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Welcome in the family (PV Erika)
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Dimitri Vladimov
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Dimitri Vladimov
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#1319 : Welcome in the family (PV Erika)
Mar 13 Aoû - 14:08

Welcome in the family

Do you want a glass of blood ?

- Monsieur ?

Je ne pris pas la peine de lever un sourcil. Je l’écoutai. Il le savait.

- Excusez-moi, Monsieur ?

Visiblement pas. Soufflant légèrement, je relevai enfin la tête de mon journal, le regard amusé. Je n’aimais pas vraiment que l’on me dérange. Mais cela, tout le monde le savait. Ce que mon « entourage » savait bien moins, c’était que j’aimais encore moins que l’on m’oblige à faire attention à quelqu’un. Je les entendais, à défaut de les écouter, n’était-ce pas suffisant ?

- Alors ? Soufflai-je un sourire carnassier toujours fixé aux lèvres. Tu as perdu ta langue ?

Je ne savais jamais vraiment si c’était mon comportement ou tout simplement ma personne qui les effrayait, mais cet homme ne faisait, en tout cas, pas exception. Il semblait presque tétanisé sur place. Pauvre ami. Posant mon menton sur mon poing, je ricanai légèrement.

- Assied toi, allons. Détends-toi. Que désires-tu ? Un café ? Un chocolat peut être ?

L’homme recula d’un pas. Il semblait que je venais de l’effrayer d’autant plus. Pour un chocolat. Doucement, mon regard se teinta de rouge alors que je reculai ma chaise de la table sur laquelle j’étais accoudé.

- Tu refuses mon chocolat ?
- Non, Monsieur.
- Alors quoi ? Tu l’acceptes ?
- Je… Non, Monsieur. Je suis venu pour…
- Oh. Je sais ! Tu n’aimes pas mon chocolat ? C’est ça ! Tu trouves que mon chocolat est immonde ?
- Je ne veux pas de problèmes, Monsieur ! Je suis venu pour…
- Alors mange ce chocolat, vas-y !

L’homme sembla perplexe. Que faire, que ne pas faire ? Je n’allais certainement pas l’aider. Je m’amusai bien trop pour cela. Doucement, très doucement, il approcha la main de la boîte en face de moi, sans me quitter des yeux.

- Parfait. Ne sont-ils pas bons alors ?

Je passai doucement ma langue sur mes canines bien visibles. De quoi l’effrayer encore plus. Cela était, néanmoins, plutôt normal, lorsque l’on connaissait mon goût pour le sang. L’homme, lui, avala difficilement son chocolat. A vrai dire, ils étaient infects. Non pas que je le sache, je ne pouvais plus en manger, mais au vu de la tête de tous ceux qui y avaient goûté… Je me doutai que leur goût devait laisser à désirer. C’est d’ailleurs pour cela que je gardai la boîte près de moi. Pour des situations comme celles-ci. Mon homme de main hocha la tête. Le chocolat « était bon ». Je retins pour moi un ricanement. Ces imbéciles étaient toujours prêts à tout pour ne pas me contredire. Dommage que cela soir par peur plutôt que par loyauté. Cela revenait cela dit au même.
A nouveau, je demandai quelle pouvait être la raison de sa venue. A vrai dire, je me moquais bien de ce qu’il pouvait penser de mes chocolats, d’autant que je pensais savoir le sujet pour lequel il avait été missionné. Sûrement après avoir perdu un pari. Beaucoup de mes hommes de mains s’amusaient à cela : des paris à la con pour savoir celui qui serait envoyé à l’échafaud. Je ne pouvais pas leur en vouloir, c’était sûrement la manière la plus raisonnable de me faire face pour une demande, quelle qu’elle soit.

- Voyez…

Je plissai légèrement les yeux. J’avais eu vent de quelques remarques quant à notre arrivée à la Nouvelle-Orléans et surtout notre nouvelle « collaboration » avec un groupe de vampire, nous qui étions jusque là libres de nos mouvements. Chacun, ici-bas, savait pourquoi j’avais accepté de livrer toutes mes armes à un seul et même groupe sans vraiment discuter des conditions, acceptant même de m’affilier à leur cause et donc répondre d’un soi-disant chef. Ce dernier était cependant un jeune vampire que je me ferais un plaisir de mettre hors d’état de nuire une fois mon dû repris.

- On se disait que… Vous l’avez retrouvé, comme vous nous l’aviez demandé mais… On est pas super en accord, voyez, avec le fait de rejoindre ce groupe. Il paraît que les humains et eux sont pas super potes quoi.

J’arquai un sourcil. J’avais vu juste. Particulièrement juste.

- Donc, repris-je doucement, vous n’êtes pas en accord. Et que demandez-vous, alors ?
- Hé bien… Il hésita quelques instants seulement, visiblement ragaillardi par mon comportement bien plus « agréable ». On aimerait se retirer de ça. Mes sourcils se froncèrent instantanément, faisant reculer l’homme. On reste avec vous Monsieur, bien sûr ! Mais… Eux…
- Donc vous voudriez que je rompe ma promesse ?

Il secoua vigoureusement la tête.

- N… Non mais… C’était pour elle et maintenant que vous l’avez…
- Je ne l’ai pas encore. Grondai-je sourdement.
- Mais…
- Dehors.
- Mons…
- De-hors. Répétai-je plus férocement.

Il ne se fit pas prier. Et il avait raison. Si je n’aimais pas que l’on me tienne tête, j’aimais encore moins que l’on ose s’opposer à moi sur ce sujet en particulier. Tout le monde savait le pourquoi j’avais décidé de venir ici, le pourquoi je m’étais rapproché des Assoiffés, le pourquoi je m’y étais intégré. Mais tout le monde savait aussi que je ne m’arrêterais réellement qu’une fois mon objectif atteint, et si je touchai celui-ci du bout des doigts, je ne l’avais toujours pas empoigné.

Attrapant le téléphone posé sur mon bureau ainsi qu’un bout de papier sur lequel était noté un numéro, je composai rapidement ce dernier.
Une voix féminine répondit. Malheureusement pas celle à laquelle je m’attendais. Hale, le petit chef de ce groupe de vampire m’avait lui-même donné ce numéro en cas de question ou d’autres choses en rapport avec le groupe.

- Bonjour. Dimitri Vladimov. Me présentai-je simplement. Monsieur Hale m’a donné ce numéro en cas de… Problèmes. J’aurais aimé vous rencontrer afin de discuter de votre groupe plus en profondeur.
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Mercenaire
#1361 : Re: Welcome in the family (PV Erika)
Jeu 15 Aoû - 16:13
ft. Dimitri Vladimov
Welcome in the family
Erika tapota sur le bord du bureau du bout de ses doigts. Dimitri Vladimov donc. C’était lui le nouvel Assoiffé qu’Aedan leur avait ramené quelques jours auparavant. Sa page Wikipedia ouverte, la jeune femme la parcourait des yeux. Ainsi était-il PDG d’une société d’armement… Si elle n’avait pas forcément compris la décision de son chef quant à l’admission d’un homme connu dans la famille, elle comprenait, désormais, le pourquoi du comment. « Sa race de vampire a été dévoilée au grand jour en 2025 à la suite d'une "dénonciation publique". Dès lors, Dimitri Vladimov s'est engagé auprès de tous pour sauvegarder le bien être humain. ». La vampire se mit à sourire, amusée de cela. Au moins semblait-il être maître de son image. Du moins l’espérait-elle. Un vegan chez les assoiffés, que ce dernier soit, ou non, riche et armé, ne serait pas des plus agréables. Cela serait même risible. Enfin. Ca n’était sûrement pas l’habitude d’Aedan de faire quelque chose comme ça. Alors… Erika lui faisait, de toutes les manières, confiance. Plus qu’en quiconque dans tous les cas.

- Donovan ?

L’homme passa sa tête par la porte, le sourire toujours aux lèvres. Elle adorait Donovan. Déjà pour leurs missions, toujours hautes en couleur, et surtout réussies. Ensuite pour sa loyauté envers sa famille et son caractère facile. Outre ses petites sautes d’humeur, Donovan était en effet un ami, un frère fidèle auquel elle tenait particulièrement.

- T’es en train de stalker un mec et t’as besoin de mon avis pour savoir s’il sera ta prochaine conquête ?

