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Don't discuss my orders [PV Erika]
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#1068 : Don't discuss my orders [PV Erika]
Dim 16 Juin - 0:48


Don't discuss my orders.

♦ Erika Holm ♦ Amelia Black ♦

Un soupir traversa la barrière de mes lèvres. Non. Décidément. Il n’y avait pas d’autres moyens. Mais qui… Doucement, je basculai ma tête en arrière, croyant, certainement, que le plafond m’aiderait à trouver des réponses aux questions que je me posais. Evidemment, ce ne fut pas le cas et toutes les questions restaient en suspens.
Depuis notre arrivée à la Nouvelle Orléans, il y avait désormais un peu plus de six mois, nous nous étions aperçus, et cela bien vite, des agissements de la Fédération et surtout de leurs campagnes en faveur de cette satanée puce, qu’ils souhaitaient voir implanter dans chaque créature non humaine. Une ambiance bien différente de celle que nous avions connu à Londres à vrai dire. Cela ne me déplaisait ni ne me plaisait, pour tout avouer. D’un point de vue tout à fait personnel, je devais m’avouer que je me sentais bien mieux dans le nouveau monde que dans mon pays natal. Ici, je n’avais toujours pas risqué de perdre la vie et c’était, à vrai dire, un point tout à fait appréciable. Néanmoins, je ne pouvais qu’admettre que la sécurité intérieure américaine était bien plus importante que son pendant londonien et la sécurité de ma famille était ainsi devenue ma principale source d’inquiétude notamment depuis l’annonce de leur grand recensement.
Quelques voix indiscrètes m’avaient alors annoncé des événements de grande envergure pour contraindre les créatures à se recenser. Une ignominie, selon moi, et très sûrement des rumeurs tout à fait infondées. Je ne pouvais néanmoins pas passer outre ce genre d’informations, au risque de mettre à mal tout le clan si cette dernière était avérée. Là était ainsi mon dilemme. Devais-je réellement envoyer un ou deux membres de ma famille suivre quelques membres des Chasseurs en mouvement, ces derniers étant, d’après les rumeurs, liés aux prochains événements de contrainte au recensement, au risque de les voir arrêter voire pire. Et si oui… Qui devais-je envoyer ? Un instant, seulement, m’étais-je demandé si Aedan ne serait pas le mieux placé pour remplir cette mission. J’étais d’ailleurs à peu près certaine qu’il accepterait d’y aller de lui-même. Il ne tenait de toutes les manières pas en place. Mais, jugeant celle-ci bien trop dangereuse, j’avais alors rapidement abandonnée l’idée même de lui en parler, préférant ainsi gérer les choses par moi-même. Nous avions beau nous partager la tête de la famille, je ne pouvais toujours admettre qu’il puisse se mettre en danger malgré tout. Faible femme que j’étais. De fait, il me fallait deux assoiffés à envoyer… J’abandonnais rapidement l’idée de Mia et Donovan, désirant les préserver à leur tour. Un nom, seulement, me vint à l’esprit en éliminant les autres. Erika. Je fronçai les sourcils. Mmh. Bien sûr, je n’aurais aucun scrupule à l’envoyer sur cette mission, malgré le flou qui l’entourait et les risques que cela comportait. Je n’en avais jamais réellement eu avec elle. A vrai dire, me débarrasser de ce parasite m’avait, à Londres, déjà traversé l’esprit. Plus d’une fois. Pourquoi ne l’avais-je pas fait ? Là était toute la question, car je le regrettai aujourd’hui plus qu’hier, en la voyant déambuler dans les couloirs de notre manoir néo orléanais.

- Erika ? L’arrêtai-je en ouvrant la porte du bureau. Viens.

Dire que j’étais froide avec elle était peut-être une erreur. Le mot exact aurait sûrement été « glaciale ». Bien plus représentatif des relations qui nous liaient elle et moi. Me réinstallant derrière le bureau, jambes croisées, je l’invitai silencieusement à approcher pour lui présenter un petit objet. Une sorte de copie non active de la puce implantée dans les créatures que je posai face à elle.

- Je n’ai pas besoin de te dire ce que cette chose est, ni ce que la Fédération désire faire je suppose. Doucement, je soufflai. Et je suppose, par ailleurs, que tu es au courant du recensement en cours des créatures nocturnes ou tout du moins non humaine en cours.

Je restai attentive à chacun de ses réactions. Ce n’était, à vrai dire, pas l’attendrir ou tenter une approche douce que j’observai là pour lui faire avaler sa prochaine mission. Je tentai simplement de comprendre ce qu’il pouvait se passer dans sa tête et ce que je pourrais faire pour l’obliger à obéir aux ordres, car je le savais pertinemment, cela n’était pas joué d’avance. Jamais cette femme n’avait accepté de m’obéir, que cela soit à Londres ou à la Nouvelle Orléans. Chaque jour, chaque minute, je me retrouvai face à un mur, obligée de faire appel à Aedan et donc obligée de perdre en autorité face à cette insolente petite garce.

- Je vais avoir besoin de toi pour vérifier que la Fédération, et surtout les Chasseurs, ne contraignent pas « trop » les créatures à ce recensement. Je lui tendis alors un bout de papier griffonné. Ici, tu trouveras les coordonnées de leur soi-disant prochaine descente. Je ne peux pas t’assurer de la véracité des faits. Tu devras te débrouiller avec cela. Et me faire un rapport au plus vite. La mission commence dès ce soir. J’observai rapidement la pendule au coin de la pièce. Tu as donc moins d’une heure pour te préparer. Et tu partiras avec Mallen. Ajoutai-je, un léger sourire narquois au coin des lèvres.


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#1081 : Re: Don't discuss my orders [PV Erika]
Mer 19 Juin - 15:38
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Cela faisait plusieurs mois que la famille londonienne était arrivée à la Nouvelle-Orléans, s’agrandissant par la même occasion. Erika, elle s’était rapidement faite à la vie américaine. Elle ressemblait, à vrai dire, en tout point, ou presque, à sa vie londonienne. Les missions, les sorties et le sang. C’était bien là le plus important à son sens. Cela faisait d’ailleurs quelques soirées où le temps se faisait long. Trop long. Pas de mission, pas de sortie, juste la nuit qui déroulait son ciel étoilé durant des heures. Etendue sur le canapé, pour ne pas dire affalée, la vampire observait le plafond, un humain serré contre elle, visiblement trop affolé pour se permettre de bouger.

- Tu sais… Je commence à me faire au Jazz. Souffla-t-elle en caressant distraitement les cheveux de l’insecte. Ça a été le plus difficile ici. Mais… On se fait à tout, n’est-ce pas ?

Son regard d’ambre se posa sur l’homme, un léger sourire carnassier au visage.

- Et toi ? Tu aimes le Jazz ?

Une légère moue au visage, elle passa deux doigts sous son menton pour l’observer quelques instants. Ses yeux bleus lui avaient immédiatement plu lorsqu’ils s’étaient rencontrés en soirée. Elle n’avait donc que très peu hésité à le ramener au manoir y passer la nuit et… le reste du temps. Le pauvre homme s’était ainsi retrouvé enfermé au sein même de la famille assoiffée. Il n’était pas en reste, évidemment. Nourri, logé, se blanchissant lui-même, n’exagérons pas, et une femme dans son lit chaque soir d’ennui. En contrepartie ? Il lui fallait accepter de donner son sang. Accepter… Non. Il donnait son sang. Son accord n’était, à vrai dire, pas indispensable. D’ailleurs, Erika n’attendit guère plus de temps pour planter à nouveau ses crocs dans la gorge de son amant de la veille, dans un souffle de contentement. Il ne lui fallut pas plus de temps pour le libérer de son étreinte.

- Tu as intérêt à être un peu plus remuant tout à l’heure. Elle s’étira doucement. La soirée risque sinon de s’avérer très longue…

Le repoussant à l’autre bout du canapé, la vampire se leva enfin. S’il n’était pas assez en forme pour l’occuper, mieux valait trouver un autre loisir. Si l’idée d’aller pousser la cagole qui se trouvait à l’étage était tentante, la blonde préféra ne pas attiser l’exaspération d’Aedan et choisit alors une occupation plus… « normale », remontant aux étages allumer sa stéréo.
Mal l’en pris à vrai dire car à peine fut elle passée devant la première porte que celle-ci s’ouvrit, provoquant un soupir d’agacement. Cette porte n’était pas celle d’une pièce quelconque. Elle était la pièce que la vampire évitait à tout prix, évitant de fait les affrontements. Mais ces derniers semblaient, pour aujourd’hui, vouloir la rattraper. Dans un sourire particulièrement effronté, Erika se retourna donc vers la porte.

- Amelia ! S’amusa-t-elle. Bonjour ! Que me vaut ta parfaite politesse ce soir ?

De l’insolence ? Bien plus, alors qu’elle entrait à sa suite dans son bureau. Le froid de la pièce contrastait presque avec la peau glaciale des deux vampires. N’en rajoutant néanmoins pas, Erika l’écouta attentivement, jouant avec la réplique de la puce entre ses doigts fins. Bien sûr était-elle au courant de cet espèce de recensement imbécile. Qui ne l’était pas ? A croire que la catin qui lui faisait face et qui se prenait pour une petite cheffe imaginait sa propre famille comme demeurée. Cela ne l’étonnait qu’à moitié à vrai dire. Elle n’avait jamais eu l’étoffe d’une cheffe et cela, encore une fois, se révélait être vrai.

