poignet de Jesse pour avoir au moins le plaisir de s’en débarrasser. Une solution partielle, mais profondément agréable à envisager. Un petit sourire en coin étira ses lèvres un  instant.

L’inspecteur haussa un sourcil en tournant à moitié son regard vers le professeur. Bordel de merde. Lui aussi il avait senti ça. Et son ton agaçant, tentant de jouer le jeu avec la conviction d’un dealer de crack philanthrope. Chris ne se pria pas pour vider le verre gracieusement offert en une lampée, avant de poser le verre sur le comptoir, et de sa main menottée attraper le col de Jesse.
Il le poussa brutalement en arrière avec un bras tendu, dos voûté contre l’arête. De l’autre main il attrapa son verre et l’écarta de sa main pour s’éviter de le voir s’écraser sur son visage. Et il maintint le bon professeur en déséquilibre, lui enfonçant le dos contre le mobilier et le tenant fermement. On pouvait sentir l’effort minimal que ça représentait pour le lycan, ayant une posture impassible et à peine gênée par le poids d’un corps humain.

« Ne me regarde pas comme ça, c’est juste une petite marque d’affection. Me dis pas qu’on t’a jamais fait le coup, pendant tes parties de chasse ? Non ? »

Chris le relâcha avant de prendre le deuxième verre si gentiment offert par son camarade, et le but d’une traite lui aussi. Il tira sur la menotte et fit Jesse reprendre place sur un tabouret devant le bar. Histoire qu’il comprenne un peu qu’il ne serait pas le meneur de leur petit binôme. Un truc de loup, de s’imposer comme alpha.

« Je n’ai aucune envie de jouer à ce jeu là avec toi. Encore moins avec un connard dans ton genre. » Chris fit tourner le tabouret de Jesse pour le mettre face à lui, et réajuster ses vêtements sur son cou, dégingandé par sa faute. « Même si t’es un beau vieillard. » Il lui mit deux petites tapes amicales sur la joue en arborant un sourire narquois, avant de laisser son visage se refermer et de commander un énième verre. « Celui-là aussi, c’est lui qui l’offre. C’est un gars adorable, pas vrai ? »

Le serveur s’exécuta en les regardant avec de grands yeux. Ça se complimentait et s’offrait des verres, ça se bagarrait à moitié, puis ça recommençait. Comme le début d’un cycle.
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Jesse Smith
Leader
#4785 : Re: [Event] God damn ! Detach us !
Jeu 19 Mar - 22:48
 
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La réaction de l’autre abruti ne se fit pas attendre et je sentis le meuble contre mon dos en grognant. Plus de doute possible. J’avais à faire à un putain de monstre. Comme par hasard. J’aurais dû m’en douter cela dit. Quitte à être dans un merdier, autant l’être totalement, c’était peut-être la devise de cette journée de merde.

- Généralement, ricanai-je, ils ont pas trop le temps d’me faire le coup. Une balle dans le crâne c’est très vite arrivé.

Bien entendu, je savais pertinemment que je risquais bien plus ma vie qu’en présence d’un simple humain. Pour autant, j’allais certainement pas m’empêcher de jouer la provocation avec un abruti comme ça. Il en était bien hors de question. Et si j’devais crever… A vrai dire ça serait toujours mieux que de devoir supporter ces menottes à vie, parce que vu comment c’était parti, on allait pas facilement les enlever s’il fallait s’aimer pour ça.
De ma main libre, je lissai ma chemise lorsqu’il me relâcha. Enfoiré putain. Plissant les yeux alors qu’il me faisait carrément reprendre place sur le tabouret. Sans un mot, je me laissai faire. Son petit jeu n’allait certainement pas durer. J’pouvais bien être gentil, mais j’allais pas réussir à garder mon sang froid très longtemps. D’ailleurs, ce fut le mot « adorable » qui vint mettre un terme à mon calme apparent. Doucement, je me relevai, comme si je comptais quitter le bar, pourtant, il n’en fut rien. Attrapant le couteau qui servait au barman à couper les fruits, je me retournai vers le monstre pour le lui planter entre deux côtes, dans un endroit que je savais douloureux mais non mortel, l’envie de me dégager de là étant plus présente pour le moment que celle de leur voir mort.