Il ricana, en avançant vers l’ordinateur.

- J’déconne. Qu’est ce qu’il y a ?
- Qu’est ce que tu en penses ?

Lui laissant quelques instants de lecture et de réflexion, Erika croisa les bras en se reculant légèrement du bureau.

- Ae l’a recruté. Ça doit être un bon. Et visiblement, il est aussi pas mal avec les femmes. Intéressée ?

La vampire leva les yeux au ciel, un sourire aux lèvres, oscillant entre la consternation et l’amusement qu’induisait son jeune frère.

- C’est bon. Laisse tomber. Souffla-t-elle en reprenant sa place.
- Oh ça va, je déconne. Non mais si Ae l’a fait rentrer, c’est qu’il doit être vraiment intéressant. Tu sais qu’il est super exigeant avec tout le monde quand il s’agit de la famille.

Erika hocha la tête. Donovan avait raison, elle le savait, mais cette petite célébrité dans le monde des affaires faisait de ce Dimitri Vladimov un risque autant qu’un avantage pour la jeune famille qu’ils étaient. Enfin. Si là était le souhait d’Aedan…
Lorsque Donovan quitta la pièce, la vampire soupira. Elle avait été chargée de son accueil au sein de la famille, leur chef étant trop occupé par ses affaires pour cela et l’autre cagole n’était visiblement pas assez compétente pour. Néanmoins, elle n’avait pas cherché à le contacter depuis qu’Aedan lui avait donné nom et numéro. Elle s’était en effet contentée de faire quelques recherches sur sa société et lui. De toutes ces dernières, les mots qui ressortaient le plus étaient « altruiste », « humanité », « fortune » et « séducteur ». Si les deux premiers mots n’étaient pas forcément au goût de l’assoiffée, les deux derniers, eux, lui semblaient bien plus intéressants. Ils seraient même peut être une raison valable de l’appeler rapidement.
En parlant du loup… Le nom de ce « séducteur entrepreneur » apparut sur son téléphone, lui faisant arquer un sourcil.

- Enchanté Dimitri. Salua-t-elle en retour. Effectivement « Monsieur Hale » m’a prévenu. Comment allez-vous ?

Ainsi voulait-il la rencontrer… Ce n’était pas étonnant et sûrement en aurait-elle voulu tout autant. Elle ne fit d’ailleurs aucune remarque, se contentant de prendre en note l’adresse ainsi que lui indiquant une heure de rendez-vous, pour la nuit même.

A vrai dire, Erika ne prit que peu de chose pour se déplacer cette nuit-là. Son glock, une tenue pratique composée d’un jean noir, d’un débardeur blanc et de bottes à talons et une pince à cheveux. Rien d’autre. Le reste n’était pas suffisant. Après tout, elle n’allait qu’à une petite rencontre diplomatique.

La première chose qui la surprit fut la demeure. Ainsi les médias n’avaient-ils pas mentis : ce Vladimov était effectivement richissime. Même sa sonnette crevait le fric. Une chance qu’elle soit habituée aux excès de sous grâce à ceux ramenés par Aedan pour le manoir. Une chose était à noter, néanmoins. Les majordomes/gardes/portiers étaient bien plus efficaces ici qu’au manoir.

- Je peux quelque chose pour vous ?
- Je viens voir Dimitri.

Erika estimait ne pas avoir à se présenter à cet homme. Cet.. humain ? Elle fronça le nez. Oui. C’était effectivement un humain. Et il n’y avait d’ailleurs pas que ça. Des vampires, des lycans et des incubes et succubes. Sans même masquer son dégoût, la vampire se mit à grimacer, ordonnant qu’on la mène au propriétaire du manoir. A vrai dire, elle commençait à se demander sérieusement si les médias n’avaient pas une autre part de réalité concernant l’altruisme de ce nouveau frère. Une vérité bien moins reluisante à son sens.

- Vous avez rendez-vous ?
- Pourquoi ? J’en ai besoin ?

La provocation était sûrement bien inutile, l’homme l’attendant effectivement, mais Erika n’appréciait que trop peu qu’un humain veuille jouer au plus fort avec elle. Ne se rendait-il donc pas compte de qui se trouvait face à lui ? Ses yeux devenus rouges par l’impatience ne parlaient-ils pas pour elle ? Visiblement pas assez, car il lui fallut attraper l’homme par le collet pour entrer dans la demeure, dans un grondement d’impatience.

- J’ai même le droit au comité d’accueil ?

Erika observa un à un les hommes et les femmes de toute race qui l’entouraient, armes sorties. Ils n’étaient visiblement pas ravis d’avoir été envahi de la sorte. Bras croisés, la jeune femme soupira.

- Je vais vous le demander une dernière fois avant de m’énerver : qui peut aller me chercher Dimitri Vladimov ?

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Dimitri Vladimov
Mercenaire
#1377 : Re: Welcome in the family (PV Erika)
Ven 16 Aoû - 17:35

Welcome in the family

Do you want a glass of blood ?

Il ne fut visiblement difficile d’obtenir un rendez-vous de cette femme. Au moins les membres de cette famille semblaient-ils accessibles.
Lorsque l’heure fut venue, je me trouvais dans mon cabinet, mon bureau. Porte fermée mais attentif, je tendais l’oreille au moindre coup de sonnette. Et ce dernier ne tarda pas à retentir alors que l’un de mes gardes ouvrait la porte. Une voix féminine. La femme que j’avais pu contacter était donc arrivé. Me levant de mon siège, je soufflai, ouvrant la porte à l’étage. Derrière cette dernière, deux hommes, armés jusqu’aux dents. Oh non. Ils n’étaient pas des gardes. Seulement deux majordomes que j’employais et que je payais de manière bien plus intéressante que la plupart des employeurs de la région. J’avais seulement pris un malin plaisir de les armer de l’équipement fabriqué dans mes usines. Preuve de ma réussite lorsque je les croisais. Un véritable bonheur pour les yeux.

- Vous nous serviez café et brandy dans le salon. N’oubliez pas le numéro vingt.

Le numéro vingt n’était à vrai dire, pas vraiment un numéro mais plutôt une bête de foire que l’on m’avait généreusement offert. Enfin. La bête c’était elle-même offerte à moi… De manière forcée il allait sans dire, mais le résultat était là : l’humain, ce veau bien nourri et affreusement délicieux, était désormais enchaîné aux sous-sols de la maison. A son grand dam aux vues des cris qu’il poussa à son arrivée., cris bien vite arrêtés lorsqu’il pu observer l’attirail que nous lui préparions s’il n’était pas sage et obéissant comme tous les animaux devaient l’être. A vrai dire, vingt était l’un de mes préféré, suivi de quatorze et de feu cinq. Ce dernier était mort d’anémie trois jours avant. A mon grand regret. Une femme aussi belle et talentueuse tant dans la bouche que sous les draps était rare de nos jours. Enfin. Nous en trouverions d’autres.

- Ne bougez plus !

J’étais en train de descendre les escaliers, dans le calme le plus parfait, lorsque j’entendis des voix s’élever. Ah oui. Bien sûr. J’avais oublié de prévenir la garde de l’arrivée de notre invitée. Un sourire amusé s’afficha sur mes lèvres alors que je m’arrêtais en bas des escaliers, loin de la vue de ladite invitée. Cette dernière ne semblait visiblement pas effrayée par les quelques gros bras qui protégeait l’entrée du domaine. Sûrement en avait-elle vu d’autres. Parfait. Encore deux minutes… Une…
Je me décidai enfin à sortir de l’ombre, ma canne claquant sur le sol à la mesure de mes pas et ma seconde main positionnée dans mon dos. Sans un mot, j’approchai de la scène, écartant les hommes et femmes armés du bout de mon bâton sculpté.

- Hé bien. Déclamai-je, toujours aussi amusé. Une entrée tout en douceur. Je me retournai alors vers mes employés plus ou moins forcés. Ne vous a-t-on jamais appris à traiter les femmes avec plus de respect ? Vous me décevez.

Doucement j’offris mon bras à la jeune femme qui se tenait en face de moi, la séparant de facto de l’homme dont elle tenait fermement le col, afin de la mener jusqu’à notre salle de rendez-vous : le salon.

- Je m’excuse pour cet accueil. Ce ne sont que des rustres. Soyez certaines qu’ils seront punis pour cette erreur.