La mission la fit soupirer. Une mission d’observation sans aucun intérêt, sans aucun véritable objectif. Il était évident que la Fédération ne contraindrait pas les créatures au Recensement. Cela aurait été contreproductif vis à vis des autres créatures et si la cagole était assez imbécile pour le croire, Erika, elle, ne l’était pas, et au diable les rumeurs. Observant le papier posé en face d’elle, la vampire eut un léger rictus.

- Tu me demandes donc de partir espionner des Chasseurs, avec Mallen et non Donovan, et en plus dans un endroit possiblement vide ? Réellement ?

La vampire reposa la puce toujours entre ses mains avant de se relever.

- Je te pensais imbécile, mais à ce point… Je vais finir par m’incliner. Ricanant, elle fit un pas vers la porte. Je pense que tu as bien compris que tu pouvais te mettre ta mission où nous pensons toutes deux. Je suis certaine que Mallen sera ravi de partir avec toi, profites-en.

Je m’arrêtai, main sur la poignée.

- Ho… D’ailleurs… Si tu pouvais éviter de trouver des missions aussi ridicules. Ou même cesser de tenter de m’envoyer je ne sais où. Cela m’éviterait de trouver des arguments tout aussi ridicules pour refuser Je commence à être à court et je vais devoir te redire le pourquoi je ne suivrais pas tes ordres. Cela fera trop rapidement répétitif.

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#1143 : Re: Don't discuss my orders [PV Erika]
Mer 10 Juil - 18:25


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Cette petite… Je soufflais profondément. Si je voulais me faire obéir, mieux valait que j’écoute, pour une fois, les recommandations de mon idiot de fiancé : ne pas la prendre de front. Ça n’était pas gagné d’avance, mais peut être cela éviterait-il à la guerre de remonter en surface. Quoique… Il me fallut plus de toute l’énergie contenue dans mon corps pour ne pas gronder de mécontentement face à son insolence et sa présence même. Bien entendu, je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit heureuse de participer à cette mission. Je la privai de son petit copain et lui en fourrer un autre dans les pas et un qu’elle ne connaissait pas parfaitement. Cela devait être suffisant pour être au mieux agaçant au pire affligeant, du moins était-ce là ce que j’imaginais. J’avouai ne jamais avoir pris le temps de m’intéresser à ce qu’elle pourrait penser ou ressentir. Non pas que cela ne m’intéressait pas mais… Non. Effectivement, cela ne m’intéressait absolument pas.

- C’est exactement ce que je te demande. Acquiesçai-je.

Son insulte ne provoqua aucune réaction. Je n’avais pas envie de lui donner le plaisir de m’agacer. Je sifflai néanmoins à son mouvement de recul. Il était hors de question qu’elle n’obéisse pas cette fois. J’avais besoin de sa présence pour cette mission et je ne comptais envoyer personne d’autre, que cela lui plaise ou non.

- Je te déconseille fortement de quitter cette pièce, l’avertis-je. Je ne saurais souffrir d’un refus de ta part, et ça ne sera pas Aedan qui te sauvera, cette fois, d’une mission.

Froidement, je m’approchai de la porte que je verrouillai rapidement. Elle n’allait pas s’échapper de la sorte, c’était un fait. Si elle voulait quitter cette pièce, elle passerait par la fenêtre, mais cette porte resterait close jusqu’à ce que je décide du contraire.
Doucement, je revins à mon bureau, m’asseyant derrière ce dernier et invitant la vampire à faire de même. Nous allions discuter. Non pas de la mission mais de cette insolence perpétuelle. J’avais cette impression désagréable de jouer aux mères de famille, chose que j’étais, en quelque sorte, et chose qu’elle n’avait jamais accepté.

- Pourquoi nous as-tu suivi ? Grondais-je. Tu savais, en quittant Londres, que tu devrais obéir aux ordres d’Aedan mais aussi des miens. Or, tu n’as plus aucune raison de ne pas le faire. Après tout, je ne suis plus la remplaçante d’un autre, n’est-ce pas ?

Je soufflai. Je n’aimais pas cette femme, c’était un fait. Mais n’était-ce pas mon fiancé même qui m’avait insufflé l’idée de ne pas chercher à la dominer à tout prix… Autant, alors, essayer la manière douce. Si elle n’était pas, non plus, réceptive à cela, je n’aurais qu’à la clouer au sol et user de la force physique. Je n’étais, après tout, plus à ça près et de par mes cent vingt ans de plus, je ne risquai, au moins, pas de me faire trop mal.

- Je vais te laisser deux choix, Erika. Allons. Soyons gentilles. Je t’en laisserais trois. Le premier, le plus agréable pour nous deux, bien entendu. Cesse de te comporter comme une enfant imbécile et gâtée. Le second, continue de la sorte et tu finiras bien loin de ce manoir. Enfin. Continue de la sorte, mais je ferais de ta vie un véritable enfer.

Un sourire aux lèvres, je l’observai attentivement. Les choix que je lui laissais n’en était pas vraiment. Je savais, ou du moins je le pensais, pertinemment, qu’elle ne quitterait pas facilement le manoir, quoique cela m’eut arrangé. Je l’imaginais pour autant difficilement m’obéir facilement. Ainsi ne restait-il plus qu’une simple menace. Je rendrais sa vie impossible, quoi qu’en dise ses frères et sœurs, quoi qu’en dise même Aedan. Ma décision avait déjà été prise. Je ne lui laisserais plus un seul instant de répit. Pas. Un. Seul.

- Alors reparlons de la mission, maintenant. Ce soir, vingt deux heures, est-ce que cela te va ?

Evidemment, cela lui irait. Oh pardon, j’oubliais. Elle avait désormais le « choix ».


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#1188 : Re: Don't discuss my orders [PV Erika]
Sam 3 Aoû - 12:22
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Dire qu’elle s’attendait à être enfermée était peut-être un peu poussé, néanmoins, Erika savait qu’elle ne s’en sortirait pas aussi facilement. Il était assez rare que l’autre illégitime la convoque seule à seule, sachant très bien ce qu’il en résulterait : un énième combat verbal, un refus de sa part et un ricanement avant de partir. Quoique, pour cette fois, il lui faudrait abandonner l’idée de ricaner et partir. Dommage. C’était son moment préféré.
De fait, la vampire accepta « l’invitation » d’Amelia à s’asseoir à son bureau. Reculant son siège de ce dernier, elle l’observa attentivement. C’était fou comme ses traits, son odeur et même sa voix la crispait. Il était sûrement bien rare de trouver telle némésis. Et encore plus de devoir la supporter comme « supérieure » de clan.

- Je suis fidèle à ton petit copain, tu devrais le savoir, Elizabeth. Et je ne suis fidèle qu’à lui. Tu n’as aucune compétence en tant que dirigeante, tu n’es qu’une espèce de sangsue s’accrochant à notre chef pour asseoir un soi-disant pouvoir que tu ne pourrais avoir seule.

La blonde ne pouvait vraisemblablement pas être plus claire que cela. Elle ne pourrait la respecter. Jamais. De fait, elle ne pourrait décemment pas lui obéir. Il était presque sûr qu’elle ne savait même pas ce qu’elle ordonnait et qu’elle l’enverrait au casse-pipe dès qu’elle en aurait l’occasion. Après tout, elle avait toujours été claire quant à ce qu’elle aurait préféré : que la jeune femme reste à Londres. Elle le fut d’autant plus lorsqu’elle reprit la parole. Silencieusement, Erika l’écouta. Trois choix. Fronçant les sourcils, la jeune femme serra fortement les dents. Si l’autre avait toujours été désagréable au possible, il était aussi vrai qu’elle n’avait jamais trop usé de menaces jusque-là. Ou au moins étaient-elles toutes masquées d’un ton mielleux. Faux, bien entendu, mais peut être plus agréable que… ça. Cette fois, Amelia avait été claire. Pour autant, c’était sans compter sa fierté. Elle ne pouvait décemment pas obéir sans se battre. Mais le sourire fixé sur ses lèvres ne laissait pas de doute quant à ses intentions si elle n’obéissait pas, et il était hors de question de partir du manoir. Aedan avait besoin d’elle, et notamment pour virer cette sorcière de là. De fait, ne restait plus qu’une solution : obéir cette fois-ci. D’autant que Mallen n’était pas encore modelé, partir avec lui serait donc une bonne manière de se le mettre dans la poche.
Doucement, Erika se remit donc sur ses jambes, hochant la tête.

- Tu as gagné. Pour cette fois.

La porte déverrouillée, la jeune femme se dépêcha ainsi. La mission rapidement terminée, cela permettrait une libération plus rapide du joug de l’autre sorcière.

