Cela devait être une simple kermesse parmi tant d'autres. L'idée était venue d'un interne de l'hôpital, un certain Horace Jaspayre, face aux manques récurrents de fonds pour le développement de l'aile pédiatrique. Les hôpitaux n'étaient pas connus pour générer de l'argent, bien au contraire, malheureusement les besoins eux allaient de manière croissante. La direction de l'hôpital n'avait émis aucune objection à cette initiative qui ne pouvait lui être que bénéfique. Le seul mot d'ordre était que l'organisation de l'évènement ne devait pas leur demander des investissements qu'ils n'avaient pas. Mais Horace, arrivé depuis quelques mois à peine, ne s'était pas laissé démonté, loin de là. Il avait déjà prévu des solutions. Ainsi, il avait réussi à obtenir une petite salle des fêtes, gracieusement prêtée par une connaissance, trouver des bénévoles qui avaient répondu présents à l'appel, et il était même parvenu à rallier familles de patients, anciens patients et même quelques membres du personnel pour aider. Tout laissait à présager une bonne fréquentation de la part des animateurs / vendeurs.
C'était la veille, tous les bénévoles étaient venus pour finir les derniers préparatifs et aider les vendeurs à monter les stands et diverses installations. Une organisation rondement menée.... Tout se passait pour le mieux, l'esprit était bon enfant, l'entre-aide présente, et tous semblaient être impatients d'être à demain. Chacun avait son rôle....
~~~~~~~~
Lucio : Les gens ont fait marché leur réseaux, et c'est ainsi qu'on t'a proposé de venir faire démonstration de tes talents de musicien, afin d'animer et de soutenir la collecte de fond pour l'hôpital. En âme charitable, tu as accepté de faire don de ton temps et de ta passion pour les futurs petits malades, et tu es venu repérer les lieux et faire les derniers préparatifs en terme de sons et lumières. Tu seras installé sur la petite scène, et les bénévoles tiennent à ce que tout aille comme tu veux. Il faut dire qu'en terme de publicité et communication, ta présence sera forcément un grand plus très appréciable.
Louis : Ton père t'as demandé de lui prêter main forte dans cette kermesse, et on t'a attribué une partie de la gestion administrative de l'évènement. Rien de bien lourd, en tant que bénévole, on t'a surtout confié le pointage des autorisations, l'émargement des participants et de leur stand, et la tenue de la billetterie pour le soir du jour J. Étant un homme d'affaire occupé, on t'a accordé ce créneau pour ne pas empiété sur tes obligations.... Officieusement on s'est arrangé pour ne pas trahir ta nature vampire. Ce soir tu découvres où tu seras situé, en plus des dernières vérifications.
Victor : Il a été décidé que tu serais la figure de proue de l'opération, Horace ayant particulièrement insisté là-dessus. L'explication n'a pas été la plus dure à trouver, car il s'avère que tu es le médecin qui comptabilise le plus d'heures à son travail. Peut-être que ce n'est pas pour rien que tes collègues insistent constamment pour que tu te reposes.... On a demandé ta présence pour t'expliquer à quel moment tu devras intervenir, parler du discours qu'on a préparé pour toi et te faire répéter. Afin de te mettre sous ton meilleur jour, on t'a vivement recommandé (pour ne pas dire insister lourdement) de venir en charmante compagnie.
Gérald : Il ne pensait pas que son métier de chirurgien lui offrirait un prétexte pour retrouver sa "petite sœur". On lui avait demandé de l'aide, et plus particulièrement l'aide de ses gros bras et de sa force de bœuf, pour les tâches les plus physiques. Quelle ne fut pas sa surprise de voir débarquer son petit renard des neiges, et encore plus en compagnie d'un confrère connu et reconnu. A présent, beaucoup de questions se bousculent dans son esprit, et il compte bien terminer sa tâche au plus vite pour retrouver la rouquine. Un terrain neutre et des circonstances clémentes, c'était le moment idéales pour des retrouvailles ! Et des présentations également....
Katyusha : Victor qui allait s'entrainer à faire un discours ? Et elle aurait raté ça ? JA-MAIS ! Outre le plaisir de le voir bafouiller, elle comptait bien venir l'aider et l'entrainer à s'exprimer devant un public, et potentiellement filer un coup de main sur place au besoin. Officiellement, elle sait que les organisateurs veulent se servir d'elle comme faire-valoir pour réhausser l'image et l'impacte de l'intervention Victor, mais c'est là une chose à laquelle elle est habituée. Elle connait les codes des univers médiatiques, mais pour une bonne cause, et surtout pour Victor, elle accepte volontiers de jouer le jeu.
Les règles de cette session
Bienvenue dans cette galère des plus cordiales ! Afin que votre calvaire aventure se déroule dans les meilleures conditions, le MJ vous informe :
Tant que tous les joueurs ne sont pas réunis, vous êtes libres de poster dans l'ordre qui vous convient. Une fois que tous les participants seront présents, vous pourrez vous organiser pour déterminer l'ordre de passage.
Vous avez au maximum une semaine pour répondre par tour. Au delà, vous sautez votre tour ! (Attention à ne pas pénaliser vos camarades, si jamais vous rencontrez des difficultés à poster, n'hésitez pas à prévenir pour permettre éventuellement une réorganisation.)
Vous n'êtes pas tenu de faire des romans ! A partir du moment où vous respecter les 300 mots minimum du forum, vous êtes libres de faire des réponses plus ou moins fournies. Ne vous sentez pas obligés. Même si le mj aime particulièrement vous lire :hearts: !
Vous pouvez sauter votre tour si vous estimez ne rien avoir d'intéressant à dire ou à faire que de suivre le groupe ! Veillez juste à prévenir vos partenaires, et le MJ.
Un serveur discord a été créé pour vous permettre de vous organiser et de communiquer plus facilement avec le MJ. Pour la moindre question ou autre, n'hésitez pas à me laisser un message sur Discord, même si je suis hors ligne.
Votre MJ est vieille et n'a pas pas encadré de rp depuis longtemps, soyez indulgents x') ....
Amusez-vous !
Participants :
Chris (à partir du second tour) Harper (à partir du second tour) Louis Lucio Victor
Dernière édition par Katyusha Orlov le Sam 28 Nov - 22:49, édité 1 fois
Prêter main forte à une kermesse… Je dois avouer que c’était bien une chose, et malgré ma vie plutôt allongée, que je n’avais jamais fait encore. Enfin… Il fallait un début à tout, n’est-ce pas ? C’est donc confiant et ravi de pouvoir passer du temps avec mon père que je m’étais rendu à l’endroit indiqué. Une petite salle des fêtes qui ne payait, certes, pas de mine, mais qui serait dès le lendemain comme une véritable ruche. J’espérais, d’ailleurs, que cela puisse suffire à rassembler assez de fond pour l’hôpital, car c’était bien là le but de la manœuvre. Stationnant ma voiture sur le parking qui nous avait été réservé, j’esquissai un large sourire en entrant dans la salle, saluant l’organisateur de tout cela.
- Bonjour ! Dis-je de manière parfaitement enjoué. Excusez-moi. Je m’appelle Louis Rosenbach. Je suis le fils du Docteur… - Rosenbach, oui bien sûr ! Ton père n’est pas encore arrivé, mais si ça ne te dérange pas, je vais t’emmener jusqu’à ta place et on discutera des dernières petites choses à savoir.
Acquiesçant, je suivis l’homme sans aucune autre remarque. J’aurais, de toutes les manières, tout le temps de voir mon père et ma « belle-mère », après cela. L’important était, pour le moment, de me concentrer sur les tâches qui m’avaient été données, à savoir le pointage des autorisation, l’émargement des participants et la tenue de la billetterie. Bien sûr, beaucoup de choses se feraient le lendemain et cela ne demandait que peu de préparations. Peu, car il restait quelques points à vérifier tels que les documents nécessaires au pointage, le livret de compte, la caisse… Toute ces petites choses invisibles mais, pour le commercial que j’étais, qui étaient importantes.
- Je ne sais plus si l’on vous a informé néanmoins mais je ne… - Tutoie moi donc ! Me héla l’autre, m’obligeant à lui répondre par un sourire.
Voilà bien une chose dont je n’avais pas l’habitude : le tutoiement des inconnus. Enfin… C’était une chose bien moderne à laquelle je me forçais à m’habituer.
- Excuse-moi. Dis-je en reprenant. T’a-t-on prévenu que je ne pourrais être présent qu’à la nuit tombée ?
L’homme acquiesça dans un large sourire.
- Pas d’anti surnaturel ici, rassure-toi. Tout a été prévu ! Tu vérifieras ton horaire sur la liste affichée à l’entrée pour être sûr, mais nous avons fait le nécessaire. Sur ce ! L’homme me présenta enfin mon petit stand. Voilà ! Tu seras accompagné d’une infirmière mais j’avoue que je ne sais pas encore laquelle. Les visiteurs passeront par-là, nous allons installer des barrières pour les obliger à passer par la billetterie. Un service de vigile sera sur les lieux, mais nous voulons éviter tout mouvement de foule ou autres désagréments. Nous avons beau être pour la plupart du personnel soignant, évitons d’avoir recours à nos compétences. Rit-il avant de continuer. Et puis… Sinon… Sinon je te laisse faire le tour de tous les documents, je serais au point d’information si tu as besoin alors surtout n’hésite pas !
Un sourire et j’hochai la tête, remerciant chaleureusement l’homme de sa gentillesse. Pendant plus de cinq minutes j’arpentais des yeux chacun des documents, me notant les emplacements de signature, de chaque chiffre, les entrées, les sorties… Bref, absolument tout ce qu’il fallait pour être le parfait bénévole ! Ce fut seulement une entrée, qui me sortit de mes pensées. Père… Esquissant un large sourire, je me relevai donc, pour me diriger vers lui afin de l’embrasser.
- Bonjour Docteur ! Dis-je en souriant. Comment allez-vous ce soir ?
- Je ne peux pas faire ça ! Je soufflai largement en m’asseyant sur le canapé. Je sais qu’ils m’ont préparé un discours, mais je ne peux pas faire ça, Katy. Fronçant les sourcils, je secouai la tête. Je suis incapable de parler devant autant de gens.
Et je devais avouer que je me sentais particulièrement… Malade rien que d’y penser. Bien sûr ne l’étais-je pas et tout cela se passerait demain. Je n’avais rien à craindre aujourd’hui mais demain… demain je serais obligée de parler devant une foule de visiteurs pour… A vrai dire je ne savais même pas à quoi m’attendre. Je ne connaissais ni les tenants, ni les aboutissants de mon discours à venir.
- Je n’aurais même pas assez de temps pour préparer ce discours, pour le répéter.
Oui bien sûr, je savais que ce n’était là qu’une kermesse, une petite fête pour réunir des fonds, mais c’était d’ailleurs là où le bat blessait. Il fallait réunir des fonds pour l’hôpital, pour les enfants. Et je devais aider à cela. Pire, Horace avait plus que tout désiré que je sois la tête de proue de l’opération. Le visage. Être le visage… Fronçant les sourcils, je secouai la tête de gauche à droite.
- Mon masque ! Dis-je soudainement en observant ma compagne. J’ai oublié mon masque !
Mais déjà, mon téléphone sonnait. Il fallait y aller. Je n’avais pas envie d’y aller. Un regard presque désespéré à ma vampire et je secouai la tête en me levant. Le trajet, lui, se passa sans un mot, et dans ma voiture. Je devais venir accompagner, j’avais donc insisté pour accompagner moi-même Katyusha et non pas demander à je ne sais quel chauffeur ou taxi. Cela ne me ressemblait pas assez. La voiture stationnée, je posai ma tête contre l’appuie-tête, attrapant la main de la rousse.
- Promet moi de ne pas rire. Et de me rappeler de prendre le masque demain.
Un nouveau soupir et je lâchai enfin sa main pour descendre de la voiture et venir lui ouvrir la porte. Lui présentant mon bras, je fronçai les sourcils en hochant la tête, lâchant un rapide « Allons-y… » bien peu décidé.
Ainsi, nous arrivâmes dans la salle des fêtes. Bien des soignants et bénévoles étaient déjà à leur poste. Une petite foule bien établie qui n’empêcha pas Horace de nous apercevoir pour venir à notre rencontre.