- Ecoute moi bien. Sifflai-je. Je suis pas d’humeur à jouer à être ta petite poupée. Alors si t’as pas bien compris cet avertissement dis le moi tout de suite. Je suis pas à la tête de la chasse pour rien mon beau. Tu as donc deux choix, soit tu te comportes comme un bon garçon et on règle ça tranquillement soit je te jure que tu vas passer un sale quart d’heure.

C’était certainement une erreur que de lui révéler mon poste, mais cela pouvait au contraire me servir. Tout à chacun savait que le leader n’était certainement pas le moins expérimenté. Alors je risquais certainement bien plus ma vie désormais, mais il savait tout aussi bien que moi à quoi sans tenir. Peut-être même plus que moi, car je ne savais absolument pas à qui j’avais à faire. Ou du moins à quoi.

- Un autre. Et c’est lui qui invite. Commandai-je en me réinstallant alors que le barman semblait effrayé par notre présence même. Bon. T’es quoi ? Que je sois au courant à quelle créature de malheur je suis attachée ? Je tournai le visage. C’est pas que je n’aime pas les cadavres ou les puces, mais je préfère généralement les savoir loin de ma ville.

Esquissant un sourire narquois, j’avalais le verre qui m’était servi rapidement. Peut être qu’avec l’alcool on finirait par plus savoir ce que nous étions réellement. Quoique… Ma haine de ces créatures étant bien trop forte, je peinais à imaginer comment je pourrais sortir de cette merde cette fois.

- Allez. On va imaginer que t’es doté d’une certaine intelligence, hein. T’as une idée de quoi faire pour nous dégager de là, ou t’es aussi inutile que les autres ?
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Christian Sauber
Lycan Neutre
#4946 : Re: [Event] God damn ! Detach us !
Mer 25 Mar - 20:04
Il était focalisé. Un peu trop. À chercher une solution. À essayer de comprendre ce foutu concept d’ouverture du cœur envers un fils de pute dans son genre. Cet homme là représentait ceux pour qui Chris avait le moins de compassion. Ceux qu’il aimait typiquement tuer, bien qu’il se refusait toujours d’admettre qu’il aimait ôter la vie. Ce doux sentiment de puissance d’un combat dont il sortait victorieux. Le silence qui s’abat brutalement lorsque la vie quitte le corps de sa cible.
La douleur l’arracha à ses songes. Et comme un imbécile, avec un ennemi au bout du bras, il n’était pas resté assez concentré. Il sentait la douleur lui percer la cage thoracique, lui couper le souffle et le plier en deux avec le visage sur la surface froide du bois.
Au moins ce salopard avait la décence d’être franc. Ce n’était pas un bureaucrate planqué.

Chris gronda de douleur en s’arrachant le couteau et en le laissant tomber par terre, un filet de sang l’accompagnant. En inspirant et en expirant profondément il arriva au moins à déterminer que le poumon n’avait pas été touché. Il lui faudrait quelques instants pour reprendre ses esprits, au moins le temps de s’habituer à la blessure. Les muscles de son cou étaient tendus, autant par la douleur que par la rage qui l’habitait. Bon sang, il pourrait simplement lui arracher la tête ici et maintenant, et en finir. Le tailler en morceaux, assez petits pour au moins se débarrasser de sa sale gueule. Quitte à garder le bracelet ad vitam.
Il finit par pouvoir attraper un vieux chiffon pour le plaquer et presser la plaie pour ralentir le saignement. Toujours courbé sur le comptoir, il regarda Smith du coin de l’œil.

« Un Loup. Et j’en fais certainement plus que toi pour ‘ta ville’, trou du cul. Connard de nazi de la nouvelle décennie. Et si tu veux une idée... »


Il grogna de douleur, mais attrapa le bras de Smith pour le tirer vers lui en chassant son tabouret de toutes ses forces du pied. Il envoya son autre main attraper sa nuque, pour lui fracasser sa tête sur le comptoir et l’y maintenir. Et sans considération pour son poignet menotté, il commença à lui faire les poches pour en extraire le portefeuille avec sa main liée. Il frappa sa tête une seconde fois sur le bar pour l’assommer à défaut qu’il comprenne de rester en place.