***

La mission ne fut, à vrai dire, pas une partie de plaisir. Les Chasseurs étaient effectivement au rendez-vous. Elle dût ainsi bien avouer que les informateurs de l’autre sorcière étaient plutôt fiables sur ce coup. Un peu trop d’ailleurs, car ce n’était pas à un recensement auquel les deux vampires assistèrent, mais plutôt à une sorte de rapt. Contre un lycan, ce qui expliqua largement la non intervention des Assoiffés, plus occupés à se dissimuler des abrutis de Chasseurs. Une dissimulation qui ne fonctionna malheureusement pas. Après trois heures de planque, et alors que les vampires se décidaient enfin à quitter les lieux pour rendre leur rapport, un bruit se fit entendre.
Le reste fut rapide : des coups de feu, des grondements de colère de la part de la Chasse, Mallen s’effondrant tandis que sa coéquipière se voit obligée de faire demi-tour pour le sauver des Chasseurs approchants, lui réservant très sûrement un sort bien pire que la mort.
Rentrer au manoir fut ainsi une véritable partie de plaisir. Mallen hissé sur ses épaules, les Chasseurs semés « seulement » au bout de quarante minutes, Erika fut particulièrement heureuse de pousser la porte de l’habitation. Déposant Mallen dans les bras de Donovan, elle se rua alors vers le bureau de celle qui les avait envoyés dans ce guet-apens. Certes il n’en était pas un, du moins pas véritablement, mais cela pouvait lui servir contre elle. C’était déjà ça.

- Tu veux aller voir le résultat de ta petite mission ?! Gronda-t-elle en ouvrant la porte à la volée. Tu veux voir les blessés que tu engendres avec tes ordres à la con ?! Viens ! Mallen t’attend à l’infirmerie si tu veux !

A vrai dire, Mallen n’avait été que blessé à l’estomac. Si les dégâts corporels étaient assez impressionnants, nul doute qu’il s’en sortirait assez rapidement. Mais la voir paniquer pouvait m’amuser, alors pourquoi lui faire un descriptif avant de la laisser courir le voir ?

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#1248 : Re: Don't discuss my orders [PV Erika]
Mer 7 Aoû - 21:36


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♦ Erika Holm ♦ Amelia Black ♦

Je grimaçai légèrement à mon véritable prénom. Peu de personnes le connaissaient, que cela soit à Londres, et encore moins ici. Erika, bien sûr, faisait parti de ces personnes. Evidemment, la menace qui pesait sur mon nom était bien moins importante ici, à la Nouvelle-Orléans, comparé aux risques encourus à Londres. Pour autant, je préférais garder cette information secrète, au moins jusqu’à ce que je décide du contraire. Ce qui n’était pas prévu dans l’immédiat. Pour autant, je ne pouvais décemment montrer que l’utilisation dudit nom me gênait. Non. Je refusais de montrer le moindre signe de faiblesse à cette petite insolente écervelée, cela risquait de bien trop lui plaire et je préférais ne pas lui donner ce plaisir.
Au moins n’avait-elle plus le choix que d’accepter, et je fus ravie de la voir enfin quitter mon bureau lorsque j’en eus déverrouillé la porte. Cette ambiance pesante et désagréable n’était pas des plus plaisante et je devais bien avouer que j’étais heureuse de la voir loin de moi. Cette mission, au moins, me permettrait de souffler une soirée. Je n’étais néanmoins pas réellement rassurée quant à l’issue de celle-ci. Si je ne doutais pas une seconde des capacités d’Erika lors des missions, je ne connaissais que trop peu celles de Mallen et doutais fortement des talents de leader et de management de ma chère amie. Pire, les résultats de la mission tendaient bien plus encore à m’inquiéter : qu’en était-il des souhaits de la Fédération par rapport à ce « recensements » ? Mes informateurs nous avaient-ils trompés ou étaient-ils au moins un minimum fiable ? Assise dans mon fauteuil, les mains croisées sous mon menton, je soupirai. Je n’avais, de toutes les manières, plus qu’à attendre. Sans même pouvoir me passer les nerfs sur quelqu’un ou me détendre, Aedan étant une fois encore en train de travailler.

Le temps passa. Bien trop lentement. Je voyais les heures et les minutes défiler. Les secondes me paraissaient être des heures et les heures… N’en parlons pas. J’étais ainsi à chaque fois que j’envoyais l’un de mes enfants en mission importante, que cet enfant soit infect ou non. A moins que je sois uniquement inquiète pour Mallen, ce qui était une forte probabilité car il n’y avait, en fin de compte, aucune raison pour que je craigne pour la vie d’Erika. Bien au contraire. Sa mort m’aurait sûrement bien arrangé.
La porte me tira enfin de mes pensées, alors que je relevai vivement la tête, surprise de cette irruption. La bouche ouverte, je m’apprêtai à répondre lorsque la voix de l’impertinente m’en empêcha. Mallen était blessé ? Mes sourcils se froncèrent à son ton vindicatif. Que s’était-il passé ?! Je me relevai d’une traite pour me précipiter à l’infirmerie retrouver le jeune Mallen.
Ce dernier était allongé sur un lit de nombreux bandages autour du ventre. Il avait visiblement était salement amoché. Pour autant… Je me retournai lentement vers Erika, les yeux devenus rouges de colère.

- Il n’a rien.

Bon. Peut-être que « rien » n’était pas forcément le terme approprié. Mallen avait tout de même était blessé de manière considérable au niveau du ventre, mais au vu de son sourire, cela n’était absolument pas mortel.

- Erika. Sifflai-je furieusement. Tu sais à quel point j’apprécie que l’on se moque de moi.

J’attrapai brutalement le bras de l’impertinente pour la mener au milieu du salon, loin de l’infirmerie, laissant tout le plaisir à Mallen de se reposer après ce qui avait mine de rien dû être une petite épreuve douloureuse. Lorsque je la relâchai, je soupirai, m’éloignant de quelques pas. Que pouvais-je donc faire d’elle ? Je devais avouer que l’idée de lui fracasser la tête sur le parquer m’était passer par l’esprit, mais l’idée du ménage qui devait s’en suivre, même si ce dernier ne m’était pas dû m’avait rapidement refroidie. J’hésitai donc. Longuement. Car le silence qui s’installa fut pesant, bien assez pour que je le remarque moi-même. Je me retournai donc vers la blonde, les yeux toujours teintés de rouges et les crocs légèrement sortis, signe de ma colère bien loin d’être redescendue.

- Mettons les choses au clair, Erika. Tu es une petite idiote que je finirais par mater. Je te conseille de ne pas retenter ce genre de petite blague, aussi adorables soient-elles. Je lui esquissai un léger sourire, mauvais. Entre nous, chérie, tu sais que je peux te tuer d’une main. Je te conseille donc d’obéir. Ma patience a des limites, et tu les as atteintes, je te félicite. C’est donc mon dernier avertissement. Maintenant parle moi des résultats de la mission, je n’ai pas toute la nuit.


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Erika Holm
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#1263 : Re: Don't discuss my orders [PV Erika]
Jeu 8 Aoû - 23:12
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Bien sûr qu’il n’avait rien. Sûrement aurait-elle été encore plus vindicative si cela n’avait pas été le cas. Pour autant, cela ne gâchait en rien son plaisir, bien au contraire. Erika observa attentivement la réaction de sa « mère ». Et cette dernière réagit exactement comme il était prévu qu’elle réagisse : mal. Elle avait réussi à se moquer ouvertement d’elle et à l’agacer grâce à cela. S’il y avait une chose que la jeune femme savait c’était qu’Amelia s’inquiétait rapidement pour ses proches, surtout si elle les appréciait. Cette dernière avait beau être fausse, elle savait parfaitement imiter le souci que pouvait avoir une véritable mère. C’était là l’un de ses points faibles, un point faible qui se devait d’être utilisé pour l’agacer, évidemment.
Ce à quoi elle ne s’attendit pas, c’est la violence qui suivit ses paroles. Erika n’eut pas le temps de se défendre que la cagole l’entraîna dans le salon. Elle semblait particulièrement énervée, mais la vampire ne comptait pas, pour autant, se laisse faire. A vrai dire, la brusquerie du geste qui l’avait entraîné loin de l’infirmerie ne l’avait pas mise dans une parfaite harmonie, bien au contraire.

- Je t’interdis de me toucher ! Siffla-t-elle entre ses dents.

Lorsque la blonde reprit la parole, Erika resta interdite. Elle était réellement en train de la menacer ? Les dents et les poings serrés, la vampire se mit pourtant soudainement à ricaner. Elle avait au moins réussi à l’énerver à ce point. Risquait-elle quelque chose ? Elle ne le croyait pas, ou au moins elle ne pensait pas risquer quelque chose avec si « peu » de choses. C’était bien sûr et très sûrement une accumulation de bien des faits et depuis bien trop longtemps, mais Erika avait confiance en sa bonne étoile, et surtout en Aedan : cette sorcière ne lui ferait rien tant qu’Aedan serait là. Elle n’oserait remettre en cause son pouvoir dans la famille pour si peu. Du moins fallait-il l’espérer car elle avait raison sur un point : Amelia serait effectivement capable de la tuer d’une main.

- Laisse moi rire, tu n’es même pas capable de viser une cible fixe. Tu penses réellement pouvoir me tuer ? La vampire approcha de la prostituée en lui mettant son propre pistolet dans la main. Vas-y alors. Je t’en prie. Puisque tu penses pouvoir me tuer, essaie. Ça me manque de rire de ton incapacité à faire quelque chose de tes mains. A nouveau, elle ricana. Ne t’en fais pas Elizabeth, je sais que tu n’es capable que de donner des ordres idiots, cachée entre ces murs, et de profiter de toutes les richesses qu’on peut t’offrir. Comment on appelle ça déjà ? Une croqueuse de diamants ? Elle fit mine de réfléchir. Quoique... tu couches pour obtenir ce que tu veux non ? Ce serait donc plutôt être prostituée.