- Victor ! Et miss… - Miss Orlov. Lui présentai-je. Ma… Ma compagne.
Un bref sourire adressé à celle-ci et je revins au médecin. A vrai dire, cela faisait bien peu de temps que nous nous présentions comme tel. Depuis l’incident « Louis », pour être exact. Et je craignais encore qu’elle puisse avoir une quelconque honte à être présentée comme la compagne du monstre que j’étais. Mais l’homme, lui, semblait enchanté, et, déjà, saluait la vampire de la façon la plus chaleureuse possible.
- Je suis ravie de voir Victor accompagné. Les visiteurs vont adorer de voir votre couple si ravissant ! Et surtout, poussez le à faire le show. Il faut attirer la foule demain !
A mesure que l’homme parlait, je me sentais fondre comme neige au soleil, dans une honte des plus totale. Une honte que je tentai, tant bien que mal de masquer d’un visage neutre voire même légèrement souriant, hochant la tête à ses paroles.
- Je vous abandonne trente seconde ! Dit-il soudain. Victor ? Est-ce que tu pourrais me rejoindre sur la scénette d’ici quelques minutes ?
J’acquiesça, soupirant largement lorsque l’homme nous laissa seul. Secouant doucement la tête en observant ladite scénette, je fronçai les sourcil.
- Je ne vais pas réussir…
Et ce fut Louis qui m’interrompit dans mes lamentations, m’arrachant un large sourire tandis que je venais l’embrasser, ravi de voir mon fils parmi les présents du soir. Cela me ferait au moins un second visage amical, sans compter mes collègues, bien évidemment.
- Bonsoir Louis. Lui répondis-je. Parfaitement, je te remercie. Tu as pu trouver ta place et Horace ? Le pauvre semble être sur tous les fronts… Me tournant vers Katy j’esquissai un léger sourire. Peut-être pourrais-je, de ce fait, échapper au discours… S’il venait à l’oublier…
Un espoir vain, je le savais, mais un espoir malgré tout…
Le monde contemporain n'est pas le plus plaisant ni le plus hostile qui est, c'est une triste réalité que nous devons nous adapter pour survivre. Adapter ou crever, les deux options et je ne songe pas que le trépas soit dans mon futur rapproché, pas tant que je pourrai le tenir à distance mais cela, c'est une histoire en soi que je n'ai envie de tenter d'expliquer. Cependant, une chose risque de peu changer avec le temps et c'est bien ma passion pour la musique, la réelle musique. Oui, je suis sans doutes un peu snob de dire que ce que les gens écoutent en boîte de nuit, ces bruits rythmés qui font battre frénétiquement le coeur de personnes enivrées, est à peine de la musique au sens premier du terme ou bien entendre les gens utiliser un ordinateur pour produire ces séries de son... Le sacrifice n'est pas très grand pour apprendre cet art.
Le fait est que j'ai, pour la première fois depuis longtemps, eu un appel de mon agent, une femme qui avait un réel amour de la musique. La pauvre était très souvent débordée par ses autres clients et j'étais, mine de rien, sous le feu des projecteurs en tant que vampire musicien donc limité aux spectacles de soirée, un facteur qui est ajouté au fait que les gens ne veulent pas forcément venir voir et encourager un surnaturel... Enfin. La jeune femme (selon mon point de vue du moins) semblait ravie de m'apprendre qu'un concert bénéfice est mis en place et que la demande de musicien avait descendu jusqu'à moi ou peut-être voulaient-ils quelqu'un de local mais le fait est que de pouvoir jouer me fait sourire et m'assure une bonne humeur. Aller voir les gens et monter la scène est la base même et les bénévoles sont très enclins que tout aille pour le mieux. Je peux facilement plaisanter en jouant le diva mais le fait est qu'ils ont prit une ou deux de mes blagues comme étant sérieux, visiblement mon sarcasme et mon humour tombait à plat.
Enfin, je me rends au lieu et commence une lente déambulation avec mon cello, l'instrument de musique d'ambiance parfait si on le cherche réellement et travaille des notes pour noter l'accoustique de la pièce, une erreur que trop de débutants négligent de s'assurer.
code by Chocolate cookie
$ : 3564
Emploi : Propriétaire d'une chaîne de bijouterie internationale
La jolie rousse secouait doucement la tête en observant son loup favori, un doux sourire compatissant gravé aux lèvres. Elle aurait bien rit de son émoi s'il n'était pas aussi torturé en cet instant. Elle réprima un léger soupire, ayant fini de revêtir une tenue plus simple pour ces répétitions, que ses tenues de travail habituelles. Elle vint poser ses mains sur les épaules de Victor, tentant une fois encore de l'apaiser.
Victor mon ami, vous vous infligez une pression démesurée, croyez-moi. Vous allez parler devant des gens qui vous auront en admiration, même si vous bafouillez ils vous le pardonneront. Vous êtes médecin, pas maître conférencier.
Le dos de sa main vint glisser gentiment contre sa joue, dans une caresse douce et légère.
Respirez, tout va bien se passer. Personne ne vous demande d'apprendre ce discours par coeur, vous aurez le droit de le lire. N'oubliez pas, si vous ne vous sentez pas à l'aise, ne regardez pas les spectateur, et fixer le fond de la salle. Imaginez que vous êtes simplement en train de raconter votre discours à des amis, comme si cela n'était qu'une conversation banale.
Mais le voilà parti soudainement sur la recherche de son masque. L'éternelle demoiselle ferma doucement les yeux, peinant à ne pas rire. Mais le téléphone sonna, indiquant qu'il était l'heure d'y aller. Ni l'un ni l'autre n'aimait être en retard, tant pis donc pour le masque. Katyusha ne s'en formalisa pas. Ce n'était qu'une répétition, et non le jour j. Le regard désemparer du lycan lui serra le coeur, et elle vint doucement lui offrir un baiser délicat, le serrant tendrement contre elle.
Tout va bien Victor.... Ce n'est qu'une répétition. Et je serais là pour toi.... Je t'aiderai pour que tu te sentes le plus préparé possible, promis. Allons, nous allons être en retard.
Malgré ses efforts le malheureux était toujours transi de peur, et elle était un peu peinée de le voir ainsi. Mais elle en s'avouait pas vaincue. Elle le ferait répéter encore et encore, jusqu'à ce qu'il s'habitue à l'exercice. Le trajet se passa sans un mot, la vampiresse s'évertuant à rester calme et placide pour deux. Voilà qu'il lui attrapait la main, et elle l'observa lui demander de ne pas rire de lui, et de le faire songer à son masque demain. Et pour le coup il fut difficile de ne pas rire à cela justement, mais elle se contenta de lui caresser le visage d'une main, lui serrant la sienne de l'autre. Elle lui répondit alors avec toute la bienveillance dont elle savait faire preuve.
Promis mon amour.... Et je prendrais un masque de secours pour être sûre que vous ne manquiez de rien.
Il sortit de la voiture, pour mieux lui ouvrir et lui offrir son bras en parfait gentleman. Elle sortit, profitant pour lui chuchoter.
N'oublie pas que quoi qu'il puisse arriver, je serais toujours fière de toi.
Et d'ailleurs, comme pour donner échos à ses propos, elle ne put contenir un sourire lorsqu'il la présenta comme sa compagne. C'était pourtant peu de chose, mais... Cela lui faisait chaud au cœur qu'il ose officiellement la présenter comme compagne. Bien sûr son regard trahissait toujours un peu de timidité face à cette situation inédite pour elle. Mais il brillait également de bonheur. Pénétrant dans la salle qui commençait déjà à fourmiller, elle aperçut Lucio un peu plus au loin. Il semblait déjà très entourés, les bénévoles étant aux petits soins pour l'un des emblèmes de leur évènement. Katyusha lui adressa un signe de la main, accompagné d'un sourire courtois.
~Quelle coïncidence, le monde est vraiment petit~
La noble rousse comptait bien aller lui toucher deux mots plus tard pour prendre de ses nouvelles. Mais voilà que l'homme à l'origine de tout cela vint les accueillir. Il semblait ravi de voir le beau duo que le couple formait. Néanmoins Katyusha secoua doucement la tête lorsqu'il commença à lui parler de pousser Victor à faire le show. Le pauvre bougre était déjà suffisamment anxieux comme ça, il n'avait pas besoin de pression en plus ! Et cela ne loupa pas, à peine l'homme partit que Victor déclarait déjà qu'il n'y arriverait pas. La vampiresse maudit cet andouille qui avait trouvé le moyen de stressé encore plus sa moitié, avant de serrer doucement la main de Victor.
Vous y arriverez, mais vous irez à votre rythme.
Heureusement Louis vint à la rescousse, arrachant le lycan à ses démons. La vampiresse espérait bien que son fils parviendrait à lui prêter main forte pour rassurer et encourager quelque peu son père.
Bonsoir Louis, ravie de vous comptez parmi nous ce soir.... Vous êtes venu vérifier l'état des chaises ?
Une petite pointe de malice, avant de tourner lentement sa tête et son visage vers son cher et tendre, qui tentait de se débiner. Sourire aux lèvres toujours, mais implacable.
Mon cher.... Vous n'y couperez pas. Et vous serez merveilleux, je le sais. Quoiqu'il arrive, je serais là, et soyez sûr que je veillerais à ce que tout se passe bien. Vous verrez, vous vous en sortirez comme un chef. Et je suis sûre que je ne suis pas la seule à penser cela, n'est-ce pas Louis ?
$ : 3564
Emploi : Propriétaire d'une chaîne de bijouterie internationale
Parfois même les choses les plus simples étaient encore trop belles pour être vraies.... Les visages bienveillants d'hier, devenaient les traîtres d'aujourd'hui. Et brusquement, la situation vira au cauchemar. Il y eut des échanges de regards silencieux.... Puis, dans un mouvement commun, quasiment tous les bénévoles autres que les familles, sortirent des armes. Le service privé de sécurité vint se joindre à eux, les hommes venant rapidement prendre place devant chaque sortie existante, bloquant jusqu'aux fenêtres. Les autres mirent en joues les personnes innocentes présentes, dans une invective tristement connue.
LES MAINS EN L'AIR ! PERSONNE NE BOUGE ! LES MAINS EN L'AIR !!!
Il y eut des cris de terreur, des esprits choqués, mais tous eurent le réflexe d'exécuter les ordres.... Ou presque. Machinalement, Katyusha avait porté la main à sa cuisse dans l'idée de dégainer son arme et de faire un carnage. Mais.... Elle stoppa net son geste. Ils étaient trop nombreux.... et il y avait des civils.... Des familles, des femmes et des enfants..... Il y avait Louis.... Et il y avait Victor. Si elle ouvrait le feu, si elle commençait à lutter, ils seraient tous exécutés.... sans avoir la moindre garantie de pouvoir y survivre. Serrant les dents, elle n'avait plus qu'à obéir et attendre, espérant que le SWAT vienne rapidement calmer cette bande d'énergumènes ! Qui étaient-ils ? Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien faire dans une kermesse ?! Qui n'était encore même pas lancée ? Des terroristes ? Des fous qui voulaient revendiquer une quelconque cause ? Non, cela n'avait pas de sens..... Ils auraient attendu que le public soit présent pour faire un maximum de victimes et de bruit. Cela n'avait aucun sens.... Pour quelle obscure raison se donnaient-ils tout ce mal ?
Pust' Yeye Velichestvo Imperatritsa soizvolit prisoyedinit'sya k nam*.....
Katyusha se figea, son visage pourtant pâle devenant livide. Si pour le reste du monde cette situation demeurait inexplicable, pour elle tout était clair.... Son pire cauchemar était devenu une réalité. Sous le choc, elle n'osa pas bouger, comme doutant de ce qu'elle venait d'entendre. Elle se mit silencieusement à respirer profondément, pour calmer un léger tremblement, et chasser les images atroces qui lui revenaient en tête. Mais l'homme qui venait de parler eut le bon goût de réitérer sa demande.
Allons Altesse, ne nous faites pas croire que vous auriez oublié jusqu'à votre langue natale..... Venez nous rejoindre. Je n'aimerais pas faire couler d'autre sang que le vôtre....