« ...Bouffe ma queue, ça marchera probablement mieux qu’un coup de couteau. »

Il jeta les billets empruntés sur le bar et offrit un sourire au serveur, avant de frapper une dernière fois Jesse. Cette fois il était certain de l’avoir mis dans les vapes. Et il commanda deux bières en bouteille.
Chris traîna le corps inconscient de Jesse sur le rivage, s’éloignant du bar et des yeux. Il s’assit au sol, toujours grimaçant de douleur. Il se réconforta dans une grande gorgée de blonde avant de coller l’autre bouteille sur la joue de Smith pour le réveiller. Cette fois il ne le quitta pas du regard. Tout en lui proposant la boisson.

« Essaye de ne pas pousser ta chance trop loin. Ou je te fais avaler ta bouteille. Putain, c’est pas difficile d’être un vieux connard aigri comme ça ? Il t’est arrivé quoi à toi, ta femme s’est faite niquer par un surnat’ ou quoi ? »

Chris pesta, le cul posé au sol. Son regard ne quittait pas celui de Jesse, et il restait cette fois assez focalisé pour éviter le moindre coup fourré. Bien que la blessure commence sérieusement à le gêner. Le saignement prenait du temps à s’arrêter. Et son état de forme était loin d’être optimal; ces dernières semaines ayant été plutôt énergivores.
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Jesse Smith
Leader
#5411 : Re: [Event] God damn ! Detach us !
Lun 6 Avr - 18:34
 
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J’aimais ce tableau, c’était là l’un des plus agréables, à mon sens. Le sang de ces monstres qui coulaient hors de leur enveloppe charnelle, l’odeur de leur douleur, le goût de leur rage. J’aimais cela, et je le cherchais plus que bien des choses. Plus, car Rousseau lui-même disait « Par de légères douleurs on apprend à supporter les grandes. » C’est pourquoi je ne m’abaissais jamais à de petites blessures, commençant à frapper là où la douleur se voulait dure et aigue. Ils ne devaient pas s’habituer à cette douleur. Ils devaient la subir de plein fouet, la goûter dans toute sa splendeur. Voilà bien un sujet que j’avais toujours apprécier, en tant que professeur de philosophie : les splendeurs. Qu’étaient-ce ? Que n’étaient-ce pas ? Comment les définir ? Comment en apprécier la beauté. Tout cela était subjectif, et je désirais visiblement faire comprendre à ce monstre ce qu’il en était. D’une manière plus brutale que lors de mes cours, il allait sans dire.

Un loup. Un lycan, un monstre qui n’avait même plus une allure humanoïde lorsqu’il se transformait. Ainsi étais-je lié par ces satanés menottes à une bête, un animal. Sûrement non pucé, bien sûr. Quoique dans les deux cas, ces bêtes m’insupportaient. J’allais répondre lorsque ma tête frappa lourdement le bar, pas assez pour m’assommer, mais trop pour me laisser capable de réagir alors que je le sentais me dépouiller de mes effets.

- Un inspecteur de police faisant les poches d’un honnête citoyen. Je comprends que l’on fasse appel à nous pour nous débarrasser de la vermine dans ton genre.

Le second coup sonna le glas de ma résistance et je tombai, inconscient.
Lorsque je me réveillai, je me retrouvai avec une bouteille collé au visage, sur le sable de la plage. Il m’avait traîné. Jusque-là. Un élan de haine appela à lui trouer la boîte crânienne d’une balle, mais je me souvenais ne pas être armé. Malheureusement et me redressai seulement en grondant de colère. Un grondement que je retins alors que cet enfoiré me rappelait le triste sort de ma compagne et surtout de l’un de mes enfants. Le fusillant du regard, j’ouvris néanmoins la bouteille pour la terminer bien rapidement.