La réaction d’Amelia ne se fit pas attendre et la blonde se sentit obligée de faire un pas en arrière pour éviter tout geste malencontreux. Du respect ? Elle n’en avait aucunement et son souhait de la voir partir ne pouvait être plus élevé qu’à cet instant. Or, la pousser à bout semblait lui être la solution la plus rapide et efficace pour arriver à ses fins.

- Vas-y, Elizabeth ! Tire ! Il te dira rien, tu t’en sortiras. Ne t’en fais pas, tu auras encore le pouvoir alors qu’est-ce que tu attends ? Je sais que tu as envie de me voir morte, c’est bien pour ça que tu nous as envoyé voir les Chasseurs non ? Tu rêvais qu’ils nous attrapent, Mallen aurait été un dommage collatéral. Après tout, il n’est pas là depuis si longtemps que ça. Tu aurais fait croire à Aedan que tout ça n’était qu’un concours de circonstance et tu t’en serais tirée. C’était ça ton plan, non ?

Allait-elle trop loin ? Indubitablement. Elle-même s’en rendait compte, mais les mots sortaient de sa bouche sans même qu’elle ne les limite. Elle haïssait cette femme et elle ne voulait que la voir dehors, loin de leur véritable chef, loin de leur famille. Cela était d’ailleurs peut être l’un de ces défauts : elle ne réfléchissait pas forcément avant de parler et d’agir. A cet instant précis, Erika avait décidé de rendre la vie d’Amelia impossible, la pousser à bout quitte à y risquer sa vie, seulement pour la voir décider de quitter d’elle-même le manoir. Et ça, elle y arriverait, elle en était sûr, plus que quelques instants, et elle s’attendait fortement à voir la cagole quitter les lieux, enragée.

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Aedan Hale
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Aedan Hale
Chef
#1403 : Re: Don't discuss my orders [PV Erika]
Mer 21 Aoû - 18:33

Somewhere far along this road, He lost his soul To a woman so heartless.

Amélia & Erika

D’ordinaire j’aimais à penser que continuer mon travail à l’intérieur de mon bureau, au sein même du manoir, me permettait de demeurer davantage auprès de ma famille et de ma compagne. J’évitais par la même occasion de moisir sur un fauteuil au siège de la PPV. J’imaginais que la seule interruption possible puisse être les envies soudaines d’Amélia qui se glisserait alors dans la pièce pour m’en faire part. Malheureusement, bien que je percevais sa voix au-delà de ces quatre murs, on en était loin. Je soupirais en demeurant totalement immobile, quoiqu’un rapide coup d’œil à ma montre me conforta dans l’idée qu’il n’était pas l’heure de gueuler à travers les étages de cette baraque. Quel était le motif du conflit, cette fois-ci ? Peu importe en réalité, l’entièreté des Assoiffés savent qu’elles ne se supportent pas. Et encore, au moins ils n’ont pas eu besoin de supporter leur haine mutuelle à Londres. Je dois bien avouer que de temps à autres leurs engueulades de gonzesses pourraient presque être excitantes. Du moins avec beaucoup d’imagination et des fringues en moins. Je rabattais l’écran de mon ordinateur portable en soufflant de nouveau et tirais une clope dans le paquet qui se trouvait juste dans la poche de mon pantalon. Une fois glissée entre mes lèvres, j’en incendiais l’extrémité avant de me relever et de traverser la pièce à pas lents. Cela me permettait d’entendre leur conversation tout en descendant les marches de l’escalier.

Et je fronçais aussitôt les sourcils. Mon ouïe ne me trompait pas, il s’agissait d’une mission et visiblement je n’étais pas du tout au courant. Je grondais sourdement en approchant, dévisageant l’une et l’autre sans aucune gêne. Je pouvais peut être compter sur mon torse dénudé pour leur donner une autre priorité que celle de sauter à la gorge ? Quoi que je n’en avais même pas envie, là tout de suite. Ce qui en plus d’être des plus étonnant était incroyablement rare.


-Qu’est ce que c’est que cette histoire de mission ?


J’expirais la fumée avec bien moins de nonchalance que d’habitude, j’étais un peu sur les nerfs. Tant parce que je les entendais râler depuis déjà un bon moment, mais surtout parce que je détestais apprendre que des choses se faisaient dans mon dos. D’autant plus lorsque ma propre compagne prenait la peine de ne rien me dire. M’interposant entre les deux femmes, je les fusillais tour à tour du regard. Amélia parce qu’elle m’avait caché toute cette histoire et Erika parce qu’elle balançait littéralement de l’essence sur le feu.

-Fermez là toutes les deux, on dirait deux hystériques, un black friday. Puis personne va buter personne, sinon laissez moi au moins le plaisir de le faire.

Je levais les yeux au ciel en allant remplir deux verres de whisky que j’offrais à chacune des demoiselles plantées en plein milieu de ce salon. Je savais qu’il en faudrait au moins 5 comme ça pour qu’elles commencent à se détendre mais je comptais bien taxer la bouteille, alors elles iraient se chercher un verre comme des grandes filles si elles en avaient envie. Ma générosité avait des limites. Je me laissais tomber dans le canapé, m’y allongeant de tout mon long en scrutant le plafond un instant. J’avalais trois ou quatre lampées de ma boisson et repris une taffe des plus satisfaisante.

-Je sais bien que vous piaillez depuis tout à l’heure et que je devrais savoir de quoi il en retourne mais j’avais étonnamment autre chose à foutre que d’écouter tout ce qui sortait de vos bouches. Je veux des explications. Blondie, c’est quoi ce bordel, pourquoi je suis pas au courant de cette foutue mission ? Et toi Erika, t’as des envies de suicide, d’un coup ? Je t’ai pourtant appris qu’il fallait au moins vivre pour faire chier le monde à défaut de vivre pour soit.

J’avais beau être en rogne, l’alcool et la nicotine m’aidait à ne pas me laissait emporter plus que de  raison. Et puis je savais pertinemment comment je parviendrais à me détendre. Bien sur, de pauvres vies humaines en paieraient le prix, ça me paraissait évident. Laissant la cendre venir s’écraser sur le tapis, comme à mon habitude, j’haussais les épaules en reportant mon attention sur les deux lionnes qui se trouvaient là, prête à en découdre. Cela aurait été deux autres membres de cette famille, j’aurais sans doute tout fait pour voir le combat éclater, mais dans le cas présent, ça m’emmerdait de devoir gérer cette situation. Sauf que je n’avais pas trop le choix. Ma très chère fiancée risquait de tuer ma protégée et sans doute que cette dernière se défendrait jusqu’à la mort. Je crachais jamais sur une baston entre gonzesse, mais pour cette fois, j’avais le triste rôle de la personne raisonnable. Dieu sait que je détestais ça, en plus.

-Comme je sens que ça va vite me gonfler, on va faire simple. Je veux la version de chacune, l’une après l’autre. Et bien que je sais que vous adorez faire preuve de beaucoup d’amour entre vous, réduisez le flot d’insultes, histoire qu’il y ait une petite chance que je pige quelque chose à ce bordel.

Me rasseyant pour mieux m’affaler, croisant une jambe sur la seconde et cendrant de nouveau, je fis un signe de la main aux deux suceuses de sang, comme pour leur octroyer la parole.

-Madame la cagole, mademoiselle la garce, je vous écoute.

Un sourire des plus narquois étira mes lèvres tandis que je profitais d’une nouvelle gorgée de cet ami fidèle et reposant que représentait le whisky.


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#1429 : Re: Don't discuss my orders [PV Erika]
Jeu 22 Aoû - 23:20


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Doucement, mes poings se serrèrent sur l’arme qui venait de m’être donnée. Était-elle sérieusement en train de mettre sa vie entre mes mains ? Nul doute qu’un Chasseur avait, elle aussi, dû l’assommer pour la voir réagir de la sorte. Néanmoins… Cette pensée me poussa à esquisser un sourire carnassier. Il ne me faudrait que quelques instants, quelques très courts instants pour mettre un terme à sa vie. Un seul instant pour être débarrassée de ce petit rat. Un petit rat particulièrement insultant. Je soufflai profondément, tant pour essayer de me détendre que pour signifier mon mécontentement.
Prostituée… Le mot avait cette fois été trop fort et je m’avançais d’un pas coléreux avant de m’arrêter net. J’avais une arme en main. Je ne devais surtout pas m’emporter. Surtout pas de la sorte. J’avais bien trop à perdre et je le savais.

- Ça suffit ! Grondais-je fortement, les yeux plus rouges que des rubis enflammés.