Kayusha était dos à l'homme, et ferma les yeux, ses mâchoires se serrant à leur paroxysme. Elle aurait voulu exterminer cet inconnu sur place de la pire des manière possible. Mais.... Elle était pieds et poings liés. Rouvrant les yeux, elle leva ses billes bleutées vers Victor, lui adressant un regard poignant. Jamais il n'avait pu voir tant de tristesse dans les yeux de la noble rousse, qui lui souffla navrée.
.... Je suis désolée Victor.... Oubliez-moi.... Et protégez les enfants....
Elle ferma de nouveau les yeux, prenant une profonde et silencieuse inspiration, avant de se retourner face à ses détracteurs. Son visage était devenu la résultante d'un curieux mélange entre neutralité impassible et froide fierté. Elle ne leur accorderait pas le plaisir d'afficher de la peur ou de la colère. Ils étaient venue chercher une impératrice ? Elle allait leur en donner une. Une démarche souple, altière, presque lente, un port de tête digne, droit, et un regard assuré. En quelques seconde, la transformation avait été saisissante, mais après tout n'était-ce pas là la simple révélation d'une nature profonde ? Une assurance qui n'était visiblement pas du goût de l'interlocuteur principale, qui observa l'impératrice déchue s'approcher avec un rictus agacé aux lèvres. Il aurait voulu la voir trembler, pleurer, suppliant d'épargner sa misérable vie. Mais non.... Il avait fallu qu'elle joue les fortes, et qu'elle le toise de ce regard qui lui était insupportable. Elle était tout ce qu'il détestait, froide, méprisante, hautaine.... Odieuse créature impériale qui se croyait supérieure à tout ce qui vivait ! Un stigmate du passé, un cancer endormi qui menaçait son pays par sa capacité à pouvoir se réveiller à tout moment. Mais bientôt, il s'en débarrasserait. Bientôt elle appartiendrait définitivement à une histoire dont elle n'aurait jamais dû échapper.
Tsss.... Aussi infecte qu'à l'époque, on peut dire que vous faites honneur à votre répugnante famille. Votre fierté mal placée me file la nausée, mais rassurez-vous chienne impériale, je vous vais vous faire ramper au pied du peuple.... Vous implorerez sa pitié et son pardon pour mettre un terme à vos souffrances.
Katyusha fit rouler lentement ses yeux vers l'homme, ne lui adressant qu'un regards oscillant entre lassitude et indifférence en guise de toute réponse. En cet instant, elle était devenue l'Impératrice de toutes les Russies. Et une impératrice se devait de répondre à ce genre d'affront par le mépris et le silence. Elle connaissait son rôle. Et elle le jouait à la perfection. En plus cela suffisait à faire enrager ce fou, ce qui était une maigre consolation, mais une consolation tout de même. On s'empressa de venir la menotter, et ensuite de l'escorter solidement vers l'extérieur. Une première fourgonnette démarra. Puis après quelques interminables minutes, le reste des hommes encore sur place se retira à son tour, veillant à garder en joue les malheureux encore présents jusqu'à être sortis.
Immédiatement, Gérald se mit à courir à une vitesse vertigineuse pour se jeter dehors. On entendit des cris d'hommes et des coups de feux, puis un bruit de pneus qui crissaient et un moteur qui démarrait au quart de tour. Les personnes présentes se cachèrent, poussant des cris de peur, certains s'évanouirent, d'autres appelèrent la police, mais personne n'osait sortir pour l'instant. A vrai dire, personne ne semblait comprendre ce qu'il s'était passé. En état de choc et désorienté, chacun essayait de se remettre de ses émotions.
~~~~~~~~~~~
Chris : La centrale a reçu un appel affolé d'une femme en pleure qui rapporte une prise d'otage par un groupe armé se terminant par un enlèvement.... En plein milieu des préparatifs d'une kermesse ! Si au début il y avait de quoi douter sur une mauvaise blague, d'autres appels ont suivi confirmant le premier. On t'envoie sur place avec des collègues pour élucider cette affaire sans queue ni tête.
Harper : Cela devait être une soirée chill and cocooning. Le genre de soirée tranquille où ta seule préoccupation est de savourer l'instant présent sans réfléchir à rien. Le genre de moment plaisant que tu affectionnes mais.... Eleazar en a décidé autrement. Le malheureux a refait une crise, parmi celles les plus violentes que Roger ait pu lui voir. Il s'est mis à dessiner frénétiquement sur son carnet, comme à son habitude, pour exorciser sa vision. Mais lorsque Roger et toi avez vu le dessin.... Eh bien, tu as de quoi faire des cauchemars pour les prochaines années. Tu as reconnu la personne sur le dessin. Tu sais ô combien elle est chère à Gerald, et que cette fois, tu vas devoir prendre les devants pour aider ton ami avant qu'un drame n'arrive.... Ou plutôt avant qu'il n'aboutisse. Parmi les horreurs de la scène dessinée par Eleazar, tu as pu reconnaître l'endroit afin d'aller sur place au plus vite.
Cette fois, je ne pus m’empêcher de rire à la réflexion de la vampire. Je craignais, et à raison, que ce petit contretemps, cette histoire de chaise, ne me poursuive ad vitam aeternam. Hochant alors la tête, j’observai les quelques chaises qui étaient à portée de vue.
- Vous pourrez vous y asseoir sans problème, Miss. Je me méfierais seulement de la chaise au stand d’entrée. Je l’ai testé et avec votre malchance… Je ne m’y risquerais pas. Me retournant vers mon père, j’hochai alors la tête. Je doute que nous puissions manquer Horace, dis-je, amusé. Quant à ma place il en va de même. La billetterie est peut-être le stand le plus visible de cette kermesse.
Je retins un rire à l’espoir de mon père. Pour sûr, ce dernier n’avait pas l’habitude de ce genre d’exercice, mais nous savions tous qu’il irait, malgré tout, au bout des choses pour son hôpital, son emploi et surtout ses patients, même les plus jeunes. Ainsi, j’hochai la tête aux propos de Katyusha.
- Si ma chère belle-mère – œil pour œil, dent pour dent, à chaque chaise sa belle-maman – le dit, repris-je, c’est que vous en êtes capables. J’en suis convaincu, Père. Acquiesçai-je. L’on dit qu’il faut essayer d’imaginer chaque spectateur sur le trône pour se sentir moins à l’aise… Mais… J’observai mon père de haut en bas, secouant la tête. Non. Evitez cette solution. Vous connaissant, vous nous feriez une syncope.
De nouveaux rires, témoins de la gaieté qui régner en ces lieux et ce fut un trou noir qui s’étendit soudain sous nos pieds.
- LES MAINS EN L'AIR ! PERSONNE NE BOUGE ! LES MAINS EN L'AIR !!!
Par pur instinct je portai la main à ma poche arrière attrapant discrètement et rapidement un canif, toujours gardé à portée de main. C’était là un moyen de me rassurer, moi qui refusais de porter une arme à feu. Un coup d’œil à mon père et sa compagne et je fronçai les sourcils presque imperceptiblement. Une main à la cuisse. La vampire semblait légèrement plus entraînée que ce qu’elle laissait percevoir. Obéissant aux ordres, prêt à en découdre au moindre geste de travers, je m’exécutai comme elle, néanmoins. Inutile de se battre pour le moment, il y avait trop d’innocents, mon père comme les autres. Mieux valait encore attendre ce qu’ils désiraient. Et ce n’était certainement pas faire des victimes en masse. Pour preuve, aucun d’entre eux n’avaient encore tiré.
- Pust' Yeye Velichestvo Imperatritsa soizvolit prisoyedinit'sya k nam
Cette langue. Elle me disait quelque chose. Du russe. Du polonais peut-être… Une langue de l’est… Mais laquelle… A mes côtés, je sentis soudainement ma belle-mère se figer. Elle avait compris. Tentant de plonger au plus profond de ma mémoire, j’essayai, tant bien que mal, de retrouver mes cours de langues. Pourquoi diable avais-je été le moins attentif de mes frères et sœurs ? Mais l’homme sembla reprendre en anglais, à mon grand plaisir, ou déplaisir… A cet instant je ne savais plus réellement quoi en penser. Altesse ? Surpris, j’observai la rousse de haut en bas sans même masquer mon émotion. Quelques secondes de bug et j’attrapai le bras de mon père. Ne rien faire de stupide, voilà qui était le plus important pour le moment. Et outre le fait que lui n’était pas taillé pour se battre, je ne voulais pas risquer la vie de pauvres innocents. Mais merde… Quel était ce bordel ? Fronçant les sourcils, j’observai attentivement la vampire. Altesse… Impériale ? C’était là ce qu’il venait de dire, n’est-ce pas ? Le calme est une chose bien difficile à garder dans cette situation, et nul doute que la plupart des personnes présentes ne tenaient que grâce à leur nerf, incapable d’avoir une réflexion claire. Pour autant, j’étais habitué au stress et malgré le temps passé loin de l’armée et de la guerre, force m’était de constater que je n’avais encore rien perdu de tous mes réflexes. Ainsi mon cerveau se remit-il en marche pour comprendre quel merdier s’était rassemblé entre nous.
- Empire de Russie. Grondai-je soudain à voix basse.
A voix pas assez basse, visiblement, car non loin de moi un ricanement se fit alors entendre tandis que déjà la vampire avait quitter les lieux.
- Hé bah. Elle a bien trompé son monde cette chienne.
Retenant fermement mon père dans le risque de le voir partir, sans même réfléchir, à la poursuite d’hommes armés et visiblement préparés, je le fusillai du regard. Quelle était cette histoire ? Elle ? Appartenant à la famille impériale ? Bien sûr y avait-il des personnes qui avaient échappé à la révolution, de la famille éloignée, qu’on avait finit par laisser tranquille, alors pourquoi venait-on d’arrêter Miss Orlov ? Un premier moteur et voilà que les hommes restant quitté le terrain à leur tour, me permettant de relâcher mon père dans un soupir. Bien. Il fallait maintenant découvrir le pourquoi du comment pour la sortir de là tout en mettant mon père à l’abri de sa propre folie… Une mince affaire, il allait sans dire.
Ce soir, c'est jeux de plateaux ! Encore un moyen détourné pour protéger Aiden du monde extérieur ? Sûrement. Depuis vos dernières aventures, tu n'es plus très chaud pour vous exposer en public, ou le laisser trainer n'importe où une fois la nuit tombée. Il n'est pas ta chose, c'est juste que ... Tu as eu peur pour lui, une fois de plus ... Une fois de trop. Alors tu t'enfonces dans le déni, vous isole au maximum du monde extérieur et vous enferme dans une autre bulle, pour vous protéger.
Comme si le monde extérieur n'avait pas son mot à dire.
La partie de Monopoly - My Little Pony Limited Edition, s'il-vous-plaît - bat son plein et c'est encore Roger qui vous met la pattée, à Aiden et toi. Eleazar reste en retrait, fidèle à lui-même et recroquevillé dans un coin du canapé ; occupé à griffonner sur les pages de son carnet à dessins. Tu as parfois un peu de peine pour lui, trouvant dommage qu'il ne trouve les bons canaux pour s'exprimer. Comme pour te donner tord, tu ne tardes pas à entendre son cœur partir en vrille et le voir se crisper. Roger, qui a maintenant l'habitude de gérer ces épisodes, lui fait signe pour qu'il vous rejoigne et vienne se caler dans les bras de son gardien.
A peine le petit levé - son carnet fermement tenu dans ses bras - tu le vois s'écraser au sol, comme si son corps venait de le lâcher. Roger est le plus rapide ; parvenant à retenir sa tête avant qu'elle ne claque contre un meuble. Il allonge Eleazar sur le canapé, surveillant ses réactions ; tandis que tu restes en retrait, attentif. Ton meilleur ami reste étrangement silencieux et tu lui demandes, un peu inquiet "Est-ce que ça va aller ?" - "Je ... J'sais pas. C'est la troisième fois qu'il réagit comme ça, en deux jours. Y'a quelque chose de pas net ..." Il faut quelques minutes avant qu'Eleazar revienne à lui, cherchant immédiatement Roger ; qui n'hésite pas à le prendre dans ses bras. "Vous devriez vous boucher les oreilles, il va sûrement ..."