Je fis, dans le même courant de temps, un geste de la main à mon bras droit. Il savait quoi faire. Et les hommes, d’ailleurs, savaient ce qu’il allait faire, leur mouvement de recul en disant long sur leurs pensées.
Enfin, nous entrâmes ensemble dans le salon, où mes deux majordomes attendaient sagement que je les appelle au pied, plateau en main pour l’un et chaîne en main pour l’autre.

- Je vous en prie. Invitai-je la jeune femme en m’asseyant dans l’un des fauteuils. Je tiens tout d’abord à vous remercier de votre visite. J’aurais sûrement dû moi-même me déplacer, mais l’on m’a prévenu à mi-mot que votre cheffe n’était pas particulièrement ravie de recevoir quelconques visites. Ainsi me suis-je dit qu’une visite à domicile valait mieux qu’une rencontre chez vous. Cela ne vous a pas trop posé de problème je l’espère.

Bien sûr, il y avait bien d’autres raisons pour lesquelles je ne pouvais décemment pas venir dans leur demeure. La première était que je ne désirais pas, immédiatement du moins, me faire voir d’Elizabeth. Non. Effectivement. Je préférais, d’abord, m’attirer les bonnes grâces du second chef afin d’obtenir une véritable place et donc être bien moins délogeable. Ensuite, parce qu’apprendre sur un groupe en étant à l’intérieur de la place forte de ce même groupe, et donc bien moins protégé, n’était pas franchement l’idée du siècle. Puis il y avait deux ou trois autres raisons qui me retenaient dans cette maison, des raisons purement professionnelles pour certaines, mais qui expliquaient mon souhait d’une rencontre entre mes murs.
D’un geste, je fis alors signe aux deux hommes, toujours droit comme des i au fond de la pièce, d’approcher.

- Pour me faire pardonner, je vous ai donc préparé mon meilleur brandy, ainsi que l’une de mes meilleures cuvées du moment. Il a trente cinq ans et est frais du mois. J’espère qu’il vous plaira. Je me retournai vers le possesseur de mon veau. Steve, présente notre ami à Miss… Je me retournai vers elle. Pardon mais… Quel est votre nom ?

J’observai alors la jeune femme se servir. Il y avait au moins une chose à dire dans ce groupe : ils savaient particulièrement attirer les belles femmes, cela allait sans dire. Le joli brin de femme qui s’abreuvait devant moi ne me laissait évidemment pas indifférent, me poussant même à imaginer bien plus qu’une simple réunion cordiale. D’autant que… Si je pouvais avoir celle qui se chargeait visiblement des nouvelles recrues, en plus de son chef, peut être serais-je d’autant moins indélogeable, le risque de me faire partir devenant trop grand pour le groupe.
Peut-être, bien sûr, était-ce présomptueux de ma part de penser de la sorte. Et sûrement mes plans n’allaient-ils pas se dérouler comme prévu, mais je savais pertinemment ce que je voulais et nul chemin ne m’intéressait plus que le but final. De fait, et même si je devais en changer, j’essaierais cette première route. Après tout, qui ne tente rien n’a rien.

- Alors dites moi. Repris-je lorsque la jeune femme lâcha enfin sa victime. Pourriez-vous m’expliquer en détail votre position dans le groupe et ses autres membres ? Du moins ceux avec qui je devrais collaborer. Ainsi que les missions auxquelles je pourrais participer. N’hésitez d’ailleurs pas à m’en confier dès maintenant ! Je vous prouverais de la sorte de ma capacité à atteindre mes objectifs, quel qu’en soit le prix.

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Erika Holm
Mercenaire
#1385 : Re: Welcome in the family (PV Erika)
Dim 18 Aoû - 22:19
ft. Dimitri Vladimov
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Erika ne sut pas réellement comment répondre à l’entrée du vampire. Il semblait avoir prévu cette petite entrée en matière, cette soi-disant faute de ses hommes de main. Pour autant, et malgré sa nonchalance face à l’arrivée de la jeune femme, cette dernière restait particulièrement sur ses gardes. A vrai dire, la première chose qu’elle comptait éclaircir c’était bien ce que faisait un vampire, nouvellement assoiffé, entouré de créatures de tout bord, et comptant, donc, sur eux pour être protégé. L’homme, pour autant, ne semblait pas décidé à la laisser parler.
Elle se laissa donc menée jusqu’à un magnifique salon tout de blanc vêtu. Canapés et fauteuils en velours, parquet dans un bois magnifique couvert d’un tapis visiblement doux, duveteux. La table centrale, en marbre et ce qu’elle supposait être de l’acier, terminait parfaitement la pièce. Erika s’installa sur le canapé, dos à la porte, arquant un sourcil en écoutant les explications du vampire. Elle ne répondit néanmoins pas, se contentant de rester stoïque face aux allusions très claires du vampire. Visiblement quelqu’un lui avait dépeint un portrait peu flatteur d’Amelia. Malheureusement, Erika imaginait bien mal Aedan décrire sa cagole de la sorte. Cela signifiait donc que ce Dimitri avait eu contact avec un autre membre de la famille. Mais qui ? L’on m’avait assuré que j’étais la seule, en compagnie d’Aedan, à avoir eu quelques contacts avec lui. Doucement, faiblement, ses sourcils se froncèrent. Malgré les dires de Donovan et la décision de leur chef, Erika doutait fortement de cet homme Oh bien sûr, elle ne pouvait qu’admettre qu’il avait un bon début de vision de la sorcière, mais il semblait trop sûr de lui, trop entouré, trop secret même pour être vrai. L’idée même qu’il soit un agent double pour elle ne savait qu’elle organisation lui vint même à l’esprit. Était-ce pour cela qu’Ae lui avait demandé de s’occuper de son entrée dans la famille ? Avait-il lui-même des doutes ? Sûrement. Cela expliquait qu’elle en ait aussi eu, après tout.
Néanmoins… Il savait parler aux femmes, et notamment aux assoiffées. D’ailleurs, ses « cadeaux » arrachèrent un sourire à la jeune vampire.

- Erika. Répondit-elle simplement en attirant l’homme à ses côtés. Je vous avoue que je n’en attendais pas tant d’une simple rencontre. La vampire lui offrit un sourire amusé. Je ne côtoie que trop peu d’hommes sachant recevoir. Vous verrez bien vite que la grande majorité des hommes de la famille sont bien trop peu attentifs à leurs sœurs.

Sans plus de cérémonie, ne jetant qu’un coup d’œil rapide à sa victime, la blonde plongea ses crocs dans la jugulaire de ce dernier. Le sang, pour tout avouer, lui fit un bien fou. Elle n’avait pas bu depuis près de trois jours, et Erika remarquait alors seulement que la faim ne l’aidait pas à avoir les idées claires. D’ailleurs, soudain, Dimitri lui semblait bien plus agréable. Effet non négligeable de ce cadeau. Bien sûr, il était évident que l’homme avait effectivement pensé à cela. Après tout, c’était un homme d’affaire, un homme médiatique qui avait réussi à s’attirer les bonnes grâces de bien des personnes. Sûrement devait-il donc être habitué à ce genre de petite entrevue et donc à détendre ses invités. De fait, la vampire relâcha plutôt rapidement le « numéro vingt ». Mieux valait ne pas s’attarder sur ce cadeau bien trop intéressant pour être innocent.

Erika réfléchit quelques instants. Que dire ? Que ne pas dire ? Elle ne pouvait trop en révéler mais elle ne pouvait non plus ne rien dire, au risque d’attirer l’attention du vampire. Mmm. Le problème majeur auquel la vampire se frottait était qu’elle ne connaissait pas les attentions d’Aedan. Si ce dernier, au moins, lui avait dit de se méfier, cela l’aurait aidé, mais la seule chose qu’on lui avait dit était de l’accueillir au sein de la famille…

- Je suis l’une des mercenaires de la famille. L’une des plus anciennes, devrais-je dire. Nous sommes arrivés de Londres il y a quelques mois. En avril, je crois. Mais peut être pourrions nous nous tutoyer. Erika lui offrit un large sourire des plus amical. Je disais donc…

Prenant une gorgée de brandy, Erika prit enfin une décision. Pour enquêter, il fallait intégrer. Après tout, si Aedan lui avait demandé de l’accueillir, peut être ne voulait-il réellement que cela. Dans le cas contraire, l’intégrer permettrait de le surveiller d’avantage que le laisser en dehors de toute chose. Et puis… si elle ne parlait pas, un autre membre de la famille le ferait alors…

- Tu n’auras pas de contact avec toute la famille, donc je vais éviter de te faire un listing, tu les découvriras par toi-même, et cela lui permettait de ne pas tout dire, d’une pierre deux coups. Nous avons un… Pardon. Deux chefs. Aedan, celui qui t’a donc recruté et Amelia. Si Aedan t’a recruté tu auras peut-être la chance de ne pas avoir affaire à Amelia. Elle ne t’apportera pas grand-chose.