Un grondement arrêta presque instantanément la tirade que je m’apprêtais, à nouveau, à faire. Un grondement bien plus intéressant que ce qui avait jusqu’ici pu se passer, en témoigna mon sourcil arqué et mon demi sourire, apparu sur mon visage à la vue du torse dégagé de mon fiancé. Sourire bien vite disparu au profit d’un souffle agacé. Il n’était malheureusement pas là pour le plaisir des yeux mais bien pour mettre un terme à cette querelle dont le poison tendait visiblement à nous consumer toutes deux. Je ne pouvais, à vrai dire, que m’avouer du bénéfice que sa présence avait apporter. Avec Aedan près de nous, aucune de nous deux ne mettrait le feu à la mèche déjà bien tendue. Du moins l’espérai-je, au risque de voir le manoir imploser.
Sous le regard furieux de mon compagnon et ses paroles visiblement loin d’être agréables, je sifflai un coup. M’étais-je venue l’idée de lui parler de cette mission ? Bien entendu. J’avais même essayé deux ou trois fois, mais nous étions trop vite passé à « autre chose » pour que je puisse avoir le temps d’énoncer les faits. Par conséquent, j’avais fini par estimer qu’il ne servait à rien de discuter de celle-ci, la mission n’ayant qu’un terme de reconnaissance rapide. J’attrapai le verre de whisky tendu de trois doigts sans prendre la peine de répondre. Qu’y avait-il à dire, de toutes les manières ? Que sa garce de protégée n’était qu’une enfant gâtée qu’il lui faudrait éduquer au plus vite, au risque de la retrouver, un jour, pendue dans l’une des caves du manoir ? Il savait pertinemment ce que je pensais. Et ce n’était, de toutes les manières, visiblement pas ce qu’il désirait savoir actuellement. Vidant le verre d’une gorgée, je m’approchais du second chef de famille pour m’asseoir près de lui, attrapant la bouteille au passage afin de m’en remplir un second verre. Je devais bien avouer qu’Aedan avait eu, sur ce coup, une parfaite idée pour détendre l’atmosphère, ou tout du moins mon corps. Quoiqu’il me faudrait bien plus qu’une bouteille pour cela.

- Une mission de reconnaissance comme il y en a tant. Soufflai-je enfin lorsqu’il daigna nous laisser parler, de la manière la moins courtoise qu’il puisse être. Assez peu importante pour arrêter d’essayer de t’en parler au bout de trois fois. Je préconiserais d’ailleurs des réunions plus formelles ou tout du moins plus habillées pour la prochaine fois.

Malgré le ton risible de la chose, mon visage resta dans un agacement parfait. Mes yeux rougis par la colère ne se posèrent d’ailleurs qu’à peine sur le visage de l’homme qui se tenait près de moi. J’observais alors quelques instants Erika, les sourcils froncés. C’était effectivement elle qui retenait à cet instant mon attention. Elle détenait quelques informations que je désirais avoir et je n’osais que trop qu’elle délie enfin sa langue avec la présence de « son véritable chef », comme elle se plaisait à l’appeler.

- Je dois avouer que ta – je retins une insulte – petite protégée est d’ailleurs partie sans trop d’histoire, comparé à d’habitude, nous revenant avec quelques informations qu’elle ne m’a toujours pas révélé mais avec un Mallen blessé. Rien de grave quoiqu’elle ait pu s’amuser à tenter de me faire croire d’ailleurs. J’espère néanmoins qu’avec ta présence elle finira son jeu et nous donnera les résultats. Ce pourquoi j’ai fait appel à elle.

Alors bien plus attentivement, j’écoutais la vampire, espérant fermement qu’elle finisse par me donner les détails des résultats de sa mission.
Lorsqu’enfin elle eut fini, je me relevai, jetant l’arme à ses pieds, un sourire plus apaisé aux lèvres. Je m’agenouillai alors près du canapé, me penchant vers Aedan. Sûrement se douta-t-il à cet instant de mon intention de jeter une dernière fois de l’huile sur le feu, et quelle huile allais-je jeter. Capturant ses lèvres quelques très courts instants seulement, je posai mon verre au sol près de moi.

- Dis-moi. Maintenant que tu nous as toute deux écoutées. La différence entre « madame » et « mademoiselle » viendrait-elle du fait du mariage à venir ?

Je fronçai les sourcils. Il n’allait sûrement pas apprécier la façon de faire. C’en était même certain. Pour autant, j’estimai qu’il était bien plus que l’heure pour cette gerce d’être mise au courant, et le regard que je jetai à Aedan traduisit parfaitement ma pensée. Ainsi me relevai-je, froidement, vers Erika, un léger sourire toujours fixé aux lèvres. Etais-je contente de moi ? Je ne pouvais à vrai dire pas le nier. Je savais que cela l’agacerait, au mieux, c’était évident et je devais avouer que je prenais un véritable plaisir à la voir tourner à l’orage.
Pour autant, je devais aussi avouer que garder cela pour nous n’était pas non plus dans mes préférences. Le mariage approchant, je préférais gérer les conflits avant ce dernier qu’une fois le jour tant attendu à notre porte. Or, je savais pertinemment qu’il y allait avoir conflit avec certaines personnes. Ainsi, si je ne doutais pas des réactions de Donovan ou Effy, il en allait bien moins de celle de la femme qui se tenait face à moi. Jetant un coup d’œil à mon fiancé, je soupirai, reprenant à mi-mot à son attention :

- Il fallait qu’elle finisse par le savoir. J’aurais beaucoup moins apprécié qu’elle gêne la cérémonie à la cathédrale. Autant qu’elle hurle dès maintenant et entre ces murs. D'autant que tu as le whisky pour oublier ses vociférations.

Me retournant vers la jeune mercenaire, j’attrapai de nouveau la bouteille de whisky des mains de l’homme, lui en proposant, de toute la bonté dont je pouvais faire preuve, ce qui était assez rare pour être notable.

- Par ailleurs…. Sois gentille, Erika, pour la prochaine fois. Ne me met pas une arme dans la main. Il ne sera pas toujours là pour me calmer.

C’était un fait. Si le ton qu’avait employé Aedan m’avait particulièrement fait frémir de colère, me donnant quelques envies de l’envoyer à son tour, manger quelques pissenlits, que ce soit par la racine ou la fleur d’ailleurs, je ne pouvais que me rendre à l’évidence que cela m’avait obligé à détourner ma colère de la vampire. Un mal pour un bien, en somme. Quoique les paroles d’Aedan, qu’il soit ou non l’homme ayant toutes mes faveurs, se verraient tôt ou tard quelque peu… payées. Ne restait qu’à choisir ma vengeance.


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Erika Holm
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Erika Holm
Mercenaire
#1431 : Re: Don't discuss my orders [PV Erika]
Ven 23 Aoû - 12:54
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Impossible de savoir si Erika fut soulagée ou agacée de voir débarquer l’homme. A vrai dire, si elle savait qu’elle avait peut-être légèrement poussé le bouchon un peu loin, il fallait avouer qu’une partie d’elle désirait ardemment continuer la bataille. Non pas qu’elle souhaitait mettre un terme à sa vie de manière aussi imbécile, mais l’idée même de mettre un terme à celle de la carogne lui paraissait bien plus intéressante que le risque encouru. D’autant qu’avoir un chef aussi séduisant n’était pas donné à tous, et sa tenue avait ce quelque chose d’agréable à l’œil que sa voix n’avait absolument pas. Pour une fois, la vampire prit le parti d’Amelia, sifflant de la même façons, mais sûrement pas pour la même raison.
La jeune femme, d’ailleurs, pesta à la première remarque de la blonde « peu importante ». Une mission peu importante ?! Une mission floue aux risques élevés mais ça n’était pas… important ?! Les iris d’Erika, alors redevenus ambrés par l’interruption d’Aedan reprirent leur couleur rougeoyante de colère. Quoique cette femme voulût cacher, elle s’y prenait visiblement de la pire des manières. A moins que cela ne soit qu’un foutage de gueule en puissance, ce qui n’allait, non plus, pas l’étonner. Néanmoins, il lui fallait remettre les choses dans l’ordre. Grondant fortement à la suite du monologue de la « cheffe », Erika but une petite gorgée de whisky. Mieux valait garder les idées tout à fait claires en cas de problèmes, et des problèmes, elle allait sûrement en créer. C’était, après tout, une habitude.

- Cette petite mission de reconnaissance visait à vérifier que les Chasseurs et la Fédération ne posent pas de problèmes. Nous avons été envoyés dans la gueule du loup alors que des Chasseurs « recensaient » de la manière forte un clébard. Une chance qu’aucun de nous deux n’y soient restés. Nous sommes restés planqués des heures. Nous avons été vu lorsque nous avons décidé de partir.

A vrai dire, après réflexion, c’était peut-être un peu de leur faute. Ils auraient effectivement certainement dû attendre que les Chasseurs dégagent le terrain pour quitter notre observatoire. Mais Erika n’était pas connue pour sa patience, et après des heures de non agissement, et même s’il s’agissait d’un chien, l’envie de tous les tuer un à un avait fini par prendre le pas sur l’idée même de mission de reconnaissance. Ainsi avait-elle pris la décision de quitter les lieux sans attendre. Mais cela… Cela allait bien évidemment être tu. Toute la faute de cette mission devait, après tout, n’être accordée qu’à Amelia. Et seul Mallen, actuellement à l’infirmerie, pourrait corriger ses omissions. Autant dire qu’Erika se sentait particulièrement sauve et si « innocente » que quiconque aurait lu dans son visage angélique l’aurait deviné coupable, du moins à moitié, de ce qui était arrivé.

- Je suis partie sans trop poser de questions pour éviter de te déranger, Aedan. Mieux valait que je m’en charge, tu sais que je suis assez compétente pour ce genre de chose. Et nous avons effectivement bien fait. Erika s’avoua même quelques instants qu’Elizabeth pouvait, éventuellement, avoir quelques « bonnes » idées. Chose qu’elle ne dirait, bien sûr, jamais à voix haute. Le recensement des Chasseurs, ou du moins de la Fédération n’est qu’une petite image d’Epinal : bien jolie mais fausse. Il ne s’agit que de rapts de créature et je ne veux pas vraiment savoir ce qu’ils leur font subir une fois attraper. La femme se tourna vers Amelia, le regard sévère. Et c’est ce qui a failli nous arriver par ta faute.