Pas le temps de conclure l'avertissement que le mioche s'étrangle, dans un cri de douleur. Tout son corps se contracte de nouveau et il s'accroche comme à sa bouée de sauvetage. Qui a mal. Bien qu'il ne pipe mot ou ne réagisse, le barman est en train d'éponger la douleur du petit ; ainsi que son impuissance dans une situation inconnue. Un nouveau râle étouffé et cette fois, c'est le vampire qui perd pied, ses yeux se figeant dans le vide. Cela ne dure qu'une dizaine de secondes, suffisantes pour que Roger en devienne livide, juste après avoir retrouvé la vue. Vraisemblablement sous le choc, il relâche sa prise sur le koala et te fixe du regard. "Ca va ?" que tu tentes. Il ne répond pas au début, puis articule, tout sauf cohérent "Je ... Euh ... Non ... J'ai du ... Tu l'as vu, toi aussi ?" - "De quoi ?" - "Le ... Le sang ... Tellement de sang et ..." Il peine à continuer, toujours perturbé.
Eleazar semble avoir passé le plus gros de sa crise et dans les bras du vampire, il se remet à dessiner. Le crayon rouge passe un sale quart d'heure et plus il dessine, plus tu vois Roger devenir livide ; tandis qu'il regarde le petit faire. "H ... Faut que tu vois ça ..."
†
Roulant comme un cinglé au volant d'une voiture pas taillée pour ça, tu traces sur la route. Bien que les dessins du gamin ne fassent toujours aucun sens, tu as retenu le principal : du sang, une rouquine au milieu et un Roger occupé à vomir ses tripes ; après avoir reconnu les images de sa vision, gribouillées par Eleazar. Tu appelles Gerald en boucle, mais il ne semble pas répondre. En chemin, tu es un véritable danger public et tu grilles autant de feux que de priorités. Tu te gares près de la salle et te dépêches de trouver un visage connu.
C'est un faciès abîmé que tu reconnais en premier et vers lequel tu te diriges. "Kat, elle est en danger ! Je sais que ça n'a sûrement pas de sens mais il faut que ..." que tu lances à Victor, sans même le saluer. Et tu réalises enfin, ce que tu aurais du capter en entrant dans la salle : tu es arrivé trop tard, encore une fois.
La radio de sa voiture commença à crépiter, avant d’appeler à toutes les unités disponibles. Prise d’otage, puis risque terroriste, puis enlèvement. Mais attaque à main armée d’ampleur, dans tous les cas. Les roues de la vieille Mercedes de l’inspecteur crissèrent violemment alors que le véhicule se cabrait de travers avant de faire demi-tour toutes sirènes hurlantes. Sa voiture personnelle banalisée, fendait les rues et glissait sur l’asphalte en rugissant, alors que les doigts de son propriétaire tapotaient le volant avec nervosité, et presque une petite pointe d’excitation. Chris mettait le paquet pour faire partie des premiers arrivés à l’hôpital.
Bien sûr, il y avait déjà pas mal de monde sur place. Plusieurs voitures de patrouille étaient déjà arrivées, et leurs officiers s’occupaient d’accompagner les victimes et les témoins pour les réconforter pour les plus fragiles, et les questionner pour les plus lucides. De droite à gauche, le menton de l’inspecteur sillonna l’endroit. En quelques pas hâtifs, il finit par arriver au milieu de la foule, non sans remarquer les traces de pneu sur le sol. Puis il continua de scruter les environs, avant de présenter sa plaque à un des officiers pour avoir un peu plus d’informations et tenter de réorganiser le chaos ambiant.
Un enlèvement, une langue slave et des hommes armés. Beaucoup d’hommes armés. Christian haussa un sourcil, lorsqu’on lui appris qu’une seule personne avait été enlevée. Pas de vol, pas d’agression physiques. Une démonstration de force pour une seule personne. Sacré VIP, s’il en est, cette miss Orlov. Alors il se tourne, en cherchant du regard quelqu’un qui saurait un peu mieux le renseigner. En quelques pas hâtifs à nouveau, il s’approche d’un homme au regard livide, partagé entre rage et impuissance. Le visage d’un homme qui a perdu cher en l’espace d’un instant. Un homme avec le visage déformé par ce que semble être la cicatrice d’une grave brûlure. Chris manqua presque un pas, mais l’aborda avec le visage le plus passif possible par rapport à la profonde gêne que représentait la marque.
« Christian Sauber, inspecteur du département de police de la Nouvelle-Orléans. J’ai besoin que vous m’aidiez, d’accord ? »
Chris accompagna l’homme légèrement à l’écart du brouhaha, pour discuter plus calmement, calepin à la main.
« J’ai besoin du maximum d’informations que vous pourrez me donner. Même des détails. Il me faudra tout ce que à quoi vous pourrez penser. Leur langue, leurs armes. La femme qu’ils ont enlevée. Dites moi tout ce qui vous vient à l’esprit, d’accord ? »
Pour tout avouer, il aurait été faux de dire que les encouragements de Katyusha ne portaient pas leurs fruits. Mais il aurait été tout aussi faux de dire qu’ils étaient complètement efficaces. Ainsi, bien sûr, me sentais-je plus léger à mesure des ses paroles, mais… Non. Cela n’arrivait, malgré tout, pas à enlever tout le stress que je pouvais ressentir à l’idée même d’être le centre d’intérêt d’une foule de visiteurs. Au moins penserait-elle à un masque de secours… C’était déjà cela. Je ne pus m’empêcher d’esquisser un sourire apaisé lorsqu’elle m’indiqua la fierté qu’elle ressentait pour moi. C’était peut-être peu, mais c’était là bien une chose des plus agréable à entendre. Posant ma main sur la sienne tandis qu’elle venait prendre mon bras, j’esquissai alors un sourire, murmurant un léger « Merci », presque plus de soulagement que de réel remerciement.
Esquissant un sourire courtois par pure politesse à l’homme que saluait ma compagne, mon début de calme fut bien trop rapidement étouffé dans l’œuf par Horace qui tenta de m’encourager à faire le « show ». Faire le show… Je n’étais même pas capable de faire un cours d’une heure devant des étudiants, alors comment pourrais-je « faire le show » ? En réponse à la sienne, je serrai la main de la vampire, fronçant les sourcils. A mon rythme. Ce n’était pas à mon rythme que l’on me demandait d’aller, malheureusement, mais à un rythme bien trop rapide pour moi. Enfin… Au moins Louis vint-il me sauver de mes pensées. Longuement je soupirai alors.
- Deux contre un… Ce n’est pas vraiment équitable. Mais demandez aux internes de l’hôpital. Je suis même incapable de tenir une heure de cours devant eux. Avouai-je. Enfin… Je suppose que vous avez raison, Katy. Je n’y couperais pas. Fronçant les sourcils, je secouai la tête, ne pouvant m’empêcher de rire aux propos, somme toute vrais, de mon fils. Rappelez-moi pourquoi j’ai pu dire à Horace de me mettre où bon lui semblait, déjà ?
C’était là une très bonne question, d’ailleurs, mais une question qui allait malheureusement rester sans réponse. « Les mains en l’air ». Ce fut, à vrai dire, la seule chose que je compris de tout ce qu’il se passa alors. Obéissant, je levai les mains. Une prise d’otage. Et en grand nombre. Que se passait-il ? Inquiet pour les familles déjà présentes, j’observai autour de moi afin de vérifier que rien ne se passait, prêt à intervenir en cas d’évanouissement ou même de violence. Puis des mots, dans une langue qui m’était bien trop lointaine pour que je puisse me la remémorer simplement et sous le coup du stress. La main de ma compagne dans la mienne, je la serrai doucement tandis qu’elle se figeait. L’observant, prêt à la rattraper en cas de malaise, je fronçai les sourcils. Elle était sous le choc, cela était évident, et compréhensible. Seule l’idée de pouvoir aider ceux qui en aurait besoin me tenait encore l’esprit plus ou moins clair, ou tout du moins aux aguets. Puis se fut l’anglais. Et pire que cela, ce fut son regard. Sans comprendre, je l’observai attentif, serrant doucement, tendrement sa main. « Oubliez-moi ? » Que… Fronçant d’autant les sourcils, je sentis soudain la main de mon fils m’attraper par le bras, m’empêchant tout simplement de bouger à mon aise. Et elle se retourna. Impuissant, le regard fixé, incapable de dire le moindre mot, je l’observai, tentant de me dégager de l’étreinte de Louis qui, de sa force de vampire, ne se détachait pas de moi. Mais de quoi diable parlaient-ils ? Que lui voulaient-ils ? Autant d’hommes armés pour une bijoutière ? Faisait-elle partie d’une mafia ? Qu’était-ce cette histoire d’Altesse et de chie… ? « Chienne impériale ». A ces mots je grondai soudain sourdement, toujours retenu par mon vampire de fils.
- Je ne vous permet pas. Grondai-je. Qu’est-ce que vous voulez ?!
Je n’eus le droit à aucune réponse, qu’un regard de dédain avant de les voir l’emmener. A nouveau, je tentai de me libérer de l’étreinte de Louis. Sans grand résultat. Ma respiration profonde quoique courte, je ne quittai plus la porte des yeux. La retrouver. Que lui voulaient-ils ? Pourquoi ? Je ne voyais alors que cela. Ce fut le bruit de la première fourgonnette qui mit fin à mon espoir. Je cessai alors de me débattre contre Louis. Immobile. Je le restai, sans vraiment comprendre ce qu’il se passait autour de moi. Le regard fixé devant moi, je ne bougeai plus d’un pouce. Que venait-il de se passer ? Où était-elle ?
- Kat, elle est en danger ! Je sais que ça n'a sûrement pas de sens mais il faut que ...
Ce fut la première voix que j’entendis et qui me ramena à la réalité. Doucement, je tournai la tête vers lui. Mon air ? A vrai dire je ne savais moi-même pas le décrire. Un mélange d’angoisse, de déni, de peur, de colère, de tristesse et d’incompréhension se mêlait sur ma moitié de visage encore saine.
- Je sais.
C’était peut-être idiot comme réponse. Complètement, même. Mais c’était la seule chose que je pouvais alors dire. Oui. Elle était en danger. Et je le savais maintenant. Un instant, je retins un sursaut de colère m’appelant à hurler et à déchaîner ma violence sur tout ce qui pourrait passer à portée de main mais… Nous étions en public. Je. Devais. Me. Contrôler. Observant Harper, je fronçai les sourcils avant de passer à Louis, l’air toujours aussi impassible.
- Je dois la retrouver.
Je n’avais plus rien à faire des malaises alentours et de la population néoorléanaise qui se trouvait près de moi. Ce n’était plus là que mon seul objectif. Il n’y avait pas de « désolée ». Il ne pouvait pas y avoir d’ « oubli ». Il en était hors de question. J’avais abandonné une fois, et jamais plus je ne ferais cette même erreur. Un pas vers la porte, et se fut l’arrivée de policiers qui m’arrêta. Ne pas quitter les lieux ? Pourquoi ? Si. Il le fallait ! Pour la retrouver ! La chercher, n’importe où, dans tous les basfonds de cette ville, dans tous les recoins des Etats-Unis s’il le fallait, même. Ma recherche de sortie ne fut malheureusement pas fructueuse, et je me trouvai bientôt face à un policier. Un inspecteur, disait-il. L’observant, à la fois anéanti et malheureux de ne pouvoir rien faire, j’hochai simplement la tête, le suivant alors.
- Je… Je tentai de reprendre mon calme tandis qu’en un simple mot, ma colère avait failli explosée. Serrant les poings, je pris une longue respiration. Katyusha Orlov, dis-je sans réussir à masquer mon émotion. Elle… Elle est la propriétaire d’une entreprise de joaillerie. Orlov Créations. Russe. Elle est russ… Tilt. Mon esprit raccrocha un wagon. Ils parlaient en russe. Un homme lui a parlé en russe. Tout lui était destiné. Mais pourquoi autant d’hommes pour une seule femme… Ils l’ont appelé Altesse. Et… Je grondai fortement. Chienne d’impériale. Qu’ils allaient faire… Je retins un nouveau grondement mêlant angoisse et colère. Couler son sang.
Fermant les yeux, je tentai de me rappeler quelque chose de plus… N’importe quoi… Mais tout devenait alors flou à mesure que je tentais de m’en souvenir. Alors, secouant la tête, je soupirai.
- Je suis désolé… Je ne sais rien de plus.