- Je te ferais avaler chacun de tes organes avant que tu n’aies le temps de me faire avaler le goulot. Raillai-je sans le quitter des yeux. Christian, c’est ça ? Pourquoi même vous donner un nom humain. Soufflai-je. Enfin. J’esquissai un sourire narquois. Je me demande ce que cette fois tes supérieurs inventeront pour cacher ta mort. A chaque fois ils inventent une nouvelle excuse quand on bute un de tes collègues. La police est moisie de l’intérieur, alors sois heureux, tu vas finir par faire partie des déchets dont on s’est débarrassé. Puis après ça sera au tour de qui ? Ta mère, ta copine peut être, ou même tes gosses ? Je ricanai un coup. Tue-moi si t’en as envie. Tu mourras avec moi. Et… dans le pire des cas tu seras visiblement attaché à cette menotte avec un cadavre pour le restant de ta vie.

Moi ? Oh. Je risquai certainement la même chose que lui, me trimbaler avec un cadavre attaché au bout du poignet, il allait sans dire, mais je préférai encore perdre une main que rester attacher à lui. Alors quitte à me couper la main, autant qu’il en crève avant. Ou qu’il essaie de me tuer. Un chasseur mort traîné au poignet d’un monstre, nul doute que mes hommes se feraient une joie de lui arracher la tête sans attendre.
Tournant la tête vers le bar, je ricanais un coup.

- Oh barman ! Passe un appel pour moi. Dis-leur que Jesse les attend à la plage. Le numéro c’est le 912. 150$ si tu le fais. Je tournai alors les yeux vers « l’inspecteur », un sourire narquois aux lèvres. Tictac. La chasse est en route.

S’il n’était pas trop con, il aurait compris que je venais de demander au barman d’appeler mes hommes pour moi. A espérer que ledit barman le ferait. Dans le cas contraire, la mort de cet enfoiré allait être quelque peu retardée.
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#5419 : Re: [Event] God damn ! Detach us !
Lun 6 Avr - 22:54

Les premiers mots de Jesse le firent souffler, une fois de plus. Il commençait sérieusement à en avoir marre. Et il accompagna alors la longue tirade haineuse du chasseur en moulinant l’air avec sa main libre et en dodelinant de la tête en rythme avec chacune de ses syllabes acerbes. Un air de lui dire qu’il ne faisait que brasser du vent, et qu’il commençait à devenir redondant. Cependant, il écoutait tout. Parce qu’il était encore à l’affût du moindre geste de celui qui s’était défini par lui-même comme un ennemi.Et Chris tiqua à peine à sa dernière phrase, un peu trop taxé mentalement par son ramassis de conneries difformes prononcées à haute voix. Il en racla sa gorge, comme toute intervention.
S’ils étaient aussi rapides qu’une patrouille de police, il en aurait pour une quinzaine de minutes encore. Il pourrait l’assommer encore une fois, et le traîner derrière lui le temps de trouver un moyen de rentrer. Au lieu de ça, il soupira. Il n’avait pas envie de crever, mais pas envie de lutter à cet instant précis. La douleur de ses côtes l’épuisait.

« Faut vraiment que tu te calmes, tu vas nous faire un ulcère à force », dit-il en prenant une bonne gorgée de sa bière.

Vraiment, les bières légères américaines ont trop souvent tendance à lui rappeler qu’elles sont probablement coupées à l’eau à la mise en bouteille, et pourtant distribués à tous les bars du pays. Il grimaça de dégoût, avant de la terminer en une deuxième lampée. Chris écarta la bouteille vide d’eux en la poussant du revers de la main et souffla une nouvelle fois. Ne pas mourir, rentrer et la retrouver. La dernière qui lui reste, bien que Smith s’imagine qu’il eut une famille complète quelque part en ville.

« Tu devrais aller voir la Fédération et proposer qu’on nous mette à tous un brassard, avec un numéro. Ah ! Et que vous nous fassiez tous enfermer à Treme, entourés de murs et de gardes armés. »

Chris haussa les épaules en prenant un air nerveux sur le regard. S’il y a bien une chose qui lui avait causé du tort dans sa vie, c’était eux. Eux, et toute leur engeance moderne de moins en moins discrète, et tous ceux qui ont un esprit aussi étriqué que le leur. Et cet imbécile ici présent ne devait même pas se rendre compte qu’il leur ressemblait.
Il leva la tête vers le barman, une nouvelle fois. Pauvre garçon en service au mauvais moment.