- On a été un peu con aussi, faut dire.

Erika se retourna, jurant comme un beau diable. Mallen n’avait pas été assez blessé visiblement. Peut être aurait-elle dut aggraver légèrement sa blessure pour s’assurer de son alitement quelques jours. Idée complètement abrutie, mais moins que le fait d’admettre qu’ils avaient légèrement merdé sur ce coup.

- On a fait ce qu’elle nous a dit. Tu devrais aller te reposer. Tu as été gravement blessé et…
- Mais doodly-squat ! C’est bon ! J’ai reçu une balle dans le ventre, ça m’a fait mal sur le coup, puis ça guéri, t’inquiète, c’est bon. Et on a pas fini la mission, fallait que je sois là pour le rapport ! Il se retourna vers les deux chefs. Salut Aedan ! Salut Amelia, ça va vous ?

Erika souffla. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’il ait oublié tout ce qu’elle avait pu lui dire lors de leur petite virée, ou du moins qu’il n’en dise pas un mot. A vrai dire, Erika essayait tant bien que mal de dénigrer la blonde auprès de tous, efforts souvent vains, mais elle espérait que les faits finissent par rentrer dans leur crâne.

- Erika ?

Elle observa son coéquipier quelques instants avant de soupirer, à nouveau.

- Ok. Donc. Nous y sommes allés, normalement. Nous nous sommes planqués, nous avons vu les Chasseurs embarqué un clebs. Forcément nous les avons regardé faire en nous retenant d’applaudir et nous sommes partis. C’est là qu’ils sont revenus sur leur pas et qu’ils nous ont vu. Ils ont tiré, Mallen s’est pris une balle, je l’ai tiré de là. On est rentré. Fin de l’histoire. Elle se retourna vers Aedan. C’est assez résumé pour toi ?

Avalant le reste du liquide contenu dans son verre, Erika n’eut pas vraiment le temps de souffler que Mallen reprenait la parole. Malheureusement.

- Ils sont pas revenus sur leur pas… Corrigea-t-il malgré les regards courroucés de sa sœur. T’as décidé de partir avant qu’ils foutent le camp, on s’est fait voir parce qu’ils guettaient alors que j’t’avais dit de pas bouger. Erika serra légèrement les poings, tentant de ne pas faire remarquer son malaise grandissant. Un malaise qui s’accrut lorsque Mallen se retourna vers Amelia. Elle voulait qu’on rentre pour te mettre dans la gueule que t’étais qu’une incapable et qu’on avait rien vu à la base.
- Tout le monde sait ce que font les Chasseurs quand ils vont rendre visite aux créatures. Ça servait à rien de faire un rapport sur ce que tout le monde sait. Se défendit-elle en fusillant Mallen du regard.

Erika ne lui laissa pas en placer une de plus, ne souhaitant pas voir sa réputation et surtout son sérieux remis en cause ce qui était, à vrai dire, le cas à cet instant. La vampire aurait d’ailleurs presque remercier Amelia de sa nouvelle prise de parole. Presque, car son sang ne fit qu’un tour à l’instant même ou le dernier mot fut prononcé.

- Mariage ?... A mi-mot, elle avait répété le mot qui l’avait marqué.

Un mariage. Quel mariage ? Qui ? Quand ? Ses yeux, à nouveau, virèrent au rouge. Avançant d’un pas vers la salope de la partie, Erika serra fortement le poing, tellement fortement que le verre qu’elle tenait en main se brisa soudainement, insérant de nombreux morceaux de verre dans sa main. Pour autant, la jeune femme n’émit aucun son, aucune émotion autre qu’un sifflement enragé et de la colère. Son regard passa d’Amelia à Aedan, sans discontinuer, alors que Mallen, visiblement aussi surpris qu’elle attrapait une autre bouteille d’alcool.

- Sérieusement ?! Santé les gars ! Faut fêter ça ! S’enjoua-t-il. C’est ma tournée ! On est invité j’espère ! C’est quand d’ailleurs ? Et comment ça s’fait qu’on soit au courant que maintenant ? Qui d’autre le savait ? Levant la bouteille d’alcool en l’air, il grimaça presque instantanément. Bon… J’vous offre la tournée en y allant doucement. Ricana-t-il.
- Ferme la ! Vociféra soudainement Erika, revenue à elle. C’est quoi ce délire ?! T’es pas sérieux Aedan ?! Tu vas pas te marier avec cette salope ?! Elle se sert de toi ! Mais ouvre les yeux ! Je te laisserais pas faire ça !

Lorsqu’Amelia reprit la parole, Erika vira au rouge total, l’agrippant par le col, elle la poussa violemment contre un mur derrière, tout crocs sortis, oubliant leur différence d’âge. Pourtant, étrangement, quoiqu’elle ne s’en rendit pas compte, la connasse la laissa faire et ne se défendit pas. Une chance pour Erika qui lui asséna alors un coup de son couteau des plus rapide dans l’estomac. Un coup de sang, une de ses impulsivité maladive, sans doute, un geste imprévisible pour tous, mais un geste qui, soudain, lui fit un bien fou.

- Va te faire foutre ! Gronda-t-elle en observant sa « cheffe » s’effondrer à genoux devant elle.

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#1756 : Re: Don't discuss my orders [PV Erika]
Ven 13 Sep - 19:33

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Amélia & Erika

S’il était vrai que je n’aimais que très peu de chose dans la vie de tous les jours, tout le monde savait pertinemment que je détestais à la fois le mensonge ou la dissimulation d’informations utiles. Je détestais qu’il se passe quoi que ce soit dans mon dos. Une gorgée supplémentaire fut nécessaire pour contenir un énième grognement. Je n’étais pas seulement agacé, j’étais clairement furax et la mauvaise humeur ne m’aidait pas à être des plus agréables. Peu importe la ou les personnes que j’avais face à moi, peu importe leur habituelle loyauté ou l’affection qu’elles pouvaient me porter. Cela ne faisait aucune différence en cet instant précis. Je saisissais pleinement la situation et la vérité ne m’enchantait guère. L’une comme l’autre me mentait. C’était bien là des armes de femme, le mensonge et la manipulation. Un soupire, plus long et plus bruyant que les autres m’échappa alors que je massais l’une de mes tempes du bout de mes doigts.

-Peu importe de quel type de mission il s’agissait, je suis supposé être au courant avant que l’on envoie nos membres risquer leur peau face à un groupement de chasseurs.


Pourquoi m’aurait-elle cacher une mission si simple si ce n’était pour m’éviter de découvrir qu’elle envoyait Erika sur place avec un partenaire inhabituel. Elle devait se douter que ça devait être dangereux. Je ne la soupçonnais pourtant pas de mettre les Assoiffés en danger, d’ordinaire, mais j’avais quelques doutes concernant cette requête si mystérieuse qui faisait finalement tant d’histoires. Ou bien désirait-elle éviter que je ne participe ? Dans ce cas son désir de protection constant risquait de me taper sur les nerfs. Aller sur le terrain et me salir les mains était ce que je faisais de mieux et ce que j’aimais faire de mon temps. Quel intérêt de rester au chaud au manoir en attendant que les autres se fassent tuer à notre place ? Je plissais soudain les yeux, lui jetant un regard noir à ses mots. Ces derniers me faisaient douter de sa sincérité.

-Tu sais pourtant te faire entendre lorsque tu as quelque chose à dire. Je doute que de simples «désirs informels» comme tu sembles appeler ça, auraient pu te détourner de ton but si tu avais réellement chercher à me faire part de tout ceci.

Et la voilà qui se concentrait soudainement sur l’essentiel, un changement de sujet dont elle se servait pour ne pas s’étendre davantage sur son choix de me dissimuler tout ce bordel. Peut être croyait-elle que je ne reviendrais pas là dessus ? Dans ce cas elle se trompait. Nous n’aurions peut être pas cette conversation ici même, dans ce salon et face à Erika, mais nous l’aurions tout de même, elle pouvait y compter. Ce n’était pas quelque chose que je laisserais passer et peu importe le nombre de fois où elle tenterait d’anéantir mes questions de quelque manière que ce soit, j’obtiendrais de véritable réponses. Et même s’il fallait l’attacher au lit pour cela. Surtout s’il fallait en venir jusque là d’ailleurs. Mais c’était autre chose.

-Tu aurais dû m’avertir Erika. Je vous aurais accompagné si nécessaire. Depuis quand est-ce que l’on ne doit plus me « déranger » pour des missions, au juste ? Et pourquoi Mallen et non Donovan ?

Je relevais le nez de mon verre pour observer Amélia de nouveau. Leur binôme fonctionnait bien et Donovan avait besoin de participer à davantage de mission, sinon il ne deviendrait jamais un bon mercenaire. Je m’évertuais pourtant depuis Londres à l’emmener avec moi pour en faire un membre de cette famille capable de défendre et de se battre pour les siens. L’arrivée du noctambule amoché me fit arquer un sourcil, tandis que je le regardais approcher. Visiblement il tenait debout, il pouvait se déplacer et il ne grimaçait pas à chaque pas, il allait bien donc. Je le saluais d’un signe de la tête, reportant mon attention sur la jeune femme et son résumé expéditif. Récit qui fut aussitôt discuté par le blessé. Je commençais sérieusement à m’impatienter. Était-il si difficile d’obtenir la vérité et simplement celle-ci ? Ni plus ni moins ? Plus le temps passait et plus mes doigts se resserraient autour du verre, si bien que je crus un instant entendre ce dernier se plaindre de la poigne avec lequel je le tenais. J’allais probablement finir par le briser dans ma main. Ma « protégée » comme l’appelait ma compagne nous menait plus ou moins en bateau également. Cependant, je lui connaissais déjà son côté entêté et impulsif. Ce n’était pas une révélation, elle agissait souvent sans réfléchir, obéissant à des pulsions parfois stupides qui mettait sa vie et celle des autres en danger.