Un homme. Un homme s’était soudainement mis à leur poursuite. Lui. Lui, peut-être savait-il quelque chose… Balayant la salle du regard, je cherchai alors cet homme aux cheveux blancs qui avaient quitté la salle.
- Un homme, dis-je à l’inspecteur. Il avait des cheveux blancs, assez long. Je n’ai pas vu son visage, mais il a poursuivi les ravisseurs. Il faut que je le retrouve.
Et sans attendre, je dépassai le policier. Lui laisser faire son travail ? Bien sûr. Lorsque j’aurais retrouvé l’homme.
"Soit toujours attentif de ce qui se passe autour de toi, tu n'es en sécurité que seul ou avec moi" Des mots qui me font toujours un effet, une phobie même dont j'ai hérité des suites de mon apprentissage sous ma douce mère et ses tendres attentions et une des raisons que je désire tant performer mes oeuvres en public, prouver que cette paranoïa est sans fondement, que les hommes sont nerveux non pas parce que'ils savent que je suis un vampire mais simplement la pression bien naturelle d'employés qui désirent faire un travail et gagner leur paie de la façon la plus efficace et saine. Une telle soirée n'était guère une raison de se faire une armurerie mais j'avais, dans la doublure du coffret de mon cello, un couteau d'armée soigneusement huilé qui était ma seule arme. Paranoïa, sans doutes, mais après des années de se faire former pour une tentative de meurtre violente, c'est difficile de s'en défaire. L'accoustique de la pièce est sincèrement étonnant et j'en suis ravi, les gens arrivant à petit feu pour cette soirée et je sens mon coeur battre un peu plus fort de la possibilité de jouer pour une foule.
J'étais en train de mettre l'huile douce sur mon chevalet, je sentais le poids familier de mon instrument et l'outil utile pour en jouer, j'allais porter le crin de cheval à l'objet lorsqu'un cri se fait entendre, un ordre qui aura pour effet de glacer directement mes sangs. "Je te l'avais dit" un autre souvenir que je repousse avec violence, mes yeux se teintant de la couleur de sang alors que je vois la majorité des serveurs s'armer. Lucio posera avec prudence son archet et prend son instrument, le posant dans son coffret et tirant le cuir familier de l'arme, le glissant dans la manche de son pardessus alors qu'il lève lentement les mains, observant la scène qui est, pour tout dire, parmi les coups les moins sanglants qu'il avait vu. Pas de coups de feu, pas de cris inutiles ni de tentatives d'intimidations autre que d'avoir les armes. Cependant, les regards n'étaient pas sur moi mais sur la vampire rousse qui était avec son compagnon au feu de l'action. La femme semblait sur le point de l'explosion de violence mais celle-ci ne vient et je peux facilement comprendre ce qui l'arrête... La foule était paniquée, un troupeau de bétail qui détallerait au premier signe de danger.
Ceci n'était pas du travail d'amateur, loin s'en faut. S'ils ouvraient le feu, les gens partiraient, ce serait le chaos et leur cible, Mademoiselle Orlov, aurait pu prendre la fuite. Intelligent et dangereux, je plisse mes yeux alors que je considère les forces en jeu... Trop pour un seul vampire et Katyusha ne pourrait rien non plus pour aider à la chose bien que son compagnon... Il avait dût être beau mais maintenant portait les stigmates d'une brûlure qui éveille ma sympathie la plus pure, mes doigts se tordant à devenir des poings qui font craquer un brin mes gants mais il faut savoir ce qu'il se passe.
Le Russe, une langue qui est assez vieille et pratique de connaître, j'ai eu loisir, dans ma vie en Europe, de souvent devoir aller aux contrés froides pour divers services familiaux et donc j'ai droit, après quelques secondes de réflexion, à l'intégral de ce qui est dit. Impératrice? Un bien étrange terme utilisé pour désigner une femme qui n'est que bijoutière, n'est-ce pas? Alyssa n'est pas du tout du genre à se faire amie avec des gens de nature douteuse ou violente au passé taché... Du tout. Donc Orlov était quelque chose de précieux mais peut-être sous un autre nom sans quoi je connaîtrais, n'est-ce pas? Je regarde alors que Katyusha se tend et fait face à son amoureux, soufflant quelque chose que les cris paniqués des otages (dont je ne suis heureux d'être du nombre) me souffle. Elle fera alors un tour pour regarder le vampire et s'éloigner, le compagnon de celle-ci retenu par un autre homme mais la violence que je vois dans les yeux de Victor m'indique que sa réaction aurait été toute autre s'il n'avait été familier avec ce dernier.
La rage, la douleur, l'incompréhension... L'homme ne sait clairement ce qu'il se passe aussi je le relègue au second plan pour me concentrer. Katyusha allait vers la porte avec la prestance du titre qui lui a été donné et les hommes semblent voir en elle la menace la plus sincère. Ils sortent enfin de la salle et je prends directement mon téléphone pour envoyer un message mais avant que j'ais terminé, un homme s'élance à une vitesse inhumaine à la suite des kidnappeurs et j'entends les armes décharger et une voiture partir et donc je reprends le message, non pas à la police comme on pourrait le croire mais à Viviane. La joie d'avoir une personne qui est pratiquée dans les situations de panique est bien que quelques mots indiquent une gravité... et la claire demande de m'amener où je suis mon sabre et un fusil. Cela dit, je me concentre alors à glisser de ma manche l'arme à ma ceinture avant de descendre. Je ne peux pas rassurer les gens mais j'essaie, réconfortant quelques pauvres dames en pleurs mais je marche vers le centre de la scène qui s'était déroulé.
Victor, l'amoureux de Katyusha, semblait être sur le pied de guerre mais la confusion l'amorti sans le moindre doute, l'homme lui parlant pour tenter de le calmer lorsqu'une personne entre contre le flot de gens qui fuyaient dans la nuit. Ce nouveau venu, je le garde à l'oeil alors qu'il fonce vers le docteur et déclare une phrase digne d'un acteur d'hollywood, que la vampire qui vient d'être kidnappée est en danger. Difficile de ne pas rire mais ce serait beaucoup trop pour le moment et c'est aussi alors que le lycan déclare qu'il la retrouvera que les policiers arrivent. Un peu tard, les gens fuyaient mais l'hémorragie semble s'endiguer un brin alors que ceux-ci les retiennent pour des témoignages et autres. J'écoute alors l'analyse qui n'est pas du tout détachée d'un homme qui vient de voir sa compagne se faire kidnapper, le policier semblait enclin de vouloir faire son job... Pouvais-je lui faire confiance? Délicat, comme toujours.
J'approche donc de cet attroupement bien étrange alors que je regarde le docteur ainsi que les autres hommes assemblés et me gratte la gorge dans un effort de ne pas me faire ignorer sans pour autant avoir à hausser la voix. Ce sera donc avec un ton détaché que je vais parler malgré la fureur qui est aussi présente sous ceci. Ma prestation est détruite, des intrus ont donnés raison à ma mère et ont kidnappés une amie de ma protégée.
"Les hommes qui ont kidnappés mademoiselle Orlov ne sont pas entrés ici avec les armes pour faire le kidnapping, agent Sauber. C'était les bénévoles qui avaient des armes de poing ainsi que la sécurité de l'endroit. Tout ceci a été non pas un crime d'opportunité mais un coup monté pour mademoiselle Orlöv pour des raisons encore inconnues." J'incline la tête dans la direction de Victor qui a mis le doigt sur un point important. "Ils parlaient Russe, et le terme est "Impératrice", un terme plus archaïque que Altesse dans la culture. De prime, un homme aux cheveux blancs a bien prit en filature ou a rejoint les kidnappeurs mais des armes ont été déchargées alors quelqu'un a, immanquablement, été blessé dehors."
Je me contiens de mon mieux et pose la main sur l'épaule de l'homme au visage scarifié, parlant avec calme.
"Ils ont prit la peine de la prendre vivante, donc ils ne vont pas l'avoir tuée. Il y a donc encore espoir, nous la retrouverons."
Je sens mon téléphone vibrer dans ma poche alors qu'un message de Viviane m'annonce le dépot, dans ma voiture, de mon attirail de guerre. Un frisson remonte le long de mon dos de l'idée d'une traque mais je tente de ne laisser rien paraître de ma propre explosion de violence qui est sous la surface, vernie de civilité.
code by Chocolate cookie
$ : 3564
Emploi : Propriétaire d'une chaîne de bijouterie internationale
Vous étiez à peine remis de vos émotions pour certains, et vous commenciez tout juste votre travail pour d'autre, que de nouveau des sirènes se firent entendre. Une voiture noire arriva, suivit d'une autre et d'une fourgonnette. Des costumes sombres, des lunettes du même acabit, un air supérieur pour ne pas dire hautain.... Les hommes se déployèrent et commencèrent à cercler le périmètre, supplantant les policiers présents. Un homme et une femme se dirigèrent d'un pas ferme et assuré vers Chris, pour mieux lui brandir leur plaque sous le pif.
Agent Johnson et agent Curly, FBI, nous reprenons l'enquête. Soyez gentils, et rentrez chez vous. Tant que vous serez dans nos pattes vous allez nous gêner.... On s'occupe de tout.
Si dans les films ce genre d'intervention était déjà très moindrement agréable, le vivre en vrai était encore plus frustrant et insupportable. Des hommes investirent la salle de fête, évacuant les policiers et les équipes scientifiques à l'intérieur. Visiblement on prenait un grand soin à faire déguerpir les policiers, et à s'accaparer les témoins. En quelques minutes à peine, tous les policiers avaient été remercié et écarté du lieux de l'enquête. Alors que le FBI s'affairait à prendre les dépositions, on entendit soudainement des coups de feux, puis un bris de glas et de nouveaux des cris. Les deux agents du FBI foncèrent en direction du tapage, pour y découvrir un homme au milieu de débris de verre. L'homme avait passé par une fenêtre d'une maison en rénovation non loin, et était à présent à quatre pattes par terre essayant de rassembler ses esprits. Non loin de lui une arme à feu reposait au sol. Mais personne n'eut le temps d'agir davantage qu'une énorme masse passa à toute vitesse par la même fenêtre d'un bond véloce, avant de chopper l'individu au sol d'une poigne féroce et de le soulevé comme s'il n'était qu'une vulgaire poupée de chiffon ! Gerald était dans une fureur noire, et avait sur lui plusieurs marques d'éraflures de balle. Visiblement elles n'avaient pas été suffisantes pour l'arrêter, et à présent il encastra sans ménagement ce qui était en tout état de cause un des preneurs d'otage, contre le mur le plus proche.
OÙ L'AVEZ-VOUS EMMENÉE ?! PARLE !!! OÙ EST-ELLE ?!! JE TE L'ORDONNE ! PARLE !!!
Quand une montagne d'un mètre quatre-vingt dix vous invectivait de parler, tous crocs dehors et le regard écarlate de colère, cela inspirait un certain respect. Entre la vision apeurante d'un vampire colossale particulièrement menaçant, et son pouvoir d'hypnose assez puissant, le pauvre bougre n'eut ni la force, ni la volonté de lui résister. En revanche, la peur lui embrouillait l'esprit
E-e-elle e-e-est a-au Q-QG.....
FBI MAINS EN L'AIR ET POSEZ CET HOMME !
Quoi ?!
Gerald tourna la tête vers le duo du FBI qui braquait leur arme sur lui, très vite rejoint par des collègues.
Mais ! C'est un des enfoirés qui a enlevé Kat' ! Qu'est-ce qui vous prend ?!!
Posez cet homme ! C'est nous qui allons l'interroger, et c'est nous qui sommes habilité à poser les questions et dans les règles !
On a pas le temps pour ça ! Ils vont la tuer !!! C'est qu'une question de temps !!!
Pour l'instant rien n'est sûr ! Posez cet homme ou nous tirons !
Écœuré et dans l'incompréhension totale, Gerald s'exécuta. Lui qui s'était jeté à corps perdu dans une course poursuite, pour être parvenu par chance à isoler un des attaquants, et l'avoir coincé dans une habitation.... Il avait réussi à le débusquer à éviter de se faire sérieusement blesser et même à désarmer l'assaillant. Il avait eu la réponse à portée de main.... Mais non.... On lui avait ravi.... Sans qu'il ne puisse rien y faire. Autant un homme armé, il pouvait tenter de le gérer. Mais tout un groupe qui l'encerclait, non.