Erika se remit à réfléchir quelques instants. Ça n’était, à vrai dire, pas la chose à dire. Elle était en train de dénigrer l’une des chefs de clan. Pour autant… Il lui était impossible de faire autrement, d’avoir un peu de respect pour elle et mieux valait que cet homme soit au courant de ce qui allait lui arriver. Quant à ce qui arriverait s’il n’était qu’un petit rat d’espion… Il n’y aurait qu’à espérer que la cagole se révèle meilleure qu’elle ne l’était réellement.

- Tu pourras faire confiance à Aedan et moi. Nous sommes les plus anciens membres de la famille. Amelia, elle, ne sera là que pour se servir de toi, comme elle se sert de notre chef. Je sais que tu as de l’argent, que tu es influent, alors laisse moi te donner un conseil. Ne la laisse pas t’avoir. Elle est bonne manipulatrice. Ne te fais pas avoir.

Sûrement en avait-elle beaucoup dit. Au moins avait-elle été presque transparente. Elle avait seulement « omis » une partie, une grande partie, de la famille, mettant notamment Donovan à l’abri s’il s’avérait n’être qu’un rat. Elle espérait, qui plus est, que dépeindre un tel portrait de la seconde cheffe, et dans le cas, rappelons-le, que cet homme soit un rat, le ferait se focaliser sur elle, sur la faiblesse du groupe, permettant au reste de la famille de se retourner. Elle serait un dommage collatéral mais pas le plus important.

- Je vais être aussi franche avec toi, Dimitri. Notre famille ne porte pas vraiment d’intérêt ou même de respect à certaines races, comme celles qui t’accompagnent. Et je t’avoue que ta notoriété m’oblige à me poser quelques questions. Quant aux missions… Je serais bien mal placée pour t’en donner. La plupart de mes missions me proviennent d’Aedan. Certaines, très peu, d’Amelia. Elle le remplace un peu ces temps-ci à vrai dire, il est occupé avec sa société mais je ne suis pas autorisée à te donner des missions. Mais je n’hésiterais pas à lui faire part de ton enthousiasme. Une question, juste. Pourquoi nous avoir rejoint ? Et qui a pu te parler de la seconde cheffe ? Aedan ne donne jamais de détail sans intégration. Je suis donc un peu étonnée.

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Dimitri Vladimov
Mercenaire
#1388 : Re: Welcome in the family (PV Erika)
Lun 19 Aoû - 15:53

Welcome in the family

Do you want a glass of blood ?

Ainsi étaient-ils arrivé il y a peu de temps… Cela expliquait en grande partie le pourquoi nous avions eu du mal à la retrouver. Peut-être, ainsi, la mort d’Alec n’était-elle pas aussi justifiée que je ne le pensais. Je lui avais arraché la tête en janvier suite à son incapacité de me donner le lieu exact où je pourrais retrouver ma petite chose. Mais peut être aurais-je seulement du attendre encore un peu… Enfin. Ce n’était pas important. Il avait bien rapidement été remplacé et ne me manquait absolument pas. J’acquiesçai à la proposition de tutoiement. Bien sûr, cela permettrait des contacts bien plus cordiaux.
J’écoutais alors attentivement les paroles de la jeune Erika. A vrai dire, je la devinai jeune pour une simple et bonne raison : elle semblait d’un apaisement à toute épreuve lorsqu’enfin le sang lui coula dans la gorge. A mon humble avis, elle ne devait donc pas avoir plus de cent ans. Une broutille face à moi, il allait sans dire. Ainsi n’étais-je absolument pas en danger. Un ravissement tant pour mon mental que pour les yeux. Je ne pus m’empêcher de sourire à mesure que le flot de ses paroles parvenait à mes oreilles. Ainsi était-elle envoyée de l’homme qui m’avait recruté et ainsi ne semblait-elle pas réellement apprécier mon Elizabeth. Je pouvais la comprendre en un sens. Lorsque je l’avais quitté, elle était devenue bien trop sûre d’elle, trop hautaine presque, elle n’avait plus de respect en ce qui l’avait maintenu en vie. Je pouvais donc comprendre qu’on ne l’apprécie que très peu. A vrai dire, j’étais même surpris qu’elle puisse attirer encore la sympathie. Sûrement avait-elle tu ses frasques… Une chose qui serait sûrement à rectifier un jour.

- Tu n’as pas l’air de porter votre seconde cheffe dans ton cœur. M’amusai-je légèrement. Pour autant… Votre chef serait donc capable d’être manipulé ? Ce n’est pas une image très glorieuse que l’on me dresse ici. Je souris. N’es-tu pas là pour « m’accueillir dans la famille » ? Attrapant mon verre de brandy, je ricanai légèrement. Je plaisante. Bien entendu. Mais, par pure curiosité, puis-je connaitre tes griefs contre cette femme ? L’on m'a récemment dit que vous êtes pourtant venu ensemble de Grande Bretagne ?

Question rhétorique bien sûr, j’étais déjà au courant de tout cela. Mais mieux valait ne pas attirer l’attention, à moins que…
Lorsqu’Erika reprit la parole, je ne pus m’empêcher, à nouveau, de sourire. Cette mignonne était assez perspicace à vrai dire. Plus que ce que je ne pouvais imaginer en tout cas.

- Cela fait deux questions. Comptais-je simplement en buvant une gorgée. Dois-je ne répondre qu’à une, au deux ? A l’interrogation peut être ? Je me redressai. Mmh. Commençant par tes interrogations. Steve. Amène nous Anthony. A nouveau, je bus une gorgée. Bien. Puisqu’il faut en passer par là. Ledit Anthony passa la porte.
- Vous avez demandé à me voir Monsieur ? S’enquit-il en avançant vers les fauteuils.
- Je te présente Anthony Tark. Comme tu peux le sentir c’est un humain. L’un de mes humains.

J’attrapai le bras de l’homme pour le mettre à genoux devant moi. Les yeux rougis par une certaine envie, je fondis sur lui, lui arrachant la jugulaire au passage. Je ne m’abreuvai pour autant pas de son sang, préférant le laisser s’écouler sur le tapis couleur crème du salon.

- C’était, l’un de mes humains. Rectifiai-je alors. Dois-je fais la même chose avec les autres ou un exemple te suffit ? J’esquissai un sourire en essuyant mes lèvres du mouchoir tendu par mon fidèle Steve. Vois-tu. Ces hommes sont pour la plupart dans une sorte de couloir de la mort. Mais à la place d’être enfermé, ils me servent. En contrepartie, je leur permets d’échapper à la prison ou à la peine de mort. Du donnant donnant en quelques sortes. Je claquai alors des doigts. Je n’appréciai pas réellement voir un cadavre à mes pieds et surtout en plein milieu de mon salon. Tu vois, chaque homme à sa place. Ils savent que la liberté a un prix. Mon prix.

Sans un mot de plus, la laissant observer le nettoyage en cours, je me servis un nouveau verre d’alcool, un sourire carnassier fixé à mes lèvres fines. Je me rassis alors au fond du fauteuil, jambes croisées, une main posée sur le pommeau de ma canne, l’autre tenant fermement le verre de cognac.