-Vous êtes en vie. Je suppose que c’est ce qui importe. Même si tu mériterais de t’être pris cette balle à sa place, Erika.

Après tout, son frère avait été touché par une ordure de chasseur par sa faute, je n’allais certainement pas approuver son comportement. Surtout que ses motivations étaient puériles. Cette guerre entre Amélia et elle ne devait pas avoir de pareilles conséquences. Ce qu’il se passait au manoir restait au manoir, prendre le risque de foirer une mission ou pire, pour mieux se foutre sur la gueule, ça ne me convenait pas. Je me foutais bien qu’elles ne soient pas foutues de s’entendre, ça me passait complètement au dessus, mais le travail devait être fait correctement. De nouveau, je foudroyais ma blonde du regard. Venait-elle de se comporter comme une idiote et pathétique gamine de 12 ans ? Oui. Et ça me déplaisait au plus haut point, elle devait sans doute le savoir. Je comptais la mettre au courant, difficile de faire autrement en vivant dans la même demeure et en se côtoyant tous les jours. Mais pas de cette manière. C’était la pire chose à faire en ce moment même. Ça ne faisait que rajouter de l’huile sur le feu et c’était tout ce qu’il fallait éviter. Sans aller jusqu’à dire que je redoutais la réaction de la rousse, je savais pertinemment qu’elle n’approuverait jamais ce choix de ma part. Et qu’à défaut de passer outre, elle tenterait de me faire changer d’avis. Je commençais à la connaître, à force. Pour autant, ma décision était prise et ne regardait aucun des membres de notre famille, ni elle, ni personne d’autre. Et cela ne rata pas. Si Mallen semblait enjoué à tel point que je manquais de lui demander de la fermer, sa partenaire de mission vira instantanément au rouge et son verre éclata aussitôt. Finalement, si l’on avait tenu les paris, j’aurais perdu, le mien tenait encore le coup.

-Elle l’aurait su, effectivement, parce que je le lui aurais annoncé moi même, dans d’autres circonstances.

Je vidais mon verre d’un trait avant de me resservir tandis que ma cigarette, que j’avais jusqu’alors oublié, s’était totalement consumée entre mes doigts et tirait sacrément la gueule. Je la laissais alors tomber dans le verre de ma future femme, pour tout début de châtiment pour son comportement actuel.

-Je ne te demande pas ton avis, ça tombe bien. Je me marierais avec qui je l’entends. Personne n’a son mot à dire là dessus. Je peux concevoir que ça ne te plaise pas mais il faudra t’y faire malgré tout.

La suite des évènements pris une tournure plus que prévisible, si bien que je ne bougeais pas d’un poil, toujours confortablement assis sirotant un ultime verre de ma boisson favorite du moment. Lorsque je l’eus vidé également, je me décidais enfin à me lever, reprenant vivement l’arme des mains de la vagabonde. Essuyant la lame couverte d’hémoglobine sur les fringues de la demoiselle, je la saisis par les cheveux en soufflant. J’étais parvenu aux limites de ma patience et je n’avais plus envie d’entendre la moindre connerie de leur bouche.

-Je te déconseille de recommencer, Erika. Je suis très irrité et tu sais comment je suis dans ces cas là.. il vaut mieux éviter de me contrarier davantage. Tu ne comptes peut être pas assister à ce mariage, mais si toutes fois tu voulais rester en vie jusqu’à ce qu’il ait lieu, il serait préférable de ne plus poignarder la future mariée.

Je relâchais sa chevelure avec ma douceur habituelle, la repoussant ainsi en arrière de quelques pas.

-Et toi Blondie, une chance que tu sois suffisamment âgée pour te remettre d’une égratignure comme celle là, n’est-ce pas ?

Selon moi, elle l’avait cherché, alors je n’allais pas la plaindre ou m’inquiéter de son état, sachant pertinemment qu’elle s’en remettrait bien plus vite que d’autres vampires dans cette même pièce. Et puis j’étais toujours aussi remonté.


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#1757 : Re: Don't discuss my orders [PV Erika]
Ven 13 Sep - 21:39


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♦ Erika Holm ♦ Amelia Black ♦ Aedan Hale ♦

Je savais pertinemment qu’Aedan n’allait pas accepter ma décision de le tenir loin de cette mission. C’était un fait, et il savait lui-même que j’étais en train de mentir. Tout le monde aurait pu deviner cela, lui plus que quiconque. Je me doutais, néanmoins, du fait qu’il connaisse les réponses à ses questions. Si la mission, en elle-même, ne devait pas être si dangereuse, le flou qui l’entourait m’avait poussé à le garder loin de cela, la peur de le perdre ou de le voir de nouveau blessé m’y avait poussé. Bien sûr, je savais qu’il désapprouvait entièrement cette façon de faire. Je ne comptais plus le nombre de fois où il m’avait reproché cette constante protection. Et si je faisais, bien trop souvent à mon goût, profil bas afin de le laisser faire ce qu’il aimait, je devais avouer que je préférais lui éviter cette peine lorsque l’occasion m’en était donnée.
Le regard noir qu’il me jeta, quant à lui, m’indiqua clairement que je n’allais pas réussir à passer outre ses interrogatoires et ses remontrances pour cette fois. Et tous les décolletés et postures provoquantes du monde n’y ferait, visiblement, rien.

- Donovan n’était pas prêt. Soulignai-je cette fois sincèrement. J’ai préféré être certaine de la personne que j’envoyais plutôt que de risquer de perdre quelqu’un. Sans même un regard envers la principale intéressée, envoyée sur les lieux, je soupirai. Si tout le monde sait que je ne peux voir ta protégée en peinture, je connais néanmoins sa valeur pour la famille, Aedan. Les aspects de la mission ayant été trop floue, il fallait pouvoir avoir confiance en la capacité des membres envoyés pour revenir, et vivants si les choses venaient à se gâter.

Fronçant les sourcils, je bus une nouvelle gorgée de la boisson contenue dans mon verre. Avouer cela devant Erika n’était pas fait de gaieté de cœur, mais je devais admettre qu’elle était utile à la famille et savait où se trouvait sa place, du moins en mission. Je ne lui faisais, évidemment, pas confiance. Mais elle était dévouée à sa famille, et à Aedan. L’envoyer en mission était donc le moyen le plus sûr de la voir revenir… Si tant est qu’elle n’ait pas eu à s’occuper de son binôme. Ainsi mon choix s’était-il porté sur une personne un peu plus expérimentée, dans le seul et unique but, outre le fait d’avoir mine de rien l’infime espoir de ne pas la voir réapparaître, de protéger les membres les plus faibles du clan. Oh bien sûr, je savais que Donovan désirait sortir et servir sa famille. Je savais qu’il avait fait de très nombreux progrès au contact d’Aedan et Erika. Mais je ne l’estimai pas assez prêt à faire face à tous les dangers.

L’annonce du mariage était-elle puérile ? Peut-être. Pour tout avouer, je n’en avais cure. La seule idée de la rendre folle de rage me plaisait. D’autant que je disais vrai : je préférai la voir s’époumoner au manoir plutôt qu’interrompre le mariage en pleine cérémonie. Dans le deuxième cas, sa vie même aurait été en danger.
Le mot « salope » me fit, pour autant, légèrement siffler de colère. Si j’acceptais qu’elle laisse échapper sa rage, je n’acceptais néanmoins que très difficilement ce genre d’insultes. Bien que je sache pertinemment ce qu’elle pensait de moi, le fait était qu’elle me devait le respect. Tant en tant que cheffe qu’en tant que… En tant que cheffe suffisait, finalement. Je n’eus, pour autant, pas le temps de répondre, et ce ne fut pas la voix de mon « cher et tendre » qui m’arrêta mais plus son mégot tombé, par surprise dans mon verre, provoquant un second sifflement, cette fois plus agacé de ma part.  Sifflement bien vite arrêté par ses mots. Pour tout dire, je devais être assez satisfaite de ce que j’entendais. Au moins était-il réellement décidé à ce que nous nous mariions. Non que j’en doutais mais… Cela, en quelque sorte, semblait me rassurer. Quelques instants seulement car rapidement, je sentis le mur contre mon dos. Arquant un sourcil, je ne me défendis pas. Étrange, certes, lorsque l’on observait la façon dont Erika m’avait bousculé. Pour autant, j’avais pris la décision de ne pas envenimer davantage la situation, la faisant dégénérer en crêpage de chignon, en me laissant faire. J’espérais, et je dois bien l’avouer, qu’Aedan la ralentisse quelques peu dans ses ardeurs si elle devenait trop… difficile. Pour autant, tout ne se passa pas comme je l’avais prévu. Bien sûr, je m’attendais à ce qu’elle tente de m’arracher la gorge, mais le coup de couteau ressenti stoppa mes quelques prévisions. A vrai dire, ce ne fut pas tant la douleur, quoique forte, que la surprise qui empêcha mes jambes de porter le poids de mon corps. La lame rapidement retirée de mon abdomen laissa une quantité importante, du moins pour un vampire, de sang s’échapper, alors que mes genoux venaient frapper le sol, mon corps uniquement retenu par une main posée au sol. Le regard vers ce dernier, je tentai de reprendre mon souffle, grimaçant à chaque mouvement de mon ventre. Cette garce… Je ne relevai même pas le visage en entendant les remontrances de mon fiancé vis-à-vis de cette dernière. Seuls les mots qu’il me lancèrent me firent lever les yeux, la main sur la blessure qui tendait déjà à se refermer. Il me faudrait néanmoins quelques trop longues minutes pour ne plus rien ressentir.
Une main sur l’accoudoir du fauteuil près de moi, et je me remis debout, une grimace de douleur sur les lèvres.