« T’aurais pas une cigarette à dépanner ? Le nazi me gonfle », il se tourna vers Jesse en souriant. « La fumée te dérange pas ? »

Il attrapa ce que lui tendit le serveur pour l’allumer immédiatement et inspirer la fumée. Elle lui brûla les poumons, lui qui ne devait à peine fumer qu’une cigarette par mois, mais il se retint de tousser. Il avait juste envie de se calmer lui même, et de se détendre un instant.

« Vraiment, qu’est-ce qu’on t’a fait pour que tu sois aussi con ? Parce qu’à ce niveau là, c’est plus héréditaire. C’est pas seulement de l’éducation parentale foireuse, c’est de la haine pure. J’avais raison tout à l’heure, on a sauté ta femme c’est ça ? C’est limite pas crédible, c’est pas suffisant à mon sens. Sauf si t’es du genre à buter ta femme si elle te quitte, ça j’en vois souvent. »
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Jesse Smith
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#6537 : Re: [Event] God damn ! Detach us !
Ven 29 Mai - 0:30
 
God damn ! Detach us !

Je grondai allègrement à sa raillerie. Très sincèrement, je préférais passer vingt fois sur le billard pour un ulcère mal traité que vivre dans un monde où ces bestioles pourraient vivre dans la nature. Buvant la bière à grande gorgée, j’arquai néanmoins un sourcil, ricanant un coup. Un brassard et un ghetto made in America ? C’est ça qu’il me demandait. Je secouai la tête, un sourire narquois affiché à mes lèvres.

- Tu veux que j’te dise ? Vous ne méritez même pas d’avoir un endroit où vivre. Même Tremé est trop bien pour vous. Non. Je suis plutôt pour l’extermination pure et simple de vos races de monstre. Pas de ghetto. Pas de brassard et pas même un tatouage et un camp. Vous ne méritez que la mort.

Ce parallèle était insultant. Pour les juifs, je voulais dire. Ils ne méritaient certainement pas d’être pris comme image lorsque l’on parlait de ces monstres, de ces créatures mieux mortes que vives. Mais au moins cela était-il parfaitement parlant pour lui. Du moins espérais-je que cela le soit suffisamment. Je soupirai néanmoins au nom de « nazi ». Nous n’étions pas des nazis. Si ces derniers avaient créé l’holocauste pour des raisons obscures et raciales entre humains, nous affrontions une toute autre menace : des créatures qui justement n’avait rien d’humaine si ce n’était leur apparence générale. Notre but n’était pas de trouver une race humaine. Non. Notre but était justement de sauvegarder la vie de tous les humaines, d’exterminer les créatures, les monstres, pour éviter de nouveaux drames, des drames existants et dont personne ne pouvait nier l’existence.
Je plissai quelque peu les yeux lorsqu’il reprit parole sa clope au bec.

- Je n’ai pas besoin que ma femme soit baisée par un monstre pour les haïr.

Et surtout je n’avouerais pas que toute ma haine était partie de cela, ainsi que de l’enlèvement par ces mêmes monstres de mon fils aîné. Il était hors de question que ce chien puisse connaître la moindre once de ma vie. Par contre…

- L’idée est simple. Dis-je enfin. « Con » comme je suis, j’ai fait appeler mes hommes. Et bon seigneur, je te laisse le choix de mourir dignement ou de te faire happer par un nombre incertain de chasseur. Je me relevai, un sourire amusé aux lèvres. Que choisis-tu ? Rassure toi… Je me penchai vers lui en ricanant. J’ai tué assez de monstre comme toi pour savoir aller vite.
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Christian Sauber
Lycan Neutre
#6866 : Re: [Event] God damn ! Detach us !
Ven 19 Juin - 18:52
Il n’arrivait même plus à le haïr. Chris souffla longuement la fumée de sa cigarette droit devant lui, toisant complètement l’autre par l’absence de considération. Jesse n’était même plus capable de raisonner. Il semblait tellement convaincu de ce qu’il disait, qu’il était impossible de faire entrer le moindre mot, la moindre once de bon sens dans son crâne. Qu’une pique, ou qu’une tentative de pathos semble aussi efficace qu’un suppositoire aux huiles essentielles dans le traitement d’un cancer du poumon. Il n’y avait rien à tirer de cet homme là. Et puisqu’il semblait indisposé à ne serait-ce que donner une chance à un « monstre », lui non plus n’en méritait certainement pas.