- Quant à tes autres questions…

Je soupirai. Par quoi pouvais-je commencer ? Deux choix s’offraient à moi. Deux choix somme toute clairs. Le premier était un choix réfléchi et de protection : je mentais pour protéger ma couverture de bon petit soldat assoiffé. Le second était un choix plus intelligent et plus audacieux. Erika semblait ne pas apprécier Elizabeth alors apprécierait-elle de connaître sa vie et ses connaissances ? Elle m’avait après tout fait beaucoup de mal. Peut être pourrais-je m’en servir… La décision était à vrai dire plus compliquée à prendre que ce à quoi j’aurais pu m’attendre. Je ne pouvais décemment risquer de perdre ma place nouvellement acquise dans leur soi-disant famille. Mais je ne pouvais non plus risquer d’attendre trop longtemps pour la récupérer. Ma patience ayant atteint ses limites il y avait déjà bien des années.

- Tu as été franche avec moi. La politesse veut donc que je le sois tout autant.

Je levais les yeux vers la vampire, observant le moindre de ses faits et gestes. A la moindre hésitation, à la moindre grimace, à la moindre mauvaise sensation, je changerais ma décision.

- Vous devez savoir que j’ai accepté de vous livrer l’armement en provenance de mes usines.

La jeune femme hocha la tête en répondant.

- Et pour quelle raison un homme fortuné ferait tel acte de bonté ?

Je levai la main en signe d’apaisement.

- Patience, j’y viens. Je vous ai donc rejoins pour vous apporter l’armement nécessaire. Ta première question a donc obtenu réponse.

Erika sembla à nouveau vouloir prendre la parole, chose que je l’empêchai de faire d’un mouvement négatif de la tête.

- Pour ce qui est du reste, je dois avouer que je n’étais pas dépourvu d’idées en venant vous trouver. Vois-tu... Je réfléchis un instant. Soyons clairs. Je connais Elizabeth depuis près de 180 ans. Elle est ma fiancée. Autant dire que je la connais plus que n’importe qui ici. Et je sais à quel point elle peut être… puérile.

Je fins tourner le liquide dans son verre, concentré sur le peu de souvenir que je pouvais alors livrer pour m’assurer une place au sein de la famille. Être fiancé à leur cheffe pourrait peut-être suffire, mais je n’en étais pas vraiment convaincu. Alors qu’ajouter… Mais bien sûr. Je me levai soudain, m’excusant quelques instants. S’il me fallait une preuve, j’allais lui en apporter une. Je me rendis ainsi dans la chambre où se trouvait plusieurs photos que nous avions pris entre 1883 et 1900. Des photos toujours encadrées et affichées dans une chambre que je n’utilisais, en fin de compte jamais. Je préférais en effet user de la chambre d’ami, évitant, de fait, les questions de mes conquêtes sur l’identité de la femme sur les photos. Je revins donc les mains pleine de cinq cadres différents. Cinq photos, cinq époques, que je déposai sur la table, face à la vampire.

- Je me doute que cela fait beaucoup à assimiler, mais je n’ai malheureusement pas eu l’occasion – ni l’envie – de m’expliquer avec votre chef. Je préfère le faire, donc, dès maintenant. Et voici les preuves que je peux vous apporter. Vous trouverez les numéros de photographie dans chaque cadre.

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#1390 : Re: Welcome in the family (PV Erika)
Lun 19 Aoû - 20:36
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A la vue de l’humain, Erika esquissa un sourire. Il n’était pas très difficile d’imaginer ce qu’un assoiffé pourrait faire à un humain. A vrai dire, elle n’en attendait pas moins de l’homme qui se trouvait en face d’elle et la vue du corps s’effondrant sur le sol, lui arracha même un soupir de satisfaction. L’odeur de sang emplissait la pièce, une odeur particulièrement agréable… Une odeur qu’elle fut bien contente de voir disparaître avec le nettoyage tant celle-ci attirait toutes ses pensées Un inconvénient de la vie vampirique.

- A moins que tu ne veuilles te dépouiller de toutes tes créatures et finir par ne plus avoir de nettoyeur de tapis, je pense qu’un seul exemple suffira.

D’autant qu’il fallait bien avouer que trop de sang lui ferait bien trop certainement tourner la tête. Bien sûr, ce petit tour de force lui sembla quelque peu exagéré. Agréable, certes, mais d’un niveau un peu trop élevé pour une simple question. Pour autant, Erika ne pouvait que s’accorder sur le fait qu’il ne mentait pas. Ou, s’il le faisait, était-il parfait menteur pour la duper de la sorte. Néanmoins, et même si elle ne faisait mine que d’être intéressée d’une oreille, Erika attendait impatiemment la suite et surtout le pourquoi il avait décidé de rejoindre la famille car rien d’autre ne pouvait plus l’importer que la sécurité de celle-ci. Or, si elle ne doutait que très peu désormais de la vie que menait l’homme qui se trouvait assis en face d’elle, elle n’était toujours pas réellement certaine de ce que ce dernier, un homme riche et puissant, pouvait bien attendre des Assoiffés.
Le début de son court récit ne la convainc que trop peu. « Offrir des armes » et ce gratuitement n’était pas une raison acceptable ou même véritable. N’importe quelle personne saine d’esprit ne pourrait accepter une telle réponse. Elle lui fit d’ailleurs savoir.

- Et pour quelle raison un homme fortuné ferait tel acte de bonté ?

Une « chance », il ne sembla pas résolu à arrêter ses explications, quoiqu’elles n’en eussent pas été jusque-là. Au moins allait-il combler sa curiosité et son inquiétude. Du moins l’espérait-elle. Et… Ses espoirs ne furent rien comparé à ce que l’homme lui apprit.
Au fur et à mesure de ses paroles, Erika sembla de plus en plus intéressée, se penchant vers l’avant du canapé. Petit à petit, un sourire se dessina. Les raisons de ce Dimitri à entrer dans la famille lui semblait soudain bien plus intéressante que tout ce qu’un homme normal aurait pu sortir. Bien entendu, par homme normal, elle entendait sanguinaire et sûrement un peu fêlé, mais pour leur famille ceci était la définition de « normal » et c’était parfait comme ça.
Enfin là… A vrai dire, Dimitri devait être le plus fêlé de tous. Si toute son histoire était vraie, bien sûr. Mais Erika ne doutait pas vraiment de cette véracité. Pourquoi ? La raison était très simple. Amelia portait le prénom d’Amelia depuis plus d’un an maintenant. Elle avait fait effacer tous les dossiers la concernant et les Etats Unis ne la connaissait donc que sous le nom d’Amelia Black. Un nom, qui, au sens de la vampire, était une véritable insulte à leur ancien chef. De ce qu’elle savait, seules les personnes qui lui étaient « proches » et celles qu’elle connaissait d’Angleterre connaissait sa véritable identité. Or, Donovan et moi avions eu l’interdiction de parler de cette identité. Une connerie, d’après elle, mais un ordre auquel elle ne pouvait qu’obéir.
Lorsque l’homme partit, Erika se recala au fond du canapé, bras croisés. Ainsi la cagole ne leur avait pas tout dit. Un sourire amusé s’étira sur son visage sérieux. Aedan allait bientôt déchanter. L’envie, d’ailleurs, de lui envoyer un SMS fut forte. Très forte. Trop forte. Elle attrapa son portable, ravie de la tournure que prenait cette rencontre, et pianota rapidement quelques mots. Une discussion, voilà ce que devrait faire Aedan. Avoir une bonne discussion avec sa nouvelle recrue. En sa compagnie évidemment, pour pouvoir lui dire « je te l’avais dit ». Et en compagnie de la sorcière si possible, pour voir son visage se défaire.
Enfin, Dimitri revint et disposa des cadres devant elle. Un sourire plus large encore, loin d’être possible à camoufler. Effectivement, elle put y voir Amelia, rousse, en compagnie de Dimitri, main dans la main ou bras par-dessus l’autre.

- Est-ce que je peux me permettre de prendre quelques photos ? Je suis certaine que ça intéressera Aedan.

Elle n’attendit, à vrai dire, pas d’autorisation. Son portable déjà sortit, la photo fut bien rapidement prise.

- Une autre question. Si vous êtes fiancés. Pourquoi n’es-tu pas avec elle ?

La question était toute venue. D’autant que quitter un PDG pour terminer avec un autre PDG ne lui semblait pas forcément logique. Voire même aucunement.