Si vous avez des informations concernant cet enlèvement, nous prendrons votre déposition. Mais à la moindre incartade de votre part, je vous enferme pour entrave à la justice !
Rapidement on vint récupérer le suspect numéro un, lui passant les menottes avant de l'enfourner tout aussi vite dans la voiture la plus proche.
Bien.... on emmène celui-là se faire interroger.... Et vous là, soit vous donnez votre déposition, soit vous laissez vos coordonnées pour qu'on vous recontacte ultérieurement, mais je ne veux plus vous voir ici.
Gerald poussa un grondement sourd, abattant son poing contre le pauvre mur qui n'avait rien demandé. Sa frustration à peine évacuée son esprit tournait à plein régime pour trouver une solution ou une idée à cette situation. Il retira son poing du mur, tout en maugréant et en secouant sa main avant de se figer. Il observa la paume de sa main quelques secondes. Il sortit son téléphone pour prendre en photo sa paume. Les deux agents du FBI étaient partis avec le suspect, et ceux restant ne s'étaient pas intéressés à Gerald, ils ne l'avaient pas vu avancer d'un pas déterminé et pressé vers son véhicule. Cet homme en savait décidément beaucoup. Il avait l'air de connaître la victime mieux que personne, de se faire un sang d'encre pour elle, et d'avoir trouvé quelque chose. Mais il avait également l'air particulièrement à vif, limite instable, et même dangereux. Est-ce que cette histoire valait la peine que vous preniez tous ces risques ?
Impuissant, c’était le terme qui pouvait nous être le mieux attribué. Nous étions entièrement impuissants face à ce qu’il venait de se passer, et mon père plus que quiconque. Bien sûr l’avais-je senti se débattre mais c’est dans une neutralité feinte parfaite que je le gardai contre moi, dans l’incapacité même de bouger, alors que je remerciai ma race même de me donner cette force. Lorsqu’enfin il cessa de se débattre, je relâchai doucement ma prise, soupirant, l’air affligé quoique sérieux. Il fallait trouver le pourquoi du comment. Je ne comprenais pas cette arrestation, mais elle avait visiblement à faire avec les russes et la famille impériale, et pas les plus agréables de ce que nous avions pu observer. Mais en attendant… J’arquai un sourcil en observant l’entrée quelque peu fracassante d’un homme tout à fait inconnu, prenant mon père à partie quant à la possibilité que sa compagne soit en danger. Oui. Nous savions.
- Vous êtes un peu en retard. Soufflai-je en relâchant entièrement le lycan. Miss Orlov vient de se faire quelque peu… Enlever sous nos yeux par un nombre plutôt important d’hommes armés et préparés.
Regardant Victor, je fronçai quelque peu des sourcils en secouant la tête négativement. Cela, il en était hors de question.
- Père. Répondis-je. Vous n’arriveriez qu’à vous faire tuer. Vous n’êtes pas préparé à cela. Je suis militaire. Laissez moi me charger de cela et allez vous reposer. Cela vaudra mieux. Observant l’homme récemment arrivé de bas en haut, j’hochai doucement la tête. Vous devriez faire de même, Monsieur.
Je n’étais pas un habitué du jugement de l’autre, bien loin de là. Mais force m’était de constater qu’aucun de ces deux hommes ne semblaient réellement taillé pour la « bagarre », et je me refusais à risquer la vie d’hommes innocents. Bien sûr ma belle-mère l’était-elle sûrement tout autant, mais quand bien même. Ce fut l’arrivée de la Police qui mit un terme à l’idée de mon père. Ce dernier, bien rapidement pris en charge par un soi-disant inspecteur qui semblait avoir l’œil pour repérer les témoins, dû se résoudre à répondre aux quelques questions de l’inspecteur, nous laissant ainsi seuls. Seuls ? Presque. Bientôt une montagne arriva hurlant sa rage au visage d’un autre. Arquant un sourcil, j’observai la scène dans un calme des plus sereins. La guerre avait cela de bon : nous apprenions à nous maîtriser entièrement. Je soufflai d’ailleurs lorsque le FBI vint ravir sa proie au vampire. Idiots. Sombres imbéciles. Me retournant alors quelques instants après vers l’homme ayant un petit train de retard, j’esquissai un léger sourire, m’inclinant légèrement en avant.
- Je m’excuse. Je dois vous fausser compagnie.
Et sans attendre, je vins me précipiter, usant de la vitesse propre à mon espèce, vers la voiture de la Montagne, m’arrêtant devant, mains sur le capot, je plissai alors les yeux.
- Bonjour Monsieur. Dis-je alors. Nous n’avons pas été présentés. Louis Rosenbach. Il semble que vous connaissiez ma « belle-mère » et que vous soyez bien pressé de l’aider. Vous n’êtes pas sans savoir que vous n’arriverez à rien seul, alors si vous voulez bien… Je vais me joindre à vous.
User d’un lien solide avec la victime, voilà qui pourrait convaincre l’homme d’accepter ma petite « requête ». Une requête ? Mmm… Non. Cela était à vrai dire plutôt ressemblant à un ordre, mais la limite était, après tout, si fine…
Entre l'écorché vif qui sait et ce qui semble son rejeton qui en rajoute une couche ... Tu te demandes un instant si tu n'as pas envie d'en prendre un pour cogner sur l'autre ; ou retourner te terrer sous un rocher pour la décennie à venir. Mais tu es tellement sur le cul en cet instant - aussi parce que, malheureusement, l'histoire racontée dans le carnet du petit commence doucement à s'écrire dans la réalité - que tu fermes simplement ton caquet, écoutant les adultes parler.
Hallelujah ! Si seulement ça pouvait t'arriver plus souvent.
L'avantage, c'est qu'en combinant les dépositions spontanées de chacun, il ne te faut pas longtemps pour reconstituer l'histoire ; qui semble un peu tirée par les cheveux, avec leurs élucubrations en russe. Impératrice ? Meh, t'aurais choisi un autre surnom, comme baronne de la drogue. Le problème ... C'est que ça ne t'aide pas beaucoup plus. La cerise du What The Fuck reste tout de même les deux agents, qui s'empressent de récupérer l'enquête et vous mettre dehors à grande vitesse. Un instant, tu te dis que tout ça ne vous mène à rien et que vous perdez votre temps. Ce dont vous avez surtout besoin, c'est de ...
Gerald. Suffisait de demander.
Tu reconnaîtrais sa voix à vingt kilomètres à la ronde, à beugler comme ça. Tu comprends rapidement deux choses : il a trouvé quelqu'un à interroger. Et vu les décibels, l'autre a intérêt à répondre s'il veut s'en sortir en vie. Avec tout ce pubic, tu ne peux rien faire d'autre que rester témoin, en retrait. Voir les cowboys agiter leurs gros badges te rend malade et te rappelle à quel point le système est pourri, jusqu'à l'os. C'est le maniéré de service qui te fait revenir à la réalité, quand il s'excuse pour vous poser un vent. Tu peux interpréter son geste de bien des façons et c'est ton ego qui se sent insulté en premier, à tout analyser de travers, suivi de près par ta fierté écorchée à vif.
D'une vitesse bien plus humaine que l'autre, tu marches d'un pas déterminé vers la voiture de Gerald. Le temps que ce Louis Rosenbach - qui te sort déjà par les oreilles - empêche la montagne de partir tête baissée, tu t'approches du roc et le sermonnes. "Me dis pas que tu comptais partir sans moi ?" que tu tentes, autant pour briser la glace que te calmer aussi. "Désolé de ne pas avoir pu te prévenir à temps ... J'ai essayé de t'appeler mais ..." tu restes silencieux, le regard fuyant et pas très fier. Juste assez longtemps pour qu'une autre pensée te vienne en tête et que tu le fixes droit dans les yeux "T'as quelque chose ? Dis moi que t'as au moins pris leurs numéros de plaques ?". Les pensées et souvenirs défilants, tu te rappelles de Londres et commentes, pour toi-même "Il est hors de question qu'on arrive aussi tard que la dernière fois."
Transporter la montagne et une princesse défiant la mort, dans un gofast urbain ? Ta Mini a trop de kilomètres pour ces conneries.
Chris fronça les sourcils en levant les yeux de son carnet, en écoutant la réponse du lycan scarifié. Il semblait assez secoué, forcément, par les événements. Mais ce qu’il disait était déjà assez étrange. Un enlèvement impliquant des russes, et la mention d’une impératrice ? La pointe de son stylo s’arrêta net sur le papier. Il se croirait en plein coeur de l’intrigue d’un roman d’espionnage datant de la guerre froide. L’inspecteur prit un lente inspiration en se demandant dans quel merdier il avait foutu les pieds. Puis le fameux homme à la chevelure blanche qui aurait pris les ravisseurs en chasse. Lui aussi, il devait le retrouver. Il alla pour attraper le bras de Victor, avant de se laisser surprendre par un autre homme à la chevelure blonde, à l’apparence plus que soignée et au ton altier.
« Attendez, vous voulez dire que tout le personnel de la soirée était impliqué ? Ça fait combien de têtes ça ? Et vous savez pourquoi ils ont appelé madame Orlov ’’impératrice’’ ? »
Le point de départ de cette enquête-ci, si on pouvait la qualifier de telle, le faisait grincer des dents. Chaque affaire a le don de déterrer toutes sortes de secrets sur les victimes, leurs entourages, lié ou non au problème. Mais là, avant même de parler de secrets, on ne soulevait que des questions. Des tonnes de questions dont les réponses semblaient bien trop grosses pour être vraies. Chris s’en mordit l’intérieur de la lèvre de frustration.
« Bien, on va effectivement commencer par retrouver cet homme là. J’ai besoin de voir plus clair sur ça, sinon autant défoncer toutes les portes de toutes les baraques de la ville, ça ira plus vite pour la retrouver. »
Chris fit volte-face après avoir salué Lucio avant d’essayer de trouver quelqu’un qui pourrait éventuellement l’informer un peu plus sur ce fameux homme à la chevelure blanche ; le dernier arrivant s’empressant vers Victor semblait savoir d’avance ce qui se produirait, bien qu’il arrive trop tard. La marche de Chris vers sa nouvelle cible fut cependant interrompue par l’arrivée de deux voitures noires, et de types en costard. L’inspecteur s’arrêta net pour observer le cirque qui semblait s’installer sous ses yeux. En témoignaient les deux clowns qui vinrent à sa rencontre pour lui coller leurs plaques sous le nez. La lèvre supérieure se rehaussant, un sourcil se levant avec dédain, il souffla par le nez avant de tourner la tête et de s’écarter de leur route.
« Mais je vous en prie, agents Mulder et Scully. L’enquête est à vous », leur répondit-il avec un sourire plus que jovial, et en les toisant dans leur dos à leur passage.
Ça puait le mensonge à dix bornes à la ronde. Mais leurs plaques avaient l’air légitimes. Mais ça n’augurait rien de bon. Le bureau fédéral n’était pas si prêt pour qu’ils soient déjà sur place. D’autant plus qu’il n’y avait pas réellement de raison qu’ils rappliquent. Les doutes de Chris s’interrompirent dans le fracas du verre dans une maison alentour.
Naturellement sa main se porta à sa ceinture pour extirper son arme de son holster. En quelques pas, il arriva sur la scène du tapage, suffisamment rapidement pour voir un type décollé du sol par le col, maintenu en hauteur par le fameux homme à la chevelure blanche. Chris ramena son arme à la ceinture et croisa les bras en tendant l’oreille. Ses méthodes lui rappelaient celles d’un ami. Autant dire qu’il lui faisait presque confiance pour le tuer après l’avoir interrogé, si ça devait arriver. Le QG, hein ?
Chris tourna la tête pour laisser le duo de connards en cravate prendre le relais, et se recula de quelques pas en regardant nonchalamment la scène les bras croisés. Le parfait spectateur de match de tennis, silencieux, mais concentré sur les événements. Mais il ne firent que récupérer l’agresseur, sans prendre le temps d’interroger la grande masse à tête blanche devant eux. Celui-ci qui laissa filer sa proie, avant de regarder sa main et de la photographier. Il ne le lâcha pas des yeux, jusqu’à ce que celui-ci atteigne sa voiture et ne soit rejoint par un homme roux, et celui qu’il avait repéré plus tôt, avant que les hommes en noir ne viennent tout foutre en l’air.