- Une chance. Répétais-je en sifflant, fusillant la blonde du regard. Et une chance qu’elle ait assez bien visé pour m’empêcher de lui faire avaler sa dague.

Fronçant les sourcils, je m’assis difficilement dans le canapé, grondant à chaque geste. Cette sale garce allait me le payer. Un jour ou l’autre. J’allais lui faire regretter ce geste, c’était un fait. Le regard noir, j’observai un à un l’impertinente, son frère ainsi que mon futur époux. A vrai dire, toute bonne humeur avait quitté mon corps à l’instant même où la lame avait pénétré mon corps.

- Le fait étant, Erika, repris-je en soufflant, que tu auras beau me donner tous les coups de couteau que tu désireras, le mariage aura lieu. Je tournai les yeux vers Aedan. Et nous discuterons du reste après, si tu le veux bien.

Qu’il le veuille ou non, à vrai dire, je n’étais pas réellement disposé à discuter de tout cela immédiatement, devant eux. Acceptant le verre de sang tendu par Mallen, je secouai la tête.

- Retourne te reposer, Mallen. Ordonnais-je. Erika. Je levai mes yeux rubis vers elle. Va-t’en avant que cette blessure ne se referme. Va-t’en et ne reviens pas avant que je ne t'en ai informé si tu veux éviter que je t’éviscère sur place.

La menace était faite. Était-elle sérieuse ? Sûrement. La colère que je ressentais grandissait à chaque fois que mes yeux se posaient sur elle. Ainsi, si je n’allais pas immédiatement mettre mes mots en action, je ne parierais que trop peu sur sa vie si elle restait dans mon champ de vision.
C’est seulement lorsque j’entendis la porte claquer que je relevais enfin le visage vers l’homme qui me servait de compagnon, le regard toujours rougeoyant, je soupirai néanmoins.

- Tu sais pertinemment que je n’ai pas fait cela dans l’unique but de te contrarier ou de provoquer la colère de ta garce de protégée. Plongeant mes lèvres dans le liquide rouge qui m’avait été donné, je repris alors. Je ne pensais pas qu’elle me détesterait au point de risquer sa vie.

Ce qui était, pour tout avouer, vrai. Jamais je n’aurais pu penser qu’Erika risquerait une mission entière ainsi que sa vie et celle de l’un de ses frères uniquement pour prouver mon incapacité à gérer la famille. M’en voulais-je ? Oui… et non. La blessure de Mallen était en partie de ma faute, chose dont je peinais à me pardonner. Pour autant, et égoïstement, je préférais que ce soit lui plutôt qu’un autre. D’autant que… Je savais au moins désormais qu’Erika n’hésiterait pas à s’en prendre directement à moi, de toutes les manières possibles. Cela n’allait pas en me rassurant, mais je savais, maintenant, à quoi m’en tenir.


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Erika Holm
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Description du personnage:

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Erika Holm
Mercenaire
#1813 : Re: Don't discuss my orders [PV Erika]
Lun 16 Sep - 15:21
ft. Amelia Black & Aedan Hale
I always discuss your order
Pourquoi n’avait-elle pas été le trouvé ? La réponse, à vrai dire même pour elle, était un peu floue. Son désir de vengeance et sa capacité d’intolérance envers Amelia avait largement altéré son jugement, elle le savait pertinemment, mais ne pouvait faire autrement. Elle n’avait pas voulu « ne pas le déranger ». Non. Elle avait voulu lui prouver que sa copine n’était qu’une petite cagole incapable de gérer la famille qu’ils formaient, mettant en danger ses membres sans même consulter leur véritable chef. Elle y serait d’ailleurs très certainement arrivée sans l’intervention de Mallen. Pourquoi diable ne s’était-il pas contenté de rester tranquillement allongé ?!
Erika gronda quelque peu à la remarque d’Aedan. Oui. Elle admettait avoir mis Mallen en danger, pour une cause qui pouvait sembler dérisoire. Pour autant, c’était à l’avenir qu’elle pensait plus qu’au présent. Se débarrasser d’elle aujourd’hui permettrait en effet de protéger la famille à l’avenir, même si, sur le coup, cela paraissait risqué. Elle ne répondit néanmoins rien. Il ne servait à rien d’agacer Aedan. Il l’était bien assez seul pour risquer de se faire arracher la tête ou les membres sous sa colère, ses yeux fusillant bien assez comme cela les personnes présentent dans la pièce.

Erika ne savait pas si c’était la colère contre la salope de la pièce, contre Mallen qui l’avait agacé ou contre un Aedan qu’elle peinait à reconnaître tant il était contrôlé par la première. Dans tous les cas, l’annonce d’un « mariage » à venir la fit sortir de ses gonds. Pour tout avouer, elle-même ne s’imaginait pas réagir autrement. Que se serait-il passé si Aedan le lui avait annoncé ? Il n’était pas très difficile de le deviner. Elle serait allée elle-même trouvé la carogne pour lui faire passer l’envie de l’épouser. Dans tous les cas, Amelia aurait terminé à terre. Ce qu’elle n’avait pas prévu, ou du moins pas anticipé, s’attendant malheureusement bien à une réaction d’Aedan. Et cette réaction l’empêcha de faire autant de mal que désirer à la femme qui se trouvait désormais à genoux. Sa dague retirée, elle n’eut le temps de réagir qu’elle se sentit légèrement tirée à l’arrière. Mains, instinctivement, sur celle qui lui agrippait les cheveux, elle ne put se défendre. Dans un juron, elle fusilla son chef du regard. Oh bien sûr elle comptait assister à cette farce, et si elle pouvait essayer, jusque là de le ruiner, elle le ferait sans aucune hésitation.

- Lâche moi !

Je soufflai en reculant de quelques pas. Ce n’était pas tant la douleur qui n’en était pas vraiment une que la honte certaine à se faire maltraiter de la sorte qui la fit grimacer. Néanmoins, elle ne tenta pas un nouveau coup d’éclat. Connaissant Aedan, mieux valait, effectivement, ne pas insister si elle tenait à garder sa tête et ses cheveux, par la même occasion, entiers. Ainsi observa-t-elle seulement la blonde se mouvoir jusqu’au canapé, le regard rubis et la fusillant distinctement. Et ce fut encore pire lorsqu’elle ouvrit la bouche. « Le mariage aura lieu ». Non. Elle ne l’entendait pas de cette oreille. Elle trouverait le moyen de faire échouer ce projet, avant même qu’il ne puisse avoir lieu. Même s’il fallait payer pour cela, elle le ferait.
L’ordre donnait, quant à lui, tomba quelques instants dans une oreille sourde. Erika n’avait aucune intention de quitter la pièce. Néanmoins… Elle ne pouvait qu’admettre qu’Amelia avait la force de la tuer. Peut être pas la technique, mais sa vitesse et sa force étaient bien trop importante pour qu’elle-même puisse se défendre facilement. Le risque, par ailleurs, était qu’Aedan se mette entre elles et prenne un coup malencontreux, ce qui n’était décemment pas envisageable. Outre le fait qu’elle s’en voudrait de porter un coup à son chef, elle risquerait alors de perdre effectivement sa propre vie, ce qui l’empêcherait de sauver Aedan. Rester était donc un plan inenvisageable. Grondant légèrement de colère, Erika fit alors volte-face.

- Je ne pars pas pour éviter une éviscération. Seulement pour être sûre que la prochaine fois que je te mettrais à genoux, tu seras à nouveau en pleine possession de tes capacités.

La vampire savait pertinemment que cette menace ne serait pas pour plaire, ni à Amelia, ce qui était logique, ni à Aedan qui venait déjà de lui intimer l’ordre de ne plus tenter quoique ce soit contre sa « compagne ».

- Aedan. Réfléchis bien, s’il te plait. Lâcha-t-elle alors en claquant la porte plus fortement qu’elle ne l’aurait voulu.

Sans attendre, ce fut dans sa chambre qu’elle trouva refuge, attrapant alors un esclave au passage. Elle avait besoin de compagnie. Ou du moins de compagnie sanguine car l’homme fut rapidement couché sur son lit, deux crocs plantés dans son cou. Elle ne le tua pas. Non. Cela aurait été trop amusant. A la place, Erika le plaça au milieu de sa chambre. Assise en tailleur sur son lit, entourée de ses quelques lames.

- Ne bouge pas.

Une à une, les lames furent lancées. Sur des zones non vitales, d’abord. L’esclave, obligé de rendre les lames qui le transperçait à chaque fois que la vampire en manquait, semblait affreusement souffrir. Mais elle n’en avait pour ainsi dire rien à faire. Ce qu’elle avait envie, c’était seulement se défouler, imaginant la carogne se trouver là, face à elle.

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