- Vois-tu, justement… Amelia, enfin Elizabeth… N’est pas ce qu’on pourrait appeler « libre ». Erika esquissa un sourire narquois en se redressant pour faire face à l’homme. Au contraire même, elle passe ses nuits entre les bras du même homme depuis quelques mois déjà, jurant à tout va qu’elle n’est qu’avec lui. Et si je doute fortement de ça…

Erika soupira. Elle était en train de défaire la réputation de sa famille… Bien sûr, cela ne lui plaisait pas, mais seule la sécurité et la pérennité de celle-ci lui importait et il lui semblait tenir là le meilleur moyen de sauver sa famille, et Aedan, sur le long terme.

- Ta fiancée est, semblerait-il, la... future épouse de notre véritable chef. Alors je dois bien avouer que nous avons un léger problème si elle t’est effectivement fiancée. Nous avons au moins la preuve de son manque de loyauté, de fidélité et son côté prostitué dont je n’ai jamais douté. Sans vouloir te manquer de respect, il semblerait que tu te sois aussi fait avoir par cette femme. La vampire rangea son portable en souriant. Cette fois, c’était fini. Elle allait perdre. Enfin. Je te propose d’ailleurs de discuter avec eux au plus vite.

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#1464 : Re: Welcome in the family (PV Erika)
Ven 23 Aoû - 22:59

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Do you want a glass of blood ?

- La fortune ne fait pas tout. J’esquissai un sourire amusé. Il me manque bien des choses pour être un homme comblé. Et l’une d’elle est la protection d’une famille comme la vôtre.

La « protection » avait bon dos, bien sûr, mais il me semblait que c’était là l’excuse la plus valable pour intégrer une famille de ce type. J’aimais le sang et leur effusion, alors j’avais forcément besoin d’une barrière contre les autorités en plus. Cela semblait logique, même si c’était tout à fait faux. A vrai dire, je me moquais bien de ce que cette soi-disant famille pouvait penser du pourquoi je les avais rejoint : je ferais le travail que l’on me proposerait, ou du moins mes hommes le feraient pour moi, et je pourrais terminer la mission que je m’étais fixée il y a déjà une centaine d’année de cela. Ni plus, ni moins.

- Je t’en prie.

Je ne comprenais pas vraiment le pourquoi elle désirait prendre ces photos. A moins que leur famille n’interdise les relations conjugales, quoique pour des êtres ivres de liberté et de sang, cela m’aurait fortement étonné… Enfin. Là n’était pas mon problème. Elle désirait des photos de sa cheffe ? Qu’elle les prenne même si cela lui chantait. J’en avais d’autres, de nombreuses autres qui attendaient dans des tiroirs, là-haut.
A sa question, j’arquais uniquement un sourcil, prenant le temps de réfléchir à la chose. Cette question était, pour tout dire, assez compliquée à répondre. Quoique…

- Va-t-il t’être difficile à croire que cette jeune femme, après avoir profité de mon statut et de ma fortune, s’est, pour ainsi dire… volatilisée avec pour seule et unique explication qu’elle méritait mieux. Un peu court pour le cadeau nocturne que je lui avais offert et la vie qu’elle avait. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai cherché par tous les moyens à la retrouver. Ce qui est chose faite maintenant.

Je fronçais soudainement les sourcils, me redressant dans le fauteuil, bien plus attentif que précédemment. Pas ce qu’on pourrait appeler libre ?  S’était-elle trouvé un autre amant ? Un autre que je devrais, encore, tuer ? La suite confirma les quelques craintes que j’avais. Cette petite garce m’avait donc de nouveau remplacé. Une nouvelle qui, je devais l’avouer, ne me plut que très peu, venant jusqu’à teinter de gris la joie de nos retrouvailles à venir. La suite n’alla d’ailleurs pas en arrangeant mon humeur. C’était donc cet Aedan Hale qui s’était fait le plaisir de mettre ma très chère fiancée dans son lit ? Les dents serrées et les yeux quelque peu rougis par la colère, je susurrais seulement quelques mots.

- Il semblerait effectivement.

Froid et très distinctement en colère, je me relevai ainsi de mon canapé pour attraper les quelques cadres disposés sur la table afin d’aller les ranger. Seul, dans ma chambre, je posai les deux mains sur la commode sur laquelle était disposée les cadres et je grondais furieusement.

- Ce sale fils de pute a donc décidé de mettre ma femme dans son lit. A nouveau, je grondais, serrant d’autant les poings. Cette petite traînée va me le payer. Après m’avoir fait courir des centaines d’années… Elle va me payer chacune des minutes passées à la chercher !

Violemment, alors que je finissais ma phrase, j’abatis mon poing sur le malheureux meuble qui se fendilla alors sous la pression. Le bois fêlé à ma vue fit instantanément baisser la pression qui me tenaillait. Je ne devais pas m’emporter. La colère était particulièrement mauvaise conseillère. Pour avoir ma vengeance et mon souhait, je devais me calmer, rester parfaitement maître de la situation et de mes humeurs. D’autant que je n’étais, aujourd’hui, plus seul face à elle. En effet, il n’avait pas été très difficile de comprendre que la jeune invitée qui se tenait dans mon salon, à l’étage inférieur, ne pouvait voir mon Elizabeth en peinture. Une chance : elle pourrait facilement me servir. Après tout, retrouver ma femme lui permettrait de se débarrasser d’une cheffe visiblement nuisible à ses yeux. Un gain parfait pour elle contre quelques petits services. Il me suffisait de l’utiliser à bon escient. Au vu de sa haine, je doutais fortement qu’il me soit compliqué de la manipuler alors… Je soufflai profondément. Une raison de plus pour garder mon calme.
Ce dernier revenu, je redescendis, d’un pas bien plus tranquille, dans le salon, me réinstaller face à Erika. Un sourire « amical » c’était à nouveau inscrit sur mon visage. A vrai dire, le fait de ne plus être seul dans cette guerre me semblait déjà très agréable, et je savais exactement comment j’allais pouvoir utiliser ce nouvel atout.

- Alors… Erika… Si j’ai bien compris… Tu aimerais te débarrasser d’Elizabeth et j’aimerais la récupérer, n’est-ce pas ? Je n’attendis pas de réponse pour continuer, estimant que je connaissais déjà celle-ci. Nous allons pouvoir nous entendre alors. Vois-tu… En entrant dans cette famille, j’ai fait le vœu de la protéger de tous les dangers qui pourraient la menacer, et ce face à ton chef. S’il t’a donné la mission de m’accueillir, je suppose donc que tu dois être d’un rang très important. Bien sûr. Si tu estimes donc qu’Elizabeth est réellement une menace, ce dont je ne doute aucunement, j’en suis même convaincu d’un point de vue purement personnel, nous devons donc l’arrêter.

Il me fallait un consentement de sa part pour pouvoir continuer, qu’il soit oral ou uniquement physique. Consentement que je ne tardai d’ailleurs pas à avoir, me permettant donc d’évoquer les quelques idées que je pouvais avoir.

- De trois choses l’une. Se débarrasser d’Elizabeth, me la ramener et surtout l’empêcher de nuire. Trois choses reliées en une seule. Je ne veux savoir qu’une chose : désires-tu employer la force pour sauver ton chef, ou préfères-tu la manière douce, bien plus lente mais moins risquée ? Je soupirai, espérant fermement qu’elle choisisse la manière rapide. Dans le premier cas, il nous suffira de l’attraper lorsqu’elle sera seule. C’est ta famille, tu devras donc te charger de cela, je la cueillerais une fois capturée. Dans le second cas, il me faudra une place certaine dans la famille. En combien de temps Aedan m’accordera-t-il sa confiance totale, d’après toi ? Je réfléchis quelques instants. Oh. Et il ne faudra pas qu’Elizabeth apprenne mon existence jusque-là.

Bien sûr, je savais pertinemment que ce petit à côté risquait de rendre les choses bien plus compliquées que ce qu’elles étaient en théorie, et je devais avouer que je comptais particulièrement sur ce petit plus pour faire pencher la balance vers la méthode plus « barbare ». Après tout, si j’avais quelques hommes de main, ça n’était pas pour rien.