Le pas souple, imitant le badaud innocent à la perfection, il les rejoignit près de la voiture avant de passer sur le côté et de toquer sur une fenêtre pour se faire remarquer. Et accueillir leurs regards avec un petit sourire malin.
« Désolé de casser votre petite réunion, mais je suis venu aider », il regarda en direction des hommes du FBI avant de reprendre, « j’ai du mal à faire confiance aux gens qui portent des lunettes de soleil en pleine nuit. Bon, il s’est passé quoi la dernière fois ? Puisqu’on dirait que ce n’est pas une première. »
Trop de questions, le policier posait bien trop de questions auxquelles je ne pouvais répondre. Au moins cet homme aux cheveux longs était-il arrivé pour compléter mon témoignage. Encore trop pris par mes propres émotions, j’étais ainsi incapable de faire la part des choses correctement. A vrai dire… Je n’avais qu’une idée en tête : la retrouver. Mais d’abord, l’homme que je voulais voir, à tout pris, venait de se précipiter à l’intérieur de la salle des fêtes, accompagné de l’un des ravisseurs, supposément, tout du moins. Suivant de près le policier, je tentai de m’approcher de ce dernier. Je désirais des explications plus que tout. Comprendre. Savoir. La retrouver. Mais mon action fut arrêtée par l’arrivée de deux personnes du FBI. Rapide. Très rapide. Tant mieux pour eux. Ils allaient l’interroger. Et nous ? Et elle ? Comment la retrouvait-on sans cet homme qu’ils allaient emmener ? Et l’autre ? Plongé dans mes pensées, je ne fis qu’apercevoir mon fils se diriger vers la sortie. Pourquoi ? Om allait-il ? Et où était passé l’homme aux cheveux blancs que je recherchais ? Katy ? Où était-elle ? Allait-elle bien ? Pourquoi l’avait-on emmenée ? Pourquoi rien ne me semblait ni logique ni même réel ? Pourquoi est-ce que cela devait nous arriver ? Pourquoi ? Que de questions qui n’avaient alors aucune réponse. Pour l’instant…
- Victor ? Je sursautai, sortit de mes pensées par la voix d’Horace. T… Tout va bien ?
Comment cela pouvait-il aller ? Et il le savait pertinemment. Le regard plein de douleur, je l’observai alors sans répondre.
- Victor ? Recommença-t-il.
Pourquoi maintenant ? Je n’en avais aucune idée, mais mon cerveau se reconnecta alors à la réalité, et, à la suite du policier, je me ruai à l’extérieur, m’arrêtant à hauteur du groupe pour observer l’homme aux cheveux blancs dans sa voiture. Sans attendre, sans même faire attention au policier tentant de nouer un dialogue avec cet homme, j’ouvris la portière, bousculant le premier, pour attraper l’homme par le col, grondant d’une colère noire, les yeux jaunis tant par l’inquiétude que la rage.
- Où est-elle ?! Grondai-je fortement en l’extirpant de la voiture pour mieux l’y coller. Où est Katy ?!
Le fait qu’il s’était lui-même posé la question en voulant interroger l’homme embarqué par le FBI ? Je l’avais légèrement omis. Et à vrai dire je n’y pensais pas le moins du monde actuellement. Non. Je désirais seulement des réponses et rapides.
Les événements de la soirée se précipitent, il est parfois difficile de pouvoir toujours garder une tête froide dans une telle situation que le kidnapping de quelqu'un. C'était un fiasco en devenir et les gens étaient sans queue ni tête dans ce qui se tramait ici. Lorsque j'approchais du policier qui avait fait les pas vers le premier lycan, celui qui était venu avec miss Orlov, il est clair que celui-ci est en état de choc, son cerveau déconnecté de la possible perte d'une amie... Ou plus, peut-être, je ne suis pas le meilleur ami de cette vampire aux origines douteuses et aux talents multiples, les bénéfices d'une longue vie qui est maintenant en danger de venir à son terme. Une idée me traverse l'esprit... Alyssa aimait bien la vampire Russe et donc serait dévastée par la perte d'une amie et confidente, je ne pouvais donc pas rester sagement les bras croisés. Cependant je relève bien, avec un sourire en coin, que l'homme qui retenait le lycan de faire une folie l'adresse commme père... Une généalogie douteuse que voilà, le lycan avec une vampire qui ont un fils vampire? Les chances sont bien faibles que cet homme soit le fils de l'union d'eux deux. J'explique donc au policier ce que j'ai constaté de mon point d'honneur sur la scène et celui-ci relève aussi l'anomalie de la chose... Enfin une tête pensante, au moins, alors que le fils de Victor nous donne le "gentil" conseil de prendre retraite.
Là débute le nouveau round de chaos alors que les agents du FBI approchent et viennent relever le policier de ses fonctions en disant prendre charge de la chose, ce qui me déplait clairement. Je n'ai envie de parler avec ceux-ci ni même de me répeter une nouvelle fois, le FBI n'est pas réputé pour sa prompte action et donc la vie de Katyusha était sans doutes en danger... S'ils n'étaient dans la poche de qui que ce soit et, vu comment la soirée avait débutée, l'option n'était pas à repousser. La répartie de Sauber me fait sourire mais je n'ai le temps de donner mon avis que des coups de feu se font entendre, causant un nouvel exode des forces présentes pour trouver ce qui se passe. J'étais un des derniers à sortir mais je suis arrivé sur la fin de la scène qui se déroulait.
Une forme gisait au sol, entourée de fragments de verre et un colosse aux cheveux blancs, le fuyard qui avait prit en filature les intrus sortait par la fenêtre avec une grâce et célérité inhumaine, surtout pour un être de sa taille. Les policiers hurlaient et je serre les dents alors que le colosse s'élance sur une personne, tendant de mon mieux l'oreille alors que le géant n'est pas discret dans sa demande. Je ne peux entendre, le raffut trop grand mais je sais lire sur les lèvres "je ne sais pas" et ce n'est pas ce que les lèvres du possible complice font. La mimique pourrait être utile mais... Les FBI interviennent, donnant ordre de libérer le captif et désirent le mettre en captivité. Ce qu'ils feront, bien entendu, mais laissent le colosse libre, ce qui confirme mes soupçons... Ou peut-être ont-ils trop peurp our l'approcher. Je ne suis pas enclin de le faire non plus.
Gérald, que je ne connaissais pas encore de nom, était visiblement furieux et le gagnant de l'oscar de manquer l'évidence même de la vie le suit, papotant je ne sais quoi véritablement et il sera suivi par l'autre qui se pensait militaire. Abandonné brièvement avec les deux lycans, je vois l'agent libéré de ses fonctions aller vers le groupe et tenter à son tour de parler avec le colosse... Une perte de temps qui sera intensifiée alors que le cerveau du scarifié semble se reconnecter et qu'il fond, rageur, vers la seule source d'informations que nous avions encore, l'arrachant de toute tentative de monter dans la voiture. Les choses partaient en couille à une vitesse grand V...
Je ne crois pas que les gens qui sont très important à Katyusha soient bien humains, je sais ce qui doit être fait mais ce ne me plait pas. Je m'approche de ce petit attroupement en faisant sauter les attaches du coffret de voyage de mon instrument.. Heureusement il ne pleut pas alors que j'empoigne mon archet et serre les dents. Ce ne me plait pas, mais pour ceux qui ne sauraient s'y attendre, la pression trop grande de mes doigts, l'archet tenu d'une main trop ferme, la plainte de l'instrument sera stridente et douloureuse même pour mes oreilles que j'avais préparé. Je ne vais pas pourtant donner le temps de reprendre avant de parler d'une voix empreinte d'une froide autorité que trop diraient arrogants.
"Vous voilà à vous chamailler comme des vulgaires enfants alors que Katyusha est en danger. Il faut visiblement que vous concentriez vos efforts sur la véritable cible qui mérite notre ire."
Je range l'archet et ferme le coffre d'un geste brusque mais c'est un instrument de torture que je peux utiliser de nouveau si les enfants ne savent se tenir.
"Suffit. L'homme ici a des informations qu'il a pu tirer avant que les crétins fédéraux ne lui arrachent la source d'information. Que savez-vous, tous, mettons cela en commun. La vie d'une femme est clairement en danger et si vous ne faites participation, je vous abandonne et irai seul. Le tout est un coup monté par des bénévoles, ceux-ci sont présentement hors de notre portée. Qui étaient-ils et où l'ont-ils conduite, monsieur? Et pourquoi seulement des Russes voudraient-ils miss Orlov?"
Ma voix garde ce ton glacial mais mon accent ressort bien tout comme je ne suis pas aussi serein que j'aimerais l'être. La fureur est une vieille amie et je pose aussi le regard sur l'homme dont je sais maintenant le nom être Louis... Rosenbach. Donc le lycan devait être de ce nom aussi.
"Monsieur Rosenbach, je ne me répeterai pas. Relachez-le et coopérons pour sauver la demoiselle. Si ce ne dérange pas monsieur Sauber? Et non, monsieur Louis Rosenbach, je ne serai pas mis à l'écart d'une telle chose. Quant à vous..." Mon regard se pose sur Harper "Que savez-vous de ce qui découle de cette soirée? Vous êtes arrivé après les événements... Donc en retard. Dites ce que vous savez et nous pourrons savoir et sans doutes agir par le temps que les agents du FBI aient le moindre mandat."
code by Chocolate cookie
$ : 3564
Emploi : Propriétaire d'une chaîne de bijouterie internationale
L’ours polaire vivait un des pires moment de son éternité. Un vieux cauchemar, une crainte qui était devenue presque surréaliste, à l’image des croques mitaines de l'enfance. Mais cette nuit le monstre était réel, et avait pris les traits de mercenaires. Hors de question.... Elle était tout ce qui lui restait de Tybalt, elle était sa mission, elle était sa petite sœur vampire.... Il la sauverait peut importe ce que cela lui coûterait et peu importe les moyens. Elle n'avait que lui pour cela. Ou du oins, 'était-ce là ce qu'il croyait. Car voilà qu'un rouquin vint l'interpeller. Il allait lui rétorquer assez sèchement qu'il n'avait clairement pas le temps de faire la conversation, lorsque les propos de l'homme lui tombèrent sur la nuque comme une enclume. Le colosse se figea, observant le vampire avec des yeux écarquillés.
Votre.... Quoi ?!
Le pauvre homme était retourné. Katyusha, SA Katyusha ? Belle-mère ? Mariée donc ? Et elle ne lui aurait pas dit ? Elle ne l'aurait pas invité à son mariage ? Et surtout, elle se serait mise aussi rapidement en ménage, alors qu'il y avait encore un an, elle était toujours hantée par la perte de Tybalt ?
Vous.... Vous devez faire erreur....
A ce stade, il l'espérait. Il ne voulait pas croire qu'elle l'avait autant écarté de sa vie, au point de ne même pas vouloir lui dire qu'elle avait enfin refait la sienne. Lui qui ne lui souhaitait que cela, et qui attendait ce moment depuis presque cent ans.... Mais l'arrivée de Harper l'arracha à son choc secondaire pour mieux le recentrer sur le choc principal, ô combien plus urgent.
Harper.... ? Mais.... Qu'est-ce que tu fais là ? Et.... Comment tu as su ?
Sauf que son ami avait des questions beaucoup plus urgentes et pertinentes que les siennes, même si le viking se demandait s'il n'était réellement pas entrain de faire un rêve absurde, ou plutôt un cauchemar.
Je.... Non je n'ai pas eu le temps de relever quoique ce soit, je me suis mis en chasse d'un de ces connards et j'avais réussi à en isolé un. J'ai perdu du temps a faire en sorte d'éviter de me prendre une balle, mais j'avais réussi à le coincé. Avant que ces fils de pute en pingouin ne viennent tout foutre en l'air !