Du coin de l’œil il put entrevoir sa réaction. Ça, ça pique, pas vrai ? Il pouvait toujours jouer aux fiers, l’instinct de flic du loup lui hurlait qu’il avait touché une corde sensible. C’était bien ça, un surnaturel devait se taper sa femme. D’où la haine viscérale. C’était bien un salopard, le genre qui serait probablement prêt à tuer son épouse parce qu’il la surprend à parler un peu trop au jardinier, mais trop lâche pour retourner son calibre sur sa face pour s’effacer du monde à son tour. Il aurait mieux fait de se jeter d’un pont, plutôt que de se trouver une vocation de cocu vengeur. Et sa réponse, au ton trop propre pour ne pas être pincé d’agacement, en était le parfait témoin. Les lèvres de Chris s’étirèrent.

« Non. Tu as peut-être tué des monstres, mais ce n’était certainement pas des ‘comme moi’. »

Le loup se leva à son tour en suivant l’exemple de Smith, avant de se pencher pour tapoter le sable de son pantalon. Plus la moindre carte à jouer, qu’il tente d’être amical ou implorer la pitié. Jesse l’avait mis presque dos au mur ; « mourir dignement » ou se faire « happer par pas un nombre incertain de chasseurs. Quoiqu’il fasse pour tenter de tempérer la situation, et il s’exposait à une fin trop prématurée à son goût. Alors quoi ?

Alors il suffit de mettre en application ce qu’il a appris lors de son passage dans l’unité d’opérations spéciales du Marine Corps. Se rappeler au bon souvenir de ces entraînements de survie en territoire ennemi, se défaire d’une traque en éliminant petit à petit ses poursuivants. Au moins il n’aurait pas besoin d’appeler un taxi, ses assaillants lui feraient certainement la joie de lui apporter leurs clés de voiture.
Et puisqu’il est menacé de mort, autant ne pas tenter d’épargner leurs vies. « Eux, ou moi, tout simplement ». Mais sa blessure au flanc ne lui faciliterait pas les choses. Il devait s’économiser en minimisant le moindre geste.

Chris jeta son mégot avant de l’enterrer en pressant le sable sous sa semelle. Puis il siffla une fois pour attirer l’attention de Jesse, juste assez pour qu’il se tourne vers lui. Avec un direct propre et rapide en laissant poindre la première phalange de son majeur, droit dans sa pomme d’adam. Le cartilage thyroïdien craqua sous l’impact. Le flic regarda alors le chasseur s’effondrer, d’abord paralysé par la douleur, puis suffocant à cause de l’œdème naissant de la contusion.
Un fin sourire étira les lèvres de Christian alors qu’il attrapait les mains de Jesse pour le regarder se débattre inutilement contre la mort. Quelques secondes, puis une bonne minute. S’étouffant dans sa propre arrogance. Dans son idiotie. Une satisfaction perverse de se repaître du juste retour des choses. Vouloir distribuer la mort sans discernement n’amène qu’à la mort. À une mort indigne, humiliante, à la limite de l’opprobre.

Puis rapidement après le dernier sifflement du larynx broyé, le corps du tout frais défunt se retrouva sur l’épaule du vétéran désormais en route pour un endroit un peu plus reculé. Un coin boisé, ou à l’abri des regards. Ce serait un bon début pour se débarrasser du corps. Creuser la terre sous forme de Loup, et profondément enterrer cet imbécile dans l’oubli. Ne restera plus qu’à creuser un peu plus encore, pour les autres.
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