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#1482 : Re: Welcome in the family (PV Erika)
Dim 25 Aoû - 0:29
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Il ne lui fut pas difficile de voir et surtout de comprendre la colère qu’il pu ressentir, ainsi Erika ne lui tint par rigueur de son départ soudain. A vrai dire, elle le comprenait bien plus qu’il n’aurait lui-même sûrement pu l’imaginer.
Une chose que chaque assoiffé savait, était que la jeune vampire détestait, non haïssait, la seconde cheffe du clan. Personne ne pouvait le nier et, elle-même, était claire à ce sujet, tant par son comportement envers elle que par ses paroles lorsqu’elle en parlait. Autant dire que savoir qu’elle avait trompé son nouveau frère, du moins l’avait-elle rapidement adopté de la sorte, n’était, à vrai dire, pas une surprise. Au contraire même. Sûrement aurait-elle pu le prévoir si on lui avait parlé de Dimitri avant cette rencontre. De fait, il était évidemment que se rendre compte d’une supercherie, aussi lointaine puisse-t-elle être, et surtout d’une faute aussi grande, dans un monde qui, l’avait-elle appris, n’était pas des plus libéré au niveau des mœurs, devait être particulièrement désagréable. A vrai dire, elle se devait d’avouer qu’elle n’aurait pas, non plus, réellement apprécier connaître la tromperie d’un fiancé. Sûrement, d’ailleurs, aurait-elle cherché à le détruire plus qu’à le retrouver, quoique l’un n’allait pas sans l’autre. Néanmoins, il ne semblait pas que ce Dimitri désire détruire cette putain. Trouvait-elle cela dommage ? Un peu. Sûrement. Mais cela l’importait assez peu, à vrai dire. Tant qu’elle disparaissait de la vie des Assoiffés, Erika se moquait bien de ce qui pourrait lui arriver. La jeune femme n’avait, effectivement que deux buts : protéger sa famille et protéger avant tout leur chef, garant de la première. Attention, mieux valait ne pas s’y méprendre. Erika ne ressentait rien d’autre qu’une amitié profonde et un profond respect pour le chef qu’était Aedan. Bien entendu, elle n’aurait sûrement jamais refusé quelques nuits en sa compagnie. C’était un bel homme, elle ne pouvait le démentir. Pour autant jamais il ne lui serait venu à l’idée d’un autre type de relation. Non. Virer la cagole pour le « libérer » ne devait être vu dans ce sens, quoique certains puissent en penser. Il s’agissait seulement là de sa propre manière de protéger sa famille et ses intérêts en sauvegardant le libre arbitre de son seul et unique chef.

Ainsi, lorsque Dimitri revint, visiblement bien plus calme qu’il n’avait pu la quitter, la vampire se contenta d’hocher la tête. Hochement bien inutile : Dimitri connaissait désormais son ressentiment face à celle qui était donc sa fiancée. Elle était alors particulièrement attentive à tout ce qui aurait pu être dit.

- Elle l’est. Dit-elle simplement. En dehors de son manque total de compétences pour diriger et fédérer, quoiqu’en disent mes frères et sœurs, elle n’est qu’un parasite qui profite de notre famille sans bouger, sans se mettre en danger. Et maintenant, la famille ne lui suffit plus. Elle s’en prend à Aedan. Elle tente de le mener à la baguette, et il n’arrive pas à s’en rendre compte. Une sorte de… Pervers narcissique je dirais.

A nouveau, elle se montra particulièrement attentive, hochant la tête. Leurs souhaits se retrouvaient. En effet. Si les buts finaux n’étaient pas « exactement » les mêmes, les faits se ressemblaient particulièrement : elle devait quitter les Assoiffés. Deux choix, alors, s’offraient à elle. Un geste plutôt agréable de la part de Dimitri. Après tout, ce dernier aurait pu tout à faire réclamer ce qui lui appartenait de droit. Pour autant, il fallait admettre qu’il n’était, malgré tout, pas en position de force : une nouvelle famille, un chef, lui qui ne devait pas avoir l’habitude d’en avoir, et de nouveaux alliés ou ennemis, selon sa position au sein de la famille. Sur ce coup, Dimitri avait sûrement eu beaucoup de chance de tomber sur Erika et non Donovan, Effy ou Mia. Ces trois là étaient dévoués à leur « mère adorée ». Non, dans son malheur, Dimitri était tombé sur l’une de seules assoiffées à voir la véritable image de cette femme. Il était tombé sur celle qui accepterait volontiers de passer outre les ordres de son mentor pour le sauver lui-même, sur celle qui n’hésiterait pas à mettre sa vie en danger pour sauver celle de l’homme qui dirigeait leur famille. Uen grimace déforma les lèvres de la vampire alors qu’elle songeait aux propositions de l’homme. Bien entendu, la méthode douce fut celle qui attira Erika. Elle ne désirait pas mettre un terme à sa vie. Or, il était évident qu’Amelia se débattrait si elle se retrouvait devant le fait accomplis, et Aedan, manipulé comme il pouvait l’être, se retrouverait à la défendre. Bien entendu. La méthode douce, ainsi, leur permettrait de s’infiltrer, de, peut-être, libérer Aedan de l’emprise de la carogne avant de frapper fort.
Pour autant… L’annonce du mariage à venir avait prouvé à Erika qu’elle avait planté ses griffes bien trop profondément pour la délogeait d’une manière lente et douce. Plus ils attendaient, plus Amelia prenait de l’emprise sur la famille et plus l’extraction allait être compliqué. D’autant que cacher un nouvel arrivant à sa vue risquait de s’avérer compliquée, voire impossible. Aedan lui parlerait bien trop tôt de son recrutement et il serait impossible d’arriver à leur fin en si peu de temps. Ne restait donc que…

- La manière forte. Erika soupira. Mais ça se fera sous mes ordres et mon plan. Décréta-t-elle alors, le regard sévère. Quoique tu puisses avancer, tu n’es qu’une jeune recrue dans la famille. Tu ne connais ni ses membres ni ses façons de faire. Moi. J’y suis depuis le début. Aedan a ma confiance et, même si la trahir, quoique ce soit pour la bonne cause, ne me plait pas vraiment, il me sera beaucoup plus facile de coincer Amelia, surtout si elle s’aperçoit que tu es là pour tout expliquer à Aedan. Elle ne le quittera plus. D’autant qu’il faut l’arrêter avant le mariage. Si mes cours d’histoire ne m’ont pas trompé, un mariage à cette époque est vraisemblablement plus indissoluble qu’un mariage à notre époque.

Or, de par le comportement de l’homme, sa canne et ses manières d’être, il n’était pas vraiment difficile de comprendre que ce dernier était encore coincé dans cette époque révolue. Une chance, en quelque sorte, sur ce coup : il refuserait de voir sa propre fiancée se marier avec un autre.

- Quant à mon plan…

Erika se mit à réfléchir. Elle n’avait jamais réellement monté de plan, faisant habituellement confiance aux ordres qu’on lui donnait. Cette fois, il lui fallait réfléchir entièrement par elle-même, et, se rendant à l’évidence, elle dût admettre que ce n’était pas chose aisée.

- Lorsque tu seras officiellement dans la famille, je tenterais de convaincre Aedan de t’envoyer en mission avec un ou deux autres. Tu auras ton alibi. En attendant, je ferais ce que je sais faire le mieux, emmerder la caro… pardon. Ta fiancée. La connaissant, elle partira au quart de tour. Je pourrais la mener facilement au salon. Tu n’auras qu’à dire à tes hommes, vampire pour ne pas qu’on les remarque trop facilement, de rester à proximité du manoir. Je les biperais. La porte sera ouverte. Ils n’auront qu’à la cueillir. A Aedan, j’expliquerais que nous avons été attaqués. J’assommerais le gardien du jour, ou trouverais un autre moyen de l’éloigner. Il faudra seulement veiller à la blesser. Il la croira morte et au bout de quelques jours, il abandonnera les recherches. Elle sera à toi, tu resteras dans la famille et nous serons libérés.

Le plan semblait, à vrai dire, presque trop simple pour être viable, mais c’était pourtant la seule chose que pouvait imaginer la vampire à ce propos. Restait à savoir si ce dernier pouvait convenir à Dimitri. Après tout, il n’aurait là-dedans, qu’un rôle mineur : celui d’être loin du manoir.