Sentant la rage et la frustration l'envahir, le colosse flanqua un coup de poing sur le toit de sa voiture, occasionnant un sérieux renfoncement dans celui-ci. Il n'était pas sûr que le garage puisse rattraper cela, mais c'était le cadet de ses soucis. Voilà qu'un autre homme vint s'ajouter au trio présent. Lui aussi ne semblait pas porter les agents du FBI dans son cœur et voulait aider.... Mais pourquoi ? Qu'avait-il à y gagner ? Qui était-il ? Le fils caché de Kat' ? Il avait relevé la remarque de Harper en tout cas, commençant à le mettre dans l'embarras. Ce souvenir là.... Gerald aurait préféré l'oublié à jamais.
Cela n'a rien à vo....
Il n'eut pas le temps de terminer sa réponse qu'un fou furieux vint l'attraper par le col, le sommant de lui donner les réponses que lui-même cherchait. Trop c'était trop, et si ce lycan semblait déjà avoir essuyé des expériences douloureuses à en jugé par l'était de son visage, l'ours polaire comptait le calmer d'un coup de poing vengeur. Il était déjà sous pression, et un inconnu qui venait l'agresser avec des questions auxquelles il n'avait pas réponse était la goutte de sang qui faisait déborder le calice. Mais un énième personne vint faire son entrée en scène de manière particulièrement stridente et douloureuse. Qui avait osé faire un son aussi infâme ? L'ours polaire avant été obligé de plaquer ses mains sur ses oreilles. Ce qui avait évité au lycan brûlé de se recevoir un vilain coup. Encore un vampire, et qui au vue de son vocabulaire ne datait pas du siècle dernier. Il réclamait un retour au calme et une union pour aller sauver Katyusha, sans quoi il agirait seul. Le colosse arqua un sourcil. Comment sa vampiresse pourtant si solitaire pouvait avoir autant de personnes pour lui venir en aide ? Qui étaient ces gens ? Trop de question mais le nouveau venu avait raison sur un point. Ce n'était pas le moment de lambiner ! Et pour commencer, il décida d'évincer les fausses pistes. Il se tourna vers le dénommé Sauber pour terminer de lui répondre.
L'accident dont parlait Harper n'a rien à voir avec ce qu'il s'est passé ce soir. Il y a un peu plus d'un an, Katyusha avait décidé de visiter un chantier abandonné dans l'idée de potentiellement le racheter pour faire une boutique supplémentaire. Mais un échafaud s'était effondré sur elle, et elle s'était retrouvée empalé sur des tuyaux et clouée au sol. Le chantier étant désert, on a mis deux jours à la retrouver.... Une chance qu'elle ait été piégé dans un endroit clos. Mais cela restait un accident. Ce soir.... Ce soir.... C'était un coup monté.
Gerald vous observait, toujours perturbé et visiblement aux abois. Devait-il tout vous dire, cette vérité longtemps oubliée, cachée de tous ? Était-il l'heure de se défaire de ce lourd secret ? Pouvait-il vous faire confiance ? Diffuser cette information revenait à augmenter les risques, mais n'était-il pas déjà trop tard de toute manière ? Le lion blanc était déchiré, mais il se savait acculé. Il n'avait ni le temps, ni le choix.... Contraint et forcé, il vous dévoila sa découverte en vous montrant sa main. Il avait serré le col de ce malfrat si fort qu'il avait fait rentrer dans sa peau le relief du pendentif que l'homme portait. Si la marque commençait à s'estomper, on pouvait encore distinguer une sorte de blason.
Je ne sais pas à quoi ça correspond, mais c'est tout ce qu'on a pour l'instant....
Une boule à la gorge autant qu'au ventre, il poursuivit.
Ce n'est pas un kidnapping, personne ne demandera de rançon.... Cette histoire est politique. Kat' est.... ....
Le colosse observa rapidement autour de lui, dans une ultime vérification avant de reprendre la parole.
Vous ne devrez jamais parler de cela à qui que ce soit.... Le vrai nom de Kat' n'est pas Orlov.... Mais Pavlovitch Romanov.... Elle est la fille cachée d'Alexandre Ier, Tsar de Russie.... Aujourd'hui, elle est la dernière survivante de la famille des Romanov.... Et donc l'héritière légitime au trône.
Voilà.... C'était dit. Gerald poussa un long soupir, ne se sentant pas soulagé pour autant par cette révélation. Il enchaîna.
Ceux qui l'ont enlevé sont des fous ayant hérités des principes révolutionnaires de l'époque. Peut-être même que parmi eux, il y en a qui ont vécu et survécu à la révolution et qui continuent leur traque insensée. Ils ont gardé une haine farouche envers les ressortissants de la famille impériale. C'est d'ailleurs là la raison principale de leur acharnement, bien plus que la peur de la voir un jour contester le régime en place, et réclamer le trône. Katyusha avait réussi à disparaître tout ce temps en se faisant passer pour morte, je ne comprends pas comment ils ont réussi à la retrouver, mais ça n'est pas le plus important pour l'instant. Nous n'avons pas une seconde à perdre, ils ne la garderont pas en vie bien longtemps ! Et on a quasiment rien pour la retrouver ! MERDE !
Gerald poussa un grognement, passable excédé par la situation. Son indice lui semblait ridicule. Cela pouvait être tout et n'importe quoi. Cela pouvait être une clef comme une fausse piste. Mais il n'avait rien d'autre à quoi se raccrocher.
Il serait faux de dire que je ne fus pas surpris de la réaction de l’homme. Figé devant moi, droit comme un i, les yeux écarquillés. Hé bien. Semblait-il que j’avais touché une corde sensible sans même le savoir. Soupirant quelque peu agacé de la perte de temps que tout cela allait amener, je secouai la tête.
- Allons. Elle n’est de belle mère que le nom. Et si mon père et miss Orlov ne sont pas encore mariés, rassurez-vous, cela ne saurait tarder. Enfin vous…
Je fus alors interrompu par l’arrivée impromptue de Captain Obvious que j’observai, quelque peu dépité. Voilà qu’il ne semblait pas pressé pour deux sous. Cela tombait bien. Nous avions tout le temps pour prendre le thé après tout. Enfin. Au moins, cela m’apprit que l’homme choqué n’était en rien utile pour le moment : il ne savait rien de plus que nous. Nous n’avions donc rien. Pas même une plaque à laquelle nous raccrocher. Soit. Et vint alors le policier qui avait interrogé mon lycan de père. Hé bien. Nous formions une belle bande bras cassés : tous contre le FBI, pour retrouver Miss Orlov mais sans aucune piste. Je crois ce qui me surpris le plus fut l’arrivée de mon père, fou de rage, chose que je ne lui avais encore jamais vu. Arquant un sourcil, peu impressionné par cette démonstration de force, alors qu’il attrapait l’homme choc au col, je soupirai un coup. Ce n’était plus une bande de bras cassé mais seulement de guignols, à ce niveau. Et malheureusement.
Mes mains trouvèrent soudainement et très rapidement le chemin de mes oreilles, tentant d’empêcher le son strident et particulièrement désagréable d’y pénétrer. Grimaçant de douleur auditive, je redressai alors la tête en direction du responsable. Bien. Lui aussi, je l’avais vu dans la salle. Hé bien. Un de plus ? Et un violoniste ? Peut-être pensait-il pouvoir rendre sourd les assaillants. C’était un concept, effectivement. Enfin. Comment allais-je pouvoir nommer ce groupe sans trop de moquerie ?
- Père. Insistai-je néanmoins en soutenant le violoniste. Lâchez-le. Vous battre ne vous rendra pas votre compagne. Je me tournai alors vers le responsable de notre surdité. Je ne souhaite la mise à l’écart de personne, Monsieur, si ce n’est celle de mon père afin de… J’observai le lycan. Le protéger de lui-même, il me semble.
J’arquai alors un sourcil à l’explication du blanc. Elle s’était retrouvée… Non… Sa malchance allait donc jusque-là ? Un instant, j’eus presque envie de rire tant cette idée était particulière et, bien que le situation ne s’y prêtait pas, il est vrai que j’eus toutes les peines du monde à garder mon sérieux. Chance m’était donnée que le sujet du jour, lui, ne se prêtait qu’à l’inquiétude et au questionnement. Questionnement que vint alors secouer le blanc. Il n’était, en fin de compte, pas encore tout à fait inutile. Attentif, alors que je m’étais positionné aux côtés de mon père afin de le retenir de faire toute bêtise qu’il regretterait alors, je l’écoutai, observant la paume de sa main. Symbole tout à fait inconnu pour ma part, mais la suite elle… Je fronçai doucement les sourcils. Voilà qui remettait tout en ordre et me confirmait dans mes soupçons. Bras croisés, je secouai doucement la tête.
- Je suppose donc que ces messieurs ont décidé de terminer le travail commencé en 1917. Malheureusement je ne serais que d’une aide limitée. Mes connaissances en histoire sont bien trop lointaines pour que je puisse m’y rattacher. Et je m’en excuse. Enfin. Sûrement ce symbole est-il rattaché à cela, et au communisme. Qu’en pensez-vous ?
Enfin. A défaut d'apporter des connaissances, c'était un calme parfait que je tentais d'observer. Mettez un ancien militaire dans le feu de l'action, et les réflexes reviendront bien rapidement.
Tu réfléchis un quart de seconde à la meilleure façon d'expliquer ça ; au fait que tu vas certainement passer pour un idiot, ou un type louche. Mais tu ne peux pas non plus lui cacher et rester douteux voire suspect, dans une situation aussi critique. Alors tu la fais simple et efficace "Y'a un gamin, qui traîne tout le temps avec Roger ... Je crois qu'il t'en a parlé d'ailleurs. Et ... Le petit a des visions. Ca peut paraître assez étrange ... Mais je suis bien arrivé jusqu'ici après tout ..."
Tu soupires quand Gerald te confirme qu'il n'a pas plus d'informations que ça. C'est mal parti. Tout va très vite - et part un peu en vrille - quand les retardataires débarquent et posent plus de questions qu'ils n'apportent de réponses. Tu la sens bien l'ironie, Harper ? Tu restes en retrait et ne sais que faire, quand Victor débarque, furieux. Le dernier de la bande se ramène à son tour et s'accapare toute l'attention, en vous cassant les oreilles.
Un vieil acouphène dans le crâne, tu mets une dizaine de seconde à retrouver l'ouïe. Juste à temps pour entendre le monsieur rager. Le pire ? C'est qu'il a raison. Vous êtes tous en train de vous exciter, céder sous la panique et vous n'êtes en rien constructif. Toi en premier. Chacun a le droit à ses remontrances et quand vient ton tour, tu n'as pas le cœur à devoir te justifier une nouvelle fois. Peut-être était-ce une question rhétorique de sa part, d'ailleurs ? Ca tombe bien, la seule chose que tu peux faire, c'est fermer ton caquet.
Gerald semble lui aussi revenir à ses priorités, afin de sauver belle-maman. Il répond pour vous deux sur le sujet de Londres - ce qui t'arrange - et vient à vous montrer sa main ; marquée par un objet que tu ne reconnais pas. Tu prends rapidement une photo, que tu envoies à Roger pour qu'il compare ça aux dessins d'Eleazar ; avec un peu de chance il trouvera quelque chose d'intéressant. En attendant, tu écoutes la suite avec attention. Apparemment, ça n'avait rien à voir avec des barons de la drogue ... Et Kat qui est en fait une princesse cachée et passée pour morte ? Mhm, ça fait du sens ... Wait- Il te faut quelques secondes pour réaliser l'ampleur de ses dires et ton regard s'en fait rond de surprise.
Tu écoutes avec encore plus d'attention l'hypothèse de Gerald. Toi qui te considères comme rancunier parfois, t'es vraiment un petit joueur ! L'homme a malheureusement raison et il vous faut trouver du concret, à partir du peu d'informations dont vous disposez. Le gendre émet son hypothèse et, te trouvant particulièrement mauvais en Histoire, tu préfères ne pas commenter ou la ramener. Ton téléphone vibre et tu consultes rapidement l'image que Roger t'a envoyée. Il n'y a que la partie basse de griffonnée sur un bout du carnet, mais l'année est parfaitement lisible - et à l'endroit -. "Mille huit cent soixante-neuf ..." que tu dis à haute voix, montrant l'image à Gerald. Ce n'est en rien une preuve ou une révélation ; mais déjà une confirmation de ce qui est ancré dans la chair du vampire. "D-U, 1869 ..." que tu te redis à toi-même, tapant bêtement ça sur ton téléphone.
Comme si c'était aussi simple qu'une recherche sur internet ...