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#1538 : Re: Welcome in the family (PV Erika)
Mer 28 Aoû - 22:46

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Mains posées sur le pommeau de ma canne, j’observais attentivement Erika. Plus cette vampire parlait et plus je devais avouer qu’elle me plaisait particulièrement. Tant par sa détermination que par sa façon de parler. Elle haïssait la femme « de ma vie », quoique la vie de cette dernière serait bientôt compromise, et c’était déjà bien suffisant pour s’attirer mes bonnes grâces. Elle avait, par ailleurs, ce petit quelque chose d’agréable à voir qui m’obligeait à esquisser un sourire à mesure que ses paroles parvenaient à mes oreilles.
Ho bien entendu, je devais bien avouer que devoir faire « selon ses plans » n’était peut-être pas des plus agréables, mais je devais aussi admettre qu’elle n’avait pas tout à fait tort. Bien au contraire. Elle prenait tous les risques et j’étais sauf. En cas de problèmes, je ne serais donc pas forcément inquiété, ce qui était des plus arrangeants. J’hochai néanmoins la tête. A vrai dire, je n’avais aucune intention de me marier. Cette ignominie était pour moi source d’ennui plus que de plaisir et je ne comprenais que trop peu les hommes se décidant à prendre épouse. Non. Je souhaitais seulement la posséder, l’avoir jusqu’à ce que je me décide à la tuer. Comme les autres, somme toutes. Pour autant, si j’imaginai bien qu’Erika se moquait bien de ce qui pouvait arriver à sa cheffe, autant ne pas risquer inutilement de voir cette petite envie reculer encore davantage dans le temps. J’avais bien trop attendu pour cela et il était hors de question que j’attende encore.

- Effectivement. Si elle se marie, il me sera impossible de la voir à nouveau comme l’épouse qu’elle doit être. Elle ne sera et ne restera qu’une traînée.

Je soufflai, prenant une mine atterrée. Le mieux était de lui faire croire que ce qu’elle disait été vrai. Hochant de nouveau la tête, je montrai tout de même quelque peu ma légère désapprobation quant à suivre un plan à la lettre, mais écoutai attentivement ledit plan. C’était une bonne idée. Une très bonne idée. Je devais bien l’avouer. J’étais effectivement sauf avec ce plan, et cela m’allait parfaitement.

- J’approuve cette idée. Néanmoins, je me permettrais de recruter quelques mercenaires pour ne pas risquer la vie et surtout la découverte de mes propres hommes.

« Il la croira morte ». J’esquissai à nouveau un sourire. L’idée même de l’imaginer morte… Douce et parfaite idée qu’elle avait là. Et Dieu seul savait que cette idée allait rapidement devenir réalité une fois que ma douce future épouse serait entre mes mains. Tout était prévu. De son arrivée à son départ, jusqu’à notre chambre. Tout.
En parlant de ça… Je me relevai, m’installant aux côtés de la jeune vampire. Un sourire charmeur fixé aux lèvres, je l’observai à nouveau. A croire que cette simple petite phrase, cette idée, m’en avait donné quelques-unes autres.

- Soyons clairs, Erika. Elizabeth me le paiera, et voyons, qu’y a-t-il de pire que d’imaginer son fiancé avec une femme qu’elle ne peut supporter ?

Je ricanai. C’était une « idée » absolument et distinctement idiote, et fausse. Mais l’humour était bien souvent l’arme la plus efficace pour obtenir tous ses désirs. Or, mon propre désir venait de se placer sur l’Assoiffée, ou tout du moins sur son enveloppe charnelle. Je devais avouer que ce qu’il contenait ne m’importait que très peu.
D’un claquement de doigts, l’un des majordomes s’approcha de nous. Attrapant deux verres à vin remplis de sang, j’en tendis un à la blonde.

- Alors trinquons à la fin de son règne et à ta tranquillité d’esprit à venir. Ton cher Aedan sera bientôt libéré de son emprise. Je ricanai un coup, ponctuant mon amusement d’un léger clin d’œil. Et tu pourras même l’avoir pour toi. En attendant…

Je posai mon verre de vin, me retournant vers elle pour poser chacune de mes mains autour de son visage afin de déposer un baiser des plus passionné sur ses lèvres.

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#1560 : Re: Welcome in the family (PV Erika)
Mer 4 Sep - 14:30
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Il approuvait. Parfait. Un sourire se dessina sur les lèvres d’Erika. C’était là tout ce qu’elle pouvait espérer. D’ailleurs, cette entrevue s’était effectivement avérée bien plus parfaite que ce qu’elle avait pu imaginer. En quelques courts instants, elle avait trouvé un nouveau frère, visiblement digne de confiance, l’un des rares qui semblait ne pas apprécier la seconde « cheffe » de clan, et un frère assez puissant pour débarrasser la famille Assoiffée de la teigne qui la menait jusque lors. Bien sûr, son côté vieux jeu de mariage indissoluble lui semblait bien trop dépassé, mais ce n’était qu’une goutte d’eau dans un océan d’attrait.
La blonde hocha la tête. Il était logique de vouloir protéger ses hommes, cela ne la choquait guère, une chose, néanmoins, la peinait, en quelques sortes.

- Non pas que ça me dérange, je comprends ton souhait de protéger tes gardes. Cependant… Elle marqua un arrêt. Comment être sûre que ces mercenaires ne feront pas tout foirer ? Je veux dire… Je te conseille déjà d’utiliser autre chose que des vampires. On les sentira de loin mais ça éloignera d’autant les doutes puisque je vais taire le fait que tu es entouré d’une petite bande de chiens. Mais dresser les chiens est toujours un peu compliqué. Et je ne veux pas que ma famille soit en danger. Je n’hésiterais pas à les tuer tous un par un s’ils s’avéraient être dangereux.

La vampire avait usé d’un ton sec, clair. Il n’y avait à vrai dire par à discuter de cela. Erika ne faisait cela que pour sa famille et non pour une quelconque et seule animosité envers Amelia. Non. Il ne s’agissait que de protéger les Assoiffés et les débarrassant de ce qui les gangrenait à la base. De fait, il était évident qu’elle protègerait le reste de sa famille en même temps qu’elle livrerait leur cheffe, celle qui se disait « mère » pour les autres.
Arquant un sourcil, la jeune femme observa alors le manège de son nouveau frère, ne comprenant pas réellement où il venait en venir. Penchant légèrement la tête, elle se mit à sourire, attrapant le verre de sang pour trinquer avec lui, son regard devenant soudain accusateur.

- Détrompe toi. Je n’en veux pas. Il n’est que mon chef et je ne souhaite que le protéger comme je protègerais le reste de ma famille. Je ne fais pas ça pour…

Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase que les lèvres de Dimitri se posèrent sur les siennes dans sa plus grande surprise. Surprise bien vite transformée en compréhension : voilà où il voulait en venir. Pour autant, en avait-elle envie ? Doucement, posant son verre, elle se sépara de l’homme. La question méritait d’être posée. Bien sûr, Erika n’avait aucune gêne à mener à sa chambre nombre d’hommes qui lui plaisait, et il serait faux de dire que l’homme qui se trouvait à ses côtés ne lui plaisait pas. Bien entendu, elle n’aurait aucun scrupule de l’accompagner dans sa chambre à cet instant. Nouvel arrivé dans le clan ou non, cela ne lui importait que très peu. Pour preuve, elle avait même eu dans l’idée, tout de même, d’arriver à mettre Aedan dans son lit, au moins une fois, pour vérifier sa réputation de bon amant. Et Donovan aussi d’ailleurs, une fois, quoiqu’elle le voyait sûrement bien trop comme un frère pour cela, ce qui l’avait donc empêché d’y penser une seconde fois.

- D’abord le plan, ensuite l’amusement. S'amusa-t-elle. Si elle ne sait pas que son fiancé est dans mes bras, ça aura bien moins d’impact que si elle nous voit ensemble, n’est-ce pas ?

Retourner sa propre plaisanterie contre lui avait semblé la meilleure des choses pour se sortir de là. Le fait était que si Erika était effectivement tout à fait ouverte et désireuse de s’amuser, elle préférait, d’abord, se concentrer sur leur petite mission. Et puis… Ne dit-on pas qu’un homme qui doit patienter est bien meilleur amant le jour venu ?
Se levant, elle se mit, de nouveau, à sourire avant de se pencher vers lui pour lui mordiller la lèvre inférieure.

- Une fois la cagole enfermée, tu auras – peut-être – ce que tu veux.

Sans un autre mot, la vampire quitta alors les lieux. Ravie de cette rencontre et avec une certaine de hâte de voir où tout cela allait mener.



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